Well done ! Les « méchants » risquent de trinquer et Heb’di avait prédit dans son dernier l’article : la subite nomination de Philippe Richert comme président de l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) ne présageait rien de bon.
L’Alsace, pays du non-dit…
Philippe Richert, qui agrémente son train de vie de différentes fonctions glanées suite à son départ du Grand Est, ne pouvait pas laisser son ami Jacques dans la peine. Promu justement pour flinguer Benoit Gallix, le voilà « Grand Président » de l’Institut Hospitalo-Universitaire de Strasbourg. Il devra maitriser l’outrecuidant osant remettre en cause le système de prélèvement opaque instauré par son ami et maître.
La manœuvre est grossière, mais comme personne n’ose bouger, ce sera du gâteau. En Alsace, nous avons un immense élevage de poules mouillées, ce qui fait le bonheur, en autres, de Jacques Marescaux.
Congédier Gallix et continuer comme rien n’était, tel est le crédo.
Même l’inquisition fut moins expéditive, un procès où Torquemada aurait été surpris par la rapidité et la manœuvre du départ précipité de Benoit Gallix. Un crime de lèse-majesté où le découvreur du fric-frac sera le puni.
La raison du plus fort étant toujours la meilleure.
Ce jeudi 23 juin, Benoît Gallix a annoncé « prendre acte de la décision du
conseil d’administration de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de
Strasbourg de le démettre de ses fonctions de directeur général qu’il occupait
depuis le 1er janvier 2020. »
Nous imaginons qu'à l’Ircad, les bouchons de champagne ont dû sauter et spécialement dans le bureau de Jacques Marescaux.
Benoît Gallix continue… « les motifs invoqués par Philippe Richert, président du
conseil d’administration, ancien ministre chargé des collectivités
territoriales, et ancien président de la Région Grand Est, ne sauraient
dissimuler le fait qu’il s’agit d’une mesure de représailles directes contre le
signalement au parquet national financier (PNF) qu’il a effectué ce lundi 20
juin 2022 , conformément à l’article 40 alinéa 2 du Code de procédure pénale,
sur des faits susceptibles de revêtir diverses qualifications pénales ».
Soucis pour les deux pistoléros « Jack Marescaux » et « Phil Richert», le signalement au parquet national financier intervient après « de nombreux signalements en
interne, aux membres du CA, aux présidences successives, puis auprès des
services de l’État. Ces faits avaient déjà été en partie relevés par
l’Inspection générale de l‘Éducation, du sport et de la recherche, dans un
rapport d’audit daté d’octobre 2020 ».
Il revient désormais à la justice de se pencher sur ces faits.
Benoît Gallix se tient « à la disposition de la justice pour que toute la vérité soit faite sur les possibles dérives dont l’IHU a été et continue d’être la victime ».
«
Après plus de deux années d’investigations, d’alertes et d’efforts pour
assainir la situation financière au sein de l’IHU de Strasbourg, notamment en
ce qui concerne ses flux financiers avec l’Institut de recherche contre les
cancers de l’appareil digestif (« Ircad »), et faute d’une réponse
administrative adaptée, il revient désormais à la justice de se pencher sur ces
faits, pour mettre un terme à l’hémorragie de financements publics qu’ils sont
susceptibles de causer ».
Le meilleur des mondes pour l’Ircad.
Selon
l’Ircad, « l’Université de Strasbourg a mis en place une procédure encadrant
l’exercice des compétences d’exécution paritaire entre l’IHU et IRCAD. Il a été
diligenté des études juridiques et financières par de nombreux conseils, qui
ont conclu à la conformité des relations. Il est ainsi étonnant que depuis fin
2020, tenant compte de la transparence appliquée à ces sujets, du nombre
d’intervenants et d’interlocuteurs émanant de nombreux services publics, il
n’ait pas été conclu à l’existence de faits susceptibles de fonder une
transmission sur la base de l’Article 40 du Code de procédure pénale ».
La réponse du berger à la bergère : « Faute grave » et dépôt de plainte envers Benoit Gallix.
«
Benoît Gallix, ayant connaissance de la remise en cause potentielle de son
mandat pour faute grave dans l’exercice de ses fonctions, concernant des motifs
totalement indépendants de ses dénonciations récentes, de vouloir
instrumentaliser la situation pour faire obstacle à sa révocation. Au regard de
l’ensemble de ces éléments, l’Ircad se voit contraint de saisir le procureur de
la république de Strasbourg d’une plainte pour dénonciation calomnieuse ».
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