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Quand la vérité n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie. "Jacques Prévert"
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mardi 6 juin 2023

Article pour Heb’di du 23 juin 2022. Benoît Gallix, directeur général de l’IHU de Strasbourg, « liquidé » !

Benoît Gallix, directeur général de l’IHU de Strasbourg, « liquidé » par un « sniper » de Jacques Marescaux, un certain Philippe Richert…

Cela n’a pas traîné, le message est clair. Nul ne peut s’en prendre à Jacques Marescaux, intouchable et non justiciable en terre d’Alsace. Qui se frotte à lui perd son emploi.

Heureusement, Benoit Gallix a demandé au parquet national financier de saisir la justice. Ce sera à Paris et non à Strasbourg.

Well done ! Les « méchants » risquent de trinquer et Heb’di avait prédit dans son dernier l’article : la subite nomination de Philippe Richert comme président de l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) ne présageait rien de bon.

L’Alsace, pays du non-dit…

Philippe Richert, qui agrémente son train de vie de différentes fonctions glanées suite à son départ du Grand Est, ne pouvait pas laisser son ami Jacques dans la peine. Promu justement pour flinguer Benoit Gallix, le voilà « Grand Président » de l’Institut Hospitalo-Universitaire de Strasbourg. Il devra maitriser l’outrecuidant osant remettre en cause le système de prélèvement opaque instauré par son ami et maître.

La manœuvre est grossière, mais comme personne n’ose bouger, ce sera du gâteau. En Alsace, nous avons un immense élevage de poules mouillées, ce qui fait le bonheur, en autres, de Jacques Marescaux.

Congédier Gallix et continuer comme rien n’était, tel est le crédo. 

Une mise à mort express !

Même l’inquisition fut moins expéditive, un procès où Torquemada aurait été surpris par la rapidité et la manœuvre du départ précipité de Benoit Gallix. Un crime de lèse-majesté où le découvreur du fric-frac sera le puni.

La raison du plus fort étant toujours la meilleure.

Ce jeudi 23 juin, Benoît Gallix a annoncé « prendre acte de la décision du conseil d’administration de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Strasbourg de le démettre de ses fonctions de directeur général qu’il occupait depuis le 1er janvier 2020. »

Nous imaginons qu'à l’Ircad, les bouchons de champagne ont dû sauter et spécialement dans le bureau de Jacques Marescaux.

Benoît Gallix continue… « les motifs invoqués par Philippe Richert, président du conseil d’administration, ancien ministre chargé des collectivités territoriales, et ancien président de la Région Grand Est, ne sauraient dissimuler le fait qu’il s’agit d’une mesure de représailles directes contre le signalement au parquet national financier (PNF) qu’il a effectué ce lundi 20 juin 2022 , conformément à l’article 40 alinéa 2 du Code de procédure pénale, sur des faits susceptibles de revêtir diverses qualifications pénales ».

La boite de Pandore est enfin ouverte…

Soucis pour les deux pistoléros « Jack Marescaux » et « Phil Richert», le signalement au parquet national financier intervient après « de nombreux signalements en interne, aux membres du CA, aux présidences successives, puis auprès des services de l’État. Ces faits avaient déjà été en partie relevés par l’Inspection générale de l‘Éducation, du sport et de la recherche, dans un rapport d’audit daté d’octobre 2020 ».

 

 


 

Pire encore : le parquet national financier est situé à Paris, ce qui est bien vu de la part de Benoît Gallix. Le flingué emportera ses bourreaux dans sa tombe.

Il revient désormais à la justice de se pencher sur ces faits.

Benoît Gallix se tient « à la disposition de la justice pour que toute la vérité soit faite sur les possibles dérives dont l’IHU a été et continue d’être la victime ».

« Après plus de deux années d’investigations, d’alertes et d’efforts pour assainir la situation financière au sein de l’IHU de Strasbourg, notamment en ce qui concerne ses flux financiers avec l’Institut de recherche contre les cancers de l’appareil digestif (« Ircad »), et faute d’une réponse administrative adaptée, il revient désormais à la justice de se pencher sur ces faits, pour mettre un terme à l’hémorragie de financements publics qu’ils sont susceptibles de causer ».

À noter qu’il ne cite à aucun moment, Jacques Marescaux, ancien directeur général de l’IHU et fondateur de l’Ircad (et à ce titre membre du CA de l’IHU), pourtant visé à travers le signalement au PNF.
 
Le meilleur des mondes pour l’Ircad.

Selon l’Ircad, « l’Université de Strasbourg a mis en place une procédure encadrant l’exercice des compétences d’exécution paritaire entre l’IHU et IRCAD. Il a été diligenté des études juridiques et financières par de nombreux conseils, qui ont conclu à la conformité des relations. Il est ainsi étonnant que depuis fin 2020, tenant compte de la transparence appliquée à ces sujets, du nombre d’intervenants et d’interlocuteurs émanant de nombreux services publics, il n’ait pas été conclu à l’existence de faits susceptibles de fonder une transmission sur la base de l’Article 40 du Code de procédure pénale ».

L’Ircad semble jouer le pipeau à la perfection à défaut de ses financements.

La réponse du berger à la bergère : « Faute grave » et dépôt de plainte envers Benoit Gallix. 

Pour l’Ircad, c’est “celui qui dit qui est”. C’est navrant.

« Benoît Gallix, ayant connaissance de la remise en cause potentielle de son mandat pour faute grave dans l’exercice de ses fonctions, concernant des motifs totalement indépendants de ses dénonciations récentes, de vouloir instrumentaliser la situation pour faire obstacle à sa révocation. Au regard de l’ensemble de ces éléments, l’Ircad se voit contraint de saisir le procureur de la république de Strasbourg d’une plainte pour dénonciation calomnieuse ».

Calomnie à calomnie et demi. 

Dénonciation Calomnieuse ? Bon courage pour l’affirmer quand Paris s’en mêlera ! Le grand déballage va commencer. Prenez vos popcorns et votre abonnement heb’di, le spectacle sera épique.


Maxime Gruber

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