Avant propos

Quand la vérité n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie. "Jacques Prévert"
Bienvenue dans le site de l’info la plus « frèch » d’Alsace ! Je vous propose des articles avec ma liberté de ton habituelle. Des journalistes sont aussi invités. Bien à vous. Maxime Gruber.

Affichage des articles dont le libellé est L'encyclopédie. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est L'encyclopédie. Afficher tous les articles

jeudi 11 avril 2024

2026 !

2026 !

Voici le très léger frémissement précurseur de l'embrassement général. Certains élus sont déjà dans leur autopromotion, encore deux ans à empiler leurs excellentes initiatives et les bonnes nouvelles de leurs actions primordiales et salutaires.

Les Européennes, c'est bien, mais il y a mieux.
Nos municipaux nous font presque oublier que des élections ont lieu en juin, cette Europe si lointaine dans notre cœur, auquel des candidats désignés par leur mouvement politique, nous demanderons de faire le bon choix.
Cette Europe incompréhensible, avec son armée de technocrates fermés aux besoins du petit peuple. Ces députés européens votant des lois pour 27 États membres, où l'on fait de la géopolitique, de la stratégie, aussi contre un président voyou voulant la peau de l'Ukraine à coups de milliards d'Euros. Nous sommes loin des subventions pour un éventuel club de pétanque ou d'une association promouvant le macramé mural. Même si les partis nationalistes, gauchistes ou régionalistes ne peuvent voir cette institution en peinture et qu'ils n'auront aucun poids pour changer le cap du Titanic Europe. Malgré cela, ils font la queue pour avoir leur candidature.
Nous voici dans les campagnes électorales ennuyeuses, intéressant les amoureux d'une Europe forte, les inquiets d'une Russie persuadée d'avoir affaire à des parlementaires dignes de Daladier et Chamberlain. Ceux qui veulent la détruire de l'intérieur et surtout les candidats qui espèrent ne plus avoir de problèmes de fin de mois.
Rappelons-nous une époque déjà lointaine, la colère homérique que Rachida Dati fit au président Sarkozy qui essayait de la caser dans une voie de garage comme députée européenne. Après quelques grognements, elle accepta le job et les émoluments allant avec. Depuis, tel un phénix, elle est l'improbable ministre de la Culture.
Le limogeage super bien payé d'un politique en fin de course existe encore, mais n'est plus la norme. Les jeunes loups arrivent et changent la donne.

La reine des batailles, la municipale.
Pour le brutal, le saignant, rien ne vaut une campagne municipale, puis, en cas de victoire, sa pittoresque chasse aux sorcières. Malheur aux perdants qui n'auront pas droit au gâteau de la contribution, aux bons plans et aux opportunités pour les copains. Tous ces avantages peuvent être bien plus intéressants que d'être contraint à trôner à l’hémicycle d'un Parlement européen. Même si le traitement mensuel d'un député européen s'élève à 9 975,42 euros bruts mensuels depuis le 1er janvier 2023. Après ponction de l’impôt européen et des cotisations sociales, la rémunération nette mensuelle est de 7 776,06 euros.
Coquet, mais pas suffisant quand on est assis sur le gâteau municipal de la contribution des administrés, sans compter les aides régionales, municipales et... européennes !

Une élection montrant le pire de l'homme ou de la femme : la municipale.
Tout le monde a de terribles anecdotes au sujet de ces campagnes électorales. Est-ce l'effet grégaire d'un groupe de personnes prétendant prendre les rênes d'une municipalité, avec les surenchères les plus terribles pour se positionner dans la tête de liste ? Ne pas toucher au grisbi si on est un élu sortant ? Avoir des comptes à rendre en tant qu'opposant ? On fait donc les fonds des poubelles pour flinguer les adversaires. Toutes ces révélations mélangées aux fakes news montrent que l'on peut aller très loin dans l'abject pour arriver à ses fins.
On voit des candidats au demeurant sympathiques se transformer en bêtes de guerre, sans concessions, se moquant des dégâts collatéraux. En cas de victoire, les opposants le paieront au prix fort, le premier conseil municipal subit comme une humiliation qui durera six années. Certains déménageront dans des endroits moins hostiles, les autres resteront en apnée pendant le nouveau mandat. Les opposants élus, coincés dans un système électoral très en faveur pour la majorité, feront de la figuration. On sera dans les bons mots, de la belle rhétorique devant un maire et des adjoints impassibles ou goguenards, tout en sachant que finalement toutes les directives du maire seront acceptées. Masos ? Pas réellement, on prétend se faire une notoriété par le calvaire, l'effet Jeanne d'Arc. Cependant, le citoyen s'en moque et vaque à ses occupations. Que reste-t-il ? L'espoir de l'alternance, de la vengeance.



Le manque de motivation à faire des articles sur ce sujet.
Ayant vu de l'intérieur ce genre de comportement avant, pendant et après les élections. Je désirais survoler, de très loin, le futur événement de 2026. Ne pas s'impliquer, rester loin de ces étripages en règle, des cadavres sortis de leur placard toutes les sixièmes années. Avoir une meilleure vision de l'homme et de la femme en quête de pouvoir pour le bien de la communauté. Bref, changer de registre.

Les conseils municipaux et une attaque personnelle sur la page Facebook de l'ancien journal Heb'di me remettent sur les rails de l'information.
Aller au conseil municipal d'une ville grande ou petite est une perte de temps ? On peut le voir comme cela. À moins que l'on aime les prises de bec entre l'opposition et les maitres des lieux, le maire et ses adjoints alors que l'on sait à l'avance qui gagnera à la fin. Ma présence comme journaliste dérange, on me cornaque, on m'entoure. Pas par amitié, quoique... Pendant ces réunions, je reçois par le biais des réseaux sociaux des salutations sympathiques, essentiellement des élus les plus râleurs, mon empathie à apprécier ces derniers est connue, réflexe de journaliste... satirique. Les petites mains me font la tronche, les décideurs, un magnifique sourire. Que demander de plus !
Depuis peu, la propagande des municipalités s'est mise en branle. À Strasbourg, on nous annonce de beaux projets pharaoniques verdurés, d'excellents retours pour leurs actions exemptes du moindre défaut. Malgré une opposition hermétique au progrès arboré et un état radin.
Ainsi, nous sommes à deux doigts de l'âge d'or mythologique et surtout à deux ans de 2026.
Cela donne envie de mettre, comme journaliste, les points sur les i. Tentant !

La petite attaque de trop.
Quotidiennement, je reçois des messages de politiques avec des captures d'écrans, des couacs au sujet de certains élus, souvent les mêmes d'ailleurs. Je ne suis pas dupe, on désire que je les publie pour amener de l'eau à leur moulin. Si c'est intéressant, voire amusant, je le publie sur ma page Facebook et celle de l'ancien journal « Heb'di».
Cette veille de Pâques, je reçois une magnifique capture d'écran d'une gaffe d'un maire fréquemment mise en exergue, car très présent sur sa page Facebook. Comme quoi, ces personnes ont beaucoup de temps de libre. Après moult hésitations, je publie.
Et, contre toute attente, le couteau le moins affuté de l'opposition à ce maire et c'est une première en quatre ans, met un commentaire sur la page Facebook, remettant en cause mon intégrité.
L'art de se tirer une balle dans le pied en aidant le maire.
Oui, je ne suis qu'un homme avec son paquet de défauts, je ne suis pas un chevalier blanc, comme certains politiques aiment se présenter. Je fais mon job le mieux que je peux.
Ce commentaire m'a fait un bien fou, un « upgrade salutaire », je continuerai donc à écrire en défendant mon point de vue et mon éthique.


Je fais une précision suite à l'article sur ce blog : « Banni, mais pas trop » !
« Je n'ai banni que trois personnes. Mais, d'une façon globale, téléphone et réseaux sociaux. Le plus grand reproche que je pourrai leur faire est, se croyant proche du propriétaire du journal d’Heb’di, d'avoir voulu s'immiscer dans les éventuels articles de l'époque, mettant en danger le journal et certains collaborateurs. »
Dorénavant le groupe des bannis conspirateurs envers le journal défunt est au complet, Il sont écartés irrévocablement de la page Facebook d' « Heb'di » . Leurs nombres : quatre et demi.

Prêt pour les Européennes et les Municipales ?
Oui, je le suis !


Maxime Gruber

vendredi 5 avril 2024

La Covid-19, rien de neuf ?

 

En ces temps incertains où le complotisme a encore de beaux jours devant lui. Un petit retour dans le passé s'impose. Oui, j'ai été le tout premier et peut-être le seul à avoir fait une synthèse, un résumé, en juillet 2021, de la parution dirigée par Jean Sibilia, doyen de la Faculté de médecine de Strasbourg. Le sujet ? L'état des lieux en plein COVID-19.

Réparer mes manquements.
Je n'ai pas mis ce précieux document dans les archives de mon blog, alors que Jean Sibilia se préoccupant, des patients atteints du Covid Long a bien précisé que ce document n'a subi, depuis, aucune modification.
Cet article toujours d'actualité rejoint le blog avec la publication originale faisant...264 pages !

Covid 19 : La réplique des médecins et scientifiques face au complotisme.

L’Université de Strasbourg publie une synthèse des connaissances actuelles pour combattre le virus et sa propagation. Cent questions – réponses balayant certains propos extravagants et complotistes par la rigueur, l’expérimentation et l’expérience médicale.


Sous l’égide du doyen de la Faculté de médecine de Strasbourg, Jean Sibilia et d’une équipe de six médecins plus un biologiste, un document vient d’être distribué fin juillet 2021 dans le monde médical. Il s’agit d’un pavé de 264 pages intitulé : « SARS-CoV-2, la COVID-19 et les mesures de protection et de prévention vaccinale. 100 questions clefs ».

Cette synthèse est impressionnante par le nombre de références et de sources et a visiblement nécessité énormément de travail. La préface de Jean Sibilia explique les enjeux du combat contre la pandémie et ses cotés inédits et novateurs pour la combattre :

« L’épidémie à SARS-CoV-2 est un événement hors norme qui marquera notre histoire… ce virus a la particularité d’être à l’origine de la première pandémie d’un monde aussi dépendant et connecté… La Covid-19 aura révélé les faiblesses de nos systèmes socio-économiques et sanitaires, mais elle a été le catalyseur d’un élan scientifique, mais aussi sociologique sans précédent … Cette crise accélère l’agenda des grandes questions que nous nous posons sur notre modèle de société... À nous d’agir pour sortir de cette épreuve avec clairvoyance et sérénité.

SARS-CoV-2 a été l’objet d’une incroyable créativité scientifique, mais aussi organisationnelle. Des connaissances de tout ordre ont été produites par d’innombrables équipes, de tous les continents. En mai 2021, un plus d’un an après la découverte de ce virus pandémique, plus de 140.000 articles sont publiés, sans compter les articles en prépublication, alors que le VIH, dernier grand virus vedette, a donné lieu à 380.000 publications… en 40 ans. Ces chiffres montrent l’immense engagement des chercheurs, des médecins, des soignants dans cette aventure extraordinaire ... Ce document a comme objectif de faire une synthèse – flash sur les principales questions que nous nous posons...

Les réponses seront sans aucun doute rapidement incomplètes voire remises en cause par des nouveaux éléments. L’obsolescence programmée de ce document est incontournable mais il permet une information simple mais rigoureuse reposant sur des connaissances médicales et scientifiques… »


Les cent questions… et réponses…

Le document est composé de trois groupes de questions qui nécessitent bien sûr les réponses adéquates. Le premier groupe de questions définit le virus, il s’intitule tout simplement :

I. Le virus SARS-CoV-2. (NDLR :la Covid-19 désigne la maladie et non le coronavirus).
Le virus est décortiqué par le biais de questions-réponses allant de : qu'est-ce un virus, les particularités du SARS-CoV-2, est-il saisonnier, son diagnostic de détection, y a-t-il des interférences avec d’autres infections virales ? Et bien sûr les variants !

Le 2eme groupe de questions se préoccupe de la propagation du virus :
II. L’épidémie à SARS-CoV-2.
Comment se contamine-t-on ? Qui sont les sujets à risques ? Peut-on se réinfecter ? En ce cas garde-t-on une immunité ? Pourquoi l’épidémie a-t-elle repris dans de nombreux pays et pourquoi existe-t-il un risque de réponse épidémique avec les variants plus contagieux ? Quand pourra-t-on revivre normalement ?

Le 3eme groupe de questions parle de prévention :
III. La vaccination.
À ce sujet, les questions sont les plus nombreuses, certainement pour contrecarrer les inepties véhiculées par les complotistes et antivax.
En voici quelques-unes : faut-il vacciner ? Pourquoi tant de défiance anti vaccinale ? L’ARN messager vaccinal peut-il s’intégrer dans le code génétique de nos cellules ? Les variants vont-ils rendre les vaccins inefficaces ?

Les réponses.

Celles-ci sont longues et bardées de références. Visiblement, ce document est destiné au milieu médical. On est loin de la quête de la vérité par les publications choisies dans les réseaux sociaux et sympathisants des antivax.

 Un virus est un petit organisme primitif formé essentiellement d’un matériel génétique qui peut être de l’ADN ou de l’ARN. Un virus n’a pas véritablement d’intelligence, mais il « évolue » grâce à différentes mutations qui surviennent de façon aléatoire au gré de sa multiplication. Ces mutations sont comparables à des fautes d’orthographe qui surviendraient dans son code génétique chaque fois que le virus se réplique.

Le matériel génétique du SARS-CoV-2 est l’ARN, un « grand » virus nettement plus grand que celui de la grippe. Ce génome (ARN) de grande taille est l’objet d’erreurs quand il est recopie lors de la multiplication du virus. Ainsi, de nombreuses mutations aléatoires sont possibles, mais ce virus est capable de repérer une partie de ces erreurs et de les réparer par une enzyme. Cela explique une certaine stabilité du génome de SARS-CoV-2, mais la multiplication massive finit par aboutir à des modifications de ce grand ARN par des mutations. Le SARS-CoV-2 provoque l’infection Covid-19 qui déclenche un déficit de l’immunité et un excès d’inflammation. Il est constant dans les saisons, depuis plus d’un an d’épidémie, il n’y a pas de fluctuation saisonnière significative. Les variants sont nombreux et se propagent vite, beaucoup sont à suivre de très près. Pour l’instant la vaccination est efficace comme le démontre ce tableau.

Il est difficile d’avoir une analyse précise de l’interférence entre l’épidémie à SARS-CoV-2 et les autres infections virales.
il y a 4 modes de transmission de la Covid 19 : la transmission directe par gouttelettes à courte distance, le contact direct avec une personne infectée, la transmission via une aérosolisation des particules virales, la transmission indirecte via le contact avec une surface contaminée.
La Covid-19 est une affection complexe, actuellement 70 à 80% des formes sévères sont des hommes plutôt âgés (>65 ans), inversement 70 à 80% des syndromes Covid long sont des femmes plus jeunes (en moyenne 40 ans). Le risque réel de mortalité est selon les études et le pays de 10 à 30% après 75 ans, de 1 à 10% de 50 à 70 ans et moins de 1% avant 50 ans. Aujourd’hui en France, la COVID-19 a déjà tue plus d’1 personne sur 1000 (N.D.A, Question 25 page 85) alors que l’épidémie est toujours très active avec moins de 20% de la population infectée (chiffres au 01/03/2021). Les complications les plus sévères sont liées à des séquelles pulmonaires, cardiaques, rénales, cérébrales, en particulier pour les malades qui ont été en réanimation. Ces séquelles peuvent être définitives en cas de lésions graves.
Dans l’état actuel des connaissances, il est vraisemblable qu’une infection par SARS-CoV-2 ne protège pas définitivement (pour la vie) les sujets qui ont été malades. C’est aussi le cas pour d’autres virus, même si certains entrainent une immunité extrêmement durable (exemple : rougeole, rubéole, oreillons, …).
L’évolution de la pandémie et sa reprise dans de nombreux pays dépend de 5 facteurs essentiels :

- Les conditions climatiques

- Les conditions de vie

- La circulation des nouveaux variants plus contagieux et/ou échappant à une réponse immunitaire initiale

- Les mesures de restriction des activités humaines

- La stratégie vaccinale.

Il est intéressant d’observer que des pays comme l’Angleterre et la Suède notamment, ont proposé au début de l’épidémie de protéger les sujets à risque tout en laissant le virus circuler chez les moins fragiles avec l’objectif d’acquérir une immunité collective. Cette stratégie a échoué.
Quand pourra-t-on revivre normalement ? On ne le sait pas. Au-delà de l’épidémie et de ses conséquences médicales, l’impact qu’aura cette pandémie sur notre vision du monde, sur notre environnement et sur nos relations aux autres, n’est pas connu et peut-être difficile à prévoir tant ce « séisme » est étendu et complexe.

Le vaccin !

La stratégie vaccinale doit être mondiale pour lutter contre cette pandémie. Elle doit être expliquée avec pédagogie pour faire comprendre sa logique et sa légitimité. La confiance dans la vaccination est légitimement réduite chez des sujets inquiets, souvent mal informés, à plus forte raison dans des périodes de crise sanitaire extrêmement anxiogène. La peur du vaccin fluctue avec l’actualité qui annonce de façon très précise et quasi instantané tout évènement présumé indésirable. Pour éviter une quatrième vague pour l’été-automne 2021, il est légitime de proposer la vaccination obligatoire du personnel soignant et un personnel au contact des sujets fragiles comme cela est le cas pour la vaccination contre l’Hépatite B.

Pour répondre encore aux antivax, l’ARN messager vaccinal ne peut pas s’intégrer dans notre génome, étant constitué d’ADN, qui est chimiquement différent de l’ARN.

L’efficacité des ARN messager et à adénovirus n’est plus a démontré, même pour les variants. Ce sont surtout les variants sud-africain et brésilien et à un degré moindre indien qui exposent à un risque de réduction de l’efficacité de la vaccination actuelle. On parle bien de réduction et non d’inefficacité.

 « Cette pandémie, qui va entraîner le décès de plusieurs millions d’humains, va paradoxalement dépasser, par ses impacts « multiples », d’autres épidémies plus anciennes qui ont été pourtant plus mortelles.

Cette épidémie, par ses conséquences sociales et économiques, et par l’atteinte de sujets fragiles et de populations en précarité, va laisser des traces durables. Notre monde interdépendant n’est plus apte à se cloisonner et se protéger comme le faisaient autrefois des cités et des provinces. Ce paradoxe nous ébranle, car jamais l’homme n’a paru aussi fragile à l’échelle de la planète alors qu’il n’a jamais autant maitrisé les technologies. »

Merci à Jean SIBILIA, Samira FAFI-KREMER, Philippe DERUELLE, Jean-Luc IMLER, Yves HANSMANN, Arnaud, SAUER, Francis SCHNEIDER, Marc SCHERLINGER pour ce document des plus importants pour la lutte contre la Covid 19 et de remettre l’évidence en pleine lumière.

vendredi 29 décembre 2023

Solstice d'hiver 2023






Aujourd'hui, ce 22 décembre, c'est le Solstice d'hiver 2023 de l'hémisphère nord. Si vous êtes païens (celtes et peuples du nord), c'est le moment de vous vêtir de peau de bêtes.
De vous coiffer de cornes de cerf et de grimper la colline d'une forêt des plus sombres pour faire un immense bucher.

Joyeux Solstice !

Maxime Gruber

lundi 11 septembre 2023

Banni, mais pas trop !

Banni, mais pas trop !

La joie de faire disparaître, écrabouiller de son réseau social un journaliste trop porté dans l’investigation est jubilatoire. Mais…


L’ostracisation du vilain canard à la plume un peu trop affûtée ne dure qu’un temps. Il faut donc montrer son mécontentement tout en continuant d'observer l’empêcheur de tourner en rond. Au cas où le trublion ferait toujours des siennes.

Et, l'écrivaillon a de quoi faire, entre les bannissements, l'ostracisation, le complotisme et la « Cancel culture »...


Une représentation déjantée du "Banni" mal aimé, se promenant toujours avec sa tronçonneuse en marche.
Cet anti héros faisait la joie du magazine "Fluide Glacial" des années 70/80, son auteur est Marcel Coucho.
Merci à Alex Roanne pour le pastiche.



Le paradoxe du banni, ostracisé, néanmoins observé.

Le journaliste aux prises avec un brave « innocent », après un, voire des articles n'allant pas dans le sens désiré de l' « outragé » sera encore plus épié qu'un simple abonné. Banni ou pas, par le biais de ses contacts, les copier-coller fusent en un temps record, alimentant la haine à notre égard tout en dégarnissant notre page d'abonnement. L'« outragé » voit tout, sait tout et se met en joie de nous l'informer. Soit en nous alpaguant en plein rue d'une façon cavalière. Soit par une missive bien sentie, souvent écrite d'une manière fort juridique en espérant nous faire trembler de peur. Ce sont nos meilleurs ennemis, tout en participant malgré eux à notre réputation de limiers, de casseurs de code.

Quelques règles de bonne conduite.

Tout échange doit être fait sur le même pied d'égalité. Se fâcher n'est pas une calamité, bien au contraire. Se mettre en froid avec un journaliste d'investigation n'est pas de bon augure pour le moyen terme, car il serait tenté de creuser plus profondément.

Les plus intelligents le savent et après leur scène de ménage, ils seront de nouveau ouverts au dialogue. Bien sûr, nous avons des exceptions à la règle, la plupart du temps, ce sont des personnes ne pouvant sortir de leur propre imbroglio. En ce cas, nous ne pouvons rien faire, le commencement de la fin étant proche.

Bannis des réseaux sociaux...

Le journaliste peut donc être banni, mais souvent à dose homéopathique. L'inverse est aussi vrai. On pratique le bannissement qu'en cas d'extrême nécessité. La page Facebook de "Heb'di "a six bannis, n'étant pas l'administrateur de l'époque, je n'en connais pas les raisons. Ils ne semblent pas avoir de lien en commun. Ont-ils agacé, énervé ? Il est fort probable.

Personnellement, pendant ma carrière, je n'ai banni que trois personnes. Mais, d'une façon globale, téléphone et réseaux sociaux. Le plus grand reproche que je pourrai leur faire est, se croyant proche du propriétaire du journal d’Heb’di, d'avoir voulu s'immiscer dans les éventuels articles de l'époque, mettant en danger le journal et certains collaborateurs.

Ainsi, il s'agit plus d'un bannissement préventif que punitif.

Les joies du bannissement, entre le complotisme, sans oublier la "cancel culture".

Qui ne s'est pas amusé à contredire un adepte du « comme par hasard » ? Ces experts en tout, donc en rien. Ayant une constance immuable : d'avoir toujours raison. Raison en virologie, en science, en paléontologie, en histoire, en théologie et bien sûr en politique. Et, bien entendu, en ayant le bagage du nouvel autodidacte ayant la fibre optique : « je l'ai vu sur YouTube et FranceSoir ».

Argumenter avec une personne persuadée d'être dans le vrai, donc insensible à tout autre raisonnement que le sien, peut être amusant et chronophage. C’est aussi le rôle du journaliste et selon votre adresse épistolaire, vous pouvez tourner en bourrique, le prosélyte aux nouvelles théories.

Causerie avec une personne aimant soliloquer...

Alors commence un dialogue de sourds, la personne contredite dans sa vision complotiste, peut s'agacer rapidement. Le prosélytisme ne supportant la contradiction et les moqueries, il faut donc diaboliser le gouailleur.

On va donc nous demander de réfléchir « par nous-même », et oui, le moqueur est, selon les dires du complotiste, formaté par BFM, CNEWS, voire les DNA.

Continuer de dialoguer avec notre prédicateur sera pour lui un calvaire, une torture mentale. Entre deux jurons, nous serons irrémédiablement bannis avec perte et fracas.

Wokisme, la politique des « extrêmes » et la tentation de la « cancel culture ».

La « cancel culture » (de cancel, « annuler »), aussi appelée en français culture de l'effacement ou culture de l'annulation, est une pratique apparue aux États-Unis. Elle consiste à dénoncer publiquement, en vue de leur ostracisation, des individus, groupes ou institutions responsables d'actes, de comportements ou de propos perçus comme inadmissibles. En France, la pratique existe, bien qu’elle soit moins importante qu’aux États-Unis. Quoique…

Titiller un « woke » ou un militant politique extrémiste, le résultat sera plus rapide et brutal. Nous sommes forcément un « facho », un nazi, un suppôt du patriarcat blanc pour l'un, avec une multitude d'autres mots ayant à leur fin : « phobe ». Pour le militant, vous serez tout simplement une hyène du capital.

Si on commence à vous tutoyer, à vous insulter en espérant que vous ferez de même, ce sera mal parti. Pourquoi ? Parce qu'ils sont grégaires.

À la moindre infraction écrite de votre part, vous serez signalé par plusieurs personnes à l'administrateur du réseau social et votre interdiction d'écrire sera effective immédiatement.

Si vous gardez votre sang-froid, et ne faites aucune entorse au règlement, vous verrez apparaître à la fin de leurs phrases, des hashtags... un # suivi de votre nom ou votre référence. Cela permet de retrouver tous les messages qui le contiennent. La plupart du temps sur Twitter et si la troupe proche de votre contradicteur, lisant votre prose et les accusations à votre égard, estime que vous méritez un harcèlement, elle le fera. Pour retrouver votre quiétude, il faudra partir, prendre des vacances des réseaux sociaux. Un auto-bannissement.

Une histoire vraie d’un pétage de plomb d’un correspondant dans la cause nous échappe encore.

Quelques fois la situation nous échappe, voici le tout dernier exemple. Un photographe fait depuis quelque temps des colorisations de photos anciennes et nous les présente sur sa page Facebook. En cela rien d'anormal, je vois son travail progresser, sa maîtrise des couleurs s'améliorer. J'avais tout de même remarqué de la part de l'auteur, une certaine animosité envers les critiques constructives ou pas. On peut dire même une réaction épidermique des plus brutales. Ne me sentant pas impliqué, estimant qu'une photo historique en noir et banc se suffit à elle-même. Je regardais ses réalisations ainsi que ses sources photographiques avec le plaisir de voir un moment figé du passé.

Puis un jour, une photo retient mon attention. Nous ne sommes plus devant une photo historique. L'image se veut être une représentation de la Cathédrale de Strasbourg en pleine construction. Une image complexe où notre œil se perd dans les enchevêtrements des poutres et des pierres.

Une image très différente des réalisations habituelles. De mémoire, le commentaire du créateur était : je me suis fait aider avec une application AI.

Trouvant cette nouvelle technologie des plus intéressantes, je lui demandai tout simplement le nom du programme AI.

Je venais de déclencher une réaction en chaîne de sa part sans que je puisse interagir. Au début, il s'en amusa sans donner le nom du programme AI puis vint la suspicion de sa part... Vu le contexte, je préférai ne pas insister.

Sans avertissements, il me bannit. Perplexe, je pouvais seulement passer à autre chose. De bonnes âmes m'envoyèrent des captures d'écrans des propos qu'il tenait à mon égard, que je ne pouvais plus voir. Propos peu élogieux, il faut l'avouer.

Je passais donc à autre chose, quinze jours plus tard, je recevais de nouveau ses photos via Facebook. Dé-banni ! J’aime à croire que mon métier a aidé.


Maxime Gruber

Vous avez aimé ces articles