Prends ta retraite dorée ! La supplique du monde médical alsacien à Jacques Marescaux.
Ce serait mieux ainsi, avant que ce soit un « Waterloo » pour le Pr Marescaux, provoquant la fin du « système » et l’« Austerlitz » du Pr Gallix !
Un système bancal tenu par les pressions et l’omerta n’est pas tenable durablement, le monde effaré nous regarde. Pour le monde médical alsacien, la situation est complexe et extrêmement désagréable, avec un réel sentiment d’injustice envers le Professeur Benoit Gallix limogé par un certain Phillipe Richert, tout nouveau président du Conseil d’Administration aux ordres de Jacques Marescaux. Le crime du Pr Gallix est d’avoir secoué le cocotier, pardon, d’avoir pris en compte l’audit du projet d’Hospitel de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGÉSR) et d’avoir dévoilé un système financier pour ne pas dire une pompe à fric dont la première victime est l’IHU de Strasbourg.
Et, l'intérêt général dans tout cela ? Le Buzz des soirées festives de Jacques, servi par le directeur et le président du CHU transformés en loufiats n’est pas une fin en soi. Sauf pour l’ego sidérant de Jacques. Un peu moins de spectacles à paillettes, plus de médical, d’éthique et une meilleure prévenance pour le personnel médical choqué par ses agapes, seraient le bienvenu.
Un tassement de l’information.
Jacques Marescaux et son entourage bloquent toute information depuis le signalement du Pr Gallix au « Parquet national Financier » (PNF), invoquant « l’article 40 » et la nécessité de saisir la justice… Il faut avouer que les DNA et Rue89 aident bien. Et bien sûr, la troupe met la pression sur Benoit Gallix et son entourage. Rien ne doit passer, à moins que ce soit à charge contre le dénonciateur. Ils sont en mode défensif. Nous voyons un rassemblement des forces avant la grande bagarre finale. La « grande armée » de Marescaux contre la guérilla de Gallix, un vrai suspens !
Qui administre l’IHU pendant la crise ? On ne sait pas trop…
Il faut administrer les affaires courantes de l’IHU. Cela ne peut pas que reposer sur le président du CA, le pauvre Philippe Richert, plus aux basses œuvres que dans le constructif. Il faut un directeur général.
Ce 8 juillet, un directeur par intérim pour gérer les affaires courantes et la gestion de l’établissement devait être désigné. Ce ne fut pas le cas, ce job doit vraiment être un bâton de m… À moins que les intrigants préfèrent attendre pour être désignés directeur général, tout court. Cet établissement est juridiquement indépendant. Ce n’est pas l’université ni un hôpital. Il s’agit d’un établissement à part, même s’il vit en partie de l’argent public, il faut donc impérativement un directeur général. Le CA a donc du travail sur la planche pour le trouver. Mais, gageons qu’il sera du sérail de Jacques… Il y a déjà des propositions.
Une cooptation comme à Marseille ? Un affidé ? Brave Raoult montrant le chemin ! N’oublions pas que vu les enjeux, Marescaux ne lâchera jamais. Il est plus ancré qu’une patelle sur son rocher.
Un problème de fond.
Le concept de l’IHU : une structure d’excellence capable de générer de la recherche, de l’innovation, voir du soin d’exception est un très bon modèle, performant, visible. Ce serait une locomotive tirant la communauté scientifique et médicale vers le haut. Les IHU sont des exemples à suivre, sauf celui de Marseille… et pour des raisons similaires, celui de Strasbourg !
Le modèle « IHU » reste primordial comme le bel exemple de l’Institut des maladies génétiques « Imagine » de l’Hôpital Necker-Enfants malades créé en 2007 et soutenu par la fondation du même nom. Cet institut est un lieu où la recherche et les soins interagissent de façon étroite pour arriver aux solutions diagnostiques et thérapeutiques dont ont besoin les patients, enfants et adultes.
L'établissement a comme partout des problèmes de fonctionnement, ils ont aussi de fortes personnalités. Cependant, cela reste un modèle pour les publications, de connaissances, de valorisation, de brevet et de reconnaissance internationale. Cet institut tire l’écosystème de la recherche biomédicale français vers le haut. À l’opposé du national en pleine perdition. La France est le seul pays membre permanent n’ayant produit ni vaccin, ni médicament pendant la Covid. Une situation en perdition par l’absence de volonté de financement public.
Le constat ? On a besoin d’IHU !
Les dérives de l’IHU de Strasbourg.
Le modèle IHU est viable et porteur, mais l’IHU de Strasbourg a une spécificité, il a été construit dans un mode de cohabitation pas très clair entre un centre privé, l’institut de recherche contre les cancers de l’appareil digestif (IRCAD) et L’institut de chirurgie guidée par l’image de Strasbourg (IHU). Le Pr Marescaux était le directeur des deux, ce qui était très commode pour faire des factures à l’IUT pour l’IRCAD. Comme l’IHU dépend à plus de 50 % de l’argent public, l’IRCAD était donc très intéressé par cette manne.
Un tour de passe-passe dont certaines ramifications restent opaques. Cela a été pointé du doigt, des audits dont celui du projet d’Hospitel de l’IHU de Strasbourg ont bien expliqué les dérives financières. Ce dernier audit a mis le feu aux poudres entre Jacques Marescaux et le directeur général Benoit Gallix « remercié » suite à son signalement au parquet national financier (PNF) sur les connivences financières entre l’IHU et l’IRCAD.
Nous avons ainsi le constat qu’il ne faut pas fourrager dans les « affaires » de Jacques.
Olivier et Olivia, un couple omniprésent…
Jacques ne s’intéresse plus qu’au festif et au culte de sa personnalité, il est donc obligé de s’entourer de lieutenants dévoués et dangereux. Comment les tient-il ? Comme dans l’armée mexicaine, par de nombreux titres dans les arborescences de l’IRCAD et l’IHU et pas qu’en Alsace. Il n’a aucune vergogne à les disposer dans toutes les strates des deux instituts. Comme son avocat personnel, Olivier Bilger, avocat, conseil juridique et financier à L’IHU. Il est aussi membre du directoire de l’IRCAD, le site internet ne permet pas de définir exactement son rôle. Opacité ? Peut-être… Il est aussi l’avocat et conseiller financier de l’IHU de Marseille, un proche de Raoult ? Et, cerise sur le gâteau : il est trésorier de l’IRCAD au Rwanda.
Un sacré don d’ubiquité et des fins de mois des plus heureuses. Le meilleur est pour la fin, sa femme Olivia Bilger est directrice administrative et financière de l’IRCAD. L’entourage de Jacques est une grande famille !
Parlons de l’IRCAD.
Il est indéniable que Jacques Marescaux a eu une capacité visionnaire et de création exceptionnelle, il a embelli l’image de l’Alsace et de sa recherche médicale. Mais, cette image n’est pas accentuée ? Qu’a produit l’IRCAD en termes de connaissance, de compétences, de brevets et de startups pendant la période où Jacques dirigeait l’IHU et l’IRCAD ? Zéro startup, et pour les brevets ? Il serait intéressant pour l’IHU de faire un comparatif des résultats entre la période Marescaux puis Gallix. Surtout que ce dernier avait pratiqué une politique d’ouverture qui allait porter ses fruits. Ce qui n’était pas en phase avec la garde rapprochée de Jacques portée sur l’entre-soi.
On peut aussi s’interroger quand un universitaire à la pointe de l’innovation mondiale dans le médical construit un modèle… avec de l’hôtellerie et de la restauration. Est-ce cohérent ? Jacques s’est-il inspiré de Disneyland ? Il est évident que c’est bénéfique pour la ville et la région. L’ambition du Pr Marescaux, est-elle de répliquer ce modèle ? C’est certain ! Mais, il ne faut pas le vendre comme un modèle de science et d’innovation !!!
Est-ce une supercherie du fait que des mécènes s’engagent dans l’IRCAD pour l’innovation médicale et se retrouvent dans l’hôtellerie et dans la restauration ? On sent déjà percer la culture « showroom » de Jacques, les paillettes et le champagne ne sont pas loin.
Le H index !
Jacques serait-il devenu un tavernier de luxe plus qu’un praticien ? Demandons au H index trouvable sur Internet ! De quoi s’agit-il ?
« Le H-index (ou indice H) a été proposé en 2005 par Jorge Hirsch. Il reflète à la fois le nombre de publications et le nombre de citations d’un chercheur, et est donc une tentative de refléter l’impact de ses travaux.
Le H-index représente le nombre d’articles H cité au moins H fois chacun. Par exemple, un chercheur avec un H-index de 18 a publié 18 articles cités chacun au moins 18 fois.
A noter : Un chercheur ne peut pas avoir un H-index supérieur au nombre total d’articles qu’il a publiés. Un chercheur peut avoir publié un nombre d’articles supérieur à son H-index. »
Faisons un comparatif de la notoriété cumulée dans le temps, entre un Jacques frôlant les 74 ans avec des chercheurs plus jeunes ayant une vraie contribution à l’innovation.
Marescaux a un H index de 54 alors que la crème des chercheurs culmine à 100 ! Jacques nous a fait il la fable de la grenouille qui se veut aussi grosse que le bœuf ? Espérons que l’explosion n’aura pas lieu !
Un après Jacques Marescaux ?
Que les admirateurs de Jacques ne s’inquiètent pas trop ! En effet, le monde médical alsacien le soupçonne de vouloir rester malgré le scandale. Trop d’impératifs sont en jeu. Son côté hors-sol et égocentré, ce qui est d’ailleurs plutôt de la responsabilité de ses courtisans. Son amour du festif et du pognon le feront rester le plus longtemps possible. Pire ! Après lui, le déluge, l’IHU et l’IRCAD pourront s’écrouler provocant l’inquiétude légitime des praticiens.
La guerre entre le Pr Marescaux et Gallix ne peut que continuer.
Son propre culte de la personnalité devient grotesque !
Pour le 14 juillet, l’IRCAD dans un message aux réseaux sociaux compare Jacques à…. Louis Pasteur, Edith Piaf, Marie Curie, René Descartes, Victor Hugo, Gustave Eiffel et Coco Chanel ! Rien que ça !
Quelle autopromotion après sa BD consacrée à sa personne ! Quel manque de modestie ! Quel besoin de paillettes !
Attention ! La grenouille est sur le point d’exploser !
Maxime Gruber
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