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jeudi 22 février 2024

Plaine, archives du 27.07.2022, morne «Plaine» : Le putsch des DNA contre le Conseil municipal de Plaine.

Le putsch des DNA contre le Conseil municipal de Plaine.

Consternant et affligeant ! Le rôle du journalisme est de raconter les faits, pas d’interférer d’une manière aussi grossière dans les affaires d’une commune.

Ce jeudi passé, le nouveau sous-préfet avait prévenu de la décision de la préfète, le maire de Plaine, Jean-Marc Chipon et l’adjointe dissidente Christine Gillemann. Étonnamment, la première adjointe aussi dissidente, Odile Fuchs semble exclue de la conversation. La préfète allait proposer la dissolution du Conseil municipal. Monsieur ou Madame Gillemann se sont précipités dans les bras du journaliste des DNA qui en a fait des tartines. Le projet est éventé ! L’engagement de l’ancienne sous-préfète de continuer vu les bons résultats financiers de la mairie en attendant l’automne est caduc. Une victoire à la Pyrrhus, pour les nouveaux opposants depuis 2021 du conseil municipal. Imaginez une seconde qu’Heb’di se permette de lancer en pâture à ses lecteurs ce genre de nouvelle biaisée et commandée. On nous traiterait de « torchon » et ce serait bien mérité.

À qui profite cette dissolution ?
D’après le maire, à l’adjointe Christine Gillemann et son mari, Hubert, ancien maire de Dachstein. Toujours d’après lui, les deux sont proches du journaliste des DNA. Comme son article tombe fort à propos, on ne pourra pas le contredire. Le but de l’opération est bien sûr de récupérer les rênes de la ville, une fois le maire actuel, knock-out. Ce qui reste optimiste et aussi présomptueux, car leur remue-ménage désastreux, leur comportement contre le premier magistrat de la ville les disqualifient pour gagner quoi que ce soit. Ainsi la liste de l’ancien maire, battue aux dernières municipales, risque de repartir comme en 14 et gagner haut la main, laissant les dissidents de la liste de la majorité sur le tas de décombres qu’ils ont créé.

Une commune aux habitants au caractère bien trempé.
Mille habitants (https://maximegruberpresse.blogspot.com/2024/02/plaine-archives-du-270102021-morne.html), mais pas de petites natures. À peine élus aux municipales, ayant évincé l’ancienne équipe installée depuis des lustres, les nouveaux se scindèrent en deux groupes. Le pauvre maire Jean-Marc Chipon se retrouva esseulé, les « dissidents » étant au nombre de neufs pour quinze élus. Esseulé, mais avec le droit pour lui et aucune envie de démissionner, ce qui mit en rage la nouvelle opposition. Le spectacle pouvait que commencer. Comme Heb’di l’a déjà écrit : les spécificités de Plaine sont les canassons, la châtaigne aussi appelée torgnole (https://maximegruberpresse.blogspot.com/2024/02/plaine-archives-du-09112021-morne.html) et les doigts d’honneur pendant les commémorations devant le maire. Et, le florilège continue... bris de vitrine d’un membre de la famille du premier élu, chantage contre une élue et j’en passe. Ils sont toniques à Plaine. D’après le maire, son refus aux demandes territoriales des élus voulant se servir sur la commune est le facteur déclencheur… Les chevaux et l’immobilier ont leurs exigences et ont besoin d’espace. À la tête de la manœuvre pour provoquer la chute de Jean-Marc Chipon et toujours selon ce dernier : le couple Gillemann. Les dissidents pensaient avoir élu au mieux un homme de paille, au pire, un homme conciliant. Mauvaise pioche. Devant le comportement irrationnel des attaques, la maréchaussée reste impassible, soupire en regardant en l’air, entrainant une certaine idée de l’impunité dans les comportements et les frasques.

La valse des plaintes.
Les dissidents donnent beaucoup de travail aux gendarmes, 12 plaintes au tribunal administratif et 20 au pénal. Record battu ! Un harcèlement quotidien… Tout le panel des possibilités pour déloger le maire ont été visiblement essayé, de la violence au chantage (à ce sujet, une plainte d’une élue restée loyale au maire a été remise à son tour à la gendarmerie). Vu le cirque ambiant, on se demande comment les dissidents croient en une victoire électorale, tellement ils se sont disqualifiés. Trop d’orgueil et pas assez de stratégies ? Certainement. Nous avons enfin un exemple à ne pas suivre dans toute la métropole.


L’article ambigu et prématuré des DNA.
Un article étonnant, le maire de Plaine avait contacté le journaliste après sa parution. Selon Jean-Marc Pichon, ce dernier a bien indiqué que celui-ci a été écrit à la demande du couple Gillemann. Vrai ? Faux ? Ce sera parole contre parole. Mais, le malaise est là et l’article va dans ce sens. Un besoin de vouloir achever la bête au plus vite, même si on doit perdre les futures élections. La haine est la gagnante et les DNA sont ravies.

Le titre de l’article pose déjà un problème.
Le titre piège à clics est étonnant : « La préfète demande la dissolution du Conseil municipal ». Restons logique et républicain. Une préfète ne demande rien au Conseil des ministres, c’est plutôt l’inverse. Elle doit soumettre une demande de dissolution. Vendre la peau de l’ours avant sa mort, essayer par suite à l’article des DNA de notifier l’heure du décès du conseil municipal ? Cela en a tout l’air et c’est inadmissible. Selon le baveux, il s’agit d’« une décision exceptionnelle. Les électeurs retourneront aux urnes sans doute à l’automne. » On ne peut pas dire l’inverse, il s’agit d’une décision « exceptionnelle ». Et, ce n’est pas à la gloire de Plaine et de ses dissidents. Pour les élections en automne, pourquoi pas, mais attention de ne pas vendre la peau de l’ours trop vite.

Un nouveau sous-préfet expéditif.
Visiblement, ne voulant pas trop s’impliquer dans l’imbroglio, le sous-préfet de Molsheim, Thierry Rogelet préfère faire table rase.
 « Nous avons fait le constat que la commune était dans l’impasse. Nous avons tenté des médiations, mais le climat était vraiment très tendu. Les deux derniers budgets ont dû être arrêtés par la préfète et l’hypothèse d’une démission collective, un temps évoqué » ne semblant plus d’actualité » « il nous a semblé que la seule solution était de redonner la parole aux électeurs. Ce qui permettra de ramener de la légitimité et de la sérénité ».

Le sous-préfet prévoit un retour aux urnes en fin d’année, comme l’avait prévu son prédécesseur…
Les DNA et les dissidents se font mousser malgré cela. Après avoir voté contre toutes les propositions de la mairie au Conseil municipal… Voici la prose des DNA si proche de Madame Gillemann.
“ « Christine Gillmann a salué cette décision de la préfète, rappelant que « nous avions proposé une démission collective dont le principe avait pourtant été accepté par le maire avant de se raviser »
“ « L’opposition avait décidé de voter systématiquement contre les délibérations proposées afin que le maire, mis en minorité, accepte de démissionner puis, dans un second temps, accepte cette démission collective. »
Quand l’intérêt personnel prévaut sur celui de la commune en votant non à tout. Bel exemple civique pour bloquer la démocratie. Fort d’une pétition très soutenue demandant à laisser le maire faire son travail dans la tranquillité, L’article des DNA lui laissera le mot de la fin. « Je n’avais envisagé, jusqu’ici, cette démission collective que comme une éventuelle ultime solution et aussi parce que des habitants me demandaient de ne pas quitter la mairie ». Et assure « pas craindre de retourner aux urnes » et entend faire « valoir son bilan devant les électeurs. »

Top Musique et BFM entrent dans la danse…
Une éventuelle dissolution d’un conseil municipal est une décision très exceptionnelle. Bien sûr, l’étrange article des DNA fait déjà sensation, il est repris tel quel ou en exagérant le trait. Tout ce beau monde ne sort pas grandi de cette affaire, Plaine non plus. Le jeu en valait la chandelle ? Pour les DNA, c’est oui.

Maxime Gruber

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