Avant propos

Quand la vérité n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie. "Jacques Prévert"
Bienvenue dans le site de l’info la plus « frèch » d’Alsace ! Je vous propose des articles avec ma liberté de ton habituelle. Des journalistes sont aussi invités. Bien à vous. Maxime Gruber.

lundi 24 juillet 2023

Le nouveau préfet Michaël Galy décortiqué par un "honorable correspondant anonyme".

Bonjour,


Un "contact" devait me remettre de la documentation pour un article au sujet de la nouvelle "promotion" de Michaël Galy. De Directeur Général du CHRU de Strasbourg à préfet dans la Nièvre, cela crée un changement certain. On pourrait penser à Jacques... pardon, à Joseph Jacques Césaire Joffre, premier limogé de France, mais ce n'est que mon interprétation. 
Comme la documentation de mon contact est un article d'excellente tenue, je vous le remets tel quel. Un article factuel, le mien sera plus dans le ressenti et l'émotionnel. Promis.

Maxime.



Galypettes et ronds de jambes : un évanescent directeur général promu préfet


 L'arrivée Michaël Galy...

Alors que Strasbourg se donnait à la stupéfaction générale une nouvelle maire écologiste au début de l’été 2020, en coulisse, durant les deux tours des dernières élections municipales et la campagne électorale surprenante, était finalisé en catimini le casting du successeur du flamboyant Christophe Gautier. Après six ans de mandat, le fringant directeur général des Hôpitaux universitaires des Strasbourg sortant faisait fin juin ses adieux à la communauté hospitalière de Strasbourg. Et aux personnalités de la ville, du département et de la région, réunies sur le parvis de Hautepierre 2. Exfiltré en douce compte tenu de la situation catastrophique du CHRU alsacien pour un placard administratif à Bordeaux.  Mais notre inénarrable préfète de la région du Grand Est et du Bas-Rhin soulignait alors audacieusement que Christophe Gautier "a maintenu le cap de cet immense navire que sont les Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, avec pragmatisme, engagement et pédagogie". 

 

Le discret Michaël Galy prit donc ses fonctions à l’automne. Prenant possession de son lugubre bureau vintage avec comme nouvelle présidente du conseil de surveillance des Hôpitaux universitaires de Strasbourg, Jeanne B. Une page dans l’histoire municipale de Strasbourg venait de se tourner.

 

La déconvenue pour lui fut totale. Il alla aussi de surprise en surprise au fur et à mesure qu’il examinait la situation de l’hôpital, premier employeur de la région. Des finances chaotiques, une dette ahurissante, une ambiance délétère, des projets moribonds et une communauté médicale vent debout. Le tout avec des vagues successives de COVID qui continuaient. Lui-même avait quitté précipitamment de son poste précédent directeur du CHU de Saint-Étienne pour d’obscures raisons (exfiltré, dit-on), il tomba de très haut ici. Et visiblement ne s’en releva jamais.

 

Sa prise de fonction.

Un bras de fer s’engagea rapidement en interne avec les anciens collaborateurs de C. Gautier, à commencer par son directeur général adjoint. Ce dernier fut vite expédié dans le Ried profond. Au purgatoire au centre hospitalier spécialisé d’Erstein, avec quand même le maintien avec l’accord de l’Agence Régionale de la Santé  « Grand Est » de son ancienne rémunération de Directeur Général Adjoint des Hôpitaux Universitaire de Strasbourg, au motif d’énigmatiques missions régionales… Des directeurs furent mis au placard. D’autres, de jeunes femmes, arrivèrent… de Saint-Étienne. La surprise pour beaucoup fut grande. Tous s’attendaient à la venue de professionnels aguerris compte tenu de la situation. Personne n’attendait des soubrettes.

 

L’IRCAD et Marescaux

Toujours entouré par de jeunes adjointes, jusqu’au Rwanda pour visiter le nouveau projet IRCAD Afrique avec le grand Jacques Marescaux. N’hésitant même pas à immortaliser ces moments mémorables « d’exotisme » sur les réseaux sociaux, en jeune compagnie. On jasa vite à Strasbourg. Et lorsque ensuite le cliché circula, le présentant en serveur, avec tablier noir, aux côtés toujours de J. Marescaux, posant en grand seigneur avec basket doré, son sort fut alors scellé. D’autant qu’aucun dossier local n’avançait. Pire, le retard stratégique du CHRU devenait chaque jour plus préoccupant, avec des voisins très actifs, à commencer en Lorraine.



 


France 2

Et les images le montrant fuyant peureusement devant la caméra de France télévision pour l’émission « Complément d’enquête » diffusée le 1ᵉʳ juin dernier. On parlait de l’état dramatique des urgences des hôpitaux universitaires, avec des témoignages poignants de professionnels qui osaient publiquement dire à quel point la situation y était dangereuse. Michaël Galy déguerpissant lamentablement devant les micros perdit alors le peu de crédibilité qui lui restait.




Conclusion

Beaucoup conserveront de lui l’image d’un professionnel opportuniste, au parcours finalement énigmatique. Bien terne même, puisque toujours très brièvement en poste finalement dans ses fonctions successives et sans réussite marquante. Quelle bonne fée s’est penchée finalement sur son berceau à Strasbourg ? Il y a de quoi spéculer. À commencer, lorsqu’on le voyait lors de la récente visite du président Macron, ce 19 avril dernier à Sélestat. Donnant des coudes, se trémoussant, pour tenter d’interpeller le président de la République dans la foule hurlante à son arrivée à l’Hôtel de ville. Là aussi une accablante, voire pathétique attitude pour un directeur général de CHRU de 14 000 agents, mais qui lui aura finalement peut-être rapporté. Une promotion comme préfet, peut-être ?

 

Pauvre France. Pauvre Nièvre. Et surtout pauvre Alsace : une fois de plus abusée, il reste aujourd’hui un champ de ruines. Un CHU en miettes, des professionnels en total désarroi dont personne ne veut mesurer les conséquences directes et indirectes pour la population.




L’armée furieuse.



jeudi 13 juillet 2023

Heb’di, c’est fini !

 

Heb’di, c’est fini !


Ce 10 juillet 2023, le Tribunal Judiciaire de Strasbourg a prononcé la liquidation du magazine.



Quel calvaire !

Après le choc de la disparition de Thierry, voici celui de son journal.
Il n’y a rien de plus triste de voir un journal se déliter, partir en morceaux pendant des mois. La rédaction essaya par tous les moyens de trouver une échappatoire à la place de Grêve et au couperet, mais rien ne fit. Sans aucun code d’accès aux abonnements, aux newsletters, ne sachant rien des finances du journal… autant demander à Lindberg de traverser l’Atlantique, les yeux bandés.

Onze mois !

Nous avons travaillé dans ces conditions dantesques, entre deux engueulades d’abonnés et des étonnés de ne pas avoir leur newsletter. Et, toujours entre deux articles, nous avons expliqué et réexpliqué : il n’était pas du ressort de la rédaction d’intervenir dans l’administration de Heb’di.

Thierry décédé, ce fut le mandataire de monter au créneau pour les réclamations. Les prestataires pour l’abonnement et la newsletter furent aussi contactés, mais ne donnèrent pas les codes d’accès.

Onze mois ! Le rédacteur en chef, c’est-à-dire, moi-même, fit durer le plaisir. J’avais, un peu avant la disparition de Thierry, demandé au créateur du site d’Heb’di un mot de passe pour publier tous les auteurs. Ainsi, toute l’équipe continua à réaliser des articles. De la mort rapide, on passa à la mort lente, mais on ne le savait pas encore.


Pourtant Heb’di était viable…

La progression du journal, grâce aux articles « choc » et une équipe bien rodée, démontrait une formule « Heb’di » viable. Si l'on ne pouvait pas intervenir dans les abonnements, on pouvait tout de même voir la courbe des abonnées qui prenait son envol. Cette expansion ralentit doucement suite au drame de Thierry, puis par manque de newsletter, elle tomba très lentement, mais sûrement. La mort lente, puis vinrent les pannes techniques qui bloquèrent irrévocablement la page de Heb’di. La fin était annoncée.
 



Nos remerciements vont…

Avant tout, à vous, amis lecteurs et abonnés. Et aussi un très grand merci aux rédacteurs et dessinateurs de Heb’di, à nos « honorables correspondants anonymes ». Et, aussi, à vous chers, femmes et hommes politiques. Votre participation, volontaire ou non a été pour moi un honneur, une chance, de nombreuses amitiés se sont créées, de même quelques rares inimitiés tenaces et revanchardes. On ne peut pas être parfait. Mais, je l’avoue, ce fut un immense plaisir de dialoguer avec vous, de gauche, de droite, des extrêmes en parcourant le centre.

La rédaction avait aussi remarqué que certains, prétendant être des amis de Thierry et exigeant sans succès que l’on publie leurs pamphlets, ou pire, de nous forcer à faire des articles dans la droite ligne de « Closer », n’ont pas daigné venir à sa cérémonie d’adieu. Des rédacteurs sur place de Heb’di furent choqués et je ne pus répondre à leurs remarques.

On ne le répétera jamais assez, notre maître à penser était le « Canard », sans aucune autre concession, comme disait Thierry. Notre liberté de penser et d’écrire avant tout.


Tandis que Jacques, Martine, Jean-Pierre et Didier sabrent le champagne…

La nouvelle de la fin d’Heb’di s’est répandue comme une traînée de poudre, des personnes en froid, entre une lambada et une chenille, claironnent déjà d’avoir flingué le journal. Foutaise…

La rédaction a appris, suite à l’assemblée générale des actionnaires de Heb’di, qu’une énorme dette tapie depuis des années était réactivée. L’assemblée bien refroidie a donc décidé l’arrêt du journal. Bye bye Heb’di !


Et maintenant ?

Certains rédacteurs migrent vers d’autres journaux, d’autres attendent de voir venir. Personnellement, j’ai eu plusieurs demandes pour écrire un livre sur les dernières années d’Heb’di. C’est à envisager. J'ai de quoi écrire un pavé. Mais, le journalisme avant tout !

Évidemment, le journal concurrent autoproclamé : le seul d’« investigation » en Alsace et si proche de la mairie de Strasbourg ne semble pas faire le poids selon les retours actuels. Le créneau d’Heb’di est donc vide… sera-t-il comblé ?


Encore un grand merci à vous tous amis lecteurs, pour votre fidélité et votre patience pendant cette année des plus difficiles pour feu, votre journal.





Maxime Gruber

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