Avant propos

Quand la vérité n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie. "Jacques Prévert"
Bienvenue dans le site de l’info la plus « frèch » d’Alsace ! Je vous propose des articles avec ma liberté de ton habituelle. Des journalistes sont aussi invités. Bien à vous. Maxime Gruber.

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dimanche 6 octobre 2024

Exposition « 30 ans du tram ». Catherine Trautmann spoliée ?

OPA hostile à l'exposition « 30 ans du tram ». Catherine Trautmann spoliée ?

La municipalité ose tout et veut récupérer à son compte l'initiative historique de Catherine Trautmann, précurseure du renouveau du tramway à Strasbourg.


Inauguration du nouveau tramway, novembre 1994


Les derniers vilains de la classe devenus maire et adjoints par une divine surprise ont pris goût au pouvoir et feront tout pour le garder.

Nous avons une sérieuse dissonance entre les projets, les actions de la mairie et sa communication omniprésente, pour ne pas dire envahissante. L'idéologie écrase tout, le bon sens, le bon goût. 2026 approchant, les moyens des communicants semblent illimités. Les graphistes et les infographistes doivent donc se creuser les méninges pour vendre du rêve.
Changer les approximations, l'expérimentation, des jardins et des parcs envahis de structures en bois brut entremêlées de cordes et d'un gout incertain est un sacré challenge pictural.

Il est de notoriété publique que les rapports entre Jeanne Barseghian la maire de Strasbourg et Catherine Trautmann sont des plus rugueux. Les conseils municipaux sont là pour nous le rappeler, on peut tout de même s'étonner du manque de civilité de la maire actuelle avec son prédécesseur.

Un agenda « amélioré » pour l'exposition ?
L'exposition est installée depuis le 16 septembre sur la place Kléber, prématurée pour un événement ayant eu lieu en novembre 1994.
Une date avancée pour être en concordance avec l'enquête publique débutée ce 9 septembre au 18 octobre 2024. Un moyen de renforcer la visibilité et de renchérir sur la nécessité du projet de la mairie pour « le tram nord » au budget exorbitant de 268 millions d'euros qui ne cesse d’augmenter ? Comme les réactions négatives pleuvent, un peu de propagande en se mettant en avant et en éludant le rôle de Catherine Traumann est mis au point, car l'idéologie verte doit prédominer en écrasant tout sur son passage.
En plus, pour garder un semblant de démocratie, les habitants de l’Eurométropole sont invités à faire part de leur vote concernant les noms des futures stations de tramway ! Un hochet à la populace…

Une inauguration de soupe à la grimace.
La maire et ses adjoints sont un petit clan qui réagit comme une ruche, tous les intrus au groupe, tous les opposants sont toisés puis ostracisés. Leurs années dans l'opposition leur ont appris toutes les ficelles pour essayer d'annihiler toute velléité. L'arrivée de Catherine Trautmann à cette fête de l'entre-soi, pouvait seulement mal se passer.
L'ancienne maire de Strasbourg, initiatrice du renouveau du tramway, n'est pas dupe de l'hostilité à son égard. Pire, elle comprend qu'une manipulation dans la description de ses actions passées est faite, ne lui laissant que la portion congrue au bénéfice de la nouvelle équipe municipale et de leur projet d'extension anarchique du tramway.

Représentation IA du tramway strasbourgeois. Alx Roane


De mal en pis.
Toute personne a son droit à l'image, son travail même réalisé il y a trente ans ne doit pas être galvaudé et encore moins devenir un tremplin à l'idéologie verte. Les photos publiées sans son accord montrent une défiance, un mépris.
La page Internet explicative de cette exposition sur le site de la mairie est une pépite pour entrer dans les méandres de cette communication.

Les maîtres-mots de la nouvelle vision verte.
Ceux-ci évoluent avec le temps. Le mot « inclusif » était très usité, et certainement, suite aux quolibets d'un journaliste, se raréfie. L’expression « équité territoriale » abonde, dépréciée, est vidée de son sens.
La nouvelle mode, assurément imposée par les agences de communication de la mairie, sont les mots « épopée » et « révolution ».

L'homme vert ou la femme verte vivent dans un monde épique, celui de la création de l'homme nouveau, comme toutes les grandes idéologies ayant mis à mal l'humanité. C'est du travail !
Ce n'est pas l'épopée du Far-West, on est simplement à l'ouest.

L'accaparement.
La page recèle une unique photographie, Pia Imbs, présidente de l’Eurométropole et Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg sont représentées. Visiblement, les nouvelles créatrices du tramway. Nous remarquons l'absence de la maire de Schiltigheim, Danielle Dambach, pourtant plus que concernée par l'extension du tramway. Notre trio magique est-il en panne  ?  Une photo dans la page de la mairie de Strasbourg doit se mériter ?

Une phrase porte à sourire :

" Pourtant, le tram a progressivement disparu du paysage après la Deuxième Guerre mondiale. "Cet abandon est un mystère", déclare Jacques Lévy, chercheur chez Chôros, structure qui a mis au point l’exposition. "

Funérailles du tramway d'antan, le 1ᵉʳ avril 1960

« Chôros » ?
Chôros est une manufacture de recherche scientifique et une fabrique d’idées pour le débat public (sic). Une référence pour ne pas expliquer le mystère de la disparition du tramway.
Pour avoir une bonne réponse, rien de mieux que de lire les archives de Strasbourg, dont voici un extrait :

« La baisse de fréquentation entrainant le déclin du tramway dans les années 1950 conduit à la suppression progressive des lignes urbaines puis suburbaines au profit du bus... Du 2 au 5 mai 1960, la quasi-totalité des rames strasbourgeoises est incendiée à Cronenbourg avant d’être ferraillée. »

Le mystère de la disparition du tramway pendant les années 1950/60 est résolu. Mais, celui du comportement inamissible de la nouvelle équipe contre l'ancien maire de Strasbourg reste entier.

Maxime Gruber




samedi 28 septembre 2024

Le départ de la préfète Josiane Chevalier nous laisse sur notre « fin ».

Un article de notre rédacteur, Etienne Wildermann.

À vos marques, Préfète, partez !

Le départ de Josiane Chevalier nous laisse sur notre « fin ».


À peine l’animation finie, « Sans voiture Simone », voici que démarre le cortège préfectoral « En TGV, Josiane ». Alors que des tonnes de critiques dénonceront la dureté de Josiane Chevalier, que certains la croient même de droite et anti-Barséghian, notre plume ne pleurera pas, ne crachera pas, laissant ces sports alsaciens à d’autres.


La préfète, un serviteur de l’État. Au préalable, posons d’abord une évidence. Le préfet, dans la hiérarchie administrative, n'est-il pas, au fond, un simple rouage de la machine étatique ? Comme Tartuffe, qui aime à se draper de faux dévouements, le préfet peut parfois sembler revêtir une autorité disproportionnée. Il n’en est finalement rien. Derrière l'uniforme et les discours officiels, ne se cache-t-il pas une femme, un homme, un fonctionnaire soumis aux directives de l'État ? Molière, l’auteur supposé, nous a appris à nous méfier des apparences, et l'histoire administrative regorge d'exemples de préfets tiraillés entre leur conscience et leur devoir. N'est-ce pas là le sort de bien des personnages de roman, pris dans les rouages d'un système qui les dépasse ?


Il faudrait connaître la conscience de Josiane Chevalier pour comprendre comment elle fonctionne. Notons que le préfet, comme le héros de Kafka, se retrouve, sans doute, confronté à un labyrinthe administratif inextricable, où il n'est qu'une marionnette aux mains d'un pouvoir discutable. En fin de compte, le préfet, aussi puissant soit-il, n'est qu'un serviteur de l'État, un exécutant des décisions prises à un niveau supérieur. Josiane Chevalier fut, en cela, une cheffe d’orchestre de partitions écrites par les proches du pouvoir et « du palais » où elle avait sans doute ses entrées, ses sorties, ses amis… Elle avait su mater les Corses, alors les Alsaciens… La soumission à l’autorité, le travers Sado-Maso des Alsaciens est là, je laisserai les guerriers de claviers dénonçait les travers supposés de Josiane. Quelques travers bien cavaliers méritent critiquent, mais notons surtout qu’elle a su mater l’Alsace, caresser l’échine des uns et des autres pour mettre les élus aux pas et réveiller ce travers récurrent de l’Alsace : la soumission à l’autorité.

Voilà sans doute un mérite de la Dame. Elle n’a pas eu beaucoup à faire pour rendre docile les élus, parrainer l’obtention de médailles des uns et des autres, de leurs amis aussi. Quelques coups de cravaches réglementaires, de fouets administratifs claquant dans le vide et l’ordre était vite revenu. Quelques coups à gauche pour satisfaire les faiblardes revendications de la droite et du centre, quelques rigolades à gauche et le tour était joué. L’Alsacien, quand il ne pleurniche pas sur le temps qui passe, aime à se soumettre à celle ou celui, pays ou personne, qui lui inspire un respect légitime. Il lui reste alors les verres des Bierstubs et Winstubs pour promettre que demain, il osera… puis c’est comme une érection au-delà de 60 ans. On croit qu’elle vient et parfois, elle ne vient pas.


Salut Josiane, mach’s guet ! Et, voilà, la cohorte d’élus alsaciens a finalement voulu faire un dernier selfie avant le départ. À l’instar d’un président des maires du Bas-Rhin, d’une maire supposée rebelle, d’un insoumis aux ordres et de qui vous voulez. Le préfet passe, l’Alsace subit finalement, et du point de vue de l’État, Josiane aura été une bonne préfète. Des élus alsaciens en témoigneront même… Non pour la fâcher, mais pour ne pas indisposer le suivant pour l'obtention d'une médaille pour un copain, une bienveillance pour un autre. Le préfet passe, l’Alsace subit la complicité de ceux qu’elle s’est choisie comme représentants. Finalement, merci, Josiane, d’avoir conforté l’analyse. Nous voilà seuls, entre Alsaciens, attendant le préfet prochain. Le départ de Josiane Chevalier nous laisse sur notre « fin » au sens propre, figuré et phonétique…





Etienne Wildermann

dimanche 15 septembre 2024

Scoop ! Vol d'un vélo « pas comme les autres »

 Scoop ! Vol d'un vélo « pas comme les autres » en pleine offensive des deux roues à Strasbourg !


En plein raz de marée de la propagande verte pour les municipales de 2026, la mairie semble vouloir éluder tout ce qui pourrait lui porter ombrage. En ces moments-là, le silence est d'or.





Ce lundi 9 septembre, au quartier de la Montagne Verte, si décrié par la municipalité, on a vu fleurir devant l'entrée des habitations et des immeubles, des tracts du style : « On va tous mourir ! » 

Un ordre est donné aux habitants : « Rendez les clés des portes d'entrée ! » Pire, le document précise que la distribution du courrier est suspendue. De quoi donner envie aux habitants d'en savoir plus. L'enquête commence, plusieurs rues paraissent affectées, comme la route de Schirmeck, la rue de Gresswiller et le chemin du Gliesberg. Que s'est-il passé ? Le vélo du facteur a tout simplement été volé, avec le courrier et les clés des entrées attenantes avec les pass des boites aux lettres.




Un magnifique cadeau pour l'aigrefin, donc silence radio, on se barricade et on ne distribue plus le courrier.
Nous imaginons que toutes les serrures devront être changées. Souhaitons courage et patience aux habitants sans leur courrier.

Un petit couac dans l'opération « charme » à gros budget de la mairie qui nous fait penser à une chanson de Ray Ventura :

« Tout va très bien, Madame la maire, tout va très bien.
Pourtant, il faut que l'on vous dise, on déplore un tout petit rien : un incident, une bêtise, le vol du vélo du facteur, mais, à part ça, Madame la maire.
Tout va très bien, continuons à vendre du rêve vert . »



Maxime Gruber
maxime.gruber.presse@gmail.com

mardi 20 août 2024

Suicide en prison de l'Elsau.

 


Suicide en prison de l'Elsau.

Un scoop de Maxime Gruber !

L'auteur de l'attaque au couteau des deux enfants âgés de 6 et 11 ans s'est donné la mort ce dimanche 18 aout à la prison de l'Elsau.
Embarrassées, l'administration pénitentiaire et la préfecture restent silencieuses.

L'agression à coups de couteau a eu lieu à Souffelweyersheim près de Strasbourg. Il s'agit de deux fillettes présentant des « blessures superficielles ». Les petites victimes ont été hospitalisées en urgence pédiatrique.
L'auteur des faits interpellé par les gendarmes est un individu de 30 ans inconnu des services de renseignement.

Selon les informations d'Europe 1, l'assaillant souffrait de problèmes psychiatriques, avec trois séjours effectués dans des structures adaptées. Suicidaire, il était en rupture de traitement. L'auteur des faits avait disparu mercredi soir dans un état suicidaire avant l'agression.

La gendarmerie précise que la fillette de 11 ans a été blessée au couteau devant son école, l'autre poignardée dans un square à proximité. Présentant des « blessures superficielles », elles ont été hospitalisées en urgence pédiatrique.
L'assaillant a été interpellé peu après dans le square, toujours selon la même source. L'homme était « inconnu des services » et ne semblait pas en lien avec une radicalisation.

À la suite de ces dramatiques événements, les élèves de l'école ont été confinés pour leur sécurité dans leur établissement. L'agresseur interpellé, le directeur de cabinet de la préfète, Jean-Baptiste Peyrat, invita les parents à récupérer leurs enfants.
Il annonça la mise en place d'une cellule d'urgence médico-psychologique.

L'agresseur s'est suicidé à la prison de l'Elsau, ce week-end.



Ce 21 août, il est surprenant qu'aucun média ne nous ait informés du suicide de l'assaillant alors que « le Monde, le Figaro, BFM TV et France Info » étaient en breaking news au moment du drame devant l'école de Souffelweyersheim.


Maxime Gruber et la rédaction des nouvelles « fréch » de Maxime Gruber.

dimanche 16 juin 2024

Compétences en Alsace ?

Compétences en Alsace ?


Non, non et non, messieurs, l’Alsace ne veut pas « plus de compétences ». Elle veut retrouver son périmètre de région administrative.
F. BIERRY valide-t-il le communiqué que l’association des départements de France vient de diffuser ?

 




L’association des départements de France et son vice-président, un certain Frédéric BIERRY, peinent toujours à le comprendre notre revendication : « Concernant l’Alsace, il est essentiel d’envisager une évolution de ses compétences par rapport à la Région Grand-Est, afin de maintenir le sentiment d’appartenance, ou mieux exploiter sa situation d’ouverture sur l’espace rhénan et améliorer sa réussite économique. »
 
Non, messieurs.
 
On attend maintenant la vidéo de l’audition récente au Sénat qui devrait être mise en ligne, mais le communiqué de presse diffusé par l’ADH est très curieux et laisse encore craindre le pire.
 
Le président de la CeA joue-t-il sur plusieurs tableaux ? On n’ose pas y croire, mais les faits et les écrits sont ténus.
 

samedi 15 juin 2024

La mairie de Strasbourg rosse la Montagne Verte.

 

La mairie de Strasbourg rosse la Montagne Verte.


« Liberté-Fraternité-(Ir)respect ! »
La nouvelle devise de la mairie de Strasbourg, l'ayant faite à l'envers aux habitants du quartier…


La vengeance est un plat qui se mange froid, surtout quand le commun, la populace, dans une réunion précédente, a osé faire peur aux élus bien sous tous rapports.

De belles personnes n'ayant aucun scrupule à la manipulation pour arriver à leur fin. Une organisation bien huilée, ayant visiblement dispatché et répété le rôle de chacun avant cette réunion fatidique.

Leur but ? Un projet d'installation d'un centre d'hébergement d’urgence pour personnes sans-logement, il sera sur un terrain, rue de la Montagne Verte. Comme à leur habitude, nos politiques ont trouvé l'emplacement adéquat : pollué et inondable. Les habitants de la Montagne-Verte sans pouvoir décisionnel ont dû endosser l'habit de l'égoïste, un tantinet raciste. Une parfaite réussite municipale.



Comment reprendre la main dans les réunions contre un public hostile ?

Voici la recette, la marque de fabrique de ce mandat.

D'abord, dépayser le lieu de la rencontre. Certaines personnes de la Montagne Verte seront moins motivées pour y participer.

Battre le rappel des fidèles de la mairie pour phagocyter la réunion, ainsi, on pourra donner un avis différent de ceux opposés au projet.

Proposer à ses troupes des angles d'attaque, le but étant de dénoncer les râleurs comme de mauvaises personnes sans cœur, voire racistes.

Faire un grand barrage de tables devant le public, avec de nombreux élus et représentants de la mairie. C'est assez impressionnant et dissuasif contre toute éventuelle rébellion. Disséminer des taupes sur les bancs, créer le chaos pour que les opposants ne sachent pas où ils en sont ni avec qui.

Toujours avoir un exutoire pour se dépatouiller en cas de difficulté, puisque l'État est l'une des cibles préférées de la mairie.

Pour conclure, il faut employer le mot « respect » dès que possible et le mettre à toutes les sauces. Il fallait oser, devant des habitants ignorés et méprisés. Certains élus strasbourgeois osent tout, c'est même à cela qu'on les reconnait.

Le spectacle, car c'en est un, peut commencer.

La réunion du 11 juin.

À la suite de la déroute des élus devant des riverains vindicatifs pendant la réunion du 27 mai, en voici une nouvelle sur le mode « maitresse d'école autoritaire » prête à punir les vilains chenapans. On va les mater, ces habitants ne voulant pas un supplément de « misère du monde ». La salle est bondée, c'est même impressionnant. Les 250 chaises des invités étant à quelques exceptions près occupées.

La longue tablée des élus l'est aussi, c'est presque intimidant. Ce n'est pas anodin et certainement voulu. Les adjoints et le personnel de la mairie ont retrouvé de leur superbe. Tel un Adrien Zeller de la belle époque, l'adjointe Nadia Zourgui arrive en retard. Rien de mieux pour montrer son importance.

La salle est prête, ça va chauffer.

On avertit les éventuels garnements de la salle.

Le « chauffeur » de la salle prévient tout ce petit monde et cela commence fort :

« On vous remercie pour votre présence et, en tout cas, soyez les bienvenus pour cette réunion qui aura lieu ce soir. Et... en toute quiétude, on espère que cela sera bien dans un échange respectueux. »

Ce mot, respectueux, sera l'un des plus employés par la petite troupe de la mairie.

On laisse la place à l'adjointe Carole Zielinski, un choix non anodin, étant experte pour mener les débats difficiles. « Je ferai tout simplement l'animation de ce temps d'échange, de cette réunion d'information. » Information est le second mot important de la soirée.

Suzanne Brolly, vice-présidente écologiste de l'Eurométropole de Strasbourg ayant changé d'avis après son article dans le journal "le Monde", est présente.

Rappelons-nous : « Dans un contexte de crise du logement, avec un déficit de logements abordables, il n'est pas acceptable qu'il y ait de la vacance » !

La voici reniant ce beau principe pour sauver ce projet municipal.

N'oublions pas, dans ce surnombre d'employés et d'élus attablés ou disséminés dans la salle, l'adjoint Pierre Ozenne, notre pompier de service, un tantinet pyromane pour ses interlocuteurs.

L'adjointe Floriane Varieras, la porteuse du projet, a elle aussi, des comptes à régler avec les habitants de la Montagne Verte, elle ne s'en privera pas.

L'absence de l'État à cette réunion, du pain bénit pour la municipalité.

Carole Zielinski désigne déjà son exutoire préféré : l'État et la préfecture :

« Je dois excuser la non-présence de l'État. Comme vous le savez, ce projet est porté par la ville de Strasbourg et par l'État également. C'est une compétence de l'État, de l'hébergement. Malheureusement, avec les nouvelles élections qui arrivent sous peu de... Oui, des législatives qui arrivent... l'État n'a pas souhaité être présent ce soir ».

La mairie est heureusement là.

« Et, donc, dans ce contexte-là, nous souhaitions organiser cette réunion d'information. D'abord pour vous donner la parole, pour bien vous entendre sur les inquiétudes, les remarques, les questions que vous avez. Peut-être des sujets en particulier que vous voulez que nous accomplissions ensemble... »

Un petit rappel :

« Évidemment, les différences d'avis sont parfaitement entendables. Tout simplement, la question de l'échange qui va se passer sera de se faire dans le respect, l'écoute et l'écoute de toutes et tous, de vous comme de nous... »

Une rapide présentation du projet avant les questions.

Il s'agit d'un projet de création d'un centre familial d'hébergement et d'un centre professionnel pour 15 familles, 80 personnes. Il sera porté par la préfecture et à l'occasion d'une insertion professionnelle pour des familles réfugiées étant sur le territoire de Strasbourg et de l'Eurométropole...

Pensée comme éphémère, cette installation sera financée par l’État (environ 600 000 € par an) sur un terrain de 2 000 m2 proposé par la Ville.

La construction de type Algeco devra disparaitre dans dix ans. Selon la mairie, cette réversibilité totale découle du terrain appartenant à la ceinture verte.

Enfin, les questions du public fusent respectueusement, il va de soi.

« Vous disiez, il y a quelque temps, qu'il n'y avait pas forcément de fonds publics pour améliorer la sécurité dans le quartier. Comment comptez-vous, en ce cas l'améliorer dans ce contexte ? »

« Au tout début de la présentation du projet, vous avez parlé de 5 ans, d'un projet temporaire de 5 ans, 10 ans maximum. On voit 10 ans sur le tableau. Par conséquent, je pense que ce sera 20 ans ? »

« Vu la gravité politique actuelle, l'absence de l'État aujourd'hui, je propose un moratoire sur ce projet ! »

« Ma question, c'est de savoir comment l'écologie d'aujourd'hui n'est pas pour réhabiliter les nombreux bâtiments abandonnés appartenant à la ville. Pourquoi le budget n'est-il pas fait pour réhabiliter ces bâtiments plutôt que de mettre des Algeco sur le terrain ? »

« Cela fait une quinzaine d'années que j'habite dans ce quartier. Je l'ai connu sans les espaces verts, je le connais aujourd'hui avec. Malheureusement, tous les week-ends, il y a des seringues et des bouteilles de bonbonne de glace. Je comprends que des familles ont besoin d'être hébergées. Est-ce le bon endroit ? »

« Les écoles sont saturées et ont le plus fort taux d'absentéisme de Strasbourg. Comment allez-vous intégrer ces nouveaux habitants ? Vous parliez de 10 à 20 enfants. Pour 15 familles, il y a donc au minimum 15 enfants. Votre solution pour 10 enfants semble intenable. »

Les critiques continuent sur les mêmes thèmes, la mairie répliquera en faisant barrage. Ainsi, elle veut bien écouter et communiquer tout en campant sur ses positions.

La réplique de la municipalité est cinglante.

Après de longues litanies explicatives, nous avons droit à un petit cours de morale de Floriane Varieras.

« La loi oblige l'égalité... Liberté, égalité, fraternité ! Je voulais insister sur le mot égalité. Et, donc nous voilà... »

La leçon aux habitants de la Montagne Verte continue, les autres quartiers ont aussi leurs centres d'hébergement. Tous ? Les riverains semblent dubitatifs.

Les « pour » et les « contre » disposés comme à l'Assemblée nationale.

D'abord, dans l'attente, les proches de la mairie vont répliquer, désarçonnant les riverains étonnés. Bien sûr, la suspicion de racisme est mise en avant pour clore toute sorte de débat.

Les agents dormants, disposés dans toute la salle et surtout à sa gauche, se mettent en branle.

Un jeune homme a son mot à dire, est-il du quartier comme il paraît l'indiquer ? Les riverains s'interrogent, on ne le connait pas.

« Bonsoir, merci beaucoup pour cette présentation. J'habite dans ce quartier également, Montagne-Verte, près du projet, et je m'interroge sur le sentiment d'insécurité qui a l'air d'être presque général, je dirais. Personnellement, je ne l'ai pas ressenti. Je voulais savoir s'ils se basaient sur des données chiffrées de délits enregistrés, démontrant une augmentation réelle de l'insécurité. »

Et, voici une strasbourgeoise n'habitant pas la Montagne Verte :

« Je n'ai pas forcément de questions, mais un témoignage à apporter. Ainsi, je fais partie d'une association qui accompagne les réfugiés à Strasbourg. Et, je peux entendre les inquiétudes, évidemment. Mais, il faut savoir quand même que ces « gens-là » ont des ressources et des compétences, notamment professionnelles. Ce sont des personnes qui étaient journalistes dans leur pays, qui étaient médecins, et aussi universitaires. Donc, je pense qu'on peut aussi considérer que ces personnes-là peuvent apporter des ressources et leurs compétences, et les mettre au service du quartier. »

L'objectif est de salir les habitants de la Montagne Verte par escarmouches pour les finir à l'artillerie lourde.

Les voici ennuyés dans leurs baskets et devant se justifier.

« J'habite ici depuis 33 ans. Je considère que je le connais mieux le quartier que la plupart d'entre vous, assis en face de moi. Et, je sais ce qu'on s'est pris. Nous sommes dans un quartier populaire. Nous estimons à peu près à 30% les structures sociales. Par ailleurs, j'entends tout à fait ce que madame a dit. Mais nous avons prouvé notre solidarité, à maintes reprises, par des actions sociales de l'Association Porte de la Montagne. De plus, nous avons insisté et demandé des sanitaires parce qu'il n'y en avait pas pour les sans-abris. Par conséquent, ne nous faites pas dire ce que nous ne voulons pas dire et surtout ce que nous ne pensons pas. »

Mais, le mal est fait. Les élus et les employés de la mairie, leurs affidés ont gagné.

Aucune transparence esquissée.

Le débat s'achève, montrant que les études ont été tenues à l'écart des habitants. Ces derniers répliquent.

« On a déjà vu des esquisses du projet. Je ne pense pas que ce soit le journaliste qui ait dessiné les esquisses que nous avons vues. Donc, on se pose vraiment des questions sur la transparence et sur le respect. En vérité, ce que nous demandons en termes de concertation, c'est que vous nous transmettiez les études des terrains nus sur la ville que vous avez étudiée. Pour ce que nous comprenions pourquoi ce terrain-là a finalement été décidé comme un des meilleurs de tout Strasbourg et de toute l'Eurométropole. »

La réponse de la mairie est étonnante.

« Il est normal que l'on ne vous présente pas d'esquisses. Puisque, c'est aujourd'hui qu'on définit le cahier des charges qui va nous permettre de consulter des candidats qui nous proposeront des esquisses. »

La messe est dite, avec bien sûr, le respect dû à une mairie, elle-même non respectueuse des habitants de la Montagne Verte.

La réunion se termine, une dame parvient à prendre le micro en se faisant (respectueusement) réprimander. Sa question est simple : « était-ce déjà acté avant la réunion ? »

La réponse dont les habitants se doutaient depuis le tout début de la réunion est enfin lâchée :

« Oui, c'est un projet qui est décidé, un projet réversible décidé, c'est-à-dire que dans 10 ans, il n'y aura plus rien. »

Nous sommes bien dans l'information, non dans la concertation, l'opacité contre les habitants impactés, ayant uniquement le droit de protester, ne pouvant interférer dans une décision actée et, cerise sur le gâteau, en se faisant par-dessus le marché traiter de racistes. 

Moralité, si on vous demande le respect, exigez que ce soit réciproque.

La salle se vide, les riverains ayant compris qu'ils ont été roulés dans la farine partent sans profiter du vin d'honneur, façon de parler... la municipalité pavoise, ce sera double tournée de jus de pomme au bar. On projette de fêter cela à l'association aidant les réfugiés. La vie est de nouveau belle.

Un élu de l'opposition les observe, c'est Pierre Jakubowicz. Voici sa synthèse de cette réunion.

« C'était d'une réunion très descendante où on a refusé de donner les vraies informations aux habitants. On dit qu'il y a des enjeux sur la pollution des sols, mais on ne communique pas en transparence l'étude sur la pollution des sols.

De plus, on dit qu'il y a un cahier des charges quasiment finalisé, mais on n'a pas échangé avec les habitants pour potentiellement l'adapter ou le modifier. De plus, on est très flou sur la typologie des hébergés accueillis et la manière dont ils seront accompagnés. Il n'y a pas d'études d'impact social. Quand la question a été posée sur la scolarisation des enfants pris en charge, là aussi, on a fait la réponse de l'Elsau, où il n'y a pas assez de place dans un quartier déjà en grande difficulté. Et donc, on a bien vu que c'était une réunion pour essayer de noyer les colères. On avait fait venir des militants et des amis de la municipalité pour poser des questions orientées et tenter de faire la claque en fond de salle.

Mais, je pense que sur des sujets aussi sensibles, nous devons avoir encore plus de dialogues et de co-construction. Que les projets soient viables simultanément pour les habitants des quartiers concernés, mais également pour les publics accueillis parce que, entasser des familles sur un terrain pollué, dans des quartiers en difficultés, où il y a des problèmes d'insécurité, pas de services, pas de commerce, pas de places scolaires. On renforce la fragilité du quartier et les parcours de vie accidentés. Donc, c'est du n'importe quoi. Il faut le maximum de sérieux et de précaution pour construire les choses d'une manière réfléchie. Et là, on voit bien que ce n'est pas un projet construit intelligemment, c'est un projet opportuniste. On a un terrain vacant, on court à la facilité et puis on se dit, on verra bien après les implications et les conséquences. Il est bien plus porteur de se donner les moyens de rénover des logements vacants. Quand on parle des logements vacants, ils répondent que par des logements du parc privé. Et, en disant oui, il faut que la préfète saisisse. Mais, il y a du logement vacant, y compris dans le parc public, dans les biens de la ville, et dans le parc social d'habitation moderne, d'Ophéa …

Je pense qu'il serait beaucoup plus intelligent de jouer une double utilité, de rénover des logements vacants et de faire des hébergements d'urgence dans des structures pérennes et dures et de lier les deux. »



Maxime Gruber

mercredi 12 juin 2024

Les contre-mesures municipales suite à la Bérézina de la Montagne Verte.

Les contre-mesures municipales suite à la Bérézina de la Montagne Verte.


L'intox à la tomate pourrie et des embauches « nécessaires » avec une nouvelle balade ce 3 juin, des élus dans le quartier, accompagnés de policiers.



Les remerciements de l'équipe rédactionnelle.

Avant tout, je tiens à remercier encore une fois les lecteurs des « nouvelles fréch ». L'article intitulé « KO à la Montagne Verte » a battu tous les records de lecture du journal.

Ce nouveau plafond de verre explosé inciterait à relancer la création d'un vrai nouveau journal libre en Alsace. Affaire à suivre.




Plus c'est gros, moins cela passe.
La rumeur de la tomate volante.


Il n'a pas fallu plus de 24 heures pour avoir des retours surréalistes suite à l'article de la réunion municipale du 27 mai à la Montagne Verte au sujet du centre d'hébergement d’urgence pour personnes sans-logement.

Voici le premier :

« Salut  ! C'est une vraie histoire, les tomates jetées sur les élus à vélo ? »

« On me dit que les élus verts se sont fait jeter des tomates lorsqu'ils sont repartis à vélo en passant le long du canal de la bruche 😉. Qui lançait les tomates ? Ce serait arrivé le soir de la réunion. On parle d'embuscade ! »

Les habitants de la Montagne Verte questionnés sont les premiers étonnés. Personne n'est au courant de l'affaire, les associations des quartiers de même. Le drame serait arrivé le 3 juin après la déambulation des élus concernant la sécurité publique dans le quartier.

La rumeur bat de l'aile, seul un élu, Pierre Ozenne est rentré à vélo. Les autres en voiture de... la ville de Strasbourg.


Les 300 embauches à la mairie étaient « indispensables ».

Voici un second message sur Facebook d'une personne essayant de confirmer le nombre d'embauches municipales tout en atténuant la fonction des « ambassadeurs du changement » selon la mairie et définie par Catherine Trautmann de « commissaires politiques ! »

« Les embauches étaient nécessaires, vu l'état des services. Et, je parle en connaissance de cause, j'y ai travaillé. Notamment les ATSEM ou des agents recevant le public (cf la culture)....

Ça, c'est de la punchline pour les CM, je ne sais pas ce que c'est les "ambassadeurs", je ne vois que des agents. Et, sur les 300 beaucoup sont à l'accueil du public. Les autres chargés de mission sur des postes non pérennes (3 ans). Je vais vérifier » ...


À chacun ses lunettes de correction et cette vérification sera longue et se perdra certainement dans les nimbes de l'actualité.


Quand deux réunions de la mairie se télescopent à la Montagne Verte.


Après le fiasco de la réunion de la future implantation du centre d'hébergement d’urgence pour personnes sans-logement, c'est au tour, ce 3 juin, du thème de la sécurité. Celle-ci était déjà convenue depuis janvier suite aux sollicitations de l' « Association Portes de la Montagne Verte ».

L'association, depuis deux ans, constate une augmentation des problèmes de sécurité dans le quartier. Des problèmes d'effraction de voitures à répétition d'une fréquence mensuelle de cinq à neuf voitures fracturées. Des points de deal dans le quartier, des cambriolages à répétition. Pierre Ozenne refila la patate chaude à Mme Zourgui qui s'empressa de ne rien faire.

Le vase déborde.

Une nouvelle vague d'effractions de neuf véhicules fracturés dans un sous-sol d'une copropriété mit le feu aux poudres. Les riverains, furieux, contactèrent les DNA, un article parut prenant parti pour les habitants laissés à leur sort.

Dès le lendemain de la parution, Mme Zourgui contacte l'association, le quartier sera inséré dans un programme de tranquillité publique. En réalité, elle commence un cycle de réunions dans les quartiers sensibles ayant pour sujet la sécurité et l'aménagement de l'espace public. La Montagne Verte n'est donc pas privilégiée.

La mairie peine à embrayer, la réunion sera une déambulation.

Pas de réunion, mais une promenade dans le quartier de trois adjoints à la mairie de Strasbourg, Nadia Zourgui, Pierre Ozenne et Hamid Loubardi chaperonnés par des policiers, quatre ou cinq, selon les retours. Une mesure de protection suite à la réunion précédente des plus houleuses, une sidération devenue une crainte rétroactive en contrecoup aux contestations d'une foule hostile, voire frondeuse, à la limite de la sédition ? La méfiance est de mise et des deux côtés.

Forts de la présence policière, les élus sont prêts à « promener » les riverains pendant la déambulation.
Ambiance délétère se voulant éducative, surtout pour les habitants.
Quatre-vingts personnes se sont déplacées, un habitant interpelle Mme Zourgui : « Avez-vous peur au point de venir avec toute une brigade de police ? »

La réponse est assez ambiguë, « ils sont là pour vous expliquer... »
Les élus feront que cautionner les pandores ? Non, ce ne sera pas le cas, ils sont tout de même venus pour expliquer les directives municipales.

Une cellule psychologique déambulatoire ?


Et, voici la valse des idées, souvent pas retenues, et un effort essentiellement demandé à la police. Bref, les élus sont passés et cela suffit ainsi.
Certains excédés demandent aux élus d'arrêter de mentir, l'agacement contre la rhétorique.
On promet plus de passages de véhicules de police, de mettre en place de la vidéoprotection. Mais, cette dernière sera difficile, il y a des arbres...

On parle de l'insécurité nocturne, Pierre Ozenne sort du bois et explique pendant près de quarante minutes que cette insécurité n'est qu'un sentiment dû à l'obscurité. Pourtant, les habitants ont moult exemples d'incivilités nocturnes à donner, la fréquence des problèmes d'actes de vandalisme aurait augmenté, mais les élus restent inflexibles. Beaucoup de riverains en ont assez et commencent à partir en s'éparpillant.
Rétablir l'éclairage est, selon la mairie, impossible. Celui, installé par l'ancienne municipalité, ne permet pas de panacher ou de baisser son intensité. On ne touche à rien.

Épilogue.

Le soir même, une moto volée est incendiée juste devant le lieu de l'ancienne réunion du 27 mai au sujet du centre d'hébergement d’urgence pour personnes sans-logement.

Un pied de nez au destin ?
Une preuve de l'inconséquence d'élus ne vivant pas sur place ?





mercredi 5 juin 2024

Divorce ICANS - CHRU.

 

Divorce ICANS - CHRU. 
Mais, que se passe-t-il donc au centre de lutte contre le cancer de Strasbourg ?

 
La rumeur qui circule depuis la fin de la semaine dernière se fait de plus en plus insistante. De plus en plus de professionnels s’interrogent. Toutefois, aucune information officielle n’est une fois de plus donnée aux malades, citoyens, professionnels et élus d’Alsace. C’est encore Paris, ici le cabinet de la ministre de la Santé, qui décide. Les provinciaux mettront le genou à terre. Notre Constitution stipule quand même dans son préambule que « la société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration «.

 



La fin d’un projet exceptionnel pour coordonner la prise en charge des malades du cancer en Alsace

L’ARS Alsace avait fait sien en 2011, le projet de création d’une « maison du cancer » : l’institut régional du cancer. Coordonnant les différents acteurs spécialisés dans la prise en charge de cette terrible maladie. À commencer les Hôpitaux universitaires de Strasbourg et le Centre régional de lutte contre le cancer Paul Strauss (CRLCC). En veillant à associer au projet tous les hôpitaux de proximité, les partenaires libéraux et surtout l’ensemble des acteurs de la recherche clinique. Avec un objectif : soigner mieux et vite les malades. La traduction de ce projet a été la construction pour près de 150 millions d’euros d’un bâtiment neuf à Hautepierre, voisin immédiat du CHRU.

Dès 2017, le directeur général de l’ARS Grand Est met à mal ce projet trop novateur, mal vu par les acteurs nationaux de la cancérologie qui veulent garder la main sur le CRLCC. Un nouveau directeur général fut alors aussi imposé. Candidat surprise, soutenu que par le DG de l’Agence Nationale de la Santé (ARS) du Grand Est. Il fit dès sa prise de fonction la une du Canard enchaîné, compte tenu de la rémunération particulièrement généreuse qui lui a été accordée en plus pour venir en Alsace : « un argent de malade ».

Depuis, rien n’est fait concrètement pour porter le projet initial, malgré deux missions de l’inspection générale des affaires sociales. La dernière remonte à 2023. Ni l’agence de santé à Nancy, ni le directeur général de l’institut veulent d’un projet novateur comme prévu initialement. Ils n’en font qu’à leur tête. Et, les acteurs locaux, conseils de surveillance, médecins spécialistes, soignants, syndicats, élus et représentants des malades alsaciens laissent étonnamment faire.

Une décision du cabinet qui risque de mettre très gravement en péril l’avenir même du centre de lutte contre le cancer de Strasbourg ?

L’instance de gouvernance crée pour piloter cette collaboration entre les HUS et le CRLCC, un groupement de coopération sanitaire, aurait été arrêté par le cabinet de la ministre de la Santé vendredi dernier. Fait « de la princesse » cette fois, qui mettrait ainsi fin au projet unique de collaboration, qui au quotidien imbrique pourtant totalement le fonctionnement des services. En prenant en charge les patients sur le site de Hautepierre et les équipes soignantes, le système informatique, inextricable risque donc d’être la suite.

Pour le CRLCC-ICANS le risque, si chacun reprend ses billes et travaille pour lui est de ne plus avoir que quelques activités « résiduelles ». Par exemple, comme la radiothérapie et quelques lits de chirurgie, moyens largement insuffisants pour assurer son budget de fonctionnement quotidien. On peut s’interroger sur l’hypothèse d’une fin d’activité du CRLCC est donc réelle.

De toute évidence, aucun responsable politique strasbourgeois n’interviendra et encore moins la mairie qui assiste amusée à la déshérence de l'IHU, CRLCC, et des HUS estimant que c'est un problème de riches.
Quel élu fera enfin comprendre à ces « décideurs » à Paris et à leurs relais locaux que nos patients, à commencer par nos malades du cancer, méritent mieux ?


Jehanne Fisché

samedi 1 juin 2024

« KO » à la Montagne Verte. Le comportement chaotique de la mairie de Strasbourg envers ses administrés a porté ses fruits.

 

« KO » à la Montagne Verte.
Le comportement chaotique de la mairie de Strasbourg envers ses administrés a porté ses fruits.


Un rejet. Pire, une défiance de certains quartiers, devenus des caches misères, à une idéologie menée tambour battant, sans se préoccuper des véritables envies des habitants loin de l'hypercentre.




Prologue.
Dissonance cognitive !


Quand l'idéologie d'une mairie se prend l'uppercut de la vraie vie en pleine tronche, cela crée des dégâts. Prôner, le cœur sur la main, des lendemains qui chantent en valorisant une partie de la population, tout en promettant, en douce, l'enfer à une autre.

Expliquer au journal « Le Monde » les errements du gouvernement et laisser la municipalité Strasbourgeoise faire la même chose… Suzanne Brolly, vice-présidente écologiste de l'Eurométropole de Strasbourg, s'y colle :

« Dans un contexte de crise du logement, avec un déficit de logements abordables, il n'est pas acceptable qu'il y ait de la vacance » !

Pourquoi ne pas appliquer cette belle résolution, cette envie de bien faire en réquisitionnant un des nombreux immeubles vides de la ville de Strasbourg pour un centre d'hébergement d’urgence pour personnes sans-logement ? Selon les estimations données pendant les réunions de la mairie, huit à neuf pour cent des logements sont vacants, ce qui est énorme. Nous avons dans les 14 000 logements vacants à Strasbourg, dont la moitié immédiatement prête pour un éventuel accueil.

Mais, il y a un souci : on doit héberger entre autres des migrants ! Et, comme on dit, loin des yeux, loin du cœur, il faut un emplacement loin des citoyens du centre-ville et des adjoints de la mairie.
Un espace résiduel sera parfait.

Non à un immeuble vacant !

Le préfet, comme représentant de l'État, peut réquisitionner des logements vides. Ça ne pose pas de problème, bien au contraire, pour les propriétaires ayant comme locataire l'État. Ce dernier payant au prix du marché, donc très bien avec un état des lieux avant et après.
Cette opportunité est rejetée d'un revers de main. L'adjointe à la mairie de Strasbourg, Floriane Varierasa a bien précisé : « on ne va pas enrichir le privé ! »
En conséquence, ce sera une nouvelle habitation de type « Algeco ».


Acte 1
Explorer les lieux et les habitants impactés.

La mairie est actuellement pressée dans la plupart de ses projets. Elle fait donc feu de tout bois avec une certaine fébrilité. Elle désire expliquer ses projets clés en main sans aucune autre alternative et ceux qui protestent n'ont tout simplement pas compris. On n'est pas dans le dialogue, mais dans le « pédagogique ».
Duel de sourds ? Certainement, mais on sait qui gagne toujours à la fin.


Le projet d'installation du centre d'hébergement d’urgence pour personnes sans-logement devrait se faire sur un terrain, rue de la Montagne Verte. 
Comme à leur habitude, nos politiques ont trouvé l'emplacement adéquat : pollué et inondable.


L'opposition à la municipalité étant déjà sur l'affaire suite à la divulgation de l'implantation, se prépare à arpenter le quartier. « L'Association Portes de la Montagne Verte », très active en faveur du quartier Foulons-Coudreuse-Corroyeurs, n'allait, elle aussi, pas se laisser faire.

La mairie n’avait plus le choix, il fallait aller se déplacer pour "vendre son projet" aux habitants...
Les pérégrinations des deux adjoints, la porteuse du projet, Floriane Varieras et le pompier de service Pierre Ozenne, furent lourdes de leçons.
Lui volubile, l'autre mutique, la sauce ne prend pas, les habitants s'étonnent, le quartier et Strasbourg disposent de plusieurs immeubles vides ou préemptés, pourquoi ne pas les investir ? On connait la réponse : « Pour ne pas enrichir les propriétaires…»
Autre question, pourquoi les quartiers de l'ouest strasbourgeois sont toujours ceux qui payent le plus lourd tribut social de la municipalité ?

Le social, les habitants le connaissent déjà bien, un immeuble récent est à quelques pas du terrain assigné. Un joli bâtiment avec son point de deal. Le quartier en souffre, veut-on accentuer les problèmes ? L'endroit choisi, isolé de tout, des commerces, loin du centre-ville, laissera les futurs hébergés en déshérence, un bon moyen de paupériser le quartier. La Montagne Verte connaît depuis deux ans une installation et une croissance inquiétante de la délinquance et des incivilités. Deal, squats d'individus sous l'emprise de stupéfiants, effractions et incendies de véhicules sont devenus le quotidien du millier de résidents de ce petit quartier.

 

En rouge, le futur emplacement.

Acte deux.
La venue de deux élus dans le quartier, Catherine Trautmann puis de Pierre Jakubowicz.

Il faut l'avouer, le passage des adjoints de la mairie a grandement aidé.
Les deux élus de l'opposition avaient des choses importantes à dire, le quartier n'est pas seul. D'autres malmenés par la municipalité sont en quasi-rébellion. Rien ne va plus !
Les projets de la mairie trempés dans l'idéologie verte font des dégâts, et souvent chez les mêmes. Ce besoin de passer en force sans dialogue et concertation, en faisant une ultime réunion avec les riverains concernés pour leur imposer l'agenda des travaux à venir, est la marque de fabrique de ce mandat.
La municipalité est fébrile et sait qu'elle n'a pas la main malgré la diaspora des Strasbourgeois ayant leur claque de l'état de la ville et de la chasse aux voitures. Elle commence d'envisager une éventuelle défaite aux municipales de 2026, ce qui la rend encore plus agressive et pratique un ostracisme soutenu. Voulant laisser une trace dans la mémoire collective, elle empile depuis peu des projets selon son point de vue politique, applaudis par ses partisans, conspués par les autres. Les chiens aboient, la caravane passe...
Nous avons droit à des projets pharaonesques, peut-être finis, dans les meilleures conditions après 2026. Le plus beau des cadeaux empoisonnés, pour la future mandature.
La mairie se transforme en camp retranché, elle vient d'embaucher 300 nouveaux fonctionnaires, dont 200 « ambassadeurs du changement ! » Catherine Trautmann les a définis, en plein conseil municipal de « commissaires politiques ! » 
Ces derniers sont disséminés dans chaque service ayant pour mission de faire appliquer la ligne du changement promise par l'équipe municipale mandatée. L'ambiance déjà mauvaise est devenue délétère, les lamentations du personnel sont exponentielles, les syndicats sur la brèche.
Les deux élus de l’opposition ont promis leur aide pour faire comprendre à la mairie qu'un véritable dialogue participatif est bien meilleur qu'un conflit ouvert avec les riverains, et ce n'est pas gagné.


Acte 3.
La débandade.

Voyant la situation leur échapper, la mairie propose rapidement une réunion explicative, pour ne pas dire pédagogique, pour ce projet immobilier clés en main.
Ils vont accumuler les erreurs d'appréciation et sous-estimer la colère des habitants. Certains que cette réunion ne mobilisera pas les foules, ils proposent de la faire dans une salle disposant de 80 places de l'hôtel « Montagne Verte ».
Et, tout s'emballe ! L’Association Portes de la Montagne Verte (APMV) bat le rappel des habitants du quartier : l'onde propagée dépasse de beaucoup les frontières du quartier. Une pétition (en ligne et en papier) contre le projet aurait déjà recueilli plus de 900 signatures. Tout est prêt pour le psychodrame et le ratage de la soirée du 27 mai.
L'arrivée des élus en vélos fait sourire les premiers invités à la réunion, mais l'amusement sera de courte durée. Une foule compacte se précipite dans la salle.
Pierre Jakubowicz est là, il précise : « Ils ont organisé cette réunion suite à mon interpellation au conseil municipal ». Il faut aussi souligner que c'est aussi une réponse à son passage dans le quartier avant cette réunion proposée par la ville.


Les élus, les adjoints et les employés de la ville sont installés et commencent une projection sur le projet. Peine perdue, la foule dans la salle enfle, et approche les 150 personnes. Le hall d'entrée et l'extérieur ne sont pas en reste !
Malgré l'obstination des élus de vouloir continuer à tout prix, malgré une foule hostile où fleurissent les noms d'oiseaux, le directeur de l'hôtel va mettre un holà ! La capacité de la salle a depuis longtemps dépassé la jauge de 80 personnes. Il demande l'évacuation, les fenêtres n'étant pas ouvertes, il fait chaud. Le moindre mouvement de panique aurait pu être des plus dangereux. Les élus, visiblement pressés pour concrétiser le projet, transigent : « On peut organiser une réunion en deux temps, l'une après l'autre... sinon sur le parking... ou à l'extérieur... Toutes ses propositions pour faire vaille que vaille la réunion dans ce chaos sont rejetées par la foule.
Nadia Zourgui, adjointe à la maire de Strasbourg, chargée de la tranquillité publique et de la police municipale, se justifie : « On voulait que ce soit dans un lieu proche de l’endroit concerné ».
De guerre lasse, le directeur de l'hôtel appelle la police devant la responsable de la police municipale...


Ayant enfin compris qu'il était impossible de continuer et de se retrouver confrontée… aux forces de l’ordre, elle demande l'arrêt de la réunion. Floriane Varieras, adjointe à la maire en charge de la solidarité, plus têtue, ne peut que suivre le mouvement.

Pierre Jakubowicz nous décrit son départ :

« On a traîné un peu dans la salle le temps que ça se vide. Après, on était devant l'hôtel, les gens attendaient encore. On était quelques-uns à avoir eu l'idée d'aller devant le terrain symboliquement. Ce fut fait, une façon de marquer cette mobilisation, puis la pluie diluvienne arriva. On est donc parti vers 19 h 40 ». 


Acte 4.
La mini réunion des six élus et membres de mairie dans la salle vidée comme si vous y étiez.

L'histoire ne se finit pas là, nous avons toujours une personne assez bavarde dans un petit groupe pour nous dévoiler les réactions et les futures actions de la mairie suite à ce fiasco.
Une fois l'effet de sidération estompé, on voua aux gémonies le directeur de l'hôtel, l'Association Portes de la Montagne Verte et les habitants. Ils avaient une inquiétude, la réaction de la presse. Les DNA n’était pas présente, mais certainement un collaborateur ou un contact allait fuiter. Un journaliste de Rue89 était, lui, bien là
.
« On va appeler, on va éviter d'avoir un mauvais papier, enfin...»

Et, vogue la galère, la conclusion ?

« On ne se fera plus avoir, on fera le plus vite possible une nouvelle réunion dans un lieu plus adapté où on ne se fera pas coincer par la jauge, en espérant qu'il y ait le moins de monde pour une réunion la plus courte possible. »

Le pédagogique, c'est compliqué et éreintant.


Acte 5
Mais qui voilà ? Un revenant, Eric Elkoulby.


La mairie de Strasbourg a la capacité assez unique de fédérer tous les mécontents contre elle. Son omnipotence est toujours là, malheur aux opposants ! Ces derniers n'ont souvent qu'un seul droit : celui de protester. La force de la majorité municipale est la désunion des opposants élus et des citoyens. Cette éventuelle fédération des quartiers laissés pour compte par le biais des associations contre les projets clés en main pourrait en 2026 changer la donne. Surtout si elles sont soutenues par les élus de l’opposition. Et, qui sort du bois ? Eric Elkoulby ! Un des 900 signataires de la pétition. Un habitant du quartier précise : s’il était venu, on l’aurait ovationné !

Pour lui, « le projet est déjà décidé. Et ils pensaient en le présentant que ce ne serait que de l’information. Or, le problème de cette municipalité, est qu'elle ne sait pas faire de concertation.
Ce quartier, ils ne connaissent malheureusement pas. C'est un quartier que peu d'élus, quelles que soient les municipalités, ne connaissent. Et il y a une âme, il y a une histoire à la Montagne Verte. C'est un quartier très particulier, sans centralité. C'est un ensemble de micro-quartiers, de micro-secteurs. Il y a un respect. La Montagne-Verte, c'est un petit peu un village au sein de la ville, un endroit où il ne se passe pas grand-chose, c'est-à-dire que ce n'est pas le centre-ville, il n'y a pas tellement, a priori, de commerce à côté d'eux. Donc, ça va provoquer de sacrés soucis. Ils sont dans l'idéologie, et c’est dangereux. »





Maxime Gruber

mardi 21 mai 2024

Stéphanie Kochert agace...

Stéphanie Kochert agace...

La rédaction rase les murs. Pour quelle raison ? Stéphanie Kochert énerve Jehanne Fischer, et voici la raison.

Après avoir posé fièrement en selfie avec Macron lors de son funeste récent passage à Strasbourg. Avec un clin d’œil sur les réseaux sociaux d’un petit voyage « d’étude » plein Nord, aux frais de la généreuse République, pour être à l’écoute du peuple autochtone Sami en suède.
C'est assez incroyable. Mais, écouter le peuple alsacien, celui que vous représentez, celui votant pour vous donner des mandats ? Cela vous interpelle ? Rien de la part de la députée du président pour dénoncer la morgue de Macron.
La prochaine fois, les électeurs d’Alsace du Nord n’oublieront pas que les macronistes les ont trahi.
Stéphanie Kochert pourra alors compter ses rares électeurs...





Jehanne Fischer


mercredi 8 mai 2024

Scoop de Maxime Gruber !

Scoop de Maxime Gruber !
Voici la liste des élus ayant imploré le président Macron de garder l’Alsace dans le giron du Grand-Est !


Et leur document original...

Des élus, un tantinet renégats sur les bords et au milieu, pensaient passer en douce leur petite missive.
Que neni ! Tout le monde était à l'affût. « Les nouvelles frèch de Maxime» avait même fait un appel sur sa home page pour récupérer le précieux document.




Et, voici que Unser Land et France Bleu lancent la patate chaude !
Les limiers ont fait du bon travail, voici donc le document. Certes emphatique et creux, mais devant convenir à cet aréopage de bric et de broc aux sensibilités politiques des plus différentes. L'union sacrée pour le pognon du contribuable dont l'alsacien est le grand pourvoyeur.

Voici la requête des braves élus :


"Monsieur le Président de la République.

Vous avez confié au Député Eric WOERTH une mission temporaire ayant pour objet « la clarification de l’action publique territoriale et l'identification de nouvelles pistes de décentralisation ». Cette mission rendra son rapport dans le courant du mois de mai.

Nous adhérons à l’esprit et à l'intention de votre démarche qui répond assurément aux exigences d'un approfondissement de la décentralisation et à une meilleure répartition des compétences entre l’Etat et les collectivités territoriales.

Cependant nous nous inquiétons de voir ressurgir, une fois de plus, le débat sur le périmètre de notre Région.

Ce débat, vous l’avez tranché l’an dernier de manière particulièrement claire en rappelant que la création de la Collectivité européenne d’Alsace ne devait pas conduire au redécoupage de la Région Grand Est.

Vos propos ont été compris et accueillis avec soulagement par l’immense majorité des élus de notre Région, quelle que soit leur appartenance politique, à l’exception des élus du Rassemblement National qui persistent dans leur intention de démanteler aussi bien l’échelon régional que l’échelon intercommunal.

Aujourd'hui, la Région Grand Est a parfaitement trouvé sa place aux côtés des autres collectivités territoriales. Son émergence et son influence n'ont, en rien, affecté les identités locales.

Bien au contraire, les soutiens régionaux en investissement n’ont jamais été aussi importants.

De même le périmètre de la Région Grand Est lui a permis de s’illustrer en matière de réindustrialisation de notre économie en lien étroit avec nos intercommunalités, les agences de développement économique et Business France dont elle est un partenaire fiable et efficace.

Dans le secteur des transports, les investissements de la Région Grand Est atteignent aujourd’hui un niveau jamais égalé avec 1700 trains circulant quotidiennement transportant 170 000 voyageurs sur notre réseau de Trains Express Régionaux (TER). Nos métropoles et nos agglomérations savent compter sur ce partenaire de premier rang pour construire les Services Express Régionaux Métropolitains et inscrire nos intercommunalités dans un réseau de transport efficace.

Le Grand Est c’est aussi la Région qui porte Strasbourg, siège du Parlement européen, du Conseil de l’Europe et de la Cour Européenne des Droits de l'Homme avec force et à la dimension d’une région européenne.

Pour nous — et pour nombre d'exécutifs locaux — une nouvelle modification de l'organisation territoriale serait incompréhensible, contre-productive et irrespectueuse du travail entrepris par le plus grand nombre depuis 2016, en collaboration avec l'ensemble des territoires du Grand Est.

Pour toutes ces raisons, nous, présidents de métropoles, grandes villes et agglomérations du Grand Est, vous demandons de vous opposer comme vous l'avez fait au printemps 2023, à toute tentative de redécoupage de notre Région. Elle aurait, à n’en pas douter, d'autres conséquences ailleurs en France entraînant, de fait, une fragmentation de l'action publique et de l'unité républicaine.

Nous restons à votre disposition et vous prions de croire. Monsieur le Président de la République, en l'expression de notre plus haute considération."




C'est beau comme un poème antique, et une "nouvelle modification de l'organisation territoriale serait incompréhensible".
Pas touche au mille-feuille et son grisbi ! Puis, décomplexifier, c'est compliqué. Les bonnes âmes.

La liste à la Prévert des courageux correspondants masqués
dont sept élus alsaciens !!!

Vous voulez la liste complète... la voici !

Bernard FISCHER
Maire d'Obernai
Président de la Communauté
de Communes du Pays de Sainte Odile

Claude STURNI
Maire de Haguenau
Président de l’Agglomération
de Haguenau

Pia IMBS
Maire de Holtzheim
Présidente de
l'Eurométropole de Strasbourg

Gilles FREMIOT
Maire de Heidwiller
Président de la Communauté
de Communes Sundgau

Jeanne BARSEGHIAN
Maire de Strasbourg

Stéphane LEYENBERGER
Maire de Saverne

Michèle LUTZ
Maire de Mulhouse

Frédéric LATOUR
Président de la Communauté de
Communes des portes du Luxembourg

Philippe BORDE
Président de la Communauté de
Commune de Bar-sur-Aube

Jacques JESSON
Maire de Saint Martin sur le Pré
Président de Châlons Agglo

Quentin BRIERE
Maire de Saint-Dizier
Président de l’Agglomération
Saint Dizier. Der et Biaise

Stéphane MARTINELLI
Maire de Rennepont
Président
de l'Agglomération de Chaumont

Bruno MINUTIELLO
Président de la Communauté de
Communes du Territoire de Lunéville

François GROSDIDIER
Maire de Metz
Président de l'Eurométropole
de Metz

Patrick NARDIN
Maire d'Epinal

François BAROIN
Ancien Ministre
Maire de Troyes
Président de Troyes Champagne
Métropole

Boris RAVIGNON
Maire de Charleville-Mézières
Président d'Ardenne Métropole

Bernard BLAIMONT
Président de la Communauté de
Communes des Crêtes Pré-Ardennaises

Frédéric LATOUR
Président de la Communauté de
Communes des portes du Luxembourg

Philippe BORDE
Président de la Communauté de
Commune de Bar-sur-Aube

Jacques JESSON
Maire de Saint Martin sur le Pré
Président de Châlons Agglo

Quentin BRIERE
Maire de Saint-Dizier
Président de l’Agglomération
Saint Dizier. Der et Biaise

Stéphane MARTINELLI
Maire de Rennepont
Président
de l'Agglomération de Chaumont

Bernard DEKENS
Président de la Communauté de
Communes Ardenne rives de Meuse

Miguel LEROY
Président de la Communauté de
Communes Ardennes Thiérache

Eric VUILLEMIN
Président de la Communauté de
Communes de Romilly

Franck LEROY
Président de la
Région Grand Est
Président d'Épernay Agglo Champagne

Anne CARDINAL
Maire de Langres

Aide HARMAND
Maire de Toul

Martine JOLY
Maire de Bar-le-Duc
Présidente de l'Agglomération
Meuse Grand Sud

Bruno MINUTIELLO
Président de la Communauté de
Communes du Territoire de Lunéville

Claude GEORGES
Président de la Communauté
d’Agglomération de Saint-Dié-des-
Vosges

Renaud AVERLY
Président de la Communauté de
Communes du Pays Rethelois

Régis DEPAIX
Président de la Communauté de
communes Vallées et Plateau

François GROSDIDIER
Maire de Metz
Président de l'Eurométropole
de Metz

Benoît SINGLY
Président de la Communauté de
Communes de l’Argonne Ardennaise

Benoist APPARU
Ancien Ministre
Maire de
Châlons-en-Champagne

Arnaud ROBINET
Maire de Reims
Président du Grand Reims

Christine GUILLEMY
Maire de Chaumont

Henry LEMOINE
Président de l’Agglomération de Pont-
à-Mousson

Pierre CUNY
Maire de Thionville
Président de
l’Agglomération Portes de France

Michel HEINRICH
Président de l’Agglomération d’Épinal

Bruno TOUSSAINT
Maire de Saint-Dié-des-Vosges


On dirait que les listes de nos élus de toutes tendances ont été passées au mixer pour en faire une seule, un côté bougli bougla peu engageant. Comment cet échafaudage tient-il ? Par l'attrait de votre pognon.

Citoyens d'Alsace, de Lorraine et de Champagne-Ardenne, votre seule arme est votre bulletin !
À vous d'aviser .


Maxime Gruber














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