Avant propos

Quand la vérité n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie. "Jacques Prévert"
Bienvenue dans le site de l’info la plus « frèch » d’Alsace ! Je vous propose des articles avec ma liberté de ton habituelle. Des journalistes sont aussi invités. Bien à vous. Maxime Gruber.

lundi 1 avril 2024

Lettre de la société d'histoire et d'archéologie du bailliage de Rouffach remise au conseiller municipal en charge de la Culture et du Patrimoine

Lettre de la société d'histoire et d'archéologie du bailliage de Rouffach remise au conseiller municipal en charge de la Culture et du Patrimoine



Lettre à l'attention de monsieur Jean-Philippe KAMMERER, Conseiller municipal en charge de la Culture et du Patrimoine de la commune de Rouffach.


Monsieur,

Lors de l’Assemblée Générale de la Société d’Histoire qui s’est tenue le 22 mars dernier, des personnes ont souhaité savoir comment il se faisait que le procès intenté contre la ville de Rouffach suite à l’ « affaire du musée » semblait ne pas avancer. Vous avez laissé entendre - en public ! - que la lenteur de la procédure était imputable à l’Avocate de la Société d’Histoire qui tardait à fournir ses conclusions dans le but de faire traîner les choses.

Vous avez pu constater - comme toutes les personnes présentes d’ailleurs - que je n’avais pas un caractère à laisser qui que ce soit affirmer des propos mensongers. Que vous soyez laissé dans l’ignorance du déroulé de la procédure, c’est fort possible. Mais dans ce cas, pour éviter de proférer des inexactitudes, vous auriez avantage à demander à M. le Maire des éclaircissements sur la procédure en cours : il est en possession des conclusions transmises par l’Avocate de la Société d’Histoire.

Pour ma part, et en ma qualité de vice-président de la Société d’Histoire attaché à la seule vérité, je vous donne, avec l’accord des Membres du Bureau les précisions suivantes vérifiables sur pièces :

1) La première audience avait été fixée le 7 décembre 2021. M. le Maire de Rouffach en a été informé par voie d’huissier mais n’a jamais daigné répondre. Au début du procès, l’Avocat de la ville de Rouffach a plaidé l’incompétence de la juridiction saisie par la Société d’Histoire. Il s’est ensuite rétracté. D’où un premier retard dans la procédure qui n’a en aucun cas été imputable à la Société d’Histoire.

2) Une audience devait se tenir le 18 mai 2022. Elle a fait l’objet d’un renvoi pour permettre à l’Avocat de la ville de Rouffach de préparer ses répliques aux arguments avancés par la Société d’Histoire. Une fois de plus, la Société d’Histoire n’a été pour rien dans ce nouveau retard.

3) Au début du procès, la Ville de Rouffach soutenait avec aplomb qu’elle avait créé le musée du Bailliage. Aux dernières nouvelles, cet argument a été abandonné. D’où un nouveau retard.

 

La Ville de Rouffach a donc été seule à l’origine du retard pris par la procédure en cours.


Au demeurant, dans ses conclusions, l’Avocate de la Société d’Histoire souligne que « la Commune de Rouffach a déposé de manière successive des conclusions dont le seul objet consiste à noyer l’affaire sous des considérations relevant de la politique locale (...) pour en déduire en toute mauvaise foi une argumentation juridique sur le fond du dossier. Même si cela ne convient pas à la Commune de Rouffach, il est inévitable d’adresser un acte de dépôt de mandat et un nouvel acte de constitution avec les conclusions lorsqu’un Conseil d’une des parties change de mode d’exercice. (...) Il sera seulement rappelé que par serment, tout avocat est tenu d’exercer ses fonctions avec dignité, indépendance mais également avec délicatesse notamment dans ses relations avec ses Confrères. La question pourra donc être soumise le cas échéant aux Bâtonniers afin de trancher ce point déontologique si la partie adverse maintient cette attitude. En tout état de cause, les règles de procédure ont été scrupuleusement respectées et il n’appartiendra jamais à la Commune de Rouffach de se substituer au législateur et à l’autorité judiciaire pour les dicter et les modifier. (...) »

Le fait que vous ayez affirmé publiquement que le retard pris par la procédure en cours était imputable au fait que l’Avocat de la Société d’Histoire n’avait pas encore transmis ses conclusions aura permis aux Membres de la Société d’Histoire de déduire que les élus du Conseil municipal de Rouffach sont tenus dans l’ignorance de la procédure en cours. En effet, vous ne sembliez pas même savoir qu’une audience venait de se tenir le 15 mars. Cette ignorance aura expliqué votre propension à non seulement diffuser de fausses informations, mais aussi à refuser obstinément de répondre aux questions simplissimes qui vous étaient posées et relevaient du simple droit à l’information.


 
Demeure un autre point que j’ai évoqué lors de notre Assemblée Générale et qu’il faudra nécessairement éclaircir. Il concerne les subventions attribuées au musée : plus de 20 000€ d’investissement et plus de 26 000€ de « fonctionnement » (sic). Étant donné que le document qui émane de la mairie précise que le musée était ouvert de la mi-juillet jusqu’à la mi-septembre et que durant cette période les permanences (pour l’accueil des visiteurs) avaient été assurées par 4 bénévoles de la Société d’Histoire, il est légitime de se demander à quoi font référence les « 26 000€ de fonctionnement » et ce qu’est devenue cette somme pour le moins conséquente.

En espérant que cette mise au point vous aura permis de comprendre que je suis au moins autant que vous soucieux d’agir dans le respect du Droit, je vous invite à demander à M. le Maire, pour votre information et celle des autres Membres du Conseil municipal, une copie des conclusions transmises en temps voulu par l’Avocate de la Société d’Histoire.


Dr Denis CROUAN

Vice-pdt de la SHABR





lundi 25 mars 2024

Le dessin quotidien de Veesse : train de vie.

 


Le dessin quotidien de Veesse : F. Mitterand


 

Le dessin quotidien de Veesse : poudre


 

Une fabrique de surhommes, au Grand-Est !

Une fabrique de surhommes, au Grand-Est !

Franck Leroy en est le monarque. Son grand pouvoir ? Le cumul des mandats !


Cette nouvelle est passée quasiment inaperçue dans notre belle région. Pourtant, la énième nomination du président de la région pour un sympathique nouveau mandat, aurait mérité mieux que des entrefilets dans la presse régionale et un encart dans le « Canard enchainé ». Cette frilosité typiquement de notre terroir devient lourde, parler de pouvoir et d'argent dans les médias serait malvenu ? Cela dépend forcément de la personne et des amis de celle-ci.
Pourtant, l'information n'est pas de toute jeunesse, elle a mis un peu plus de temps à suinter pour nous arriver. Retournons vers le passé.


Le souhait du président pour Leroy.
Dans une publication sur le site de l’Élysée le 3 novembre. Le président de la République, Emmanuel Macron, propose la nomination de Franck Leroy, président de la région Grand-Est, à la présidence du conseil d’administration de l’Afit France. Il succéderait à Patrice Vergriete, ministre du Logement depuis le mois de juillet 2023.

L'Afit ?
C'est L'agence de financement des infrastructures de transport de France. Un établissement public national ayant pour mission de participer au financement de projets d'infrastructures de transport et de mobilités, dans le respect des objectifs du développement durable et selon les orientations du gouvernement.

La voie royale du régional au national.
Franck Leroy va-t-il réussir là où son prédécesseur, Jean Rottner avait échoué ? La parade de séduction de ce dernier ayant laissé de marbre Emmanuel Macron. Pour le nouveau président du Grand-Est, tout semble plus facile, une voie royale pour s'impliquer du municipal, puis du régional au national. Son appartenance au groupe de la Majorité Régionale - « Les Républicains, Centristes et Indépendants » est un joyeux fourre-tout qui convient parfaitement au président de la République.

Un surhomme est né.
Lors de son audition, le 28 février, les parlementaires, impressionnés par cet hyperprésident, se demandaient com­ment Leroy pouvaient cumuler autant de... présidences. Président d’une région de 5,5 millions d’habitants et 7000 agents, premier adjoint de la ville d’Épernay, président de sa com­munauté d’agglomération, président de l'Association des maires et de l'intercommunalités de la Marne. Cela fait beaucoup, mais ne décontenança pas Franck Leroy. Bien au contraire. Pour compenser cette surcharge de travail et les émoluments qui vont avec, il promit de démissionner de son mandat de premier adjoint au maire. À la bonne heure !

Conflit d'intérêt ?
Cohabiter comme président d'une région, et également de l'AFit France ne lui donne aucun cas de conscience. Il s'agit pourtant de présider un organisme finançant des infrastructures de transport et l’une des onze régions directement intéressées par cette manne. L'astuce pour assumer ces deux casquettes ? Frank Leroy l'affirme, il ne prendra pas part aux votes liés à des projets concernant la région Grand Est. Un champion du système D et du pragmatisme.

L'Afit, une ère d'attente avant un ministère ?
En vingt mois, l’Afît a changé quatre fois de présidence. D'abord, Christophe Béchu, entré au gouverne­ment en juillet 2022. Puis un certain Jean Castex, resté deux mois et demi, avant d'entrer à Matignon, et enfin Patrice Vergriete, devenu ministre du Logement en juillet 2023. Un sacré turnover des plus appréciés pour les partants.

Franck Leroy va-t-il réussir là où Jean Rottner a échoué ?
Le séna­teur LR Damien Michallet lors de l’audition du futur président de l'Afit à poser la question des plus évidentes et qui fâche. « Doit-on vous appeler “mon­sieur le ministre”par anticipa­tion, ou êtes-vous réellement candidat à la présidence du conseil d’administration de l’Afit France et à cette seule agence ? ».
La réponse est des plus amusantes : «J’irai jusqu’au bout de mon mandat. Je refuserai toute éventuelle promotion. Je n’aspire pas à une carrière poli­tique nationale. »

Il est donc temps de sortir du placard la citation de Jacques Chirac :

« Les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent. »



Maxime Gruber





 

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