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dimanche 18 février 2024

Rouffach, archive du 06.06.2022 : Rouffach, ambiance pesante avant le procès du maire.

Rouffach, ambiance pesante avant le procès du maire.

La guerre de position continue, la municipalité est en mode défensif, le maire Jean-Pierre Toucas traîne sa peine, quand on a la chance de l’apercevoir.

L’affaire de la fermeture du musée du Bailliage de Rouffach reprend des couleurs !
Les avocats des parties adverses ont eu l’occasion d’échanger leurs arguments pour défendre leurs clients respectifs. Pour la Société d’Histoire de Rouffach qui a pu obtenir des renseignements après bien des démarches laborieuses, même sinueuses, les choses sont désormais plus claires.

Deux personnes mises en cause.
Deux personnes sont mises en cause : la première est le maire de Rouffach, Jean-Pierre Toucas se prenant pour Lord Elgin, le pilleur du Parthénon. Notre premier magistrat de la ville, suivant l’exemple évoqué, fit main basse en catimini et au mépris des règles élémentaires du Droit, en donnant l’ordre de vider le musée, essentiellement constitué d’œuvres données ou prêtées à la Société d’Histoire. Où sont-elles ? On ne le sait pas. La seconde personne mise en cause est l’archiviste de la ville, Thérèse Rueff. Elle a exécuté cette mission des plus troubles sans même prendre le soin de dresser la liste des objets de valeur qu’elle a entreposés, on ne sait où. Et, dans des conditions qui, jusqu’à preuve du contraire, n’offrent aucune garantie de sécurité. L’affaire dépasse Rouffach. Le maire de Soultzmatt a écrit à Jean-Pierre Toucas pour récupérer les biens prêtés par sa commune au musée de Rouffach n’obtiendra aucune réponse à ce sujet : circulez, il n’y a rien à voir !

Une OPA des plus tranquilles.
Il existe un relevé (descriptif et photos) des œuvres autrefois exposées au musée, établi par l’archiviste. Mais, curieusement, sur chaque page de ce relevé, les objets décrits sont qualifiés de « propriété de la ville »… même quand ils ont été acquis par achats ou dons par la Société d’Histoire !



Incompétence ou préméditation ?
On peut légitimement se poser la question, comment la ville de Rouffach peut-elle s’approprier des biens qui ne lui appartiennent pas ? La réponse à cette question sera peut-être obtenue grâce à une expertise judiciaire.

Même le nom du créateur du musée est chapardé.
Autre point qui mérite d’être relevé : depuis le début de l’ « affaire », le maire Jean-Pierre Toucas soutenait mordicus que le musée du Bailliage avait été créé par la ville de Rouffach. Affirmation qui lui permettait de clamer haut et fort que la ville avait tous les droits sur le musée. Malheureusement pour le maire, preuve a été faite que le musée a été créé par la Société d’Histoire sur la base d’un projet figurant sur ses premiers statuts de 1948. L’affirmation du premier magistrat de la ville a donc fait long feu.

De l’argent pour quoi faire ? Où est-il ?
Enfin, en jetant un œil sur les comptes-rendus des conseils municipaux, on apprend qu’en 2018, la Ville de Rouffach a dépensé 47 155,79 € pour le musée, dont 26 289,90 € rien que pour son « fonctionnement ». Il ne semble pas inutile de rappeler que le musée n’a toujours « fonctionné » qu’avec des bénévoles. Ces derniers, ne parvenant pas à obtenir la copie d’une « note de synthèse » qui, paraît-il, existait, se demandent aujourd’hui encore à qui et dans quel but a été versée cette somme.

Le procès aura lieu dans quelques jours…
Le patrimoine local étant un bien commun qui mérite d’être valorisé et présenté comme l’avaient souhaité les fondateurs de la Société d’Histoire, attachée à la mémoire de Rouffach et des communes voisines. Il va de soi qu’une action en justice a été intentée à l’encontre de la ville de Rouffach représentée par son maire en exercice. C’est une nouvelle fois l’argent des contribuables qui servira à couvrir tous les frais de justice.

Maxime Gruber

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