Avant propos

Quand la vérité n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie. "Jacques Prévert"
Bienvenue dans le site de l’info la plus « frèch » d’Alsace ! Je vous propose des articles avec ma liberté de ton habituelle. Des journalistes sont aussi invités. Bien à vous. Maxime Gruber.

mercredi 21 février 2024

Plaine, archives du 09.11.2021, morne «Plaine» : Le maire de Plaine frappé par son adjointe !

Le maire de Plaine frappé par son adjointe !

Baston à Plaine : la première adjointe pratique le kick-boxing sur le maire ! Le punching-ball malgré lui porte plainte. Le passage au tribunal administratif de certains élus de la nouvelle opposition de la commune de Plaine semble exacerber les conflits.

Le vœu pieux des habitants de rassembler autour d’une table les protagonistes du conseil municipal pour rétablir la concorde parait vain. Après la scission du conseil municipal en deux groupes distincts, la revendication de la nouvelle opposition est simplement la démission du maire. Demande surréaliste, ces derniers ayant voté pour lui.



Le culte du silence.
Pour cette nouvelle opposition de fait, le passage au tribunal administratif devait être une sinécure en attendant que le maire démissionne sous les coups de boutoir du nouveau groupe du conseil municipal. C’était sans compter sur la présence au tribunal d’un journaliste d’Heb’di époustouflé par le nombre de conseillers municipaux au prétoire. Des élus largement sermonnés par la présidente du Tribunal. Cette dernière menaça plusieurs fois de la mise en tutelle de la commune par la préfecture. Nous avons contacté les opposants au maire en vain ! Notre article précédent fut dupliqué et distribué par les partisans du maire de Plaine. Le but des opposants étant son contraire : empêcher sa diffusion… Le culte du silence et de laver le linge sale entre eux, cette mise en lumière et la diffusion de l’article dans le web et dans la commune semble plus qu’agacer.

Kick-boxing sur le maire !
Averti par des bruits de voisinage dans une rue du village, le maire de Plaine, Jean-Marc Chipon fait une ronde de contrôle. Il profitait de l'occasion de mettre un flyer ayant pour thème l'article d'Heb’di dans les boîtes aux lettres des habitants. La rencontre avec la première adjointe… et opposante, Odile Fuchs dans la même rue fut électrique ! Cette dernière, l'invective et l’insulte, ce qui selon le maire est habituel. Après lui avoir dit qu’il n’avait rien à faire dans cette rue, elle voit le paquet de lettres, ce qui la rend encore plus agressive.

“ Elle donne deux coups de poing au maire et se met en position d’attaque les deux poings levés comme un boxeur ! Le maire précise qu’Odile Fuchs est licenciée en Kick-boxing. 

Elle continue de nouveau à l’invectiver, tous les noms d’oiseaux y passent et même de volatiles inconnus. Des amis d’Odile Fuchs arrivent à leur tour. Ragaillardie, Odile Fuch insiste en traitant le premier élu de « connard » et en le bousculant pour récupérer un tract. Le mot de la fin fut : « Je ne veux pas que tu restes en place ».

“ La gendarmerie arrivée à la demande du maire viendra calmer cette scène de combat urbain. Le maire a une journée d’ITT, il a porté plainte.

La coupe est « Plaine » !
En France, près de 1 300 menaces ou agressions envers les élus ont été enregistrées en 2020, en très forte augmentation par rapport à l’année précédente (421), selon des données du ministère de l’Intérieur (https://www.lepoint.fr/tags/ministere-de-l-interieur). Cela atteste des difficultés grandissantes et du non-respect de l’autorité que vivent chaque jour les élus dans l’exercice ou du fait de leurs fonctions. Alors que ce 9 novembre 2021, le ministre de l'intérieur, Gérald Darmanin demande aux préfets de renforcer la sécurité des élus, il précise qu’« aucune action d’intimidation, et a fortiori aucune violence, à l’égard des élus n’est tolérable ». Dans ce contexte, la fédération France Victimes signera le 10 novembre une convention avec l’Association des maires de France (AMF). Pour « une prise en charge des maires et élus locaux qui font l’objet de violences physiques et verbales », en leur proposant un accompagnement juridique, psychologique et social. Espérons que ce message arrivera jusqu’à Plaine. Et, ceux qui appliquent ce genre de méthode guerrière, soient, les vrais sortants.

Maxime Gruber

Plaine, archives du 27.10.2021, morne «Plaine» : le conseil municipal au tribunal administratif de Strasbourg !

Morne «Plaine» : le conseil municipal au tribunal administratif de Strasbourg !

Le petit village de Plaine a fait sensation ce 7 octobre 2021 au tribunal, neuf des quinze conseillers municipaux de la commune se sont retrouvés face à leur maire. Le torchon brûle !

Situé au fond de la vallée de la Bruche, Plaine, village de 1009 habitants, fait partie du canton de Mutzig. A priori, la montagne n’aspire pas au calme, bien au contraire !

Les festivités commencent aux dernières municipales, quand le maire sortant depuis 1977, Pierre Grandadam est battu à plate-couture par la toute nouvelle liste menée par Jean-Marc Chipon. Le nouveau conseil municipal est constitué exclusivement des colistiers du maire fraîchement élu. Cette nouvelle ère aurait dû commencer sous les meilleurs auspices, mais rapidement, la première adjointe Odile Fuchs et la troisième Christine Gillmann s'opposent à Jean-Marc Chipon sur l'organisation et la gestion de la municipalité.

Un maire a généralement le dernier mot dans son conseil : à Plaine, on se bat pour savoir qui prendra les décisions et mènera les actions. Jean-Marc Chipon se demande si Hubert Gillmann installé à Plaine et ancien maire de Dachstein ne serait pas à l’origine de cette cacophonie. Ce dernier voulait lui apprendre à être un bon maire, avec l’appui de son épouse Christine Gillmann, la troisième adjointe…



Une liste de deux groupes !
Les adjointes Fuchs et Gillmann quittent leur maire et créent un groupe d'opposition de neuf élus contre les six restants fidèles au Maire Chipon. Bien sûr, ce dernier retire leurs délégations aux deux adjointes contestataires. Depuis, toutes les initiatives du groupe du maire sont bloquées par le vote de cette opposition majoritaire au conseil municipal.

De nouveaux griefs. La population et la sous-préfecture s’inquiètent.
Le 29 mars dernier, cette nouvelle majorité refuse de voter le budget pourtant réalisé par la sécessionniste Odile Fuchs ! Le 7 avril, nouveau refus de vote du budget, l’«  opposition majoritaire » demande de démission du maire. Quatre banderoles anonymes, agrémentées de noms d’oiseaux, apparaissent dans le village demandant la démission Jean-Marc Chipon. Inquiets et lassés par cette situation, les habitants créent un collectif et demandent plus de retenue et d’efficacité : « Le conseil municipal a élu un maire et des adjoints pour conduire les affaires communales, sous son contrôle. Le maire est personnellement et pénalement responsable des actes de son conseil. Reprocher au maire son incompétence revient donc à traduire pour incompétent le conseil entier ». Sans budget, la commune ne peut pas fonctionner. Le maire se tourne alors vers la chambre régionale des comptes qui entérine le budget, estimant que le refus de vote est insuffisamment justifié. L'équipe du maire, même minoritaire, peut le mettre en œuvre. Mieux ! Ce budget semble bon, voire plus encore. La sous-préfecture monte à son tour au créneau : l’équipe municipale composée uniquement de nouveaux élus inexpérimentés a montré ses limites. Elle propose d’accompagner la municipalité au nom de sa jeunesse et de donner des formations aux élus. Le dernier conseil municipal s'est relativement mieux passé malgré un climat toujours délétère. L’opposition pourrait-elle renoncer à sa stratégie d’obstruction systématique pour pousser le maire vers la sortie ? Rien n’est moins sûr ! Pour l’instant, on ne parle plus au maire, on l’évite et l’on contourne son bureau quand on est en mairie… 

Les élections départementales et régionales de tous les dangers !
Les DNA parlent d’un incident dans le bureau de vote de Plaine, de quoi faire une jolie manchette. Il s’agit plutôt d’incidents impliquant quatre élus de l’opposition. La première adjointe a agressé verbalement une proche du maire. Incident qui a entraîné la venue des gendarmes. L’adjointe doit sortir du bureau de vote suivi d’un autre assesseur conseiller de l’opposition. Le maire de Plaine, Jean-Marc Chipon a déposé douze requêtes au tribunal administratif de Strasbourg : il demande la démission d’office de neuf conseillers municipaux : quatre assesseurs et opposants pour manquement à leurs devoirs aux bureaux de vote, les cinq autres pour absences systématiques à toutes les réunions, même s’ils sont toujours présents aux conseils municipaux.

Le jugement du tribunal administratif de Strasbourg.
À l’audience du 7 octobre, tous ces conseillers de la même commune ne sont pas passés inaperçus. La présidente a prévenu : le tribunal n'a pas pour fonction de s’occuper du mauvais climat du conseil municipal et des bureaux de vote. Elle s’interroge même quant à une mise sous tutelle la municipalité de Plaine par la préfecture. Ambiance et échanges très tendus à la barre entre le maire venu lui-même et les conseillers opposants. Une semaine plus tard, la décision du tribunal administratif est tombée : Seul l’assesseur qui n’est pas venu au bureau de vote est déclaré démissionnaire… Les conseillers municipaux mis en cause et contactés par Heb'di n’ont pas voulu s’exprimer.

Après le bureau de vote, la guerre du pain !
Besoin de revanche ? Bloquer par tous les moyens ? Cela y ressemble. Depuis l’incendie de l’épicerie-boulangerie il y a trois ans, Plaine n’a plus de commerces. Avoir du pain frais acheté au village est devenu une priorité. Après l’idée d’une micro-boulangerie automatique, la mairie a opté pour une solution plus simple. Par le biais d’une entreprise de boulangerie partenaire, un distributeur de pain a été installé sur un espace de 1,17 mètre carré non loin de la mairie. La réaction des opposants n’a pas tardé. Le maire n’étant plus fréquentable, c’est sa secrétaire qui reçoit en main propre contre-décharge un recours gracieux. Le motif ? « La commune met à disposition les engagements visés à titre gratuit. Cette disposition contrevient à l’article L2125-1 du CGCT qui dit : toute occupation ou l’utilisation du domaine public d’une personne publique mentionnée à l’article L.1 donne lieu au paiement d’une redevance. » De quoi dégoûter le tout petit commerce avec son mètre carré de vente. Les retours inquiets d'habitants déjà habitués à acheter leur pain montrent une certaine incompréhension envers ce recours gracieux. Le plus étonnant est que l’ex-élu démissionné par le tribunal administratif a signé le recours gracieux avec les conseillers municipaux rebelles. Neuf signatures pour huit élus officiels, c’est un peu trop, à moins que ce Tribunal soit une officine sans intérêt ni pouvoir…

Et, après?
À force de faire n’importe quoi, de l’obstruction tous azimuts, la sous-préfecture exaspérée sera tentée de faire des élections anticipées. Certainement, une mauvaise idée pour ceux qui veulent cette alternative. La patience des habitants est visiblement à bout !

Maxime Gruber.

mardi 20 février 2024

Actualité. Le fric frac de Rouffach ne passe toujours pas !

Le fric frac de Rouffach ne passe toujours pas !
Le procès aura bien lieu au Tribunal judiciaire de Colmar, ce 15 mars.

Quel rififi suite à la disparition des œuvres du Musée de Bailliage de la ville ! Une affaire ayant fait les joies d'un certain journal disparu, dont vous pouvez encore lire toutes les péripéties rouffachoises heureusement archivées.


Le sempiternel maire de Rouffach, Jean-Pierre Toucas a pris l'initiative d'inscrire dans le marbre et l'histoire municipale, sa fonction de ravageur du musée de la ville. Nous sommes les premiers à nous demander la raison. N'aimait-il pas le musée, trouvait-il les œuvres plus en sécurité dans un lieu tenu secret ? Mieux ! A-t-il fait main basse pour faire un musée public tout à sa gloire ? Le Tribunal nous donnera peut-être une piste.

Le plus étonnant est qu'il semble hermétique à l'art et aux monuments historiques. L'état déplorable, pour ne pas dire dangereux pour le commun, du couvent des récollets de Rouffach en est le meilleur des témoignages, des plus tragiques.




Tout doit disparaitre !
Tout avait commencé ce lundi 29 juin 2020, à la suite de la disparition surprise des œuvres du Musée. Alertés, le Président et le Vice-Président de « Société d’Histoire et d’Archéologie du canton de Rouffach », se doutant qui sont les auteurs, se rendent à la gendarmerie de Rouffach.

Le gendarme adjudant, impressionné et sentant l’affaire délicate, propose de programmer une rencontre comme témoin assermenté avec le maire de Rouffach. La conservatrice du Musée et le président de la SHABR, M. Romain Siry et le vice-président, M. Denis Crouan.

Jean-Pierre Toucas, le maire, avait, bien avant le fric frac, décidé de prendre les choses en main. En 2018, il bombarde l’archiviste de la ville, « Conservatrice du Musée du Bailliage ». Un état de fait imposé à la « SHABR » perdant ainsi tout le contrôle décisionnaire, notamment celui des œuvres du Musée du Bailliage. La conservatrice, Mme Rueff, avait toutes les prérogatives pour désosser le musée et elle va s’y employer. Toutes les œuvres exposées au musée du Bailliage, y compris celles appartenant de droit à la Société d’Histoire, aux communes voisines et aux donateurs, sont estampillées « propriété de la ville de Rouffach » !

Blocage organisé.
Le maire, ne voulant pas trop que la maréchaussée se mêle de cette affaire, accepte une rencontre uniquement sans elle. La méfiance étant de règle, elle n’aura pas lieu. La mairie bloque toute demande de conciliation, pire, le maire de Rouffach devient encore plus acariâtre que d’habitude, mais la « SHABR » ne cède pas et exige son bon droit. Elle demande la restitution et la remise en place des biens appartenant à l’association et aux autres villes. Leurs étiquetages avant leur changement fait par la conservatrice. Enlever la suspicion contre la conservatrice en montrant ses titres et la régularité de sa désignation par le maire. Et bien sûr, respecter l’association en appliquant un réel partenariat. Où sont les œuvres ? Mystère, même si on se doute où elles peuvent être.

La guerre de position.
Nous avons donc un maire extrêmement vexé que sa razzia ne fut pas applaudie, n'est pas Gengis Khan qui veut. Rancunier et mal dans ses baskets, il transforme la mairie en camp retranché. La nouvelle doxa est de faire une tronche méprisante à tous ceux qui pourraient poser des questions. Ordre a été donné de ne pas parler des désagréments de la municipalité. Le maire est devenu invisible.

Comment s'en sortir la tête haute tout en gardant son trésor de guerre.
On rentre dans le juridique tout en essayant de contrer les prétentions de la SHABR. La nouvelle astuce alambiquée est : les murs du musée appartiennent à la commune, tout ce qui se trouve à l'intérieur des locaux lui appartient également ! Il fallait oser, c'est fait !

La drôle de guerre.
Pour brouiller les pistes, la conservatrice est envoyée en première ligne, elle tiendra le front alors que les autres restent calfeutrés à la mairie. Ainsi, elle porte plainte contre le vice-président de la « Société d’Histoire et d’Archéologie du canton de Rouffach » Denis Crouan. La raison invoquée ? Que l’avocat défendant les intérêts de la SHABR ait demandé à voir ses diplômes.
Ambiance des plus déplorables, la conservatrice se fait accompagner par un policier municipal, pour échapper au loup garou et vice président de la SHABR, lors de ses sorties.

Faisant feu de tout bois, La commune de Rouffach estime que le tribunal saisi par la ‘SHABR’ est incompétent en se fondant sur une jurisprudence.

« Les tribunaux judiciaires sont incompétents pour réparer les conséquences dommageables d’une faute engageant la responsabilité d’une personne morale de droit public à l’occasion de la gestion d’un service public administratif ». En conclusion, la commune demande que la ‘SHABR’ soit déboutée de ses prétentions et réclame à l’association une somme globale de 23 000 euros.

Guérilla dans les réseaux sociaux.
Si à Rouffach, la soupe à la grimace est de mise, on règle ses comptes sur les réseaux sociaux. Les scuds volent bas.
Le maire est toujours aux abonnés absents et l'archiviste semble avoir préféré prendre le large.
L'avocat de la Société d'Histoire confirme avoir adressé trois courriers recommandés à la mairie, dont un porté par un huissier. Ils sont restés sans réponse.

Où est le butin ?
Le maire et ses gentlemen déménageurs présumés font front aux curieux demandant où les œuvres sont entreposées. La non-réponse est impressionnante, cette opacité, cette crainte du dialogue montrent l'ambiance délétère imposée. Certains Rouffachois estiment que le maire peut se montrer très persuasif envers ceux ne filant pas droit.

Premières défaites.
Le maire de Rouffach ne soutient plus l'idée que le musée a été créé par la ville de Rouffach, les statuts de la création de l'association existent, l'indiquent et sont intangibles. Un document signé par le maire de l'époque, prouvant bien que le musée a été créé par la ‘SHABR’.

Après avoir réfuté la compétence du Tribunal judiciaire de Colmar, Jean-Pierre Toucas semble plus prudent et ne le dit plus. Serait-il dangereux de contredire un tribunal quand il y a procès ?

Un message de la société d’Histoire et d’Archéologie du Bailliage : rendez-vous au Tribunal.
« Dans le cadre du droit à l’information et du respect dû aux personnes attachées à leur patrimoine. La Société d’Histoire et d’Archéologie du Bailliage de Rouffach précise que l’ « affaire du musée du Bailliage de Rouffach » fera l’objet de l’audience devant le Tribunal de justice ayant lieu le 15 mars prochain. La plainte déposée par la Société d’Histoire est dirigée contre la ville de Rouffach (qu’il ne faut pas confondre avec les habitants) représentée par son Maire en exercice. »

« Par “Bailliage”, on entend les communes qui faisaient autrefois partie du canton de Rouffach : Rouffach, Gundolsheim, Westhalten, Soultzmatt-Wintzfelden, Osenbach, Pfaffenheim, Gueberschwihr et Hattstatt. »


Et, pendant ce temps…
Le 15 mars approche, les acteurs fourbissent leurs armes. Le tragicomique aura sa place. Certains seront enfin en pleine lumière, après avoir été calfeutrés dans leur bureau de la mairie, depuis des mois. Avec un peu de chance, on saura où sont cachées les œuvres et on aura enfin une copie des diplômes de la conservatrice.

Ce dossier, à la suite de ces informations enfin reçues, avancera, soyons optimistes.

En attendant le dénouement, un nouveau projet d'EHPAD fait déjà sensation à Rouffach. Sa construction, loin du centre-ville, interroge les Rouffachois. Certaines voix estiment que le décideur, et on se doute de qui il s'agit, voudrait isoler les anciens. Les faire disparaitre en toute discrétion de la vue des habitants.

Le feuilleton continue. Les archives des articles datant de Heb'di sont ici.

Maxime Gruber






dimanche 18 février 2024

Rouffach, archive du 31.08.2022 : des zombies à Rouffach !!!

Des zombies à Rouffach !!!

Humbles passants rouffachois, si vous voyez deux âmes en peine errer devant la mairie de la commune de Rouffach : pas d’inquiétude…

Ces apparitions restent exceptionnelles et ils n’en veulent pas à votre cerveau. Penauds et dos courbés, elles vous expliqueront tout simplement qu’elles sont les victimes d’une machination.



Le syndrome Lord Elgin ?
Il est terrible de les voir ainsi, ne croyant plus en rien sauf à la méchanceté et le manque de reconnaissance de la population de la commune. Pourtant, ils ont donné de leurs personnes en déménageant en catimini les œuvres du Musée du Bailliage de Rouffach et à la barbe des membres de la Société d’histoire et d’archéologie (SHBR). Pour sûr, le fric-frac du maire Jean-Pierre Toucas et de son fusible bien entamé, l’archiviste conservatrice Thérèse Rueff a fait des dégâts. Ça chouine. Les membres de la Société d’histoire ont donné la preuve que la majeure partie de ces objets appartient à la Société, et qu’ils restent sa propriété exclusive. « Qu'ils aient été donnés à la Société ou simplement confiés, ou encore qu’ils aient été achetés par la Société elle-même », explique le vice-président, Denis Crouan. Jean-Pierre Toucas, estime de son côté que le musée du Bailliage appartient bien à la Ville de Rouffach, et que celle-ci doit donc avoir la pleine main sur sa gestion. Une razzia ? Une opération Lord Elgin, mal menée ? Un futur « Musée Toucas » avec la salle Thérèse Rueff au fond du couloir ? La prise de guerre n’ayant rien coûté.

Le syndrome, « c’est celui qui dit qui est » !
La Société d’Histoire et d’Archéologie du canton de Rouffach a donc porté plainte et assigné la commune de Rouffach au Tribunal Judiciaire de Colmar. La mairie ayant rejeté la tentative de règlement amiable de ce litige initié par la gendarmerie de Rouffach. Et refusant même d’indiquer le lieu où les biens sont entreposés, de sorte que l’Association ignore toujours les conditions de stockage. Mieux : le transfert des objets dans un lieu tenu secret n’a suscité aucun procès-verbal. Une razzia ? C’est bien confirmé. Ne voulant pas répondre aux questions légitimes de l’association et de ses administrés, le maire pense avoir trouvé une porte de sortie et un exutoire : le vice-président de la ‘SHACR’. Pourquoi ? Parce que le vice-président s’horripile de voir tant de trésors immobiliers – dont le couvent des Récollet de Rouffach du XIIIe siècle – laissés à l’abandon. Le vice-président a utilisé les réseaux sociaux pour attirer l’attention sur cette situation, ce qui semble fortement déplaire à Jean-Pierre Toucas. Une guéguerre insidieuse où tous les coups sont permis, le maire essaye d’expliquer que certaines œuvres sont la propriété de la commune, secret de Polichinelle. Et que Jean-Pierre Toucas est dans toutes les machinations contre lui. Une preuve ? L’archiviste conservatrice, Thérèse Rueff a porté plainte contre le vice-président de la ‘SHACR’… On peut légitiment se poser la question si ce n’est pas sous l’injonction du maire. Drôle de défense où l’on parle de tout sans indiquer où sont cachées les œuvres. Une défense usant d’un contre-feu ? Bien sûr ! L’art de nous prendre de nigauds avec un QI à deux chiffres.

Le syndrome Charles Pasqua.
Visiblement, Jean-Pierre Toucas a lu l’œuvre de feu Charles, l’ancien Premier ministre de l’Intérieur. Faire une multitude de petites affaires dans l’affaire, faire durer le plaisir, et ainsi retarder le jugement à la Saint Glinglin. On y mêle aussi le chef de l’opposition, devenu député, ce qui donna la jaunisse au maire de Rouffach. On parle de tout et de son contraire. On exige réparation, bien sûr, financière.  Procès bâillon en cas d’échec des plaignants ? Par conséquent, on y est. Tout est fait pour passer sous silence l’unique raison du procès intenté par la Société d’Histoire du Bailliage de Rouffach (SHBR) contre la Ville de Rouffach. On se focalise que sur des faits n’ayant aucun rapport avec la procédure en cours. Pour en finir, l’avocat du maire demande que la SHBR soit condamnée « pour procédure abusive et vexatoire ». Selon Jean-Pierre Toucas, il vaut mieux tourner la tête quand on voit des personnes pillant un musée.



Le syndrome fashion.
Le maire mal dans ses baskets ? Peut-être ! Mais quelles baskets ! Jacques Marescaux n’a qu’à bien se tenir. Une compétition dans l’art de bien s’habiller avec le célébrissime médecin adepte de ces mêmes chaussures de sport ? Jean-Pierre ne se permet aucun interdit sur le choix des couleurs de ses vêtements et sur l’harmonie de l’ensemble. Nous sommes dans l’expérimental, délaissant ses obligations, on le voit peu, mais quand on le voit, c’est de loin. On dit qu’il dédaigne Rouffach pour des contrées plus accueillantes, pire, certains osent parler du démon du midi. La conclusion d’une vie politique s’éternisant vers… la fin ?

Maxime Gruber

Rouffach, archive du 06.06.2022 : Rouffach, ambiance pesante avant le procès du maire.

Rouffach, ambiance pesante avant le procès du maire.

La guerre de position continue, la municipalité est en mode défensif, le maire Jean-Pierre Toucas traîne sa peine, quand on a la chance de l’apercevoir.

L’affaire de la fermeture du musée du Bailliage de Rouffach reprend des couleurs !
Les avocats des parties adverses ont eu l’occasion d’échanger leurs arguments pour défendre leurs clients respectifs. Pour la Société d’Histoire de Rouffach qui a pu obtenir des renseignements après bien des démarches laborieuses, même sinueuses, les choses sont désormais plus claires.

Deux personnes mises en cause.
Deux personnes sont mises en cause : la première est le maire de Rouffach, Jean-Pierre Toucas se prenant pour Lord Elgin, le pilleur du Parthénon. Notre premier magistrat de la ville, suivant l’exemple évoqué, fit main basse en catimini et au mépris des règles élémentaires du Droit, en donnant l’ordre de vider le musée, essentiellement constitué d’œuvres données ou prêtées à la Société d’Histoire. Où sont-elles ? On ne le sait pas. La seconde personne mise en cause est l’archiviste de la ville, Thérèse Rueff. Elle a exécuté cette mission des plus troubles sans même prendre le soin de dresser la liste des objets de valeur qu’elle a entreposés, on ne sait où. Et, dans des conditions qui, jusqu’à preuve du contraire, n’offrent aucune garantie de sécurité. L’affaire dépasse Rouffach. Le maire de Soultzmatt a écrit à Jean-Pierre Toucas pour récupérer les biens prêtés par sa commune au musée de Rouffach n’obtiendra aucune réponse à ce sujet : circulez, il n’y a rien à voir !

Une OPA des plus tranquilles.
Il existe un relevé (descriptif et photos) des œuvres autrefois exposées au musée, établi par l’archiviste. Mais, curieusement, sur chaque page de ce relevé, les objets décrits sont qualifiés de « propriété de la ville »… même quand ils ont été acquis par achats ou dons par la Société d’Histoire !



Incompétence ou préméditation ?
On peut légitimement se poser la question, comment la ville de Rouffach peut-elle s’approprier des biens qui ne lui appartiennent pas ? La réponse à cette question sera peut-être obtenue grâce à une expertise judiciaire.

Même le nom du créateur du musée est chapardé.
Autre point qui mérite d’être relevé : depuis le début de l’ « affaire », le maire Jean-Pierre Toucas soutenait mordicus que le musée du Bailliage avait été créé par la ville de Rouffach. Affirmation qui lui permettait de clamer haut et fort que la ville avait tous les droits sur le musée. Malheureusement pour le maire, preuve a été faite que le musée a été créé par la Société d’Histoire sur la base d’un projet figurant sur ses premiers statuts de 1948. L’affirmation du premier magistrat de la ville a donc fait long feu.

De l’argent pour quoi faire ? Où est-il ?
Enfin, en jetant un œil sur les comptes-rendus des conseils municipaux, on apprend qu’en 2018, la Ville de Rouffach a dépensé 47 155,79 € pour le musée, dont 26 289,90 € rien que pour son « fonctionnement ». Il ne semble pas inutile de rappeler que le musée n’a toujours « fonctionné » qu’avec des bénévoles. Ces derniers, ne parvenant pas à obtenir la copie d’une « note de synthèse » qui, paraît-il, existait, se demandent aujourd’hui encore à qui et dans quel but a été versée cette somme.

Le procès aura lieu dans quelques jours…
Le patrimoine local étant un bien commun qui mérite d’être valorisé et présenté comme l’avaient souhaité les fondateurs de la Société d’Histoire, attachée à la mémoire de Rouffach et des communes voisines. Il va de soi qu’une action en justice a été intentée à l’encontre de la ville de Rouffach représentée par son maire en exercice. C’est une nouvelle fois l’argent des contribuables qui servira à couvrir tous les frais de justice.

Maxime Gruber

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