Avant propos

Quand la vérité n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie. "Jacques Prévert"
Bienvenue dans le site de l’info la plus « frèch » d’Alsace ! Je vous propose des articles avec ma liberté de ton habituelle. Des journalistes sont aussi invités. Bien à vous. Maxime Gruber.

lundi 25 mars 2024

Le dessin quotidien de Veesse : train de vie.

 


Le dessin quotidien de Veesse : F. Mitterand


 

Le dessin quotidien de Veesse : poudre


 

Une fabrique de surhommes, au Grand-Est !

Une fabrique de surhommes, au Grand-Est !

Franck Leroy en est le monarque. Son grand pouvoir ? Le cumul des mandats !


Cette nouvelle est passée quasiment inaperçue dans notre belle région. Pourtant, la énième nomination du président de la région pour un sympathique nouveau mandat, aurait mérité mieux que des entrefilets dans la presse régionale et un encart dans le « Canard enchainé ». Cette frilosité typiquement de notre terroir devient lourde, parler de pouvoir et d'argent dans les médias serait malvenu ? Cela dépend forcément de la personne et des amis de celle-ci.
Pourtant, l'information n'est pas de toute jeunesse, elle a mis un peu plus de temps à suinter pour nous arriver. Retournons vers le passé.


Le souhait du président pour Leroy.
Dans une publication sur le site de l’Élysée le 3 novembre. Le président de la République, Emmanuel Macron, propose la nomination de Franck Leroy, président de la région Grand-Est, à la présidence du conseil d’administration de l’Afit France. Il succéderait à Patrice Vergriete, ministre du Logement depuis le mois de juillet 2023.

L'Afit ?
C'est L'agence de financement des infrastructures de transport de France. Un établissement public national ayant pour mission de participer au financement de projets d'infrastructures de transport et de mobilités, dans le respect des objectifs du développement durable et selon les orientations du gouvernement.

La voie royale du régional au national.
Franck Leroy va-t-il réussir là où son prédécesseur, Jean Rottner avait échoué ? La parade de séduction de ce dernier ayant laissé de marbre Emmanuel Macron. Pour le nouveau président du Grand-Est, tout semble plus facile, une voie royale pour s'impliquer du municipal, puis du régional au national. Son appartenance au groupe de la Majorité Régionale - « Les Républicains, Centristes et Indépendants » est un joyeux fourre-tout qui convient parfaitement au président de la République.

Un surhomme est né.
Lors de son audition, le 28 février, les parlementaires, impressionnés par cet hyperprésident, se demandaient com­ment Leroy pouvaient cumuler autant de... présidences. Président d’une région de 5,5 millions d’habitants et 7000 agents, premier adjoint de la ville d’Épernay, président de sa com­munauté d’agglomération, président de l'Association des maires et de l'intercommunalités de la Marne. Cela fait beaucoup, mais ne décontenança pas Franck Leroy. Bien au contraire. Pour compenser cette surcharge de travail et les émoluments qui vont avec, il promit de démissionner de son mandat de premier adjoint au maire. À la bonne heure !

Conflit d'intérêt ?
Cohabiter comme président d'une région, et également de l'AFit France ne lui donne aucun cas de conscience. Il s'agit pourtant de présider un organisme finançant des infrastructures de transport et l’une des onze régions directement intéressées par cette manne. L'astuce pour assumer ces deux casquettes ? Frank Leroy l'affirme, il ne prendra pas part aux votes liés à des projets concernant la région Grand Est. Un champion du système D et du pragmatisme.

L'Afit, une ère d'attente avant un ministère ?
En vingt mois, l’Afît a changé quatre fois de présidence. D'abord, Christophe Béchu, entré au gouverne­ment en juillet 2022. Puis un certain Jean Castex, resté deux mois et demi, avant d'entrer à Matignon, et enfin Patrice Vergriete, devenu ministre du Logement en juillet 2023. Un sacré turnover des plus appréciés pour les partants.

Franck Leroy va-t-il réussir là où Jean Rottner a échoué ?
Le séna­teur LR Damien Michallet lors de l’audition du futur président de l'Afit à poser la question des plus évidentes et qui fâche. « Doit-on vous appeler “mon­sieur le ministre”par anticipa­tion, ou êtes-vous réellement candidat à la présidence du conseil d’administration de l’Afit France et à cette seule agence ? ».
La réponse est des plus amusantes : «J’irai jusqu’au bout de mon mandat. Je refuserai toute éventuelle promotion. Je n’aspire pas à une carrière poli­tique nationale. »

Il est donc temps de sortir du placard la citation de Jacques Chirac :

« Les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent. »



Maxime Gruber





 

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