Avant propos

Quand la vérité n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie. "Jacques Prévert"
Bienvenue dans le site de l’info la plus « frèch » d’Alsace ! Je vous propose des articles avec ma liberté de ton habituelle. Des journalistes sont aussi invités. Bien à vous. Maxime Gruber.

dimanche 6 octobre 2024

Exposition « 30 ans du tram ». Catherine Trautmann spoliée ?

OPA hostile à l'exposition « 30 ans du tram ». Catherine Trautmann spoliée ?

La municipalité ose tout et veut récupérer à son compte l'initiative historique de Catherine Trautmann, précurseure du renouveau du tramway à Strasbourg.


Inauguration du nouveau tramway, novembre 1994


Les derniers vilains de la classe devenus maire et adjoints par une divine surprise ont pris goût au pouvoir et feront tout pour le garder.

Nous avons une sérieuse dissonance entre les projets, les actions de la mairie et sa communication omniprésente, pour ne pas dire envahissante. L'idéologie écrase tout, le bon sens, le bon goût. 2026 approchant, les moyens des communicants semblent illimités. Les graphistes et les infographistes doivent donc se creuser les méninges pour vendre du rêve.
Changer les approximations, l'expérimentation, des jardins et des parcs envahis de structures en bois brut entremêlées de cordes et d'un gout incertain est un sacré challenge pictural.

Il est de notoriété publique que les rapports entre Jeanne Barseghian la maire de Strasbourg et Catherine Trautmann sont des plus rugueux. Les conseils municipaux sont là pour nous le rappeler, on peut tout de même s'étonner du manque de civilité de la maire actuelle avec son prédécesseur.

Un agenda « amélioré » pour l'exposition ?
L'exposition est installée depuis le 16 septembre sur la place Kléber, prématurée pour un événement ayant eu lieu en novembre 1994.
Une date avancée pour être en concordance avec l'enquête publique débutée ce 9 septembre au 18 octobre 2024. Un moyen de renforcer la visibilité et de renchérir sur la nécessité du projet de la mairie pour « le tram nord » au budget exorbitant de 268 millions d'euros qui ne cesse d’augmenter ? Comme les réactions négatives pleuvent, un peu de propagande en se mettant en avant et en éludant le rôle de Catherine Traumann est mis au point, car l'idéologie verte doit prédominer en écrasant tout sur son passage.
En plus, pour garder un semblant de démocratie, les habitants de l’Eurométropole sont invités à faire part de leur vote concernant les noms des futures stations de tramway ! Un hochet à la populace…

Une inauguration de soupe à la grimace.
La maire et ses adjoints sont un petit clan qui réagit comme une ruche, tous les intrus au groupe, tous les opposants sont toisés puis ostracisés. Leurs années dans l'opposition leur ont appris toutes les ficelles pour essayer d'annihiler toute velléité. L'arrivée de Catherine Trautmann à cette fête de l'entre-soi, pouvait seulement mal se passer.
L'ancienne maire de Strasbourg, initiatrice du renouveau du tramway, n'est pas dupe de l'hostilité à son égard. Pire, elle comprend qu'une manipulation dans la description de ses actions passées est faite, ne lui laissant que la portion congrue au bénéfice de la nouvelle équipe municipale et de leur projet d'extension anarchique du tramway.

Représentation IA du tramway strasbourgeois. Alx Roane


De mal en pis.
Toute personne a son droit à l'image, son travail même réalisé il y a trente ans ne doit pas être galvaudé et encore moins devenir un tremplin à l'idéologie verte. Les photos publiées sans son accord montrent une défiance, un mépris.
La page Internet explicative de cette exposition sur le site de la mairie est une pépite pour entrer dans les méandres de cette communication.

Les maîtres-mots de la nouvelle vision verte.
Ceux-ci évoluent avec le temps. Le mot « inclusif » était très usité, et certainement, suite aux quolibets d'un journaliste, se raréfie. L’expression « équité territoriale » abonde, dépréciée, est vidée de son sens.
La nouvelle mode, assurément imposée par les agences de communication de la mairie, sont les mots « épopée » et « révolution ».

L'homme vert ou la femme verte vivent dans un monde épique, celui de la création de l'homme nouveau, comme toutes les grandes idéologies ayant mis à mal l'humanité. C'est du travail !
Ce n'est pas l'épopée du Far-West, on est simplement à l'ouest.

L'accaparement.
La page recèle une unique photographie, Pia Imbs, présidente de l’Eurométropole et Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg sont représentées. Visiblement, les nouvelles créatrices du tramway. Nous remarquons l'absence de la maire de Schiltigheim, Danielle Dambach, pourtant plus que concernée par l'extension du tramway. Notre trio magique est-il en panne  ?  Une photo dans la page de la mairie de Strasbourg doit se mériter ?

Une phrase porte à sourire :

" Pourtant, le tram a progressivement disparu du paysage après la Deuxième Guerre mondiale. "Cet abandon est un mystère", déclare Jacques Lévy, chercheur chez Chôros, structure qui a mis au point l’exposition. "

Funérailles du tramway d'antan, le 1ᵉʳ avril 1960

« Chôros » ?
Chôros est une manufacture de recherche scientifique et une fabrique d’idées pour le débat public (sic). Une référence pour ne pas expliquer le mystère de la disparition du tramway.
Pour avoir une bonne réponse, rien de mieux que de lire les archives de Strasbourg, dont voici un extrait :

« La baisse de fréquentation entrainant le déclin du tramway dans les années 1950 conduit à la suppression progressive des lignes urbaines puis suburbaines au profit du bus... Du 2 au 5 mai 1960, la quasi-totalité des rames strasbourgeoises est incendiée à Cronenbourg avant d’être ferraillée. »

Le mystère de la disparition du tramway pendant les années 1950/60 est résolu. Mais, celui du comportement inamissible de la nouvelle équipe contre l'ancien maire de Strasbourg reste entier.

Maxime Gruber




mardi 1 octobre 2024

Scoop : Peur sur l'IHU.

Peur sur l'IHU.

Évaluation de l’Hcéres en cours à l’Institut Hospitalo-Universitaire de Strasbourg : le stress monte, que trouveront-ils ?





Ce lundi matin, les enquêteurs du Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur, le Hcéres, se sont invités à l'IHU.

Un processus normal et routinier ? Rappelons, tout de même, que nous sommes dans l'ancien antre du professeur Jacques Marescaux.
Ce 12 mars passé, une autre entité, le Parquet financier national, a procédé à une perquisition en ces lieux, de même que dans la nouvelle institution planétaire du professeur : l'IRCAD.
Cela fit sensation, un excellent retour dans le passé quand les organismes, IHU et IRCAD étaient siamois, ce dernier se nourrissant de l'autre selon le signalement du professeur Benoit Gallix.

Une évaluation et un peu plus encore.

Le Hcéres est ce lundi à l'IHU de Strasbourg. Le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur est l’autorité publique indépendante chargée d’évaluer l’ensemble des structures de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Il est venu valider ou pas, les procédures d’évaluation et si ses recommandations ont bien été prise en compte. Son rôle est d'accompagner, de conseiller dans une démarche d’amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche en France.

Défiance ?

Le départ précipité du directeur général de l'époque, un certain Jacques Marescaux a laissé des traces, son remplaçant, le Pr Benoit Gallix voyant la gestion catastrophique de l'IHU de Strasbourg de son prédécesseur, alerta le Parquet financier national. Ce crime de lèse-majesté sera payé au prix fort par son renvoi.
Son remplaçant, le Pr Didier Mutter, proche de Jacques Marescaux passa les plats pendant une année avant de laisser le relais au Pr Christian Debry. Comme dirait Jacques Marescaux, il y eut une inflation de directeurs généraux, mais la faute à qui ?
Le Hcéres fit ses recommandations pour l'IHU de Strasbourg et attendit les rapports circonstanciés de retour. Vu le pataquès laissé par le Pr Marescaux, ils furent « enjolivés ».
Le Hcéres ne fut pas dupe, et l'IHU savait que le Hcéres savait. Chouette ambiance pour l'arrivée des enquêteurs.

La surprise du chef...

Les fonctionnaires parisiens sont taquins, ils sont venus accompagnés d'inspecteurs de la direction générale des Finances publiques. Bercy s'est donc invité à la fête.
Surpris et consterné, le moral déjà atteint du personnel strasbourgeois n'était pas au beau fixe. Les ministères montrent leur défiance contre le système établi par Jacques Marescaux. Avec le PNF à l'affut, cela commence à faire beaucoup.

Une escapade à l'IRCAD.

Et, voilà-t-il pas que des inspecteurs prennent la passerelle reliant l'IHU à l'IRCAD (payée par le CHU) pour faire un petit coucou à Jacques ?
Ce dernier ne décolère pas, il était absent du dernier conseil d'administration de l'IHU. Il délégua son comptable pour dire tout le mal de son ancienne création et institution et qu’il ne votera pas la nouvelle feuille de route de IHU. Mettant en cause les trois directeurs successifs en deux ans et le personnel soignant.
Comment casser le jouet lui ayant permis son ascension des plus fulgurantes.
Pense-t-il avoir plus de chance d'échapper au PNF si l'IHU meurt les quatre fers en l'air ?
Un sacré pied de nez envers son ancienne équipe et au personnel encore en place.

Remarquons le silence du nouveau ministre de la Recherche, Patrick Hetzel, certainement pas encore les mains dans le cambouis, et de Philippe Richert président de l'IHU de Strasbourg.

Maxime Gruber.





samedi 28 septembre 2024

L'actualité de Veesse. 28.09.2024

 L'actualité de Veesse.


Du beau, du bon, du Veesse.


Missiles




Le départ de la préfète Josiane Chevalier nous laisse sur notre « fin ».

Un article de notre rédacteur, Etienne Wildermann.

À vos marques, Préfète, partez !

Le départ de Josiane Chevalier nous laisse sur notre « fin ».


À peine l’animation finie, « Sans voiture Simone », voici que démarre le cortège préfectoral « En TGV, Josiane ». Alors que des tonnes de critiques dénonceront la dureté de Josiane Chevalier, que certains la croient même de droite et anti-Barséghian, notre plume ne pleurera pas, ne crachera pas, laissant ces sports alsaciens à d’autres.


La préfète, un serviteur de l’État. Au préalable, posons d’abord une évidence. Le préfet, dans la hiérarchie administrative, n'est-il pas, au fond, un simple rouage de la machine étatique ? Comme Tartuffe, qui aime à se draper de faux dévouements, le préfet peut parfois sembler revêtir une autorité disproportionnée. Il n’en est finalement rien. Derrière l'uniforme et les discours officiels, ne se cache-t-il pas une femme, un homme, un fonctionnaire soumis aux directives de l'État ? Molière, l’auteur supposé, nous a appris à nous méfier des apparences, et l'histoire administrative regorge d'exemples de préfets tiraillés entre leur conscience et leur devoir. N'est-ce pas là le sort de bien des personnages de roman, pris dans les rouages d'un système qui les dépasse ?


Il faudrait connaître la conscience de Josiane Chevalier pour comprendre comment elle fonctionne. Notons que le préfet, comme le héros de Kafka, se retrouve, sans doute, confronté à un labyrinthe administratif inextricable, où il n'est qu'une marionnette aux mains d'un pouvoir discutable. En fin de compte, le préfet, aussi puissant soit-il, n'est qu'un serviteur de l'État, un exécutant des décisions prises à un niveau supérieur. Josiane Chevalier fut, en cela, une cheffe d’orchestre de partitions écrites par les proches du pouvoir et « du palais » où elle avait sans doute ses entrées, ses sorties, ses amis… Elle avait su mater les Corses, alors les Alsaciens… La soumission à l’autorité, le travers Sado-Maso des Alsaciens est là, je laisserai les guerriers de claviers dénonçait les travers supposés de Josiane. Quelques travers bien cavaliers méritent critiquent, mais notons surtout qu’elle a su mater l’Alsace, caresser l’échine des uns et des autres pour mettre les élus aux pas et réveiller ce travers récurrent de l’Alsace : la soumission à l’autorité.

Voilà sans doute un mérite de la Dame. Elle n’a pas eu beaucoup à faire pour rendre docile les élus, parrainer l’obtention de médailles des uns et des autres, de leurs amis aussi. Quelques coups de cravaches réglementaires, de fouets administratifs claquant dans le vide et l’ordre était vite revenu. Quelques coups à gauche pour satisfaire les faiblardes revendications de la droite et du centre, quelques rigolades à gauche et le tour était joué. L’Alsacien, quand il ne pleurniche pas sur le temps qui passe, aime à se soumettre à celle ou celui, pays ou personne, qui lui inspire un respect légitime. Il lui reste alors les verres des Bierstubs et Winstubs pour promettre que demain, il osera… puis c’est comme une érection au-delà de 60 ans. On croit qu’elle vient et parfois, elle ne vient pas.


Salut Josiane, mach’s guet ! Et, voilà, la cohorte d’élus alsaciens a finalement voulu faire un dernier selfie avant le départ. À l’instar d’un président des maires du Bas-Rhin, d’une maire supposée rebelle, d’un insoumis aux ordres et de qui vous voulez. Le préfet passe, l’Alsace subit finalement, et du point de vue de l’État, Josiane aura été une bonne préfète. Des élus alsaciens en témoigneront même… Non pour la fâcher, mais pour ne pas indisposer le suivant pour l'obtention d'une médaille pour un copain, une bienveillance pour un autre. Le préfet passe, l’Alsace subit la complicité de ceux qu’elle s’est choisie comme représentants. Finalement, merci, Josiane, d’avoir conforté l’analyse. Nous voilà seuls, entre Alsaciens, attendant le préfet prochain. Le départ de Josiane Chevalier nous laisse sur notre « fin » au sens propre, figuré et phonétique…





Etienne Wildermann

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