Guy Marchand n’est plus.
Un boomer magnifique.
Qui se rappelle son extraordinaire jeu d’acteur, souvent muet, nageant de long en large dans le film : « le maître nageur » de Jean-Louis Trintignant ?
C’était un sportif, Guy. Et, râleur, ne l’oublions pas.
Pendant la campagne de presse de la sortie de « Coup de Torchon », le voici interviewé pour son rôle de chef de la police en Afrique occidentale. Une satire, entre autres, de la colonisation. Un rôle à contre-emploi, passant pour le pire des benêts, il en garda visiblement un mauvais souvenir, qu'il conta aux critiques de cinéma horrifiés. "J'avais un rôle ? Ah bon ? Expliquez-le-moi... C'était un film ? " Les critiques ramaient, ramaient et se sont vengés en disant qu'il ne faisait pas son travail de promotion. Inadmissible ! Sacré Guy.
Son plan de carrière en a visiblement pâti.
Le voici dans des films moins prestigieux dont le « P'ti con », basé sur la BD de Gérad Lauzier. Il tint le rôle d'un père digne, essayant vainement d'aider son fils gâté et immature.
La télévision sera sa seconde maison avec la série « Nestor Burma »dont il en est le héros. Notre détective privé ressemble peu au personnage de la BD de Tardi ou des romans policiers de l'auteur, Léo Malet. Mais, la sauce prend assez bien, même si on se demande souvent si Guy se moque intérieurement de son propre rôle. Un côté assez « bancable » tout de même.
Il était aussi un crooner, Guy. Et un bon !
Un vrai touche à tout, des plus brillants.
Repose en paix, Guy, ta prestation, ton vrai personnage qui pointait tellement dans ton jeu d'acteur, lui, nous restera.
Maxime Gruber
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