OPA hostile à l'exposition « 30 ans du tram ». Catherine Trautmann spoliée ?
La municipalité ose tout et veut récupérer à son compte l'initiative historique de Catherine Trautmann, précurseure du renouveau du tramway à Strasbourg.
Inauguration du nouveau tramway, novembre 1994 |
Les derniers vilains de la classe devenus maire et adjoints par une divine surprise ont pris goût au pouvoir et feront tout pour le garder.
Nous avons une sérieuse dissonance entre les projets, les actions de la mairie et sa communication omniprésente, pour ne pas dire envahissante. L'idéologie écrase tout, le bon sens, le bon goût. 2026 approchant, les moyens des communicants semblent illimités. Les graphistes et les infographistes doivent donc se creuser les méninges pour vendre du rêve.
Changer les approximations, l'expérimentation, des jardins et des parcs envahis de structures en bois brut entremêlées de cordes et d'un gout incertain est un sacré challenge pictural.
Il est de notoriété publique que les rapports entre Jeanne Barseghian la maire de Strasbourg et Catherine Trautmann sont des plus rugueux. Les conseils municipaux sont là pour nous le rappeler, on peut tout de même s'étonner du manque de civilité de la maire actuelle avec son prédécesseur.
Un agenda « amélioré » pour l'exposition ?
L'exposition est installée depuis le 16 septembre sur la place Kléber, prématurée pour un événement ayant eu lieu en novembre 1994.
Une date avancée pour être en concordance avec l'enquête publique débutée ce 9 septembre au 18 octobre 2024. Un moyen de renforcer la visibilité et de renchérir sur la nécessité du projet de la mairie pour « le tram nord » au budget exorbitant de 268 millions d'euros qui ne cesse d’augmenter ? Comme les réactions négatives pleuvent, un peu de propagande en se mettant en avant et en éludant le rôle de Catherine Traumann est mis au point, car l'idéologie verte doit prédominer en écrasant tout sur son passage.
En plus, pour garder un semblant de démocratie, les habitants de l’Eurométropole sont invités à faire part de leur vote concernant les noms des futures stations de tramway ! Un hochet à la populace…
Une inauguration de soupe à la grimace.
La maire et ses adjoints sont un petit clan qui réagit comme une ruche, tous les intrus au groupe, tous les opposants sont toisés puis ostracisés. Leurs années dans l'opposition leur ont appris toutes les ficelles pour essayer d'annihiler toute velléité. L'arrivée de Catherine Trautmann à cette fête de l'entre-soi, pouvait seulement mal se passer.
L'ancienne maire de Strasbourg, initiatrice du renouveau du tramway, n'est pas dupe de l'hostilité à son égard. Pire, elle comprend qu'une manipulation dans la description de ses actions passées est faite, ne lui laissant que la portion congrue au bénéfice de la nouvelle équipe municipale et de leur projet d'extension anarchique du tramway.
Une date avancée pour être en concordance avec l'enquête publique débutée ce 9 septembre au 18 octobre 2024. Un moyen de renforcer la visibilité et de renchérir sur la nécessité du projet de la mairie pour « le tram nord » au budget exorbitant de 268 millions d'euros qui ne cesse d’augmenter ? Comme les réactions négatives pleuvent, un peu de propagande en se mettant en avant et en éludant le rôle de Catherine Traumann est mis au point, car l'idéologie verte doit prédominer en écrasant tout sur son passage.
En plus, pour garder un semblant de démocratie, les habitants de l’Eurométropole sont invités à faire part de leur vote concernant les noms des futures stations de tramway ! Un hochet à la populace…
Une inauguration de soupe à la grimace.
La maire et ses adjoints sont un petit clan qui réagit comme une ruche, tous les intrus au groupe, tous les opposants sont toisés puis ostracisés. Leurs années dans l'opposition leur ont appris toutes les ficelles pour essayer d'annihiler toute velléité. L'arrivée de Catherine Trautmann à cette fête de l'entre-soi, pouvait seulement mal se passer.
L'ancienne maire de Strasbourg, initiatrice du renouveau du tramway, n'est pas dupe de l'hostilité à son égard. Pire, elle comprend qu'une manipulation dans la description de ses actions passées est faite, ne lui laissant que la portion congrue au bénéfice de la nouvelle équipe municipale et de leur projet d'extension anarchique du tramway.
Représentation IA du tramway strasbourgeois. Alx Roane |
De mal en pis.
Toute personne a son droit à l'image, son travail même réalisé il y a trente ans ne doit pas être galvaudé et encore moins devenir un tremplin à l'idéologie verte. Les photos publiées sans son accord montrent une défiance, un mépris.
La page Internet explicative de cette exposition sur le site de la mairie est une pépite pour entrer dans les méandres de cette communication.
Les maîtres-mots de la nouvelle vision verte.
Ceux-ci évoluent avec le temps. Le mot « inclusif » était très usité, et certainement, suite aux quolibets d'un journaliste, se raréfie. L’expression « équité territoriale » abonde, dépréciée, est vidée de son sens.
La nouvelle mode, assurément imposée par les agences de communication de la mairie, sont les mots « épopée » et « révolution ».
L'homme vert ou la femme verte vivent dans un monde épique, celui de la création de l'homme nouveau, comme toutes les grandes idéologies ayant mis à mal l'humanité. C'est du travail !
Ce n'est pas l'épopée du Far-West, on est simplement à l'ouest.
L'accaparement.
La page recèle une unique photographie, Pia Imbs, présidente de l’Eurométropole et Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg sont représentées. Visiblement, les nouvelles créatrices du tramway. Nous remarquons l'absence de la maire de Schiltigheim, Danielle Dambach, pourtant plus que concernée par l'extension du tramway. Notre trio magique est-il en panne ? Une photo dans la page de la mairie de Strasbourg doit se mériter ?
Une phrase porte à sourire :
" Pourtant, le tram a progressivement disparu du paysage après la Deuxième Guerre mondiale. "Cet abandon est un mystère", déclare Jacques Lévy, chercheur chez Chôros, structure qui a mis au point l’exposition. "
" Pourtant, le tram a progressivement disparu du paysage après la Deuxième Guerre mondiale. "Cet abandon est un mystère", déclare Jacques Lévy, chercheur chez Chôros, structure qui a mis au point l’exposition. "
Chôros est une manufacture de recherche scientifique et une fabrique d’idées pour le débat public (sic). Une référence pour ne pas expliquer le mystère de la disparition du tramway.
Pour avoir une bonne réponse, rien de mieux que de lire les archives de Strasbourg, dont voici un extrait :
« La baisse de fréquentation entrainant le déclin du tramway dans les années 1950 conduit à la suppression progressive des lignes urbaines puis suburbaines au profit du bus... Du 2 au 5 mai 1960, la quasi-totalité des rames strasbourgeoises est incendiée à Cronenbourg avant d’être ferraillée. »
Le mystère de la disparition du tramway pendant les années 1950/60 est résolu. Mais, celui du comportement inamissible de la nouvelle équipe contre l'ancien maire de Strasbourg reste entier.
Pour avoir une bonne réponse, rien de mieux que de lire les archives de Strasbourg, dont voici un extrait :
« La baisse de fréquentation entrainant le déclin du tramway dans les années 1950 conduit à la suppression progressive des lignes urbaines puis suburbaines au profit du bus... Du 2 au 5 mai 1960, la quasi-totalité des rames strasbourgeoises est incendiée à Cronenbourg avant d’être ferraillée. »
Le mystère de la disparition du tramway pendant les années 1950/60 est résolu. Mais, celui du comportement inamissible de la nouvelle équipe contre l'ancien maire de Strasbourg reste entier.
Maxime Gruber