Avant propos

Quand la vérité n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie. "Jacques Prévert"
Bienvenue dans le site de l’info la plus « frèch » d’Alsace ! Je vous propose des articles avec ma liberté de ton habituelle. Des journalistes sont aussi invités. Bien à vous. Maxime Gruber.

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lundi 13 janvier 2025

Rouffach, la belle endormie à l’encéphalogramme plat.

Rouffach, la belle endormie à l’encéphalogramme plat.

Le touriste qui arrive en Alsace et parcours la fameuse « Route des Vins » découvre des villages joliment mis en valeur. Mais…


C’est en arrivant à Rouffach que les choses changent : la cité, qui offre un patrimoine aussi riche qu’original, semble tout à fait correspondre à son appellation de « belle endormie » qui ne date pas d’aujourd’hui. La « belle endormie » attend depuis de longues années d’être réveillée.

Malheureusement, ce n’est pas l’actuelle municipalité, dirigée par un maire autoritaire qui se vante d’en être à son sixième mandat (un de plus que le président Poutine !) qui sortira la ville de son long sommeil. Parce que le maire subventionne beaucoup tout ce qui relève du sport et bien trop peu ce qui est de la culture, du patrimoine et qui intéresse les touristes au premier chef. C’est un choix politique. On doute que ce soit le meilleur !



 
Les travaux d’embellissement dans la partie historique de la ville sont rares et les commerces vraiment utiles à la population sont en nombre limité : une seule boulangerie pour environ 4500 habitants, pour prendre uniquement cet exemple éloquent. On annonce qu’une personne a été engagée par la commune avec pour mission de redynamiser le centre-ville. Petit problème : personne ne sait qui est cette personne ni ce qu’elle fait. Toujours est-il que la redynamisation se fait toujours attendre...

Il y aurait bien quelque chose à faire pour réveiller à moindres frais la « belle endormie » : faire des suggestions au maire qui, soit dit en passant, a fait vider et fermer de son propre chef le musée intercommunal qui avait un réel succès auprès des touristes.

Problème : toute idée, toute suggestion qui ne vient pas du maire est systématiquement rejetée. Inutile de discuter. Un ancien élu au conseil municipal ira jusqu’à reconnaître publiquement « l’attitude fermée » du maire, son « autoritarisme exacerbé complété d’une agressivité verbale permanente ».

Une journaliste n’a-t-elle pas fait les frais de cette agressivité lorsque, en octobre 2017, voulant prendre des notes lors d'une réunion publique en vue de faire un article, elle a vu le maire s’approcher très près d’elle et la pointer du doigt en lui interdisant d’écrire ce que venait de dire le chef des élus d’opposition au conseil municipal ?

Le principe qu’applique le maire pour garder son pouvoir se fonde sur une sentence biblique : « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi. » À partir de là, l’occupation principale de l’élu est de « fliquer » les habitants pour savoir qui parle à qui, quels sont les « pour » et quels sont les « contre ». Les « pour » sont bien vus et ont tous les droits ; les « contre » sont soupçonnés de porter atteinte à la réputation du premier magistrat de la ville, lequel leur reproche même de constituer un noyau dur d’opposants à sa politique que, bien sûr, il imagine irréprochable. Ainsi va la démocratie à Rouffach ; ainsi Rouffach s’installe-t-elle durablement une apathie ne pouvant que dévaloriser son image.

Très récemment, quelques jeunes étudiants syriens de passage à Rouffach ont fait cette remarque pertinente : « Chez nous, en Syrie, on essaie de sauver notre patrimoine qui a résisté aux guerres. À Rouffach, vous semblez le laisser tomber en ruines... » On a bien tort de ne pas écouter ceux qui voient avec un regard extérieur une réalité qui ne semble plus déranger ceux qui s’y sont habitués.


Adrien Dennach

vendredi 10 janvier 2025

Strasbourg Nouvel An, remontrance musclée du préfet et sidération de la maire... Chantal Cutajar leur écrit une lettre.

Strasbourg, entre la remontrance musclée du préfet et la sidération habituelle de la maire contre les mineurs interpellés au Nouvel An, Chantal Cutajar leur écrit une lettre.


L'initiative vigoureuse de la préfecture et le mutisme léthargique de la mairie de Strasbourg montrent le fossé entre les deux administrations. Chantal Cutajar, la présidente de Citoyens Engagés et de CAP21-LRC profite du vide laissé par Jeanne Barseghian pour proposer d'améliorer la copie du préfet.

Alors que la mairie de Strasbourg remâche son beau projet, mort-né du Tram Nord, elle s'aperçoit que le préfet est un "warrior". La guérilla du temps bien révolu avec l'ancienne préfète ressemble à une querelle dans un bac à sable à côté de ce qui se trame.
Diminués par cet échec et ayant enfin compris qu'ils ne faisaient pas l'unanimité par leur idéologie et pire encore : leurs compétences, voici « les écologistes » abasourdis, la tête enfoncée dans le terreau. L'opposition, dont Pierre Jakubowicz et Catherine Trautmann s'en amusent, et c'est de bonne guerre, la maire et ses adjoints n'ayant pas été des plus tendres depuis 2020.




Un impair.
Les associations assujetties à la mairie, incitées à la rébellion contre l'avis défavorable de la commission d'enquête publique du projet du Tram Nord ont exigé que le préfet passe outre de cette décision pour lancer les travaux. Quelle drôle d'idée ? Une prise du Capitole à Strasbourg ? Cela a dû profondément l'agacer.
Sentant une mairie embarrassée, pour ne pas dire fataliste contre les violences du Nouvel An, il allait jouer son rôle de responsable des forces de police et de représentant de l'État et du respect des lois.

Reprendre la main.
Suite aux violences urbaines survenues à Strasbourg lors de la nuit de la Saint-Sylvestre. Ces événements, marqués par des incendies de véhicules et d’autres dégradations, le préfet se fend d'une lettre envers les parents des sauvageons.
« Au regard de la gravité des faits en cause, je m’interroge sur votre capacité à remplir vos obligations parentales de manière satisfaisante. J’appelle votre attention sur le fait que les agissements de votre enfant mineur sont susceptibles d’engager votre responsabilité. »
Les parents étrangers des mineurs fautifs ont été convoqués pour un rendez-vous en préfecture. S’ils ne s’y rendent pas ou ne présentent pas d’éléments concluants, « j’envisage de procéder au réexamen de votre droit au séjour sur le territoire national ».
Nous imaginons que la maire de Strasbourg, prônant comme leitmotiv, « l'inclusif » (sauf pour les automobilistes), ne pouvait pas franchement approuver cette action des plus rigoureuses. Peut-être, on en saura davantage quand elle sortira de son silence.

Oui, mais...
CAP21 et Citoyens engagés, ont exprimé leur soutien à l’initiative du préfet visant à responsabiliser les parents des mineurs impliqués. Toutefois, ils veulent améliorer la copie, par des propositions concrètes pour garantir l’efficacité et l’équité de cette démarche pour des solutions équilibrées et « inclusives ».
Une lettre ouverte a été adressée au préfet du Bas-Rhin et à la maire de Strasbourg, en espérant qu'ils puissent enfin collaborer contre ces nuisances endémiques.

Cette lettre recommande :

  • Une convocation égalitaire : Inclure tous les parents, quelle que soit leur nationalité, pour renforcer la cohésion sociale.
  • Un cadre partenarial avec le CLSPD : Inscrire ces actions dans le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance, présidé par la Mairie, pour une coordination transparente et efficace.
  • Des mesures éducatives : Organiser des ateliers pour accompagner concrètement les familles et prévenir durablement ces comportements.


En effet, les délinquants peuvent être français, voire binationaux et sont sur leur sol. Mais, leurs parents méritent, eux aussi, un savon chez le préfet et des mesures de rétorsion.





Maxime Gruber

lundi 23 décembre 2024

Le commencement de la fin ?


L'arrêt du tram nord s'appelle « Trafalgar ».

Quel coup ! Les Anglais ont rêvé de cette station, les Alsaciens l'ont fait !

L'avis défavorable de la commission d'enquête au projet de tram nord de l'Eurométropole de Strasbourg aura des répercussions bien au-delà de la région. Nous venons d'assister à une première, un événement qui changera le comportement des municipalités. Nous avons assisté à la création d'une jurisprudence.
L'Eurométropole est blessée et humiliée, elle prépare sa revanche. Les prémices semblent indiquer que ce sera encore dans le rapport de force, dans une brutalité coutumière. L'inclusion proclamée par monts et par vaux a du plomb dans l'aile. Ce slogan pourtant matraqué depuis ce début du mandat municipal parait ne plus être de mise dans les proclamations. Les nouveaux supplétifs, ses administrés chouchoutés, les cyclistes vont se mobiliser pour sauver la citadelle de l'hôtel de ville, assaillie.




Prémisse... ou la folie des grandeurs.
Ce mandat avait commencé dans de mauvais hospices. La zizanie politique dans l'agglomération strasbourgeoise a permis à un outsider, le parti « Les Écologistes », de rafler la mise. Ceux ayant voté pour eux par pure stratégie politique pour une éventuelle alliance allaient le payer au prix fort. La liste verte gagnante aux élections municipales, selon le Code électoral, reçoit un nombre de sièges égal à la moitié du conseil. Une majorité absolue puisque les autres partis perdants sont répartis à la représentation proportionnelle. Passer de l'opposition aux commandes de la ville, cela laisse visiblement des traces. Sentiment de toute puissance, des conseils municipaux servant à faire le spectacle et les décisions de la majorité municipale votées comme un seul homme.
Un déni de démocratie et de pain bénit pour les journalistes à l'affut.

Imposer à tout prix une idéologie ne faisant pas l'unanimité.
Il était intéressant d'écouter, de lire, de voir le comportement des élus et de leurs proches dans leurs allocutions et sur les réseaux sociaux. L'écologie « punitive » était, du moins au début du mandat, explicitement revendiquée. Il faut nous changer et s'il le faut au forceps pour nous sauver de nos mauvaises habitudes.
Tout mouvement annonçant un meilleur avenir, fondé sur le changement radical de l’homme pour un meilleur être, est qualifié de « messianique ».

Cette « libération » forcée pour le bonheur vert est proclamée selon un principe idéologique permettant de mobiliser les individus et de leur faire accepter les sacrifices exigés. Payer sa dime pour tout acte pollueur, faire du vélo, jeter sa voiture aux orties, vivre en autarcie dans son quartier, s'occuper des damnés de la terre du plus loin possible de chez soi et avec des pincettes. Ostraciser les méfiants et les détracteurs de l'idéologie verte, pire, les harceler dans les réseaux sociaux pour les faire entrer dans le droit chemin. Si cela ne fonctionne pas, au mieux, cela les tiendra (peut-être) en respect.


Laisser impérativement une trace dans l'histoire de l'agglomération strasbourgeoise.
Parfaitement conscient d'être, malgré le soutien des purs et durs de la doctrine écologique, de plus en plus sous la critique des habitants, agacés par cet amateurisme maladroit et condescendant. L'équipe de l'Eurométropole doit marquer à son tour les esprits par un projet grandiose, de quoi les mettre sur les rails du tram pour les futures élections municipales. Et oui, ils ont pris goût au pouvoir, ils ne lâcheront rien et sont prêts à en découdre.
L'histoire du tram est accaparée en évinçant la porteuse du projet d'il y a trente ans, Catherine Trautmann. L'élu vert aime bien faire le coucou.


Le projet pharaonique du Tram Nord.
Il fallait au moins cela pour marquer les esprits, épater ses troupes et contraindre, une bonne fois pour toutes, les automobilistes à utiliser les mobilités douces : le vélo, la trottinette, le futur tram ou devenir un piéton pourchassé par les cyclistes.
L'échéance des futures élections municipales approche et n'ayant rien de probant à présenter aux futurs électeurs, l'Eurométropole a voulu marquer un grand coup, ce sera le faramineux projet du tram nord. Un colossal programme réalisé d'une seule traite dont le contribuable devra s'acquitter. L'idéologie n'a que faire des soucis des fins de mois.

Pour l'Eurométropole, ce projet devait changer les habitudes, les mentalités des usagers de la route et des transports par l'implantation du réseau de tramway entre Strasbourg, Schiltigheim et Bischheim.
Imposer un concept contraignant en espérant que la résilience des usagers opère. Et, assurément, ces derniers ont une patience et une endurance à toute épreuve depuis 2020. La question est de savoir si le punitif astreint à certains administrés pour la grande joie des convaincus des actions des mairies vertes n'assume pas un certain masochisme. Les élections municipales de 2026 indiqueront si c'est vraiment le cas.

Un projet confronté à la dure réalité de l'enquête publique.
Il s'agit d'un dispositif d'information et de recueil des avis de la population conduit par une commission d'enquête menée par un président et quatre membres. Ils sont désignés par le président du Tribunal administratif.
Cette enquête est organisée par l'Eurométropole.
La consultation du public se limite à une simple mise à disposition des documents relatifs au projet permettant le recueil de ses observations.

Habituellement, une formalité pour accepter les projets. En revanche, nos décideurs, toujours aussi gaffeurs et à côté de leurs rails, n'ont pas vu venir l'imbroglio.
Sûre de sa préséance, l'Eurométropole fit la promotion du projet. Ce n'était pas un échange avec la population, mais de réunions d'information pouvant faire comprendre que la décision était déjà actée. De quoi agacer les habitants qui réagirent avec 7 102 contributions enregistrées durant la période de l'enquête ! 43 474 visiteurs ont consulté le site internet dédié à l’enquête publique. L'Eurométropole voulait du colossal, elle y a eu droit.

Un « amateurisme » dégageant une incompétence teintée de mauvaise foi.
La commission d'enquêtes a fait son travail, donnant de bons points et des mauvais.
Cela commence fort, la commission se plaint des documents fournis ou pas par l'Eurométropole. Les enquêteurs doivent jouer aux détectives, assembler un puzzle avec des éléments manquants et une suspicion de mauvaise foi.
Amateurisme ou incompétence ?
L'avis du public est sans appel : seulement 16,8 % sont favorables, une majorité de 73 % opposée. Encore un chiffre colossal qui nécessita un procès-verbal de 50 pages de la commission d'enquête.


Associations contre les associations.
Si les associations proches de la mairie firent une campagne de communication sans précédent pour soutenir le projet, les opposants à celui-ci ne restèrent pas inactifs. Le tramway, oui, mais pas une performance idéologique contre les intérêts de la population. Le collectif « Pour un meilleur Tram » est créé. Force de propositions, elle suggère un tracé plus proche des centres-villes avec de meilleures dessertes pour tous. La voiture n'étant pas une ennemie et les piétons, des marathoniens. L'Eurométropole snobera toute tentative de dialogue.

La sanction.
Point après point, les commissaires enquêteurs soulignent des lacunes majeures :
  • un manque d'écoute des habitants et des usagers ;
  • des questions sensibles ignorées ou contournées ;
  • des dissimulations, des incohérences ;
  • des solutions générant de nouveaux problèmes et des dénis de réalités sur les conséquences ;
  • des risques réels pour la gestion de la sécurité de la ville.
La conclusion est un avis défavorable... Finalement, dans le projet du Tram Nord, proposé avec une certaine opacité pour un coût non justifié, il est très peu question du tram. Le même commissaire-enquêteur ayant validé le projet du Tram Ouest a opposé un refus clair et catégorique, démontrant bien son indépendance.

La sidération !
Alors que les troupes vertes se voyaient déjà, équipées de bottes et de casques de chantier, pour visiter les sites du Tram juste avant l'échéance des élections municipales, ce fut un coup de massue.
L'Eurométropole, ses élus verts persuadés d'avoir été les lauréats d'un projet extraordinaire du tram nord retrouvent leurs places de cancres près du radiateur d'avant 2020. Colère et honte absolue, ils réagiront comme à leurs habitudes.
Ce knock-out déjà devenu célèbre, ces 24 heures sans réaction à part devant la télévision régionale, mais avec parcimonie, ont permis de montrer cette sidération du sommet à la base des militants verts. Ce qui fait la joie des opposants au projet et d'appuyer la demande d'une véritable concertation citoyenne. Mais, personne n'était dupe, l'Eurométropole allait réagir par le biais des réseaux sociaux de façon agressive.


Les noms d'oiseaux.
Après une journée plongée dans les nimbes, les relais, pour ne pas dire les « trolls » de la sphère verte, recommencèrent leur travail de sape dans les réseaux sociaux. Les opposants sont nommés les « réacs » ou encore les « bagnolards », l'équité de la commission d'enquêtes est mise en cause. Nous passons de la sidération à la « conflituaction » habituelle.


La tentation du coup de force.
Devant l'humiliation de l'Eurométropole, des décideurs et de leur base, les écologistes se rassurent en montrant leurs muscles, forts de leurs 27 associations satellites de l'agglomération de Strasbourg. Le moment est à l'indignation pour cet avis défavorable, celui des rassemblements des convaincus du punitif et de la petite reine se préparent. À défaut de la prise du Capitole, on demande au préfet de passer outre l'avis défavorable...
Vivement 2026.

Prochain article : la conférence de presse du collectif « Pour un meilleur Tram » et une interview exclusive.

Maxime Gruber



vendredi 13 décembre 2024

En Alsace, en 2025, le cancer décimera encore et toujours.

À la suite de l'article de ce 12 décembre des Dernières Nouvelles d'Alsace, de notre reporter Kana'laké. L'Institut de cancérologie Strasbourg Europe (Icans) cessera d'exister dans sa forme actuelle au 31 décembre 2025. Une fin de non-recevoir, tandis que l'ARS douillettement installé à Nancy regarde ailleurs.

Le cancer décimera encore et toujours !


En Alsace, en 2025, le cancer décimera encore et toujours. Un fléau, une calamité. Une priorité de santé publique.

  



Pourtant, le projet de prise en charge des malades alsaciens, financé par des dizaines et des dizaines de millions d’euros d’argent public, va être sabordé. « L’ICANS ( Institut de cancérologie Strasbourg Europe), chronique d’un gâchis ».

Sans réaction. Aucun élu et parlementaire, syndicaliste ou représentant d’association de malades ne s’en offusque publiquement. S’en indigne. L’indifférence est générale. Nauséabonde.

Pire, ceux qui sont à la manœuvre – deux obscurs hauts fonctionnaires menacent même quiconque s’en émouvra.

Pauvres malades. Pauvres familles. Pauvres cotisants. Pauvres soignants. Pauvre Alsace.

Notre rédaction s’en insurge avec véhémence, s’offusque des veules complaisances. Des silences complices.

Non à ces fumisteries. Non à la fermeture de l’ICANS !



Kana'Laké.

mardi 1 octobre 2024

Scoop : Peur sur l'IHU.

Peur sur l'IHU.

Évaluation de l’Hcéres en cours à l’Institut Hospitalo-Universitaire de Strasbourg : le stress monte, que trouveront-ils ?





Ce lundi matin, les enquêteurs du Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur, le Hcéres, se sont invités à l'IHU.

Un processus normal et routinier ? Rappelons, tout de même, que nous sommes dans l'ancien antre du professeur Jacques Marescaux.
Ce 12 mars passé, une autre entité, le Parquet financier national, a procédé à une perquisition en ces lieux, de même que dans la nouvelle institution planétaire du professeur : l'IRCAD.
Cela fit sensation, un excellent retour dans le passé quand les organismes, IHU et IRCAD étaient siamois, ce dernier se nourrissant de l'autre selon le signalement du professeur Benoit Gallix.

Une évaluation et un peu plus encore.

Le Hcéres est ce lundi à l'IHU de Strasbourg. Le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur est l’autorité publique indépendante chargée d’évaluer l’ensemble des structures de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Il est venu valider ou pas, les procédures d’évaluation et si ses recommandations ont bien été prise en compte. Son rôle est d'accompagner, de conseiller dans une démarche d’amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche en France.

Défiance ?

Le départ précipité du directeur général de l'époque, un certain Jacques Marescaux a laissé des traces, son remplaçant, le Pr Benoit Gallix voyant la gestion catastrophique de l'IHU de Strasbourg de son prédécesseur, alerta le Parquet financier national. Ce crime de lèse-majesté sera payé au prix fort par son renvoi.
Son remplaçant, le Pr Didier Mutter, proche de Jacques Marescaux passa les plats pendant une année avant de laisser le relais au Pr Christian Debry. Comme dirait Jacques Marescaux, il y eut une inflation de directeurs généraux, mais la faute à qui ?
Le Hcéres fit ses recommandations pour l'IHU de Strasbourg et attendit les rapports circonstanciés de retour. Vu le pataquès laissé par le Pr Marescaux, ils furent « enjolivés ».
Le Hcéres ne fut pas dupe, et l'IHU savait que le Hcéres savait. Chouette ambiance pour l'arrivée des enquêteurs.

La surprise du chef...

Les fonctionnaires parisiens sont taquins, ils sont venus accompagnés d'inspecteurs de la direction générale des Finances publiques. Bercy s'est donc invité à la fête.
Surpris et consterné, le moral déjà atteint du personnel strasbourgeois n'était pas au beau fixe. Les ministères montrent leur défiance contre le système établi par Jacques Marescaux. Avec le PNF à l'affut, cela commence à faire beaucoup.

Une escapade à l'IRCAD.

Et, voilà-t-il pas que des inspecteurs prennent la passerelle reliant l'IHU à l'IRCAD (payée par le CHU) pour faire un petit coucou à Jacques ?
Ce dernier ne décolère pas, il était absent du dernier conseil d'administration de l'IHU. Il délégua son comptable pour dire tout le mal de son ancienne création et institution et qu’il ne votera pas la nouvelle feuille de route de IHU. Mettant en cause les trois directeurs successifs en deux ans et le personnel soignant.
Comment casser le jouet lui ayant permis son ascension des plus fulgurantes.
Pense-t-il avoir plus de chance d'échapper au PNF si l'IHU meurt les quatre fers en l'air ?
Un sacré pied de nez envers son ancienne équipe et au personnel encore en place.

Remarquons le silence du nouveau ministre de la Recherche, Patrick Hetzel, certainement pas encore les mains dans le cambouis, et de Philippe Richert président de l'IHU de Strasbourg.

Maxime Gruber.





samedi 28 septembre 2024

L'actualité de Veesse. 28.09.2024

 L'actualité de Veesse.


Du beau, du bon, du Veesse.


Missiles




Le départ de la préfète Josiane Chevalier nous laisse sur notre « fin ».

Un article de notre rédacteur, Etienne Wildermann.

À vos marques, Préfète, partez !

Le départ de Josiane Chevalier nous laisse sur notre « fin ».


À peine l’animation finie, « Sans voiture Simone », voici que démarre le cortège préfectoral « En TGV, Josiane ». Alors que des tonnes de critiques dénonceront la dureté de Josiane Chevalier, que certains la croient même de droite et anti-Barséghian, notre plume ne pleurera pas, ne crachera pas, laissant ces sports alsaciens à d’autres.


La préfète, un serviteur de l’État. Au préalable, posons d’abord une évidence. Le préfet, dans la hiérarchie administrative, n'est-il pas, au fond, un simple rouage de la machine étatique ? Comme Tartuffe, qui aime à se draper de faux dévouements, le préfet peut parfois sembler revêtir une autorité disproportionnée. Il n’en est finalement rien. Derrière l'uniforme et les discours officiels, ne se cache-t-il pas une femme, un homme, un fonctionnaire soumis aux directives de l'État ? Molière, l’auteur supposé, nous a appris à nous méfier des apparences, et l'histoire administrative regorge d'exemples de préfets tiraillés entre leur conscience et leur devoir. N'est-ce pas là le sort de bien des personnages de roman, pris dans les rouages d'un système qui les dépasse ?


Il faudrait connaître la conscience de Josiane Chevalier pour comprendre comment elle fonctionne. Notons que le préfet, comme le héros de Kafka, se retrouve, sans doute, confronté à un labyrinthe administratif inextricable, où il n'est qu'une marionnette aux mains d'un pouvoir discutable. En fin de compte, le préfet, aussi puissant soit-il, n'est qu'un serviteur de l'État, un exécutant des décisions prises à un niveau supérieur. Josiane Chevalier fut, en cela, une cheffe d’orchestre de partitions écrites par les proches du pouvoir et « du palais » où elle avait sans doute ses entrées, ses sorties, ses amis… Elle avait su mater les Corses, alors les Alsaciens… La soumission à l’autorité, le travers Sado-Maso des Alsaciens est là, je laisserai les guerriers de claviers dénonçait les travers supposés de Josiane. Quelques travers bien cavaliers méritent critiquent, mais notons surtout qu’elle a su mater l’Alsace, caresser l’échine des uns et des autres pour mettre les élus aux pas et réveiller ce travers récurrent de l’Alsace : la soumission à l’autorité.

Voilà sans doute un mérite de la Dame. Elle n’a pas eu beaucoup à faire pour rendre docile les élus, parrainer l’obtention de médailles des uns et des autres, de leurs amis aussi. Quelques coups de cravaches réglementaires, de fouets administratifs claquant dans le vide et l’ordre était vite revenu. Quelques coups à gauche pour satisfaire les faiblardes revendications de la droite et du centre, quelques rigolades à gauche et le tour était joué. L’Alsacien, quand il ne pleurniche pas sur le temps qui passe, aime à se soumettre à celle ou celui, pays ou personne, qui lui inspire un respect légitime. Il lui reste alors les verres des Bierstubs et Winstubs pour promettre que demain, il osera… puis c’est comme une érection au-delà de 60 ans. On croit qu’elle vient et parfois, elle ne vient pas.


Salut Josiane, mach’s guet ! Et, voilà, la cohorte d’élus alsaciens a finalement voulu faire un dernier selfie avant le départ. À l’instar d’un président des maires du Bas-Rhin, d’une maire supposée rebelle, d’un insoumis aux ordres et de qui vous voulez. Le préfet passe, l’Alsace subit finalement, et du point de vue de l’État, Josiane aura été une bonne préfète. Des élus alsaciens en témoigneront même… Non pour la fâcher, mais pour ne pas indisposer le suivant pour l'obtention d'une médaille pour un copain, une bienveillance pour un autre. Le préfet passe, l’Alsace subit la complicité de ceux qu’elle s’est choisie comme représentants. Finalement, merci, Josiane, d’avoir conforté l’analyse. Nous voilà seuls, entre Alsaciens, attendant le préfet prochain. Le départ de Josiane Chevalier nous laisse sur notre « fin » au sens propre, figuré et phonétique…





Etienne Wildermann

jeudi 26 septembre 2024

L'actualité de Veesse. 26.09.2024

 

L'actualité de Veesse.

Du beau, du bon, du Veesse.



Confiance ?


Thermique ?


Mazan.







Patrick Hetzel, Mister Hyde de la politique ?

Patrick Hetzel dans un scandale national ! Abracadabrantesque, mais vrai.

Notre père tranquille faisant barrage à tous les extrêmes de droite et de gauche sans oublier les autonomistes serait-il un Mister Hyde de la politique ?  




Depuis que la République française existe, les cataclysmes comme celui des dernières élections font remonter du fond de l'abysse politique des personnes qui n'auraient jamais eu l'opportunité de devenir et dans ce cas de redevenir ministre.
On peut être un bon député, connu pour ne pas faire de vagues, toujours agréable, avec un côté humble dont certains élus alsaciens devraient s'inspirer, mais être ministre est une autre paire de manches. Apprécié dans son terroir, critiquer Patrick Hetzel est quasiment un blasphème. Ce n'est pas le cas de l'autre côté des Vosges, la réprobation étant rude. Et, l'international s'y met aussi.

Faut-il être kamikaze pour rejoindre le « gouvernement Barnier » ?

Le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, est un homme d'expérience, plusieurs fois ministre, commissaire européen, il est surtout connu comme « négociateur en chef » pour le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne. Consensuel, il est l'une des personnalités les moins susceptibles d'être immédiatement censurées.
 
Pour cela, il doit s'entourer de l'équipe adéquate pour sortir le pays de l'ornière. Mais, on ne se bouscule pas au portillon, reste les partis compatibles avec le centre et le LR.
Leurs têtes de listes, présentant que leur avenir politique ne sera pas dans ce futur gouvernement fragilisé par les extrêmes de gauche et droite, se sont éloignées, attendant leur heure. Il faudra faire avec les personnalités restantes. Moins avenantes ?
Michel Barnier a pris son bâton de pèlerin pour dénicher les nouveaux ministres. Reconnaissons que sa longue quête a réussi, même si ses prises paraissent étonnantes, certaines déconcertantes. Malgré le contexte des plus pesants, devenir un ministre, même pour un temps éphémère, reste un but ultime !

L'Alsace ne fait pas toute la France. Les internautes se déchainent contre Patrick Hetzel, suivis par la presse.

On peut se demander comment un élu si policé, sympathique d'aspect et au comportement lisse puisse faire la quasi-unanimité en Alsace, il est tout de même un membre fondateur du Mouvement Pour l'Alsace (MPA) promouvant la sortie du Grand-Est. Les esprits chagrins parleront d'Arlésienne.
Toutefois, Patrick Hetzel est rejeté par la gauche pour ses positions radicales à l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Sans oublier les personnes se souvenant, entre autres, de sa défense de l’usage du traitement à l’hydroxychloroquine promu par le Pr Didier Raoult. Sans oublier son hostilité à l’égard de l’obligation vaccinale.

Les internautes sur X (Twitter) lancent la première salve.

L'internet est terrible, il n'oublie rien. Le déclencheur est le maroquin attribué à Patrick Hetzel, épargné de son implication dans la crise de la COVID, mais qui fait tache dans ses nouvelles attributions ministérielles.
Retournons en avril 2020 sur X, Patrick Hetzel nous indique : 

« J’ai écrit au PR pour que la Nation fasse confiance à ses médecins et autorise temporairement l’utilisation de l'hydroxychloroquine, de l'azithromycine et du Zinc dans le traitement précoce de la COVID et ceci jusqu'à ce que soient connus les résultats des essais cliniques en cours ».

La lettre remise au président de la République est accablante. La réplique du 22 septembre 2024 de Guillaume Limousin, relaxé de la plainte pour diffamation de Didier Raoult, ce dernier étant condamné à lui verser la somme de 2000 euros, donne un avis grinçant :



« Je ne sais pas si on se rend compte à quel point, en un tweet, il y a la quintessence de la négation de la science, du principe d'équipoise*, de l'éthique médicale et de la recherche clinique. Un exploit. La conséquence de ce genre de position, ce sont des milliers de morts... »

«...Monsieur le... Ministre de la Recherche... désormais, après ce genre de prise de position, comment comptez-vous avoir la moindre crédibilité auprès des chercheurs et des médecins français ?  »

La curée commence. Les internautes font de terribles commentaires, forcément les journaux à l'affut prennent le relais.


Les journaux s'expriment avec plus ou moins de véhémence selon leur couleur politique et géographique.


Ce qui est admirable est la constance du sujet traité, si on est de gauche, de droite ou d'Alsace. Les journaux régionaux alsaciens, flatteurs pour le ministre venant du Bas-Rhin regardent ailleurs...

La « Charente Libre » dans un petit texte balance tout, ce qui prouve que quand on est loin, on est plus tranchant.

« La Tribune du dimanche N° 51 », mentionne qu'une seule fois dans son long article, Patrick Hetzel. Et, seulement, dans la liste des ministres. Pour le journal, seul une ministre sort du lot. On peut donc circuler, puisqu'il n'y a rien à voir.

« Au sein du gouvernement Barnier, Rachida Dati est la seule personnalité à être véritablement connue des Français, puisque l’élue parisienne conserve le ministère de la Culture. Six autres ministres sortants figurent également au casting. »

Pour le caricatural et l'emphase révolutionnaire, nos amis trotskistes du journal « Révolution Permanente » en font des tonnes. Il semblerait qu'il y ait une affaire dans l'affaire :

« La carrière de démolisseur de l’université de Patrick Hetzel commence en 2006, quand Dominique de Villepin commande un rapport « université-emploi » en réponse aux révoltes des quartiers populaires de 2005 et à la crise ouverte par l’échec du CPE (Contrat Première Embauche). Patrick Hetzel, alors recteur de l’académie de Limoges, prend la tête de cette commission. Le rapport propose un arsenal pro-entreprises qui vise à « mettre fin aux usines à chômeurs » en renforçant la sélection, la précarisation et l’inféodation au patronat des universités. »

Le journal « Libération » est à son troisième article, les dossiers à charge pleuvent. Voici Patrick Hetzel, nommé :

« Le boulet, pourfendeur du projet de loi sur la fin de vie présenté en avril, il s’apprêtait à batailler contre le texte, contribuant au dépôt de 549 amendements, avant que l’examen ne soit clôturé précocement par la dissolution. Et, ce n'est pas fini, on le perçoit comme un conservateur, chantre de l’autonomie de l’université. Un opposant au mariage pour tous et un anti-féministe notoire. On lui reproche son appel du novembre 2023 à la suppression de l’article 4 de la loi contre les dérives sectaires. La demande d'un moratoire, pour temporiser la fin du remboursement de l’homéopathie. Son opposition à la constitutionnalisation de l’IVG. »

Contradiction ?

La barque est pleine, au moins on peut dire qu'il a une constance dans ses valeurs. Notre homme si tranquille et sympathique a des convictions beaucoup plus abruptes, pour ne pas dire réactionnaire que l'on pourrait penser.


Patrick Hetzel, Christian Peronne et Martine Wonner.



* Situation dans laquelle deux alternatives ont un résultat identique (aucune n'a l'avantage sur l'autre).


Maxime Gruber





dimanche 15 septembre 2024

Scoop ! Vol d'un vélo « pas comme les autres »

 Scoop ! Vol d'un vélo « pas comme les autres » en pleine offensive des deux roues à Strasbourg !


En plein raz de marée de la propagande verte pour les municipales de 2026, la mairie semble vouloir éluder tout ce qui pourrait lui porter ombrage. En ces moments-là, le silence est d'or.





Ce lundi 9 septembre, au quartier de la Montagne Verte, si décrié par la municipalité, on a vu fleurir devant l'entrée des habitations et des immeubles, des tracts du style : « On va tous mourir ! » 

Un ordre est donné aux habitants : « Rendez les clés des portes d'entrée ! » Pire, le document précise que la distribution du courrier est suspendue. De quoi donner envie aux habitants d'en savoir plus. L'enquête commence, plusieurs rues paraissent affectées, comme la route de Schirmeck, la rue de Gresswiller et le chemin du Gliesberg. Que s'est-il passé ? Le vélo du facteur a tout simplement été volé, avec le courrier et les clés des entrées attenantes avec les pass des boites aux lettres.




Un magnifique cadeau pour l'aigrefin, donc silence radio, on se barricade et on ne distribue plus le courrier.
Nous imaginons que toutes les serrures devront être changées. Souhaitons courage et patience aux habitants sans leur courrier.

Un petit couac dans l'opération « charme » à gros budget de la mairie qui nous fait penser à une chanson de Ray Ventura :

« Tout va très bien, Madame la maire, tout va très bien.
Pourtant, il faut que l'on vous dise, on déplore un tout petit rien : un incident, une bêtise, le vol du vélo du facteur, mais, à part ça, Madame la maire.
Tout va très bien, continuons à vendre du rêve vert . »



Maxime Gruber
maxime.gruber.presse@gmail.com

mardi 20 août 2024

Suicide en prison de l'Elsau.

 


Suicide en prison de l'Elsau.

Un scoop de Maxime Gruber !

L'auteur de l'attaque au couteau des deux enfants âgés de 6 et 11 ans s'est donné la mort ce dimanche 18 aout à la prison de l'Elsau.
Embarrassées, l'administration pénitentiaire et la préfecture restent silencieuses.

L'agression à coups de couteau a eu lieu à Souffelweyersheim près de Strasbourg. Il s'agit de deux fillettes présentant des « blessures superficielles ». Les petites victimes ont été hospitalisées en urgence pédiatrique.
L'auteur des faits interpellé par les gendarmes est un individu de 30 ans inconnu des services de renseignement.

Selon les informations d'Europe 1, l'assaillant souffrait de problèmes psychiatriques, avec trois séjours effectués dans des structures adaptées. Suicidaire, il était en rupture de traitement. L'auteur des faits avait disparu mercredi soir dans un état suicidaire avant l'agression.

La gendarmerie précise que la fillette de 11 ans a été blessée au couteau devant son école, l'autre poignardée dans un square à proximité. Présentant des « blessures superficielles », elles ont été hospitalisées en urgence pédiatrique.
L'assaillant a été interpellé peu après dans le square, toujours selon la même source. L'homme était « inconnu des services » et ne semblait pas en lien avec une radicalisation.

À la suite de ces dramatiques événements, les élèves de l'école ont été confinés pour leur sécurité dans leur établissement. L'agresseur interpellé, le directeur de cabinet de la préfète, Jean-Baptiste Peyrat, invita les parents à récupérer leurs enfants.
Il annonça la mise en place d'une cellule d'urgence médico-psychologique.

L'agresseur s'est suicidé à la prison de l'Elsau, ce week-end.



Ce 21 août, il est surprenant qu'aucun média ne nous ait informés du suicide de l'assaillant alors que « le Monde, le Figaro, BFM TV et France Info » étaient en breaking news au moment du drame devant l'école de Souffelweyersheim.


Maxime Gruber et la rédaction des nouvelles « fréch » de Maxime Gruber.

samedi 15 juin 2024

La mairie de Strasbourg rosse la Montagne Verte.

 

La mairie de Strasbourg rosse la Montagne Verte.


« Liberté-Fraternité-(Ir)respect ! »
La nouvelle devise de la mairie de Strasbourg, l'ayant faite à l'envers aux habitants du quartier…


La vengeance est un plat qui se mange froid, surtout quand le commun, la populace, dans une réunion précédente, a osé faire peur aux élus bien sous tous rapports.

De belles personnes n'ayant aucun scrupule à la manipulation pour arriver à leur fin. Une organisation bien huilée, ayant visiblement dispatché et répété le rôle de chacun avant cette réunion fatidique.

Leur but ? Un projet d'installation d'un centre d'hébergement d’urgence pour personnes sans-logement, il sera sur un terrain, rue de la Montagne Verte. Comme à leur habitude, nos politiques ont trouvé l'emplacement adéquat : pollué et inondable. Les habitants de la Montagne-Verte sans pouvoir décisionnel ont dû endosser l'habit de l'égoïste, un tantinet raciste. Une parfaite réussite municipale.



Comment reprendre la main dans les réunions contre un public hostile ?

Voici la recette, la marque de fabrique de ce mandat.

D'abord, dépayser le lieu de la rencontre. Certaines personnes de la Montagne Verte seront moins motivées pour y participer.

Battre le rappel des fidèles de la mairie pour phagocyter la réunion, ainsi, on pourra donner un avis différent de ceux opposés au projet.

Proposer à ses troupes des angles d'attaque, le but étant de dénoncer les râleurs comme de mauvaises personnes sans cœur, voire racistes.

Faire un grand barrage de tables devant le public, avec de nombreux élus et représentants de la mairie. C'est assez impressionnant et dissuasif contre toute éventuelle rébellion. Disséminer des taupes sur les bancs, créer le chaos pour que les opposants ne sachent pas où ils en sont ni avec qui.

Toujours avoir un exutoire pour se dépatouiller en cas de difficulté, puisque l'État est l'une des cibles préférées de la mairie.

Pour conclure, il faut employer le mot « respect » dès que possible et le mettre à toutes les sauces. Il fallait oser, devant des habitants ignorés et méprisés. Certains élus strasbourgeois osent tout, c'est même à cela qu'on les reconnait.

Le spectacle, car c'en est un, peut commencer.

La réunion du 11 juin.

À la suite de la déroute des élus devant des riverains vindicatifs pendant la réunion du 27 mai, en voici une nouvelle sur le mode « maitresse d'école autoritaire » prête à punir les vilains chenapans. On va les mater, ces habitants ne voulant pas un supplément de « misère du monde ». La salle est bondée, c'est même impressionnant. Les 250 chaises des invités étant à quelques exceptions près occupées.

La longue tablée des élus l'est aussi, c'est presque intimidant. Ce n'est pas anodin et certainement voulu. Les adjoints et le personnel de la mairie ont retrouvé de leur superbe. Tel un Adrien Zeller de la belle époque, l'adjointe Nadia Zourgui arrive en retard. Rien de mieux pour montrer son importance.

La salle est prête, ça va chauffer.

On avertit les éventuels garnements de la salle.

Le « chauffeur » de la salle prévient tout ce petit monde et cela commence fort :

« On vous remercie pour votre présence et, en tout cas, soyez les bienvenus pour cette réunion qui aura lieu ce soir. Et... en toute quiétude, on espère que cela sera bien dans un échange respectueux. »

Ce mot, respectueux, sera l'un des plus employés par la petite troupe de la mairie.

On laisse la place à l'adjointe Carole Zielinski, un choix non anodin, étant experte pour mener les débats difficiles. « Je ferai tout simplement l'animation de ce temps d'échange, de cette réunion d'information. » Information est le second mot important de la soirée.

Suzanne Brolly, vice-présidente écologiste de l'Eurométropole de Strasbourg ayant changé d'avis après son article dans le journal "le Monde", est présente.

Rappelons-nous : « Dans un contexte de crise du logement, avec un déficit de logements abordables, il n'est pas acceptable qu'il y ait de la vacance » !

La voici reniant ce beau principe pour sauver ce projet municipal.

N'oublions pas, dans ce surnombre d'employés et d'élus attablés ou disséminés dans la salle, l'adjoint Pierre Ozenne, notre pompier de service, un tantinet pyromane pour ses interlocuteurs.

L'adjointe Floriane Varieras, la porteuse du projet, a elle aussi, des comptes à régler avec les habitants de la Montagne Verte, elle ne s'en privera pas.

L'absence de l'État à cette réunion, du pain bénit pour la municipalité.

Carole Zielinski désigne déjà son exutoire préféré : l'État et la préfecture :

« Je dois excuser la non-présence de l'État. Comme vous le savez, ce projet est porté par la ville de Strasbourg et par l'État également. C'est une compétence de l'État, de l'hébergement. Malheureusement, avec les nouvelles élections qui arrivent sous peu de... Oui, des législatives qui arrivent... l'État n'a pas souhaité être présent ce soir ».

La mairie est heureusement là.

« Et, donc, dans ce contexte-là, nous souhaitions organiser cette réunion d'information. D'abord pour vous donner la parole, pour bien vous entendre sur les inquiétudes, les remarques, les questions que vous avez. Peut-être des sujets en particulier que vous voulez que nous accomplissions ensemble... »

Un petit rappel :

« Évidemment, les différences d'avis sont parfaitement entendables. Tout simplement, la question de l'échange qui va se passer sera de se faire dans le respect, l'écoute et l'écoute de toutes et tous, de vous comme de nous... »

Une rapide présentation du projet avant les questions.

Il s'agit d'un projet de création d'un centre familial d'hébergement et d'un centre professionnel pour 15 familles, 80 personnes. Il sera porté par la préfecture et à l'occasion d'une insertion professionnelle pour des familles réfugiées étant sur le territoire de Strasbourg et de l'Eurométropole...

Pensée comme éphémère, cette installation sera financée par l’État (environ 600 000 € par an) sur un terrain de 2 000 m2 proposé par la Ville.

La construction de type Algeco devra disparaitre dans dix ans. Selon la mairie, cette réversibilité totale découle du terrain appartenant à la ceinture verte.

Enfin, les questions du public fusent respectueusement, il va de soi.

« Vous disiez, il y a quelque temps, qu'il n'y avait pas forcément de fonds publics pour améliorer la sécurité dans le quartier. Comment comptez-vous, en ce cas l'améliorer dans ce contexte ? »

« Au tout début de la présentation du projet, vous avez parlé de 5 ans, d'un projet temporaire de 5 ans, 10 ans maximum. On voit 10 ans sur le tableau. Par conséquent, je pense que ce sera 20 ans ? »

« Vu la gravité politique actuelle, l'absence de l'État aujourd'hui, je propose un moratoire sur ce projet ! »

« Ma question, c'est de savoir comment l'écologie d'aujourd'hui n'est pas pour réhabiliter les nombreux bâtiments abandonnés appartenant à la ville. Pourquoi le budget n'est-il pas fait pour réhabiliter ces bâtiments plutôt que de mettre des Algeco sur le terrain ? »

« Cela fait une quinzaine d'années que j'habite dans ce quartier. Je l'ai connu sans les espaces verts, je le connais aujourd'hui avec. Malheureusement, tous les week-ends, il y a des seringues et des bouteilles de bonbonne de glace. Je comprends que des familles ont besoin d'être hébergées. Est-ce le bon endroit ? »

« Les écoles sont saturées et ont le plus fort taux d'absentéisme de Strasbourg. Comment allez-vous intégrer ces nouveaux habitants ? Vous parliez de 10 à 20 enfants. Pour 15 familles, il y a donc au minimum 15 enfants. Votre solution pour 10 enfants semble intenable. »

Les critiques continuent sur les mêmes thèmes, la mairie répliquera en faisant barrage. Ainsi, elle veut bien écouter et communiquer tout en campant sur ses positions.

La réplique de la municipalité est cinglante.

Après de longues litanies explicatives, nous avons droit à un petit cours de morale de Floriane Varieras.

« La loi oblige l'égalité... Liberté, égalité, fraternité ! Je voulais insister sur le mot égalité. Et, donc nous voilà... »

La leçon aux habitants de la Montagne Verte continue, les autres quartiers ont aussi leurs centres d'hébergement. Tous ? Les riverains semblent dubitatifs.

Les « pour » et les « contre » disposés comme à l'Assemblée nationale.

D'abord, dans l'attente, les proches de la mairie vont répliquer, désarçonnant les riverains étonnés. Bien sûr, la suspicion de racisme est mise en avant pour clore toute sorte de débat.

Les agents dormants, disposés dans toute la salle et surtout à sa gauche, se mettent en branle.

Un jeune homme a son mot à dire, est-il du quartier comme il paraît l'indiquer ? Les riverains s'interrogent, on ne le connait pas.

« Bonsoir, merci beaucoup pour cette présentation. J'habite dans ce quartier également, Montagne-Verte, près du projet, et je m'interroge sur le sentiment d'insécurité qui a l'air d'être presque général, je dirais. Personnellement, je ne l'ai pas ressenti. Je voulais savoir s'ils se basaient sur des données chiffrées de délits enregistrés, démontrant une augmentation réelle de l'insécurité. »

Et, voici une strasbourgeoise n'habitant pas la Montagne Verte :

« Je n'ai pas forcément de questions, mais un témoignage à apporter. Ainsi, je fais partie d'une association qui accompagne les réfugiés à Strasbourg. Et, je peux entendre les inquiétudes, évidemment. Mais, il faut savoir quand même que ces « gens-là » ont des ressources et des compétences, notamment professionnelles. Ce sont des personnes qui étaient journalistes dans leur pays, qui étaient médecins, et aussi universitaires. Donc, je pense qu'on peut aussi considérer que ces personnes-là peuvent apporter des ressources et leurs compétences, et les mettre au service du quartier. »

L'objectif est de salir les habitants de la Montagne Verte par escarmouches pour les finir à l'artillerie lourde.

Les voici ennuyés dans leurs baskets et devant se justifier.

« J'habite ici depuis 33 ans. Je considère que je le connais mieux le quartier que la plupart d'entre vous, assis en face de moi. Et, je sais ce qu'on s'est pris. Nous sommes dans un quartier populaire. Nous estimons à peu près à 30% les structures sociales. Par ailleurs, j'entends tout à fait ce que madame a dit. Mais nous avons prouvé notre solidarité, à maintes reprises, par des actions sociales de l'Association Porte de la Montagne. De plus, nous avons insisté et demandé des sanitaires parce qu'il n'y en avait pas pour les sans-abris. Par conséquent, ne nous faites pas dire ce que nous ne voulons pas dire et surtout ce que nous ne pensons pas. »

Mais, le mal est fait. Les élus et les employés de la mairie, leurs affidés ont gagné.

Aucune transparence esquissée.

Le débat s'achève, montrant que les études ont été tenues à l'écart des habitants. Ces derniers répliquent.

« On a déjà vu des esquisses du projet. Je ne pense pas que ce soit le journaliste qui ait dessiné les esquisses que nous avons vues. Donc, on se pose vraiment des questions sur la transparence et sur le respect. En vérité, ce que nous demandons en termes de concertation, c'est que vous nous transmettiez les études des terrains nus sur la ville que vous avez étudiée. Pour ce que nous comprenions pourquoi ce terrain-là a finalement été décidé comme un des meilleurs de tout Strasbourg et de toute l'Eurométropole. »

La réponse de la mairie est étonnante.

« Il est normal que l'on ne vous présente pas d'esquisses. Puisque, c'est aujourd'hui qu'on définit le cahier des charges qui va nous permettre de consulter des candidats qui nous proposeront des esquisses. »

La messe est dite, avec bien sûr, le respect dû à une mairie, elle-même non respectueuse des habitants de la Montagne Verte.

La réunion se termine, une dame parvient à prendre le micro en se faisant (respectueusement) réprimander. Sa question est simple : « était-ce déjà acté avant la réunion ? »

La réponse dont les habitants se doutaient depuis le tout début de la réunion est enfin lâchée :

« Oui, c'est un projet qui est décidé, un projet réversible décidé, c'est-à-dire que dans 10 ans, il n'y aura plus rien. »

Nous sommes bien dans l'information, non dans la concertation, l'opacité contre les habitants impactés, ayant uniquement le droit de protester, ne pouvant interférer dans une décision actée et, cerise sur le gâteau, en se faisant par-dessus le marché traiter de racistes. 

Moralité, si on vous demande le respect, exigez que ce soit réciproque.

La salle se vide, les riverains ayant compris qu'ils ont été roulés dans la farine partent sans profiter du vin d'honneur, façon de parler... la municipalité pavoise, ce sera double tournée de jus de pomme au bar. On projette de fêter cela à l'association aidant les réfugiés. La vie est de nouveau belle.

Un élu de l'opposition les observe, c'est Pierre Jakubowicz. Voici sa synthèse de cette réunion.

« C'était d'une réunion très descendante où on a refusé de donner les vraies informations aux habitants. On dit qu'il y a des enjeux sur la pollution des sols, mais on ne communique pas en transparence l'étude sur la pollution des sols.

De plus, on dit qu'il y a un cahier des charges quasiment finalisé, mais on n'a pas échangé avec les habitants pour potentiellement l'adapter ou le modifier. De plus, on est très flou sur la typologie des hébergés accueillis et la manière dont ils seront accompagnés. Il n'y a pas d'études d'impact social. Quand la question a été posée sur la scolarisation des enfants pris en charge, là aussi, on a fait la réponse de l'Elsau, où il n'y a pas assez de place dans un quartier déjà en grande difficulté. Et donc, on a bien vu que c'était une réunion pour essayer de noyer les colères. On avait fait venir des militants et des amis de la municipalité pour poser des questions orientées et tenter de faire la claque en fond de salle.

Mais, je pense que sur des sujets aussi sensibles, nous devons avoir encore plus de dialogues et de co-construction. Que les projets soient viables simultanément pour les habitants des quartiers concernés, mais également pour les publics accueillis parce que, entasser des familles sur un terrain pollué, dans des quartiers en difficultés, où il y a des problèmes d'insécurité, pas de services, pas de commerce, pas de places scolaires. On renforce la fragilité du quartier et les parcours de vie accidentés. Donc, c'est du n'importe quoi. Il faut le maximum de sérieux et de précaution pour construire les choses d'une manière réfléchie. Et là, on voit bien que ce n'est pas un projet construit intelligemment, c'est un projet opportuniste. On a un terrain vacant, on court à la facilité et puis on se dit, on verra bien après les implications et les conséquences. Il est bien plus porteur de se donner les moyens de rénover des logements vacants. Quand on parle des logements vacants, ils répondent que par des logements du parc privé. Et, en disant oui, il faut que la préfète saisisse. Mais, il y a du logement vacant, y compris dans le parc public, dans les biens de la ville, et dans le parc social d'habitation moderne, d'Ophéa …

Je pense qu'il serait beaucoup plus intelligent de jouer une double utilité, de rénover des logements vacants et de faire des hébergements d'urgence dans des structures pérennes et dures et de lier les deux. »



Maxime Gruber

mercredi 12 juin 2024

Les contre-mesures municipales suite à la Bérézina de la Montagne Verte.

Les contre-mesures municipales suite à la Bérézina de la Montagne Verte.


L'intox à la tomate pourrie et des embauches « nécessaires » avec une nouvelle balade ce 3 juin, des élus dans le quartier, accompagnés de policiers.



Les remerciements de l'équipe rédactionnelle.

Avant tout, je tiens à remercier encore une fois les lecteurs des « nouvelles fréch ». L'article intitulé « KO à la Montagne Verte » a battu tous les records de lecture du journal.

Ce nouveau plafond de verre explosé inciterait à relancer la création d'un vrai nouveau journal libre en Alsace. Affaire à suivre.




Plus c'est gros, moins cela passe.
La rumeur de la tomate volante.


Il n'a pas fallu plus de 24 heures pour avoir des retours surréalistes suite à l'article de la réunion municipale du 27 mai à la Montagne Verte au sujet du centre d'hébergement d’urgence pour personnes sans-logement.

Voici le premier :

« Salut  ! C'est une vraie histoire, les tomates jetées sur les élus à vélo ? »

« On me dit que les élus verts se sont fait jeter des tomates lorsqu'ils sont repartis à vélo en passant le long du canal de la bruche 😉. Qui lançait les tomates ? Ce serait arrivé le soir de la réunion. On parle d'embuscade ! »

Les habitants de la Montagne Verte questionnés sont les premiers étonnés. Personne n'est au courant de l'affaire, les associations des quartiers de même. Le drame serait arrivé le 3 juin après la déambulation des élus concernant la sécurité publique dans le quartier.

La rumeur bat de l'aile, seul un élu, Pierre Ozenne est rentré à vélo. Les autres en voiture de... la ville de Strasbourg.


Les 300 embauches à la mairie étaient « indispensables ».

Voici un second message sur Facebook d'une personne essayant de confirmer le nombre d'embauches municipales tout en atténuant la fonction des « ambassadeurs du changement » selon la mairie et définie par Catherine Trautmann de « commissaires politiques ! »

« Les embauches étaient nécessaires, vu l'état des services. Et, je parle en connaissance de cause, j'y ai travaillé. Notamment les ATSEM ou des agents recevant le public (cf la culture)....

Ça, c'est de la punchline pour les CM, je ne sais pas ce que c'est les "ambassadeurs", je ne vois que des agents. Et, sur les 300 beaucoup sont à l'accueil du public. Les autres chargés de mission sur des postes non pérennes (3 ans). Je vais vérifier » ...


À chacun ses lunettes de correction et cette vérification sera longue et se perdra certainement dans les nimbes de l'actualité.


Quand deux réunions de la mairie se télescopent à la Montagne Verte.


Après le fiasco de la réunion de la future implantation du centre d'hébergement d’urgence pour personnes sans-logement, c'est au tour, ce 3 juin, du thème de la sécurité. Celle-ci était déjà convenue depuis janvier suite aux sollicitations de l' « Association Portes de la Montagne Verte ».

L'association, depuis deux ans, constate une augmentation des problèmes de sécurité dans le quartier. Des problèmes d'effraction de voitures à répétition d'une fréquence mensuelle de cinq à neuf voitures fracturées. Des points de deal dans le quartier, des cambriolages à répétition. Pierre Ozenne refila la patate chaude à Mme Zourgui qui s'empressa de ne rien faire.

Le vase déborde.

Une nouvelle vague d'effractions de neuf véhicules fracturés dans un sous-sol d'une copropriété mit le feu aux poudres. Les riverains, furieux, contactèrent les DNA, un article parut prenant parti pour les habitants laissés à leur sort.

Dès le lendemain de la parution, Mme Zourgui contacte l'association, le quartier sera inséré dans un programme de tranquillité publique. En réalité, elle commence un cycle de réunions dans les quartiers sensibles ayant pour sujet la sécurité et l'aménagement de l'espace public. La Montagne Verte n'est donc pas privilégiée.

La mairie peine à embrayer, la réunion sera une déambulation.

Pas de réunion, mais une promenade dans le quartier de trois adjoints à la mairie de Strasbourg, Nadia Zourgui, Pierre Ozenne et Hamid Loubardi chaperonnés par des policiers, quatre ou cinq, selon les retours. Une mesure de protection suite à la réunion précédente des plus houleuses, une sidération devenue une crainte rétroactive en contrecoup aux contestations d'une foule hostile, voire frondeuse, à la limite de la sédition ? La méfiance est de mise et des deux côtés.

Forts de la présence policière, les élus sont prêts à « promener » les riverains pendant la déambulation.
Ambiance délétère se voulant éducative, surtout pour les habitants.
Quatre-vingts personnes se sont déplacées, un habitant interpelle Mme Zourgui : « Avez-vous peur au point de venir avec toute une brigade de police ? »

La réponse est assez ambiguë, « ils sont là pour vous expliquer... »
Les élus feront que cautionner les pandores ? Non, ce ne sera pas le cas, ils sont tout de même venus pour expliquer les directives municipales.

Une cellule psychologique déambulatoire ?


Et, voici la valse des idées, souvent pas retenues, et un effort essentiellement demandé à la police. Bref, les élus sont passés et cela suffit ainsi.
Certains excédés demandent aux élus d'arrêter de mentir, l'agacement contre la rhétorique.
On promet plus de passages de véhicules de police, de mettre en place de la vidéoprotection. Mais, cette dernière sera difficile, il y a des arbres...

On parle de l'insécurité nocturne, Pierre Ozenne sort du bois et explique pendant près de quarante minutes que cette insécurité n'est qu'un sentiment dû à l'obscurité. Pourtant, les habitants ont moult exemples d'incivilités nocturnes à donner, la fréquence des problèmes d'actes de vandalisme aurait augmenté, mais les élus restent inflexibles. Beaucoup de riverains en ont assez et commencent à partir en s'éparpillant.
Rétablir l'éclairage est, selon la mairie, impossible. Celui, installé par l'ancienne municipalité, ne permet pas de panacher ou de baisser son intensité. On ne touche à rien.

Épilogue.

Le soir même, une moto volée est incendiée juste devant le lieu de l'ancienne réunion du 27 mai au sujet du centre d'hébergement d’urgence pour personnes sans-logement.

Un pied de nez au destin ?
Une preuve de l'inconséquence d'élus ne vivant pas sur place ?





mercredi 5 juin 2024

Divorce ICANS - CHRU.

 

Divorce ICANS - CHRU. 
Mais, que se passe-t-il donc au centre de lutte contre le cancer de Strasbourg ?

 
La rumeur qui circule depuis la fin de la semaine dernière se fait de plus en plus insistante. De plus en plus de professionnels s’interrogent. Toutefois, aucune information officielle n’est une fois de plus donnée aux malades, citoyens, professionnels et élus d’Alsace. C’est encore Paris, ici le cabinet de la ministre de la Santé, qui décide. Les provinciaux mettront le genou à terre. Notre Constitution stipule quand même dans son préambule que « la société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration «.

 



La fin d’un projet exceptionnel pour coordonner la prise en charge des malades du cancer en Alsace

L’ARS Alsace avait fait sien en 2011, le projet de création d’une « maison du cancer » : l’institut régional du cancer. Coordonnant les différents acteurs spécialisés dans la prise en charge de cette terrible maladie. À commencer les Hôpitaux universitaires de Strasbourg et le Centre régional de lutte contre le cancer Paul Strauss (CRLCC). En veillant à associer au projet tous les hôpitaux de proximité, les partenaires libéraux et surtout l’ensemble des acteurs de la recherche clinique. Avec un objectif : soigner mieux et vite les malades. La traduction de ce projet a été la construction pour près de 150 millions d’euros d’un bâtiment neuf à Hautepierre, voisin immédiat du CHRU.

Dès 2017, le directeur général de l’ARS Grand Est met à mal ce projet trop novateur, mal vu par les acteurs nationaux de la cancérologie qui veulent garder la main sur le CRLCC. Un nouveau directeur général fut alors aussi imposé. Candidat surprise, soutenu que par le DG de l’Agence Nationale de la Santé (ARS) du Grand Est. Il fit dès sa prise de fonction la une du Canard enchaîné, compte tenu de la rémunération particulièrement généreuse qui lui a été accordée en plus pour venir en Alsace : « un argent de malade ».

Depuis, rien n’est fait concrètement pour porter le projet initial, malgré deux missions de l’inspection générale des affaires sociales. La dernière remonte à 2023. Ni l’agence de santé à Nancy, ni le directeur général de l’institut veulent d’un projet novateur comme prévu initialement. Ils n’en font qu’à leur tête. Et, les acteurs locaux, conseils de surveillance, médecins spécialistes, soignants, syndicats, élus et représentants des malades alsaciens laissent étonnamment faire.

Une décision du cabinet qui risque de mettre très gravement en péril l’avenir même du centre de lutte contre le cancer de Strasbourg ?

L’instance de gouvernance crée pour piloter cette collaboration entre les HUS et le CRLCC, un groupement de coopération sanitaire, aurait été arrêté par le cabinet de la ministre de la Santé vendredi dernier. Fait « de la princesse » cette fois, qui mettrait ainsi fin au projet unique de collaboration, qui au quotidien imbrique pourtant totalement le fonctionnement des services. En prenant en charge les patients sur le site de Hautepierre et les équipes soignantes, le système informatique, inextricable risque donc d’être la suite.

Pour le CRLCC-ICANS le risque, si chacun reprend ses billes et travaille pour lui est de ne plus avoir que quelques activités « résiduelles ». Par exemple, comme la radiothérapie et quelques lits de chirurgie, moyens largement insuffisants pour assurer son budget de fonctionnement quotidien. On peut s’interroger sur l’hypothèse d’une fin d’activité du CRLCC est donc réelle.

De toute évidence, aucun responsable politique strasbourgeois n’interviendra et encore moins la mairie qui assiste amusée à la déshérence de l'IHU, CRLCC, et des HUS estimant que c'est un problème de riches.
Quel élu fera enfin comprendre à ces « décideurs » à Paris et à leurs relais locaux que nos patients, à commencer par nos malades du cancer, méritent mieux ?


Jehanne Fisché

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