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Quand la vérité n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie. "Jacques Prévert"
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mercredi 12 juin 2024

Les contre-mesures municipales suite à la Bérézina de la Montagne Verte.

Les contre-mesures municipales suite à la Bérézina de la Montagne Verte.


L'intox à la tomate pourrie et des embauches « nécessaires » avec une nouvelle balade ce 3 juin, des élus dans le quartier, accompagnés de policiers.



Les remerciements de l'équipe rédactionnelle.

Avant tout, je tiens à remercier encore une fois les lecteurs des « nouvelles fréch ». L'article intitulé « KO à la Montagne Verte » a battu tous les records de lecture du journal.

Ce nouveau plafond de verre explosé inciterait à relancer la création d'un vrai nouveau journal libre en Alsace. Affaire à suivre.




Plus c'est gros, moins cela passe.
La rumeur de la tomate volante.


Il n'a pas fallu plus de 24 heures pour avoir des retours surréalistes suite à l'article de la réunion municipale du 27 mai à la Montagne Verte au sujet du centre d'hébergement d’urgence pour personnes sans-logement.

Voici le premier :

« Salut  ! C'est une vraie histoire, les tomates jetées sur les élus à vélo ? »

« On me dit que les élus verts se sont fait jeter des tomates lorsqu'ils sont repartis à vélo en passant le long du canal de la bruche 😉. Qui lançait les tomates ? Ce serait arrivé le soir de la réunion. On parle d'embuscade ! »

Les habitants de la Montagne Verte questionnés sont les premiers étonnés. Personne n'est au courant de l'affaire, les associations des quartiers de même. Le drame serait arrivé le 3 juin après la déambulation des élus concernant la sécurité publique dans le quartier.

La rumeur bat de l'aile, seul un élu, Pierre Ozenne est rentré à vélo. Les autres en voiture de... la ville de Strasbourg.


Les 300 embauches à la mairie étaient « indispensables ».

Voici un second message sur Facebook d'une personne essayant de confirmer le nombre d'embauches municipales tout en atténuant la fonction des « ambassadeurs du changement » selon la mairie et définie par Catherine Trautmann de « commissaires politiques ! »

« Les embauches étaient nécessaires, vu l'état des services. Et, je parle en connaissance de cause, j'y ai travaillé. Notamment les ATSEM ou des agents recevant le public (cf la culture)....

Ça, c'est de la punchline pour les CM, je ne sais pas ce que c'est les "ambassadeurs", je ne vois que des agents. Et, sur les 300 beaucoup sont à l'accueil du public. Les autres chargés de mission sur des postes non pérennes (3 ans). Je vais vérifier » ...


À chacun ses lunettes de correction et cette vérification sera longue et se perdra certainement dans les nimbes de l'actualité.


Quand deux réunions de la mairie se télescopent à la Montagne Verte.


Après le fiasco de la réunion de la future implantation du centre d'hébergement d’urgence pour personnes sans-logement, c'est au tour, ce 3 juin, du thème de la sécurité. Celle-ci était déjà convenue depuis janvier suite aux sollicitations de l' « Association Portes de la Montagne Verte ».

L'association, depuis deux ans, constate une augmentation des problèmes de sécurité dans le quartier. Des problèmes d'effraction de voitures à répétition d'une fréquence mensuelle de cinq à neuf voitures fracturées. Des points de deal dans le quartier, des cambriolages à répétition. Pierre Ozenne refila la patate chaude à Mme Zourgui qui s'empressa de ne rien faire.

Le vase déborde.

Une nouvelle vague d'effractions de neuf véhicules fracturés dans un sous-sol d'une copropriété mit le feu aux poudres. Les riverains, furieux, contactèrent les DNA, un article parut prenant parti pour les habitants laissés à leur sort.

Dès le lendemain de la parution, Mme Zourgui contacte l'association, le quartier sera inséré dans un programme de tranquillité publique. En réalité, elle commence un cycle de réunions dans les quartiers sensibles ayant pour sujet la sécurité et l'aménagement de l'espace public. La Montagne Verte n'est donc pas privilégiée.

La mairie peine à embrayer, la réunion sera une déambulation.

Pas de réunion, mais une promenade dans le quartier de trois adjoints à la mairie de Strasbourg, Nadia Zourgui, Pierre Ozenne et Hamid Loubardi chaperonnés par des policiers, quatre ou cinq, selon les retours. Une mesure de protection suite à la réunion précédente des plus houleuses, une sidération devenue une crainte rétroactive en contrecoup aux contestations d'une foule hostile, voire frondeuse, à la limite de la sédition ? La méfiance est de mise et des deux côtés.

Forts de la présence policière, les élus sont prêts à « promener » les riverains pendant la déambulation.
Ambiance délétère se voulant éducative, surtout pour les habitants.
Quatre-vingts personnes se sont déplacées, un habitant interpelle Mme Zourgui : « Avez-vous peur au point de venir avec toute une brigade de police ? »

La réponse est assez ambiguë, « ils sont là pour vous expliquer... »
Les élus feront que cautionner les pandores ? Non, ce ne sera pas le cas, ils sont tout de même venus pour expliquer les directives municipales.

Une cellule psychologique déambulatoire ?


Et, voici la valse des idées, souvent pas retenues, et un effort essentiellement demandé à la police. Bref, les élus sont passés et cela suffit ainsi.
Certains excédés demandent aux élus d'arrêter de mentir, l'agacement contre la rhétorique.
On promet plus de passages de véhicules de police, de mettre en place de la vidéoprotection. Mais, cette dernière sera difficile, il y a des arbres...

On parle de l'insécurité nocturne, Pierre Ozenne sort du bois et explique pendant près de quarante minutes que cette insécurité n'est qu'un sentiment dû à l'obscurité. Pourtant, les habitants ont moult exemples d'incivilités nocturnes à donner, la fréquence des problèmes d'actes de vandalisme aurait augmenté, mais les élus restent inflexibles. Beaucoup de riverains en ont assez et commencent à partir en s'éparpillant.
Rétablir l'éclairage est, selon la mairie, impossible. Celui, installé par l'ancienne municipalité, ne permet pas de panacher ou de baisser son intensité. On ne touche à rien.

Épilogue.

Le soir même, une moto volée est incendiée juste devant le lieu de l'ancienne réunion du 27 mai au sujet du centre d'hébergement d’urgence pour personnes sans-logement.

Un pied de nez au destin ?
Une preuve de l'inconséquence d'élus ne vivant pas sur place ?





samedi 1 juin 2024

« KO » à la Montagne Verte. Le comportement chaotique de la mairie de Strasbourg envers ses administrés a porté ses fruits.

 

« KO » à la Montagne Verte.
Le comportement chaotique de la mairie de Strasbourg envers ses administrés a porté ses fruits.


Un rejet. Pire, une défiance de certains quartiers, devenus des caches misères, à une idéologie menée tambour battant, sans se préoccuper des véritables envies des habitants loin de l'hypercentre.




Prologue.
Dissonance cognitive !


Quand l'idéologie d'une mairie se prend l'uppercut de la vraie vie en pleine tronche, cela crée des dégâts. Prôner, le cœur sur la main, des lendemains qui chantent en valorisant une partie de la population, tout en promettant, en douce, l'enfer à une autre.

Expliquer au journal « Le Monde » les errements du gouvernement et laisser la municipalité Strasbourgeoise faire la même chose… Suzanne Brolly, vice-présidente écologiste de l'Eurométropole de Strasbourg, s'y colle :

« Dans un contexte de crise du logement, avec un déficit de logements abordables, il n'est pas acceptable qu'il y ait de la vacance » !

Pourquoi ne pas appliquer cette belle résolution, cette envie de bien faire en réquisitionnant un des nombreux immeubles vides de la ville de Strasbourg pour un centre d'hébergement d’urgence pour personnes sans-logement ? Selon les estimations données pendant les réunions de la mairie, huit à neuf pour cent des logements sont vacants, ce qui est énorme. Nous avons dans les 14 000 logements vacants à Strasbourg, dont la moitié immédiatement prête pour un éventuel accueil.

Mais, il y a un souci : on doit héberger entre autres des migrants ! Et, comme on dit, loin des yeux, loin du cœur, il faut un emplacement loin des citoyens du centre-ville et des adjoints de la mairie.
Un espace résiduel sera parfait.

Non à un immeuble vacant !

Le préfet, comme représentant de l'État, peut réquisitionner des logements vides. Ça ne pose pas de problème, bien au contraire, pour les propriétaires ayant comme locataire l'État. Ce dernier payant au prix du marché, donc très bien avec un état des lieux avant et après.
Cette opportunité est rejetée d'un revers de main. L'adjointe à la mairie de Strasbourg, Floriane Varierasa a bien précisé : « on ne va pas enrichir le privé ! »
En conséquence, ce sera une nouvelle habitation de type « Algeco ».


Acte 1
Explorer les lieux et les habitants impactés.

La mairie est actuellement pressée dans la plupart de ses projets. Elle fait donc feu de tout bois avec une certaine fébrilité. Elle désire expliquer ses projets clés en main sans aucune autre alternative et ceux qui protestent n'ont tout simplement pas compris. On n'est pas dans le dialogue, mais dans le « pédagogique ».
Duel de sourds ? Certainement, mais on sait qui gagne toujours à la fin.


Le projet d'installation du centre d'hébergement d’urgence pour personnes sans-logement devrait se faire sur un terrain, rue de la Montagne Verte. 
Comme à leur habitude, nos politiques ont trouvé l'emplacement adéquat : pollué et inondable.


L'opposition à la municipalité étant déjà sur l'affaire suite à la divulgation de l'implantation, se prépare à arpenter le quartier. « L'Association Portes de la Montagne Verte », très active en faveur du quartier Foulons-Coudreuse-Corroyeurs, n'allait, elle aussi, pas se laisser faire.

La mairie n’avait plus le choix, il fallait aller se déplacer pour "vendre son projet" aux habitants...
Les pérégrinations des deux adjoints, la porteuse du projet, Floriane Varieras et le pompier de service Pierre Ozenne, furent lourdes de leçons.
Lui volubile, l'autre mutique, la sauce ne prend pas, les habitants s'étonnent, le quartier et Strasbourg disposent de plusieurs immeubles vides ou préemptés, pourquoi ne pas les investir ? On connait la réponse : « Pour ne pas enrichir les propriétaires…»
Autre question, pourquoi les quartiers de l'ouest strasbourgeois sont toujours ceux qui payent le plus lourd tribut social de la municipalité ?

Le social, les habitants le connaissent déjà bien, un immeuble récent est à quelques pas du terrain assigné. Un joli bâtiment avec son point de deal. Le quartier en souffre, veut-on accentuer les problèmes ? L'endroit choisi, isolé de tout, des commerces, loin du centre-ville, laissera les futurs hébergés en déshérence, un bon moyen de paupériser le quartier. La Montagne Verte connaît depuis deux ans une installation et une croissance inquiétante de la délinquance et des incivilités. Deal, squats d'individus sous l'emprise de stupéfiants, effractions et incendies de véhicules sont devenus le quotidien du millier de résidents de ce petit quartier.

 

En rouge, le futur emplacement.

Acte deux.
La venue de deux élus dans le quartier, Catherine Trautmann puis de Pierre Jakubowicz.

Il faut l'avouer, le passage des adjoints de la mairie a grandement aidé.
Les deux élus de l'opposition avaient des choses importantes à dire, le quartier n'est pas seul. D'autres malmenés par la municipalité sont en quasi-rébellion. Rien ne va plus !
Les projets de la mairie trempés dans l'idéologie verte font des dégâts, et souvent chez les mêmes. Ce besoin de passer en force sans dialogue et concertation, en faisant une ultime réunion avec les riverains concernés pour leur imposer l'agenda des travaux à venir, est la marque de fabrique de ce mandat.
La municipalité est fébrile et sait qu'elle n'a pas la main malgré la diaspora des Strasbourgeois ayant leur claque de l'état de la ville et de la chasse aux voitures. Elle commence d'envisager une éventuelle défaite aux municipales de 2026, ce qui la rend encore plus agressive et pratique un ostracisme soutenu. Voulant laisser une trace dans la mémoire collective, elle empile depuis peu des projets selon son point de vue politique, applaudis par ses partisans, conspués par les autres. Les chiens aboient, la caravane passe...
Nous avons droit à des projets pharaonesques, peut-être finis, dans les meilleures conditions après 2026. Le plus beau des cadeaux empoisonnés, pour la future mandature.
La mairie se transforme en camp retranché, elle vient d'embaucher 300 nouveaux fonctionnaires, dont 200 « ambassadeurs du changement ! » Catherine Trautmann les a définis, en plein conseil municipal de « commissaires politiques ! » 
Ces derniers sont disséminés dans chaque service ayant pour mission de faire appliquer la ligne du changement promise par l'équipe municipale mandatée. L'ambiance déjà mauvaise est devenue délétère, les lamentations du personnel sont exponentielles, les syndicats sur la brèche.
Les deux élus de l’opposition ont promis leur aide pour faire comprendre à la mairie qu'un véritable dialogue participatif est bien meilleur qu'un conflit ouvert avec les riverains, et ce n'est pas gagné.


Acte 3.
La débandade.

Voyant la situation leur échapper, la mairie propose rapidement une réunion explicative, pour ne pas dire pédagogique, pour ce projet immobilier clés en main.
Ils vont accumuler les erreurs d'appréciation et sous-estimer la colère des habitants. Certains que cette réunion ne mobilisera pas les foules, ils proposent de la faire dans une salle disposant de 80 places de l'hôtel « Montagne Verte ».
Et, tout s'emballe ! L’Association Portes de la Montagne Verte (APMV) bat le rappel des habitants du quartier : l'onde propagée dépasse de beaucoup les frontières du quartier. Une pétition (en ligne et en papier) contre le projet aurait déjà recueilli plus de 900 signatures. Tout est prêt pour le psychodrame et le ratage de la soirée du 27 mai.
L'arrivée des élus en vélos fait sourire les premiers invités à la réunion, mais l'amusement sera de courte durée. Une foule compacte se précipite dans la salle.
Pierre Jakubowicz est là, il précise : « Ils ont organisé cette réunion suite à mon interpellation au conseil municipal ». Il faut aussi souligner que c'est aussi une réponse à son passage dans le quartier avant cette réunion proposée par la ville.


Les élus, les adjoints et les employés de la ville sont installés et commencent une projection sur le projet. Peine perdue, la foule dans la salle enfle, et approche les 150 personnes. Le hall d'entrée et l'extérieur ne sont pas en reste !
Malgré l'obstination des élus de vouloir continuer à tout prix, malgré une foule hostile où fleurissent les noms d'oiseaux, le directeur de l'hôtel va mettre un holà ! La capacité de la salle a depuis longtemps dépassé la jauge de 80 personnes. Il demande l'évacuation, les fenêtres n'étant pas ouvertes, il fait chaud. Le moindre mouvement de panique aurait pu être des plus dangereux. Les élus, visiblement pressés pour concrétiser le projet, transigent : « On peut organiser une réunion en deux temps, l'une après l'autre... sinon sur le parking... ou à l'extérieur... Toutes ses propositions pour faire vaille que vaille la réunion dans ce chaos sont rejetées par la foule.
Nadia Zourgui, adjointe à la maire de Strasbourg, chargée de la tranquillité publique et de la police municipale, se justifie : « On voulait que ce soit dans un lieu proche de l’endroit concerné ».
De guerre lasse, le directeur de l'hôtel appelle la police devant la responsable de la police municipale...


Ayant enfin compris qu'il était impossible de continuer et de se retrouver confrontée… aux forces de l’ordre, elle demande l'arrêt de la réunion. Floriane Varieras, adjointe à la maire en charge de la solidarité, plus têtue, ne peut que suivre le mouvement.

Pierre Jakubowicz nous décrit son départ :

« On a traîné un peu dans la salle le temps que ça se vide. Après, on était devant l'hôtel, les gens attendaient encore. On était quelques-uns à avoir eu l'idée d'aller devant le terrain symboliquement. Ce fut fait, une façon de marquer cette mobilisation, puis la pluie diluvienne arriva. On est donc parti vers 19 h 40 ». 


Acte 4.
La mini réunion des six élus et membres de mairie dans la salle vidée comme si vous y étiez.

L'histoire ne se finit pas là, nous avons toujours une personne assez bavarde dans un petit groupe pour nous dévoiler les réactions et les futures actions de la mairie suite à ce fiasco.
Une fois l'effet de sidération estompé, on voua aux gémonies le directeur de l'hôtel, l'Association Portes de la Montagne Verte et les habitants. Ils avaient une inquiétude, la réaction de la presse. Les DNA n’était pas présente, mais certainement un collaborateur ou un contact allait fuiter. Un journaliste de Rue89 était, lui, bien là
.
« On va appeler, on va éviter d'avoir un mauvais papier, enfin...»

Et, vogue la galère, la conclusion ?

« On ne se fera plus avoir, on fera le plus vite possible une nouvelle réunion dans un lieu plus adapté où on ne se fera pas coincer par la jauge, en espérant qu'il y ait le moins de monde pour une réunion la plus courte possible. »

Le pédagogique, c'est compliqué et éreintant.


Acte 5
Mais qui voilà ? Un revenant, Eric Elkoulby.


La mairie de Strasbourg a la capacité assez unique de fédérer tous les mécontents contre elle. Son omnipotence est toujours là, malheur aux opposants ! Ces derniers n'ont souvent qu'un seul droit : celui de protester. La force de la majorité municipale est la désunion des opposants élus et des citoyens. Cette éventuelle fédération des quartiers laissés pour compte par le biais des associations contre les projets clés en main pourrait en 2026 changer la donne. Surtout si elles sont soutenues par les élus de l’opposition. Et, qui sort du bois ? Eric Elkoulby ! Un des 900 signataires de la pétition. Un habitant du quartier précise : s’il était venu, on l’aurait ovationné !

Pour lui, « le projet est déjà décidé. Et ils pensaient en le présentant que ce ne serait que de l’information. Or, le problème de cette municipalité, est qu'elle ne sait pas faire de concertation.
Ce quartier, ils ne connaissent malheureusement pas. C'est un quartier que peu d'élus, quelles que soient les municipalités, ne connaissent. Et il y a une âme, il y a une histoire à la Montagne Verte. C'est un quartier très particulier, sans centralité. C'est un ensemble de micro-quartiers, de micro-secteurs. Il y a un respect. La Montagne-Verte, c'est un petit peu un village au sein de la ville, un endroit où il ne se passe pas grand-chose, c'est-à-dire que ce n'est pas le centre-ville, il n'y a pas tellement, a priori, de commerce à côté d'eux. Donc, ça va provoquer de sacrés soucis. Ils sont dans l'idéologie, et c’est dangereux. »





Maxime Gruber

mardi 12 mars 2024

Mon coup de cœur : le festival des animaux en Alsace !

Festival des animaux en Alsace !

Ce dimanche 28 avril, de 10 h à 18 h, à Griesheim-prés-Molsheim.





Un grand coup de cœur pour cette "Association Solidarité Cause Animale" (S.C.A.). Ces bénévoles « bienveillants », aidant nos amis à quatre pattes en détresse, organisent un festival en leur honneur. L'entrée est libre.

Votre chien aime la danse ? Il appréciera le Dog Dancing ! Vous aurez un spectacle équestre, sans oublier, et c'est très important : la conférence S.C.A sur le sort des lévriers d'Espagne. De nombreuses activités sont aussi proposées.

Bonne journée festive !











lundi 15 mai 2023

« L’œil de Sauron » observe « l’œil de l’Alsace » ! Une nouvelle bataille aura lieu au Haut-Barr ?

 



« Castrum Borra » a une nouvelle présidente ! L’assemblée générale de l’association créée pour la sauvegarde et la mise en valeur du Château du Haut-Barr vient d’élire Monique Linder à sa tête.

Vous n’étiez pas au courant ? Malgré le silence étonnant de la presse, la nouvelle a son importance, il s’agit tout de même du troisième monument le plus visité du Bas-Rhin !


L’ancien maire prodige et terrible de Saverne, Thierry Carbiener, a tenu sa promesse, n’étant pas reconduit à la CeA de 2021. Le maire actuel de Saverne, Stéphane Leyenberger, toujours à l’affût et en embuscade, voulait l’annihiler politiquement par tous les moyens et il était parvenu à ses fins. Thierry Carbiener s’est donc désengagé, comme il l’avait indiqué pendant la campagne électorale. De tourner la page et de se détourner de la politique et des associations.

Créateur de l’Association « Castrum Borra », Thierry Carbiener en était le président, il ne sera plus que membre. L’assemblée générale de ce 27 avril 2023 a élu une nouvelle présidente.


Une association créée dans l’urgence.

Ce 10 décembre 2012 : une partie du mur du rocher nord du château du Haut-Barr, étant plus accessible aux visiteurs depuis un certain temps, s’effondre. Ce qui a pour effet de restreindre encore plus l’accès aux ruines du vénérable château.

Deux ans plus tôt, le conseiller général et chef de l’opposition au conseil municipal de Saverne Thierry Carbiener avait pourtant alarmé de la situation déplorable du château. Il avait pris les premiers contacts pour créer une association visant à mettre valeur ce château médiéval.

Thierry Carbiener insiste  : « Nous avons tous un attachement profond pour ce château, tous les châteaux autour de Saverne sont beaux, à part le nôtre, alors qu’on est Porte d’Alsace ! » Selon lui, « Adrien Zeller avait fait de l’entretien courant, mais pas de mise en valeur. À titre de comparaison, le château de Lichtenberg a été soutenu par le biais d’un « CIP », (Certificat d'Identité Professionnelle Patrimoine) .

Selon les DNA du 19 février 2012, « Il est question d’initiatives patrimoniales et historiques bien sûr, mais aussi pédagogiques (avec les écoles), culturelles (théâtre, art contemporain, musique) ou événementielles (spectacles). » « Il faut rendre le château plus proche des gens », indique le conseiller général, qui songe à en faire aussi « une plateforme de connaissance et de recherche au niveau départemental ».

Ce 23 janvier février, l’association est enfin créée sans aucune aide palpable de la ville, pour ne pas dire une hostilité passive.



Un château dont la ville de Saverne est contemplative de l’état des lieux.

En 2012, le maire de la ville était Émile Blessig, un élu déjà disparu de la mémoire collective de la Saverne, son inconsistance dans tous ses mandats ne plaidant pas en sa faveur. Fidèle à son image partisane du moindre effort, il précisa que le Haut-Barr n’était actuellement pas une priorité municipale, côté finances. Alors que d’autres châteaux comme ceux de Lutzelbourg ou de Wangenbourg sont bien soutenus par leur commune. Émile Blessig estime qu’un consensus sur le sujet paraît difficile à obtenir, à l’approche d’élections législatives… Tout ramener à la politique est visiblement dans les gènes de ce politicien et ce n’est malheureusement pas le seul parmi ses proches, on le verra par la suite.


L’un voit un monument de l’histoire de Saverne, l’autre un motif politique. Le premier adjoint et futur maire de Saverne, Stéphane Leyenberger ne dérogera pas à la règle.

« Il n’y a rien de politique dans cette affaire, insiste pourtant le chef de l’opposition municipale, Thierry Carbiener. C’est ouvert à tous ceux qui veulent s’occuper du Haut-Barr. »

Pour fédérer toutes les bonnes âmes pour ce monument classé historique depuis 1874, Thierry Carbiener conseiller départemental, est prêt à tous les compromis. Le voici flanqué en 2012 du premier adjoint de Saverne, Stéphane Leyenberger comme Vice-président de l’association et de Laurent Burckel adjoint, dilettante.

Pour les deux élus de la mairie, un seul mot d’ordre, ne rien faire, en essayant même de saborder le projet.

Thierry Carbiener comprit vite que l’association allait vivre dans la plus complète autarcie aussi bien pour les projets que dans le domaine financier. Pire, la candidature du Haut-Barr au CIP Patrimoine fut retoqué, malgré un dossier solide et conséquent. L’aide indispensable pour lancer une restauration ne sera pas allouée contrairement à la candidature des autres monuments « CIP ». Selon Thierry Carbiener, Émile Blessig maire fugace de Saverne, était à la manœuvre. Malgré toutes ces embûches, les membres de l’association pleins de courage parèrent au plus pressé pour sauver les vieilles pierres, par des travaux et des débroussaillages...

La démission d’Émile Blessig propulsa Stéphane Leyenberger comme nouveau maire, ce ne fut pas une bonne nouvelle, la défiance envers l’association ne sera que plus forte.


Une nouvelle présidence pour l’association « Castrum Borra ».

Ce 27 avril 2023, une Assemblée Générale eut lieu dans la petite salle de la Conciergerie du Haut-Barr, une trentaine de personnes et de membres étaient présents. Nous avions devant nous un Thierry Carbiener décontracté semblant avoir rajeuni. Une métamorphose, comme quoi la politique peut mettre à mal ceux qui s’impliquent trop. Un souci que ne connaissent visiblement pas le maire actuel Stéphane Leyenberger et son premier adjoint, Laurent Burckel.

Après une brève allocution de Thierry Carbiener, expliquant que l’association, malgré le manque de moyens et d’aides, les membres avaient fait un beau travail dans l’entretien du château et aussi dans le festif pour le rayonnement du Haut-Barr. Pour lui, il était temps de passer le relais.

Le nouveau trésorier de l’association prit à son tour la parole, indiquant qu’il attendait le retour de certains extraits bancaires pour clore le dossier. Un retard dû au changement du responsable de la trésorerie. Il faudra donc une seconde AG pour voter le rapport financier. Il conclut malgré cela de l’excellente gestion de l’association.

Vient le renouvellement du comité qui sera plus restreint, passant de douze à neuf personnes. Les recommandations de Thierry Carbiener pour une nouvelle présidence apolitique pour calmer les tensions avec le maire de Saverne semblent avoir été tenue, la nouvelle présidente est Monique Linder, membre des plus actifs de l’association. Une nomination des plus méritées.


« L’œil de Sauron » observe le Haut-Barr surnommé « l’œil de l’Alsace ».

Bien sûr, Stéphane Leyenberger, l’homme le mieux informé de Saverne, n’a pas perdu une miette de ce changement de personne. « Castrum Borra » est l’une des dernières associations savernoises non phagocytées par la municipalité. Même si pour l’instant, ce n’est pas une prise de choix au niveau des finances comme a pu l’être l’association de l’auberge de jeunesse au pactole sonnant et trébuchant. Le Haut-Barr est tout de même le troisième château le plus visité du Bas-Rhin et ce n’est pas rien (source : DNA 2022). Comme toujours, prudent et observateur, il attend l’occasion de rajouter cette association à sa collection déjà impressionnante.

Qu’il ne soit pas venu à l’AG du Haut-Barr n’a rien d’étonnant, son profond mépris envers Thierry Carbiener en est la raison principale et ce n’est pas dans son ADN de se montrer avant de frapper. Laisser une situation en suspens tout en sachant que « son » épée de Damoclès est prête à tomber est sa stratégie habituelle. Comme dans le roman de J.R.R Tolkien, il observe du haut de son promontoire, il a l’œil et pas le plus sympathique sur le Haut-Barr. Il sait qu’une autre ennemie est déjà présente dans les lieux. En effet, la tête de la liste d’opposition était bien à l’Assemblée Générale et pour compliquer encore plus la situation, elle fait partie du comité en tant qu’assesseur.


La réaction du maire ne se fit pas attendre malgré une presse muette…

La photo du nouveau comité sur la page Facebook de la tête de liste de l’opposition municipale de Saverne, fit son effet. Un côté repoussoir pour les DNA qui ne fit pas d’article sur cette AG et un rappel ambiguë du maire qui n’apprécie ce genre de fantaisie. Il vint donc en bon touriste au Haut-Barr pour le 1er mai et prit des photos qu’il mit à son tour sur sa page Facebook.

C’est un signe, le « Haut-Barr » ne lui est plus indifférent, tôt ou tard, quand sa phase d’observation sera finie, il avancera à son tour ses pions.






L’appel du Grand Bleu.

Thierry Carbiener enfin libéré de la politique et de ces notions territoriales, s’en amuse, toujours hyperactif, un pied dans l’océan Atlantique, l’autre en Alsace. Simple membre de l’association« Castrum Borra », il suivra d’un regard plus serein l’avenir du château.


Maxime Gruber.

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