Avant propos

Quand la vérité n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie. "Jacques Prévert"
Bienvenue dans le site de l’info la plus « frèch » d’Alsace ! Je vous propose des articles avec ma liberté de ton habituelle. Des journalistes sont aussi invités. Bien à vous. Maxime Gruber.

dimanche 18 février 2024

Rouffach, archive du 31.08.2022 : des zombies à Rouffach !!!

Des zombies à Rouffach !!!

Humbles passants rouffachois, si vous voyez deux âmes en peine errer devant la mairie de la commune de Rouffach : pas d’inquiétude…

Ces apparitions restent exceptionnelles et ils n’en veulent pas à votre cerveau. Penauds et dos courbés, elles vous expliqueront tout simplement qu’elles sont les victimes d’une machination.



Le syndrome Lord Elgin ?
Il est terrible de les voir ainsi, ne croyant plus en rien sauf à la méchanceté et le manque de reconnaissance de la population de la commune. Pourtant, ils ont donné de leurs personnes en déménageant en catimini les œuvres du Musée du Bailliage de Rouffach et à la barbe des membres de la Société d’histoire et d’archéologie (SHBR). Pour sûr, le fric-frac du maire Jean-Pierre Toucas et de son fusible bien entamé, l’archiviste conservatrice Thérèse Rueff a fait des dégâts. Ça chouine. Les membres de la Société d’histoire ont donné la preuve que la majeure partie de ces objets appartient à la Société, et qu’ils restent sa propriété exclusive. « Qu'ils aient été donnés à la Société ou simplement confiés, ou encore qu’ils aient été achetés par la Société elle-même », explique le vice-président, Denis Crouan. Jean-Pierre Toucas, estime de son côté que le musée du Bailliage appartient bien à la Ville de Rouffach, et que celle-ci doit donc avoir la pleine main sur sa gestion. Une razzia ? Une opération Lord Elgin, mal menée ? Un futur « Musée Toucas » avec la salle Thérèse Rueff au fond du couloir ? La prise de guerre n’ayant rien coûté.

Le syndrome, « c’est celui qui dit qui est » !
La Société d’Histoire et d’Archéologie du canton de Rouffach a donc porté plainte et assigné la commune de Rouffach au Tribunal Judiciaire de Colmar. La mairie ayant rejeté la tentative de règlement amiable de ce litige initié par la gendarmerie de Rouffach. Et refusant même d’indiquer le lieu où les biens sont entreposés, de sorte que l’Association ignore toujours les conditions de stockage. Mieux : le transfert des objets dans un lieu tenu secret n’a suscité aucun procès-verbal. Une razzia ? C’est bien confirmé. Ne voulant pas répondre aux questions légitimes de l’association et de ses administrés, le maire pense avoir trouvé une porte de sortie et un exutoire : le vice-président de la ‘SHACR’. Pourquoi ? Parce que le vice-président s’horripile de voir tant de trésors immobiliers – dont le couvent des Récollet de Rouffach du XIIIe siècle – laissés à l’abandon. Le vice-président a utilisé les réseaux sociaux pour attirer l’attention sur cette situation, ce qui semble fortement déplaire à Jean-Pierre Toucas. Une guéguerre insidieuse où tous les coups sont permis, le maire essaye d’expliquer que certaines œuvres sont la propriété de la commune, secret de Polichinelle. Et que Jean-Pierre Toucas est dans toutes les machinations contre lui. Une preuve ? L’archiviste conservatrice, Thérèse Rueff a porté plainte contre le vice-président de la ‘SHACR’… On peut légitiment se poser la question si ce n’est pas sous l’injonction du maire. Drôle de défense où l’on parle de tout sans indiquer où sont cachées les œuvres. Une défense usant d’un contre-feu ? Bien sûr ! L’art de nous prendre de nigauds avec un QI à deux chiffres.

Le syndrome Charles Pasqua.
Visiblement, Jean-Pierre Toucas a lu l’œuvre de feu Charles, l’ancien Premier ministre de l’Intérieur. Faire une multitude de petites affaires dans l’affaire, faire durer le plaisir, et ainsi retarder le jugement à la Saint Glinglin. On y mêle aussi le chef de l’opposition, devenu député, ce qui donna la jaunisse au maire de Rouffach. On parle de tout et de son contraire. On exige réparation, bien sûr, financière.  Procès bâillon en cas d’échec des plaignants ? Par conséquent, on y est. Tout est fait pour passer sous silence l’unique raison du procès intenté par la Société d’Histoire du Bailliage de Rouffach (SHBR) contre la Ville de Rouffach. On se focalise que sur des faits n’ayant aucun rapport avec la procédure en cours. Pour en finir, l’avocat du maire demande que la SHBR soit condamnée « pour procédure abusive et vexatoire ». Selon Jean-Pierre Toucas, il vaut mieux tourner la tête quand on voit des personnes pillant un musée.



Le syndrome fashion.
Le maire mal dans ses baskets ? Peut-être ! Mais quelles baskets ! Jacques Marescaux n’a qu’à bien se tenir. Une compétition dans l’art de bien s’habiller avec le célébrissime médecin adepte de ces mêmes chaussures de sport ? Jean-Pierre ne se permet aucun interdit sur le choix des couleurs de ses vêtements et sur l’harmonie de l’ensemble. Nous sommes dans l’expérimental, délaissant ses obligations, on le voit peu, mais quand on le voit, c’est de loin. On dit qu’il dédaigne Rouffach pour des contrées plus accueillantes, pire, certains osent parler du démon du midi. La conclusion d’une vie politique s’éternisant vers… la fin ?

Maxime Gruber

Rouffach, archive du 06.06.2022 : Rouffach, ambiance pesante avant le procès du maire.

Rouffach, ambiance pesante avant le procès du maire.

La guerre de position continue, la municipalité est en mode défensif, le maire Jean-Pierre Toucas traîne sa peine, quand on a la chance de l’apercevoir.

L’affaire de la fermeture du musée du Bailliage de Rouffach reprend des couleurs !
Les avocats des parties adverses ont eu l’occasion d’échanger leurs arguments pour défendre leurs clients respectifs. Pour la Société d’Histoire de Rouffach qui a pu obtenir des renseignements après bien des démarches laborieuses, même sinueuses, les choses sont désormais plus claires.

Deux personnes mises en cause.
Deux personnes sont mises en cause : la première est le maire de Rouffach, Jean-Pierre Toucas se prenant pour Lord Elgin, le pilleur du Parthénon. Notre premier magistrat de la ville, suivant l’exemple évoqué, fit main basse en catimini et au mépris des règles élémentaires du Droit, en donnant l’ordre de vider le musée, essentiellement constitué d’œuvres données ou prêtées à la Société d’Histoire. Où sont-elles ? On ne le sait pas. La seconde personne mise en cause est l’archiviste de la ville, Thérèse Rueff. Elle a exécuté cette mission des plus troubles sans même prendre le soin de dresser la liste des objets de valeur qu’elle a entreposés, on ne sait où. Et, dans des conditions qui, jusqu’à preuve du contraire, n’offrent aucune garantie de sécurité. L’affaire dépasse Rouffach. Le maire de Soultzmatt a écrit à Jean-Pierre Toucas pour récupérer les biens prêtés par sa commune au musée de Rouffach n’obtiendra aucune réponse à ce sujet : circulez, il n’y a rien à voir !

Une OPA des plus tranquilles.
Il existe un relevé (descriptif et photos) des œuvres autrefois exposées au musée, établi par l’archiviste. Mais, curieusement, sur chaque page de ce relevé, les objets décrits sont qualifiés de « propriété de la ville »… même quand ils ont été acquis par achats ou dons par la Société d’Histoire !



Incompétence ou préméditation ?
On peut légitimement se poser la question, comment la ville de Rouffach peut-elle s’approprier des biens qui ne lui appartiennent pas ? La réponse à cette question sera peut-être obtenue grâce à une expertise judiciaire.

Même le nom du créateur du musée est chapardé.
Autre point qui mérite d’être relevé : depuis le début de l’ « affaire », le maire Jean-Pierre Toucas soutenait mordicus que le musée du Bailliage avait été créé par la ville de Rouffach. Affirmation qui lui permettait de clamer haut et fort que la ville avait tous les droits sur le musée. Malheureusement pour le maire, preuve a été faite que le musée a été créé par la Société d’Histoire sur la base d’un projet figurant sur ses premiers statuts de 1948. L’affirmation du premier magistrat de la ville a donc fait long feu.

De l’argent pour quoi faire ? Où est-il ?
Enfin, en jetant un œil sur les comptes-rendus des conseils municipaux, on apprend qu’en 2018, la Ville de Rouffach a dépensé 47 155,79 € pour le musée, dont 26 289,90 € rien que pour son « fonctionnement ». Il ne semble pas inutile de rappeler que le musée n’a toujours « fonctionné » qu’avec des bénévoles. Ces derniers, ne parvenant pas à obtenir la copie d’une « note de synthèse » qui, paraît-il, existait, se demandent aujourd’hui encore à qui et dans quel but a été versée cette somme.

Le procès aura lieu dans quelques jours…
Le patrimoine local étant un bien commun qui mérite d’être valorisé et présenté comme l’avaient souhaité les fondateurs de la Société d’Histoire, attachée à la mémoire de Rouffach et des communes voisines. Il va de soi qu’une action en justice a été intentée à l’encontre de la ville de Rouffach représentée par son maire en exercice. C’est une nouvelle fois l’argent des contribuables qui servira à couvrir tous les frais de justice.

Maxime Gruber

Vous avez aimé ces articles