Avant propos

Quand la vérité n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie. "Jacques Prévert"
Bienvenue dans le site de l’info la plus « frèch » d’Alsace ! Je vous propose des articles avec ma liberté de ton habituelle. Des journalistes sont aussi invités. Bien à vous. Maxime Gruber.

vendredi 23 février 2024

Actualité, devinez qui vient ce lundi au CHU de Strasbourg ?

 Devinez qui vient ce lundi au CHU de Strasbourg ?

Sandrine Rousseau, inquiète de notre santé mentale, vient mettre de l’ordre dans nos pensées et tancer les coupables strasbourgeois et aussi parisiens.


Les gens de la capitale viennent en Alsace pour déguster une bonne choucroute, voir la cathédrale, la petite France. Surtout, ne pas rater l'hypermarché de Noël, mais cela, c'est en hiver.
Ce n'est pas le cas de Sandrine Rousseau, elle est en mission ! Elle vient nous sauver de nous-mêmes ainsi que du ministère de la Santé, de l’ARS, des médecins, des hôpitaux.



Une mission sacrée au palais Bourbon.

La députée Sandrine Rousseau (Écologie-Nupes, Paris) est à l'initiative d'une mission parlementaire sur les services d'urgences psychiatriques. Élue depuis juin 2022 au Palais Bourbon, Sandrine Rousseau est enseignante-chercheuse en économie. Elle a mené des travaux dans le domaine de l'environnement, de la responsabilité sociétale des entreprises et du travail domestique. Sommes-nous loin de la psychiatrie ? Il se pourrait.
Au Palais Bourbon, elle est membre de la commission des affaires sociales et vice-présidente du groupe d'études sur la fin de vie. De plus, elle appartient à plusieurs autres groupes d'études, dont celui dédié au VIH et au sida, ainsi que celui consacré à la prison et aux conditions carcérales. Espérons que cette liste des fonctions soit à jour. Cela fait beaucoup, mais rappelons-nous, la valse des commissions et des études n'est pas spécifique à la députation, nous avons aussi de beaux cas d'école bien de chez nous.



Co-rapportrice, avec la députée Renaissance Nicole Dubré-Chirat, d’une mission d’information sur les urgences psychiatriques.

Sandrine Rousseau a cosigné une proposition de résolution déposée par des élus de la Nupes. Pour la création d'une commission d'enquête visant à « estimer les pertes de chances dues aux fermetures des services d'urgence, des maternités et du manque de personnel ». Un langage ambigu, pour ne pas dire alambiqué. La politique, c'est difficile.
À noter que des colloques, dont celui l'avenir de la profession de psychologue, ont été organisés ce 31 mars 2023 à l'Assemblée nationale, suite à l'invitation de la députée.
Baigne-t-elle dans le monde de la psychologie ? Les diplômés en psychiatrie n'ont qu'à se brosser ? Visiblement, le militant psychanalyste « éloigné » depuis peu, Gérad Miller hante encore les pensées de certaines personnes de la Nupes.
On va donc s'occuper des urgences psychiatriques en les visitant. Les soignants, dont les psychiatres, et surtout l'administration de la santé, n'ont qu'à bien se tenir.

Le CHU de Strasbourg en mode « panique ».

Sandrine Rousseau fait son Tour de France des unités des urgences psychiatriques. Vu le comportement abrupt et un tantinet surréaliste de la députée, les responsables du CHU ne savent plus où donner de la tête. La situation catastrophique, financière et administrative, le manque de personnel, fait craindre le pire.
Le risque médiatique est majeur, l'arrivée du nouveau directeur général du CHU, le professeur Samir Henni, dont l'intronisation était annoncée ce lundi 26 février, serait décalée pour ne pas prendre de risques de se croiser dans un couloir. Un nouveau directeur général, cela se chouchoute. Inutile de se retrouver face à une adepte de la déconstruction. Chacun des deux a la même préoccupation, ne pas rater son entrée dans le CHU. C'est de la com !

Et, pourquoi l'EPSAN, acteur majeur du dispositif de la santé mentale dans le bas-Rhin, n'est pas pris en compte et sollicité ? Est-ce moins intéressant pour les salons parisiens ?

Une précurseuse dont on ne sait pas ce qu'elle devient.
Sandrine Rousseau suit-elle les pas de Martine Wonner ? Dans le domaine médical, il semblerait. Les mauvaises langues diront que leurs esclandres médiatiques étaient un signe. Rappelons-nous qu'en 2018, Martine Wonner avait aussi fait un rapport parlementaire sur la santé mentale. Que sont-ils devenus ?


Maxime Gruber


jeudi 22 février 2024

Plaine, archives du 27.07.2022, morne «Plaine» : Le putsch des DNA contre le Conseil municipal de Plaine.

Le putsch des DNA contre le Conseil municipal de Plaine.

Consternant et affligeant ! Le rôle du journalisme est de raconter les faits, pas d’interférer d’une manière aussi grossière dans les affaires d’une commune.

Ce jeudi passé, le nouveau sous-préfet avait prévenu de la décision de la préfète, le maire de Plaine, Jean-Marc Chipon et l’adjointe dissidente Christine Gillemann. Étonnamment, la première adjointe aussi dissidente, Odile Fuchs semble exclue de la conversation. La préfète allait proposer la dissolution du Conseil municipal. Monsieur ou Madame Gillemann se sont précipités dans les bras du journaliste des DNA qui en a fait des tartines. Le projet est éventé ! L’engagement de l’ancienne sous-préfète de continuer vu les bons résultats financiers de la mairie en attendant l’automne est caduc. Une victoire à la Pyrrhus, pour les nouveaux opposants depuis 2021 du conseil municipal. Imaginez une seconde qu’Heb’di se permette de lancer en pâture à ses lecteurs ce genre de nouvelle biaisée et commandée. On nous traiterait de « torchon » et ce serait bien mérité.

À qui profite cette dissolution ?
D’après le maire, à l’adjointe Christine Gillemann et son mari, Hubert, ancien maire de Dachstein. Toujours d’après lui, les deux sont proches du journaliste des DNA. Comme son article tombe fort à propos, on ne pourra pas le contredire. Le but de l’opération est bien sûr de récupérer les rênes de la ville, une fois le maire actuel, knock-out. Ce qui reste optimiste et aussi présomptueux, car leur remue-ménage désastreux, leur comportement contre le premier magistrat de la ville les disqualifient pour gagner quoi que ce soit. Ainsi la liste de l’ancien maire, battue aux dernières municipales, risque de repartir comme en 14 et gagner haut la main, laissant les dissidents de la liste de la majorité sur le tas de décombres qu’ils ont créé.

Une commune aux habitants au caractère bien trempé.
Mille habitants (https://maximegruberpresse.blogspot.com/2024/02/plaine-archives-du-270102021-morne.html), mais pas de petites natures. À peine élus aux municipales, ayant évincé l’ancienne équipe installée depuis des lustres, les nouveaux se scindèrent en deux groupes. Le pauvre maire Jean-Marc Chipon se retrouva esseulé, les « dissidents » étant au nombre de neufs pour quinze élus. Esseulé, mais avec le droit pour lui et aucune envie de démissionner, ce qui mit en rage la nouvelle opposition. Le spectacle pouvait que commencer. Comme Heb’di l’a déjà écrit : les spécificités de Plaine sont les canassons, la châtaigne aussi appelée torgnole (https://maximegruberpresse.blogspot.com/2024/02/plaine-archives-du-09112021-morne.html) et les doigts d’honneur pendant les commémorations devant le maire. Et, le florilège continue... bris de vitrine d’un membre de la famille du premier élu, chantage contre une élue et j’en passe. Ils sont toniques à Plaine. D’après le maire, son refus aux demandes territoriales des élus voulant se servir sur la commune est le facteur déclencheur… Les chevaux et l’immobilier ont leurs exigences et ont besoin d’espace. À la tête de la manœuvre pour provoquer la chute de Jean-Marc Chipon et toujours selon ce dernier : le couple Gillemann. Les dissidents pensaient avoir élu au mieux un homme de paille, au pire, un homme conciliant. Mauvaise pioche. Devant le comportement irrationnel des attaques, la maréchaussée reste impassible, soupire en regardant en l’air, entrainant une certaine idée de l’impunité dans les comportements et les frasques.

La valse des plaintes.
Les dissidents donnent beaucoup de travail aux gendarmes, 12 plaintes au tribunal administratif et 20 au pénal. Record battu ! Un harcèlement quotidien… Tout le panel des possibilités pour déloger le maire ont été visiblement essayé, de la violence au chantage (à ce sujet, une plainte d’une élue restée loyale au maire a été remise à son tour à la gendarmerie). Vu le cirque ambiant, on se demande comment les dissidents croient en une victoire électorale, tellement ils se sont disqualifiés. Trop d’orgueil et pas assez de stratégies ? Certainement. Nous avons enfin un exemple à ne pas suivre dans toute la métropole.


L’article ambigu et prématuré des DNA.
Un article étonnant, le maire de Plaine avait contacté le journaliste après sa parution. Selon Jean-Marc Pichon, ce dernier a bien indiqué que celui-ci a été écrit à la demande du couple Gillemann. Vrai ? Faux ? Ce sera parole contre parole. Mais, le malaise est là et l’article va dans ce sens. Un besoin de vouloir achever la bête au plus vite, même si on doit perdre les futures élections. La haine est la gagnante et les DNA sont ravies.

Le titre de l’article pose déjà un problème.
Le titre piège à clics est étonnant : « La préfète demande la dissolution du Conseil municipal ». Restons logique et républicain. Une préfète ne demande rien au Conseil des ministres, c’est plutôt l’inverse. Elle doit soumettre une demande de dissolution. Vendre la peau de l’ours avant sa mort, essayer par suite à l’article des DNA de notifier l’heure du décès du conseil municipal ? Cela en a tout l’air et c’est inadmissible. Selon le baveux, il s’agit d’« une décision exceptionnelle. Les électeurs retourneront aux urnes sans doute à l’automne. » On ne peut pas dire l’inverse, il s’agit d’une décision « exceptionnelle ». Et, ce n’est pas à la gloire de Plaine et de ses dissidents. Pour les élections en automne, pourquoi pas, mais attention de ne pas vendre la peau de l’ours trop vite.

Un nouveau sous-préfet expéditif.
Visiblement, ne voulant pas trop s’impliquer dans l’imbroglio, le sous-préfet de Molsheim, Thierry Rogelet préfère faire table rase.
 « Nous avons fait le constat que la commune était dans l’impasse. Nous avons tenté des médiations, mais le climat était vraiment très tendu. Les deux derniers budgets ont dû être arrêtés par la préfète et l’hypothèse d’une démission collective, un temps évoqué » ne semblant plus d’actualité » « il nous a semblé que la seule solution était de redonner la parole aux électeurs. Ce qui permettra de ramener de la légitimité et de la sérénité ».

Le sous-préfet prévoit un retour aux urnes en fin d’année, comme l’avait prévu son prédécesseur…
Les DNA et les dissidents se font mousser malgré cela. Après avoir voté contre toutes les propositions de la mairie au Conseil municipal… Voici la prose des DNA si proche de Madame Gillemann.
“ « Christine Gillmann a salué cette décision de la préfète, rappelant que « nous avions proposé une démission collective dont le principe avait pourtant été accepté par le maire avant de se raviser »
“ « L’opposition avait décidé de voter systématiquement contre les délibérations proposées afin que le maire, mis en minorité, accepte de démissionner puis, dans un second temps, accepte cette démission collective. »
Quand l’intérêt personnel prévaut sur celui de la commune en votant non à tout. Bel exemple civique pour bloquer la démocratie. Fort d’une pétition très soutenue demandant à laisser le maire faire son travail dans la tranquillité, L’article des DNA lui laissera le mot de la fin. « Je n’avais envisagé, jusqu’ici, cette démission collective que comme une éventuelle ultime solution et aussi parce que des habitants me demandaient de ne pas quitter la mairie ». Et assure « pas craindre de retourner aux urnes » et entend faire « valoir son bilan devant les électeurs. »

Top Musique et BFM entrent dans la danse…
Une éventuelle dissolution d’un conseil municipal est une décision très exceptionnelle. Bien sûr, l’étrange article des DNA fait déjà sensation, il est repris tel quel ou en exagérant le trait. Tout ce beau monde ne sort pas grandi de cette affaire, Plaine non plus. Le jeu en valait la chandelle ? Pour les DNA, c’est oui.

Maxime Gruber

mercredi 21 février 2024

Plaine, archives du 09.11.2021, morne «Plaine» : Le maire de Plaine frappé par son adjointe !

Le maire de Plaine frappé par son adjointe !

Baston à Plaine : la première adjointe pratique le kick-boxing sur le maire ! Le punching-ball malgré lui porte plainte. Le passage au tribunal administratif de certains élus de la nouvelle opposition de la commune de Plaine semble exacerber les conflits.

Le vœu pieux des habitants de rassembler autour d’une table les protagonistes du conseil municipal pour rétablir la concorde parait vain. Après la scission du conseil municipal en deux groupes distincts, la revendication de la nouvelle opposition est simplement la démission du maire. Demande surréaliste, ces derniers ayant voté pour lui.



Le culte du silence.
Pour cette nouvelle opposition de fait, le passage au tribunal administratif devait être une sinécure en attendant que le maire démissionne sous les coups de boutoir du nouveau groupe du conseil municipal. C’était sans compter sur la présence au tribunal d’un journaliste d’Heb’di époustouflé par le nombre de conseillers municipaux au prétoire. Des élus largement sermonnés par la présidente du Tribunal. Cette dernière menaça plusieurs fois de la mise en tutelle de la commune par la préfecture. Nous avons contacté les opposants au maire en vain ! Notre article précédent fut dupliqué et distribué par les partisans du maire de Plaine. Le but des opposants étant son contraire : empêcher sa diffusion… Le culte du silence et de laver le linge sale entre eux, cette mise en lumière et la diffusion de l’article dans le web et dans la commune semble plus qu’agacer.

Kick-boxing sur le maire !
Averti par des bruits de voisinage dans une rue du village, le maire de Plaine, Jean-Marc Chipon fait une ronde de contrôle. Il profitait de l'occasion de mettre un flyer ayant pour thème l'article d'Heb’di dans les boîtes aux lettres des habitants. La rencontre avec la première adjointe… et opposante, Odile Fuchs dans la même rue fut électrique ! Cette dernière, l'invective et l’insulte, ce qui selon le maire est habituel. Après lui avoir dit qu’il n’avait rien à faire dans cette rue, elle voit le paquet de lettres, ce qui la rend encore plus agressive.

“ Elle donne deux coups de poing au maire et se met en position d’attaque les deux poings levés comme un boxeur ! Le maire précise qu’Odile Fuchs est licenciée en Kick-boxing. 

Elle continue de nouveau à l’invectiver, tous les noms d’oiseaux y passent et même de volatiles inconnus. Des amis d’Odile Fuchs arrivent à leur tour. Ragaillardie, Odile Fuch insiste en traitant le premier élu de « connard » et en le bousculant pour récupérer un tract. Le mot de la fin fut : « Je ne veux pas que tu restes en place ».

“ La gendarmerie arrivée à la demande du maire viendra calmer cette scène de combat urbain. Le maire a une journée d’ITT, il a porté plainte.

La coupe est « Plaine » !
En France, près de 1 300 menaces ou agressions envers les élus ont été enregistrées en 2020, en très forte augmentation par rapport à l’année précédente (421), selon des données du ministère de l’Intérieur (https://www.lepoint.fr/tags/ministere-de-l-interieur). Cela atteste des difficultés grandissantes et du non-respect de l’autorité que vivent chaque jour les élus dans l’exercice ou du fait de leurs fonctions. Alors que ce 9 novembre 2021, le ministre de l'intérieur, Gérald Darmanin demande aux préfets de renforcer la sécurité des élus, il précise qu’« aucune action d’intimidation, et a fortiori aucune violence, à l’égard des élus n’est tolérable ». Dans ce contexte, la fédération France Victimes signera le 10 novembre une convention avec l’Association des maires de France (AMF). Pour « une prise en charge des maires et élus locaux qui font l’objet de violences physiques et verbales », en leur proposant un accompagnement juridique, psychologique et social. Espérons que ce message arrivera jusqu’à Plaine. Et, ceux qui appliquent ce genre de méthode guerrière, soient, les vrais sortants.

Maxime Gruber

Plaine, archives du 27.10.2021, morne «Plaine» : le conseil municipal au tribunal administratif de Strasbourg !

Morne «Plaine» : le conseil municipal au tribunal administratif de Strasbourg !

Le petit village de Plaine a fait sensation ce 7 octobre 2021 au tribunal, neuf des quinze conseillers municipaux de la commune se sont retrouvés face à leur maire. Le torchon brûle !

Situé au fond de la vallée de la Bruche, Plaine, village de 1009 habitants, fait partie du canton de Mutzig. A priori, la montagne n’aspire pas au calme, bien au contraire !

Les festivités commencent aux dernières municipales, quand le maire sortant depuis 1977, Pierre Grandadam est battu à plate-couture par la toute nouvelle liste menée par Jean-Marc Chipon. Le nouveau conseil municipal est constitué exclusivement des colistiers du maire fraîchement élu. Cette nouvelle ère aurait dû commencer sous les meilleurs auspices, mais rapidement, la première adjointe Odile Fuchs et la troisième Christine Gillmann s'opposent à Jean-Marc Chipon sur l'organisation et la gestion de la municipalité.

Un maire a généralement le dernier mot dans son conseil : à Plaine, on se bat pour savoir qui prendra les décisions et mènera les actions. Jean-Marc Chipon se demande si Hubert Gillmann installé à Plaine et ancien maire de Dachstein ne serait pas à l’origine de cette cacophonie. Ce dernier voulait lui apprendre à être un bon maire, avec l’appui de son épouse Christine Gillmann, la troisième adjointe…



Une liste de deux groupes !
Les adjointes Fuchs et Gillmann quittent leur maire et créent un groupe d'opposition de neuf élus contre les six restants fidèles au Maire Chipon. Bien sûr, ce dernier retire leurs délégations aux deux adjointes contestataires. Depuis, toutes les initiatives du groupe du maire sont bloquées par le vote de cette opposition majoritaire au conseil municipal.

De nouveaux griefs. La population et la sous-préfecture s’inquiètent.
Le 29 mars dernier, cette nouvelle majorité refuse de voter le budget pourtant réalisé par la sécessionniste Odile Fuchs ! Le 7 avril, nouveau refus de vote du budget, l’«  opposition majoritaire » demande de démission du maire. Quatre banderoles anonymes, agrémentées de noms d’oiseaux, apparaissent dans le village demandant la démission Jean-Marc Chipon. Inquiets et lassés par cette situation, les habitants créent un collectif et demandent plus de retenue et d’efficacité : « Le conseil municipal a élu un maire et des adjoints pour conduire les affaires communales, sous son contrôle. Le maire est personnellement et pénalement responsable des actes de son conseil. Reprocher au maire son incompétence revient donc à traduire pour incompétent le conseil entier ». Sans budget, la commune ne peut pas fonctionner. Le maire se tourne alors vers la chambre régionale des comptes qui entérine le budget, estimant que le refus de vote est insuffisamment justifié. L'équipe du maire, même minoritaire, peut le mettre en œuvre. Mieux ! Ce budget semble bon, voire plus encore. La sous-préfecture monte à son tour au créneau : l’équipe municipale composée uniquement de nouveaux élus inexpérimentés a montré ses limites. Elle propose d’accompagner la municipalité au nom de sa jeunesse et de donner des formations aux élus. Le dernier conseil municipal s'est relativement mieux passé malgré un climat toujours délétère. L’opposition pourrait-elle renoncer à sa stratégie d’obstruction systématique pour pousser le maire vers la sortie ? Rien n’est moins sûr ! Pour l’instant, on ne parle plus au maire, on l’évite et l’on contourne son bureau quand on est en mairie… 

Les élections départementales et régionales de tous les dangers !
Les DNA parlent d’un incident dans le bureau de vote de Plaine, de quoi faire une jolie manchette. Il s’agit plutôt d’incidents impliquant quatre élus de l’opposition. La première adjointe a agressé verbalement une proche du maire. Incident qui a entraîné la venue des gendarmes. L’adjointe doit sortir du bureau de vote suivi d’un autre assesseur conseiller de l’opposition. Le maire de Plaine, Jean-Marc Chipon a déposé douze requêtes au tribunal administratif de Strasbourg : il demande la démission d’office de neuf conseillers municipaux : quatre assesseurs et opposants pour manquement à leurs devoirs aux bureaux de vote, les cinq autres pour absences systématiques à toutes les réunions, même s’ils sont toujours présents aux conseils municipaux.

Le jugement du tribunal administratif de Strasbourg.
À l’audience du 7 octobre, tous ces conseillers de la même commune ne sont pas passés inaperçus. La présidente a prévenu : le tribunal n'a pas pour fonction de s’occuper du mauvais climat du conseil municipal et des bureaux de vote. Elle s’interroge même quant à une mise sous tutelle la municipalité de Plaine par la préfecture. Ambiance et échanges très tendus à la barre entre le maire venu lui-même et les conseillers opposants. Une semaine plus tard, la décision du tribunal administratif est tombée : Seul l’assesseur qui n’est pas venu au bureau de vote est déclaré démissionnaire… Les conseillers municipaux mis en cause et contactés par Heb'di n’ont pas voulu s’exprimer.

Après le bureau de vote, la guerre du pain !
Besoin de revanche ? Bloquer par tous les moyens ? Cela y ressemble. Depuis l’incendie de l’épicerie-boulangerie il y a trois ans, Plaine n’a plus de commerces. Avoir du pain frais acheté au village est devenu une priorité. Après l’idée d’une micro-boulangerie automatique, la mairie a opté pour une solution plus simple. Par le biais d’une entreprise de boulangerie partenaire, un distributeur de pain a été installé sur un espace de 1,17 mètre carré non loin de la mairie. La réaction des opposants n’a pas tardé. Le maire n’étant plus fréquentable, c’est sa secrétaire qui reçoit en main propre contre-décharge un recours gracieux. Le motif ? « La commune met à disposition les engagements visés à titre gratuit. Cette disposition contrevient à l’article L2125-1 du CGCT qui dit : toute occupation ou l’utilisation du domaine public d’une personne publique mentionnée à l’article L.1 donne lieu au paiement d’une redevance. » De quoi dégoûter le tout petit commerce avec son mètre carré de vente. Les retours inquiets d'habitants déjà habitués à acheter leur pain montrent une certaine incompréhension envers ce recours gracieux. Le plus étonnant est que l’ex-élu démissionné par le tribunal administratif a signé le recours gracieux avec les conseillers municipaux rebelles. Neuf signatures pour huit élus officiels, c’est un peu trop, à moins que ce Tribunal soit une officine sans intérêt ni pouvoir…

Et, après?
À force de faire n’importe quoi, de l’obstruction tous azimuts, la sous-préfecture exaspérée sera tentée de faire des élections anticipées. Certainement, une mauvaise idée pour ceux qui veulent cette alternative. La patience des habitants est visiblement à bout !

Maxime Gruber.

mardi 20 février 2024

Actualité. Le fric frac de Rouffach ne passe toujours pas !

Le fric frac de Rouffach ne passe toujours pas !
Le procès aura bien lieu au Tribunal judiciaire de Colmar, ce 15 mars.

Quel rififi suite à la disparition des œuvres du Musée de Bailliage de la ville ! Une affaire ayant fait les joies d'un certain journal disparu, dont vous pouvez encore lire toutes les péripéties rouffachoises heureusement archivées.


Le sempiternel maire de Rouffach, Jean-Pierre Toucas a pris l'initiative d'inscrire dans le marbre et l'histoire municipale, sa fonction de ravageur du musée de la ville. Nous sommes les premiers à nous demander la raison. N'aimait-il pas le musée, trouvait-il les œuvres plus en sécurité dans un lieu tenu secret ? Mieux ! A-t-il fait main basse pour faire un musée public tout à sa gloire ? Le Tribunal nous donnera peut-être une piste.

Le plus étonnant est qu'il semble hermétique à l'art et aux monuments historiques. L'état déplorable, pour ne pas dire dangereux pour le commun, du couvent des récollets de Rouffach en est le meilleur des témoignages, des plus tragiques.




Tout doit disparaitre !
Tout avait commencé ce lundi 29 juin 2020, à la suite de la disparition surprise des œuvres du Musée. Alertés, le Président et le Vice-Président de « Société d’Histoire et d’Archéologie du canton de Rouffach », se doutant qui sont les auteurs, se rendent à la gendarmerie de Rouffach.

Le gendarme adjudant, impressionné et sentant l’affaire délicate, propose de programmer une rencontre comme témoin assermenté avec le maire de Rouffach. La conservatrice du Musée et le président de la SHABR, M. Romain Siry et le vice-président, M. Denis Crouan.

Jean-Pierre Toucas, le maire, avait, bien avant le fric frac, décidé de prendre les choses en main. En 2018, il bombarde l’archiviste de la ville, « Conservatrice du Musée du Bailliage ». Un état de fait imposé à la « SHABR » perdant ainsi tout le contrôle décisionnaire, notamment celui des œuvres du Musée du Bailliage. La conservatrice, Mme Rueff, avait toutes les prérogatives pour désosser le musée et elle va s’y employer. Toutes les œuvres exposées au musée du Bailliage, y compris celles appartenant de droit à la Société d’Histoire, aux communes voisines et aux donateurs, sont estampillées « propriété de la ville de Rouffach » !

Blocage organisé.
Le maire, ne voulant pas trop que la maréchaussée se mêle de cette affaire, accepte une rencontre uniquement sans elle. La méfiance étant de règle, elle n’aura pas lieu. La mairie bloque toute demande de conciliation, pire, le maire de Rouffach devient encore plus acariâtre que d’habitude, mais la « SHABR » ne cède pas et exige son bon droit. Elle demande la restitution et la remise en place des biens appartenant à l’association et aux autres villes. Leurs étiquetages avant leur changement fait par la conservatrice. Enlever la suspicion contre la conservatrice en montrant ses titres et la régularité de sa désignation par le maire. Et bien sûr, respecter l’association en appliquant un réel partenariat. Où sont les œuvres ? Mystère, même si on se doute où elles peuvent être.

La guerre de position.
Nous avons donc un maire extrêmement vexé que sa razzia ne fut pas applaudie, n'est pas Gengis Khan qui veut. Rancunier et mal dans ses baskets, il transforme la mairie en camp retranché. La nouvelle doxa est de faire une tronche méprisante à tous ceux qui pourraient poser des questions. Ordre a été donné de ne pas parler des désagréments de la municipalité. Le maire est devenu invisible.

Comment s'en sortir la tête haute tout en gardant son trésor de guerre.
On rentre dans le juridique tout en essayant de contrer les prétentions de la SHABR. La nouvelle astuce alambiquée est : les murs du musée appartiennent à la commune, tout ce qui se trouve à l'intérieur des locaux lui appartient également ! Il fallait oser, c'est fait !

La drôle de guerre.
Pour brouiller les pistes, la conservatrice est envoyée en première ligne, elle tiendra le front alors que les autres restent calfeutrés à la mairie. Ainsi, elle porte plainte contre le vice-président de la « Société d’Histoire et d’Archéologie du canton de Rouffach » Denis Crouan. La raison invoquée ? Que l’avocat défendant les intérêts de la SHABR ait demandé à voir ses diplômes.
Ambiance des plus déplorables, la conservatrice se fait accompagner par un policier municipal, pour échapper au loup garou et vice président de la SHABR, lors de ses sorties.

Faisant feu de tout bois, La commune de Rouffach estime que le tribunal saisi par la ‘SHABR’ est incompétent en se fondant sur une jurisprudence.

« Les tribunaux judiciaires sont incompétents pour réparer les conséquences dommageables d’une faute engageant la responsabilité d’une personne morale de droit public à l’occasion de la gestion d’un service public administratif ». En conclusion, la commune demande que la ‘SHABR’ soit déboutée de ses prétentions et réclame à l’association une somme globale de 23 000 euros.

Guérilla dans les réseaux sociaux.
Si à Rouffach, la soupe à la grimace est de mise, on règle ses comptes sur les réseaux sociaux. Les scuds volent bas.
Le maire est toujours aux abonnés absents et l'archiviste semble avoir préféré prendre le large.
L'avocat de la Société d'Histoire confirme avoir adressé trois courriers recommandés à la mairie, dont un porté par un huissier. Ils sont restés sans réponse.

Où est le butin ?
Le maire et ses gentlemen déménageurs présumés font front aux curieux demandant où les œuvres sont entreposées. La non-réponse est impressionnante, cette opacité, cette crainte du dialogue montrent l'ambiance délétère imposée. Certains Rouffachois estiment que le maire peut se montrer très persuasif envers ceux ne filant pas droit.

Premières défaites.
Le maire de Rouffach ne soutient plus l'idée que le musée a été créé par la ville de Rouffach, les statuts de la création de l'association existent, l'indiquent et sont intangibles. Un document signé par le maire de l'époque, prouvant bien que le musée a été créé par la ‘SHABR’.

Après avoir réfuté la compétence du Tribunal judiciaire de Colmar, Jean-Pierre Toucas semble plus prudent et ne le dit plus. Serait-il dangereux de contredire un tribunal quand il y a procès ?

Un message de la société d’Histoire et d’Archéologie du Bailliage : rendez-vous au Tribunal.
« Dans le cadre du droit à l’information et du respect dû aux personnes attachées à leur patrimoine. La Société d’Histoire et d’Archéologie du Bailliage de Rouffach précise que l’ « affaire du musée du Bailliage de Rouffach » fera l’objet de l’audience devant le Tribunal de justice ayant lieu le 15 mars prochain. La plainte déposée par la Société d’Histoire est dirigée contre la ville de Rouffach (qu’il ne faut pas confondre avec les habitants) représentée par son Maire en exercice. »

« Par “Bailliage”, on entend les communes qui faisaient autrefois partie du canton de Rouffach : Rouffach, Gundolsheim, Westhalten, Soultzmatt-Wintzfelden, Osenbach, Pfaffenheim, Gueberschwihr et Hattstatt. »


Et, pendant ce temps…
Le 15 mars approche, les acteurs fourbissent leurs armes. Le tragicomique aura sa place. Certains seront enfin en pleine lumière, après avoir été calfeutrés dans leur bureau de la mairie, depuis des mois. Avec un peu de chance, on saura où sont cachées les œuvres et on aura enfin une copie des diplômes de la conservatrice.

Ce dossier, à la suite de ces informations enfin reçues, avancera, soyons optimistes.

En attendant le dénouement, un nouveau projet d'EHPAD fait déjà sensation à Rouffach. Sa construction, loin du centre-ville, interroge les Rouffachois. Certaines voix estiment que le décideur, et on se doute de qui il s'agit, voudrait isoler les anciens. Les faire disparaitre en toute discrétion de la vue des habitants.

Le feuilleton continue. Les archives des articles datant de Heb'di sont ici.

Maxime Gruber






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