L'actualité de Veesse.
Le terme alsacien, "Frèch", signifie "effronté" ou "insolent" comme nos articles sans concessions.
Avant propos
Quand la vérité n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie. "Jacques Prévert"
Bienvenue dans le site de l’info la plus « frèch » d’Alsace ! Je vous propose des articles avec ma liberté de ton habituelle. Des journalistes sont aussi invités. Bien à vous. Maxime Gruber.
samedi 28 septembre 2024
Le départ de la préfète Josiane Chevalier nous laisse sur notre « fin ».
Un article de notre rédacteur, Etienne Wildermann.
À vos marques, Préfète, partez !
Le départ de Josiane Chevalier nous laisse sur notre « fin ».
À peine l’animation finie, « Sans voiture Simone », voici que démarre le cortège préfectoral « En TGV, Josiane ». Alors que des tonnes de critiques dénonceront la dureté de Josiane Chevalier, que certains la croient même de droite et anti-Barséghian, notre plume ne pleurera pas, ne crachera pas, laissant ces sports alsaciens à d’autres.
La préfète, un serviteur de l’État. Au préalable, posons d’abord une évidence. Le préfet, dans la hiérarchie administrative, n'est-il pas, au fond, un simple rouage de la machine étatique ? Comme Tartuffe, qui aime à se draper de faux dévouements, le préfet peut parfois sembler revêtir une autorité disproportionnée. Il n’en est finalement rien. Derrière l'uniforme et les discours officiels, ne se cache-t-il pas une femme, un homme, un fonctionnaire soumis aux directives de l'État ? Molière, l’auteur supposé, nous a appris à nous méfier des apparences, et l'histoire administrative regorge d'exemples de préfets tiraillés entre leur conscience et leur devoir. N'est-ce pas là le sort de bien des personnages de roman, pris dans les rouages d'un système qui les dépasse ?
Il faudrait connaître la conscience de Josiane Chevalier pour comprendre comment elle fonctionne. Notons que le préfet, comme le héros de Kafka, se retrouve, sans doute, confronté à un labyrinthe administratif inextricable, où il n'est qu'une marionnette aux mains d'un pouvoir discutable. En fin de compte, le préfet, aussi puissant soit-il, n'est qu'un serviteur de l'État, un exécutant des décisions prises à un niveau supérieur. Josiane Chevalier fut, en cela, une cheffe d’orchestre de partitions écrites par les proches du pouvoir et « du palais » où elle avait sans doute ses entrées, ses sorties, ses amis… Elle avait su mater les Corses, alors les Alsaciens… La soumission à l’autorité, le travers Sado-Maso des Alsaciens est là, je laisserai les guerriers de claviers dénonçait les travers supposés de Josiane. Quelques travers bien cavaliers méritent critiquent, mais notons surtout qu’elle a su mater l’Alsace, caresser l’échine des uns et des autres pour mettre les élus aux pas et réveiller ce travers récurrent de l’Alsace : la soumission à l’autorité.
Voilà sans doute un mérite de la Dame. Elle n’a pas eu beaucoup à faire pour rendre docile les élus, parrainer l’obtention de médailles des uns et des autres, de leurs amis aussi. Quelques coups de cravaches réglementaires, de fouets administratifs claquant dans le vide et l’ordre était vite revenu. Quelques coups à gauche pour satisfaire les faiblardes revendications de la droite et du centre, quelques rigolades à gauche et le tour était joué. L’Alsacien, quand il ne pleurniche pas sur le temps qui passe, aime à se soumettre à celle ou celui, pays ou personne, qui lui inspire un respect légitime. Il lui reste alors les verres des Bierstubs et Winstubs pour promettre que demain, il osera… puis c’est comme une érection au-delà de 60 ans. On croit qu’elle vient et parfois, elle ne vient pas.
Salut Josiane, mach’s guet ! Et, voilà, la cohorte d’élus alsaciens a finalement voulu faire un dernier selfie avant le départ. À l’instar d’un président des maires du Bas-Rhin, d’une maire supposée rebelle, d’un insoumis aux ordres et de qui vous voulez. Le préfet passe, l’Alsace subit finalement, et du point de vue de l’État, Josiane aura été une bonne préfète. Des élus alsaciens en témoigneront même… Non pour la fâcher, mais pour ne pas indisposer le suivant pour l'obtention d'une médaille pour un copain, une bienveillance pour un autre. Le préfet passe, l’Alsace subit la complicité de ceux qu’elle s’est choisie comme représentants. Finalement, merci, Josiane, d’avoir conforté l’analyse. Nous voilà seuls, entre Alsaciens, attendant le préfet prochain. Le départ de Josiane Chevalier nous laisse sur notre « fin » au sens propre, figuré et phonétique…
Etienne Wildermann
jeudi 26 septembre 2024
Patrick Hetzel, Mister Hyde de la politique ?
Patrick Hetzel dans un scandale national ! Abracadabrantesque, mais vrai.
Notre père tranquille faisant barrage à tous les extrêmes de droite et de gauche sans oublier les autonomistes serait-il un Mister Hyde de la politique ?
Depuis que la République française existe, les cataclysmes comme celui des dernières élections font remonter du fond de l'abysse politique des personnes qui n'auraient jamais eu l'opportunité de devenir et dans ce cas de redevenir ministre.
On peut être un bon député, connu pour ne pas faire de vagues, toujours agréable, avec un côté humble dont certains élus alsaciens devraient s'inspirer, mais être ministre est une autre paire de manches. Apprécié dans son terroir, critiquer Patrick Hetzel est quasiment un blasphème. Ce n'est pas le cas de l'autre côté des Vosges, la réprobation étant rude. Et, l'international s'y met aussi.
Faut-il être kamikaze pour rejoindre le « gouvernement Barnier » ?
Le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, est un homme d'expérience, plusieurs fois ministre, commissaire européen, il est surtout connu comme « négociateur en chef » pour le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne. Consensuel, il est l'une des personnalités les moins susceptibles d'être immédiatement censurées.
Pour cela, il doit s'entourer de l'équipe adéquate pour sortir le pays de l'ornière. Mais, on ne se bouscule pas au portillon, reste les partis compatibles avec le centre et le LR.
Leurs têtes de listes, présentant que leur avenir politique ne sera pas dans ce futur gouvernement fragilisé par les extrêmes de gauche et droite, se sont éloignées, attendant leur heure. Il faudra faire avec les personnalités restantes. Moins avenantes ?
Michel Barnier a pris son bâton de pèlerin pour dénicher les nouveaux ministres. Reconnaissons que sa longue quête a réussi, même si ses prises paraissent étonnantes, certaines déconcertantes. Malgré le contexte des plus pesants, devenir un ministre, même pour un temps éphémère, reste un but ultime !
L'Alsace ne fait pas toute la France. Les internautes se déchainent contre Patrick Hetzel, suivis par la presse.
Toutefois, Patrick Hetzel est rejeté par la gauche pour ses positions radicales à l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Sans oublier les personnes se souvenant, entre autres, de sa défense de l’usage du traitement à l’hydroxychloroquine promu par le Pr Didier Raoult. Sans oublier son hostilité à l’égard de l’obligation vaccinale.
Les internautes sur X (Twitter) lancent la première salve.
L'internet est terrible, il n'oublie rien. Le déclencheur est le maroquin attribué à Patrick Hetzel, épargné de son implication dans la crise de la COVID, mais qui fait tache dans ses nouvelles attributions ministérielles.
Retournons en avril 2020 sur X, Patrick Hetzel nous indique :
« J’ai écrit au PR pour que la Nation fasse confiance à ses médecins et autorise temporairement l’utilisation de l'hydroxychloroquine, de l'azithromycine et du Zinc dans le traitement précoce de la COVID et ceci jusqu'à ce que soient connus les résultats des essais cliniques en cours ».
La lettre remise au président de la République est accablante.
La réplique du 22 septembre 2024 de Guillaume Limousin, relaxé de la plainte pour diffamation de Didier Raoult, ce dernier étant condamné à lui verser la somme de 2000 euros, donne un avis grinçant :
«
Je ne sais pas si on se rend compte à quel point, en un tweet, il y a la quintessence de la négation de la science, du principe d'équipoise*, de l'éthique médicale et de la recherche clinique. Un exploit. La conséquence de ce genre de position, ce sont des milliers de morts... »
«...Monsieur le... Ministre de la Recherche... désormais, après ce genre de prise de position, comment comptez-vous avoir la moindre crédibilité auprès des chercheurs et des médecins français ? »
La curée commence. Les internautes font de terribles commentaires, forcément les journaux à l'affut prennent le relais.
Les journaux s'expriment avec plus ou moins de véhémence selon leur couleur politique et géographique.
Ce qui est admirable est la constance du sujet traité, si on est de gauche, de droite ou d'Alsace. Les journaux régionaux alsaciens, flatteurs pour le ministre venant du Bas-Rhin regardent ailleurs...
La « Charente Libre » dans un petit texte balance tout, ce qui prouve que quand on est loin, on est plus tranchant.
« La Tribune du dimanche N° 51 », mentionne qu'une seule fois dans son long article, Patrick Hetzel. Et, seulement, dans la liste des ministres. Pour le journal, seul une ministre sort du lot. On peut donc circuler, puisqu'il n'y a rien à voir.
« Au sein du gouvernement Barnier, Rachida Dati est la seule personnalité à être véritablement connue des Français, puisque l’élue parisienne conserve le ministère de la Culture. Six autres ministres sortants figurent également au casting. »
Pour le caricatural et l'emphase révolutionnaire, nos amis trotskistes du journal « Révolution Permanente » en font des tonnes. Il semblerait qu'il y ait une affaire dans l'affaire :
« La carrière de démolisseur de l’université de Patrick Hetzel commence en 2006, quand Dominique de Villepin commande un rapport « université-emploi » en réponse aux révoltes des quartiers populaires de 2005 et à la crise ouverte par l’échec du CPE (Contrat Première Embauche). Patrick Hetzel, alors recteur de l’académie de Limoges, prend la tête de cette commission. Le rapport propose un arsenal pro-entreprises qui vise à « mettre fin aux usines à chômeurs » en renforçant la sélection, la précarisation et l’inféodation au patronat des universités. »
Le journal « Libération » est à son troisième article, les dossiers à charge pleuvent. Voici Patrick Hetzel, nommé :
« Le boulet, pourfendeur du projet de loi sur la fin de vie présenté en avril, il s’apprêtait à batailler contre le texte, contribuant au dépôt de 549 amendements, avant que l’examen ne soit clôturé précocement par la dissolution. Et, ce n'est pas fini, on le perçoit comme un conservateur, chantre de l’autonomie de l’université. Un opposant au mariage pour tous et un anti-féministe notoire. On lui reproche son appel du novembre 2023 à la suppression de l’article 4 de la loi contre les dérives sectaires. La demande d'un moratoire, pour temporiser la fin du remboursement de l’homéopathie. Son opposition à la constitutionnalisation de l’IVG. »
Contradiction ?
La barque est pleine, au moins on peut dire qu'il a une constance dans ses valeurs. Notre homme si tranquille et sympathique a des convictions beaucoup plus abruptes, pour ne pas dire réactionnaire que l'on pourrait penser.
dimanche 15 septembre 2024
Scoop ! Vol d'un vélo « pas comme les autres »
Scoop ! Vol d'un vélo « pas comme les autres » en pleine offensive des deux roues à Strasbourg !
En plein raz de marée de la propagande verte pour les municipales de 2026, la mairie semble vouloir éluder tout ce qui pourrait lui porter ombrage. En ces moments-là, le silence est d'or.
Un ordre est donné aux habitants : « Rendez les clés des portes d'entrée ! » Pire, le document précise que la distribution du courrier est suspendue. De quoi donner envie aux habitants d'en savoir plus. L'enquête commence, plusieurs rues paraissent affectées, comme la route de Schirmeck, la rue de Gresswiller et le chemin du Gliesberg. Que s'est-il passé ? Le vélo du facteur a tout simplement été volé, avec le courrier et les clés des entrées attenantes avec les pass des boites aux lettres.
Un magnifique cadeau pour l'aigrefin, donc silence radio, on se barricade et on ne distribue plus le courrier.
Nous imaginons que toutes les serrures devront être changées. Souhaitons courage et patience aux habitants sans leur courrier.
Un petit couac dans l'opération « charme » à gros budget de la mairie qui nous fait penser à une chanson de Ray Ventura :
« Tout va très bien, Madame la maire, tout va très bien.
Pourtant, il faut que l'on vous dise, on déplore un tout petit rien : un incident, une bêtise, le vol du vélo du facteur, mais, à part ça, Madame la maire.
Tout va très bien, continuons à vendre du rêve vert . »
Nous imaginons que toutes les serrures devront être changées. Souhaitons courage et patience aux habitants sans leur courrier.
Un petit couac dans l'opération « charme » à gros budget de la mairie qui nous fait penser à une chanson de Ray Ventura :
« Tout va très bien, Madame la maire, tout va très bien.
Pourtant, il faut que l'on vous dise, on déplore un tout petit rien : un incident, une bêtise, le vol du vélo du facteur, mais, à part ça, Madame la maire.
Tout va très bien, continuons à vendre du rêve vert . »
Maxime Gruber
maxime.gruber.presse@gmail.com
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