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Quand la vérité n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie. "Jacques Prévert"
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vendredi 26 avril 2024

L'Europe, l'Europe, l'Europe, mais des régions !

ALE... Unser Land... FOR ALL...

L'Europe, l'Europe, l'Europe, mais des régions !


Vous voyez, le monde se divise en trois catégories, ceux qui votent « nationaliste », ceux qui choisissent le « fédéralisme » et ceux pour une « Europe des peuples et des régions ». Vous, vous votez ce 9 juin.

L’Alliance libre européenne ou ALE (en anglais : European Free Alliance ou EFA) est un parti politique européen, progressiste et européiste auquel adhérent 46 partis politiques régionalistes dont Unser land est membre. Elle est en campagne pour les élections européennes, une rencontre publique à l'invitation d'Unser land a eu lieu ce 16 avril à Haguenau.

De gauche à droite : Jean-Georges Trouillet, Lorena López Sánchez de Lacalle, Maylis Roßberg,
Lydie Massard et Maxence Helfrich.

Un hôte et des invités de l'ALE pour lancer la campagne pour "Europe Territoires Écologie" en Alsace.
Une personnalité politique alsacienne montante, directeur ainsi que président des jeunes d'Unser Land, Maxence Helfrich, numéro deux d'ALE pour les élections européennes sous l'étiquette « Régions et peuples solidaires », reçoit sa tête de liste, Maylis Roßberg. Il a aussi invité la présidente de l'ALE, Lorena López Sánchez de Lacalle et la députée européenne, Lydie Massard. Le président d'Unser Land, Jean-Georges Trouillet conclut cette présentation.

Unser Land.
Quand on parle de régionalisme en Alsace, Unser Land n'est pas loin. ALE, non plus. Une quarantaine de personnes souvent acquises à la cause ont assisté à la présentation et aux débats. Ce qui est le point commun de toutes les réunions politiques, nous avons eu tout de même des moments d'anthologies, le public convié à débattre, pouvant être bien plus direct dans ses propos.

Maxence Helfrich, l'Alsace au cœur de l'Europe.
Le candidat en second pour les élections se sent investi pour la construction d'une Europe fédérale, respectueuse de ses régions et de ses peuples. Il est fier de représenter le peuple alsacien et, à travers lui, le cœur de l'Europe qui se veut humaniste, respectueux des particularités. Avec une régionalisation de la gestion de la Politique agricole commune, un Erasmus de la voie professionnelle et exiger la ratification par la France de la charte des langues régionales et minoritaires.

Lorena López de Lacalle, présidente de ALE.
La présidente précise que l'ALE a 43 ans et est présent dans 19 États de l'Union européenne. Sa caractéristique : le travail « ensemble » pour chercher les meilleures pratiques et apprendre les uns des autres. Ainsi, toujours se fixer sur le droit à l'ethnicité de tous nos peuples et sur une construction européenne du bas vers le haut.
Selon elle, l'Europe est celle des États. Une Europe des États face à celle des peuples et des régions représentées. C'est pour cela que l'ALE a toujours voulu une réforme des traités. Il y a eu d'abord le Brexit, ensuite la guerre, la pandémie, sans oublier et cette question a été mise de côté.
Pour l'économie, on doit promouvoir la qualité des produits de nos entreprises et investir dans le savoir-faire et qu'il reste chez nous. Les taxes, la fiscalité, ont une particularité extraordinaire. Nous faisons une monnaie commune, mais pas de fiscalité commune.
L'ALE a toujours voulu être une liste transnationale. Elle existe comme parti politique européen et il est inconcevable qu'on ne puisse pas se présenter directement aux élections européennes, mais par les partis nationaux. Ce qui démontre une conception étatiste de l'Union européenne.

Maylis Roßberg, tête de liste aux élections européennes.
Deux jeunes têtes de liste pour ses élections, Maxence Helfrich est né en 1998, Maylis Roßberg en 2000. Ainsi, elle représente la minorité danoise en Allemagne. Aller d'un pays à l'autre était pour elle une nécessité, les écoles ne connaissant pas les frontières. Elle subit, de plein fouet, leurs fermetures suite à la pandémie de la Covid. Un casse-tête pour les frontaliers ? Certainement, surtout pour les régions séparées par des frontières étatiques. Les droits des apatrides et des minorités nationales dans l'Union européenne sont pour elle une question centrale.
Pour montrer sa détermination, elle fera acte de candidature pour la prochaine présidente de la Commission européenne. Un vœu probablement pieux, mais qui marquera les esprits.

Lydie Massard, députée membre de l'Union démocratique bretonne (UDB) et députée européenne.
L'intervenante travaille sur les questions d'agriculture et d'alimentation en raison de son lieu de résidence et de son métier de cuisinière. Elle est membre des commissions de l'environnement et du commerce extérieur au Parlement européen, où les questions de souveraineté alimentaire sont centrales. Le constat est terrible.
La distribution financière de la « politique agricole commune » (PAC) favorise les grandes exploitations au détriment des petites.
Les régions n'ont pas le pouvoir de définir leur politique agricole, ce qui crée des incohérences et des anomalies. Ainsi, les agriculteurs pratiquant le « bio » rencontrent des difficultés économiques malgré leur conversion, nécessitant des mesures d'aide accessibles et efficaces.
La PAC doit privilégier les agriculteurs produisant de la qualité. Une régionalisation de la PAC permettrait de mieux s'adapter aux besoins de l'agriculture.
L'ALE est opposée aux accords actuels de libre-échange, tels que le « marché commun du sud" (Mercosur), qui est un danger pour l'agriculture paysanne, l'environnement et les peuples autochtones.

Jean-Georges Trouillet, président fondateur du parti autonomiste Unser Land conclut la réunion.
Après une brève historique d'une Europe datant d'un millénaire et demi. Du constat que « les extrêmes de droite comme de gauche n'aiment pas l'Europe, et veulent la démolir tout en se fichant du reste »" Jean-Georges Trouillet évoque les trois modèles d'Europe possibles.
Le premier serait de croire qu'on peut retourner à une forme d'État-nation. Une espèce d'île, protectrice, s'appuyant sur la nostalgie. Un âge d'or n'ayant pas forcément existé, où l'on oublie souvent les revers de la médaille. (La guerre ? NDA)
Le second, une Europe super-nation, un fédéralisme dans lequel aucune tête ne doit dépasser.
Le troisième, c'est l'Europe des peuples et des régions.
Une Europe qui se définit tout d'abord autour de l'idée d'une civilisation commune et d'une volonté d'assurer la sécurité et la prospérité des Européens. Fixant la limite appropriée entre ses domaines régaliens, et ceux des régions et des peuples.

User land et l'ALE proposent donc, la troisième option, l'Europe des peuples et des régions.


Maxime Gruber





mercredi 17 avril 2024

"Écologie positive et territoire"

 Le positif pour juguler le punitif ? Et, pas que...
La liste "Écologie positive et territoire" se présente aux élections européennes de 2024.



Les listes vertes font florès pour les Européennes. Leur nombre, non exhaustif en attendant le dépôt officiel des candidatures, du 6 au 17 mai, est de cinq, voire six, si on inclut le parti animaliste. En ordre dispersé, on peut légitimement se poser la question si elles sont compatibles.

« Les Écologistes», rien que ça...

Tandis que le mouvement politique « Europe Écologie-Les Verts» (EELV) désire montrer son hégémonie verte en s'arrogeant la nouvelle appellation « les Écologistes ». Malgré des sondages aux résultats catastrophiques, certainement dus aux actions, pour ne pas dire aux exactions un peu raides des municipalités EELV, dont Strasbourg, est une des meilleures vitrines. Les votes pour les Européennes lui sont traditionnellement favorables. Tout d’abord, parce que le scrutin se joue à la représentation proportionnelle à un tour, favorisant des votes de conviction. Et, aussi, pour leur politique européenne ouvertement favorable au fédéralisme, malgré leur accointance avec la NUPES.

David contre Goliath.

En face du « géant vert », les autres listes, dont le collectif « Écologie Positive & Territoires » se revendiquent, elles aussi, de l'écologie et des territoires.

Ce dernier lancé ce 8 février, rassemblent une quinzaine de partis politiques et d'associations se retrouvant dans une écologie établie sur les territoires et le vivant, avec quatre valeurs essentielles au service de l'Europe : l'écologie, le régionalisme, la citoyenneté et la protection animale. Ce collectif revendique une« écologie positive » se voulant l’antithèse des Écologistes (ex-EELV) à l’écologie dénoncée comme « punitive ».

Yann Wehrling et Chantal Cutajar.

Le chef de file d' « Écologie Positive & Territoires » est Yann Wehrling. Actuel vice-président de la région Île-de-France chargé de la transition écologique, auprès de Valérie Pécresse (LR).

Son parti, « Écologie positive », est allié, en autres, au parti politique « Cap21 », dont la présidente exécutive est la Strasbourgeoise Chantal Cutajar, ancienne adjointe au maire de Roland Ries.
Son parcours est des plus impressionnants : Présidente de l’Observatoire Citoyen pour la transparence financière internationale, Directrice générale du CEFAC, Collège européen des investigations financières et de l’analyse financière criminelle – Université de Strasbourg. Expert auprès de la Commission européenne sur la saisie des avoirs criminels et les investigations financières.
De quoi donner des sueurs froides aux contrevenants de tous types et même ceux fréquentant les salons dorés ou les hémicycles, même européen.

Chantal Cutajar est naturellement en seconde position de la liste pour les élections européennes.

Le projet et la spécificité alsacienne.

Yann Wehrling et Chantal Cutajar sont favorables à des régions françaises fortes, l'exemple des Landers allemands est évoqué, avec la nécessité de la décentralisation pour répondre aux aspirations des citoyens, mais avec une remise en question du découpage administratif. L'Alsace redeviendrait une région à part entière, avec la dissolution du Grand-Est.

L'écologie positive, antagoniste du punitif, est aussi mise en avant, ainsi que la nécessité de respecter la laïcité.

Ce qui ne laissera pas indifférents les Alsaciens, dont les Strasbourgeois.

L'écologie et l'économie.

La prise de conscience des citoyens sur la dimension écologique est réelle, elle sera une chance pour l'économie à l'échelle européenne.
Interdire l'accès au marché européen des produits ne respectant pas les normes environnementales, sociales et éthiques est une nécessité. Les importations doivent être soumises à des normes rigoureuses pour préserver l'industrie locale et l'environnement, ce qui pourrait inciter ces pays à harmoniser leurs normes avec celles de l'Europe.

Le nucléaire.

Non opposé au nucléaire, Yann Wehrling estime qu'il doit faire partie du mix énergétique. La gestion de la problématique des déchets nucléaires doit être efficiente.

L'Europe, l'Europe, l'Europe, mais forte et à Strasbourg !

Strasbourg est le siège officiel du Parlement européen (pouvoir législatif), et le siège du Conseil de l'Europe (distinct de l'Union européenne et regroupant 47 États d'Europe), ainsi que de la Cour européenne des droits de l'homme.
« Écologie Positive & Territoires » propose de faire de Strasbourg la seule capitale de l'Europe, en y intégrant toute l'administration européenne. Yann Wehrling souligne l'importance du rayonnement de Strasbourg et la nécessité de convaincre les institutions pour ce transfert.

Un rude combat à mener, Bruxelles n'ayant pas l'habitude de se laisser faire.

Une Europe propre, réellement démocratique, sans lobbying influençant les dirigeants, souligne la nécessité de régler les problèmes internes sans une dépendance envers les États-Unis.

Yann Wehrling préconise de renforcer l'Union européenne avec une réelle constitution, à sa tête un président pour une cohérence démocratique et politique.

Alliances politiques et positionnement.

Plusieurs listes se réclament de l'écologie aux élections européennes, mais des doutes sont exprimés quant à la concrétisation de leur candidature. Des discussions ont eu lieu sur la nécessité de former des alliances tout en maintenant la cohérence des positions sur les enjeux environnementaux et politiques.

Pour Yann Wehrling, des difficultés de rassembler toutes les composantes de l'écologie pour les élections européennes ont été rencontrées, ce qui a conduit à des désaccords sur l'essentiel.

Attendons-nous à d'éventuelles alliances hors des partis verts, puisque tout le monde aujourd'hui se revendique écologique et estime que c'est important.

Sauf les listes « personae non gratae » pour « Écologie Positive & Territoires », comme le RN et la NUPES.

Maxime Gruber



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