Avant propos

Quand la vérité n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie. "Jacques Prévert"
Bienvenue dans le site de l’info la plus « frèch » d’Alsace ! Je vous propose des articles avec ma liberté de ton habituelle. Des journalistes sont aussi invités. Bien à vous. Maxime Gruber.

mardi 6 juin 2023

Article pour Heb’di du 23 juin 2022. Benoît Gallix, directeur général de l’IHU de Strasbourg, « liquidé » !

Benoît Gallix, directeur général de l’IHU de Strasbourg, « liquidé » par un « sniper » de Jacques Marescaux, un certain Philippe Richert…

Cela n’a pas traîné, le message est clair. Nul ne peut s’en prendre à Jacques Marescaux, intouchable et non justiciable en terre d’Alsace. Qui se frotte à lui perd son emploi.

Heureusement, Benoit Gallix a demandé au parquet national financier de saisir la justice. Ce sera à Paris et non à Strasbourg.

Well done ! Les « méchants » risquent de trinquer et Heb’di avait prédit dans son dernier l’article : la subite nomination de Philippe Richert comme président de l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) ne présageait rien de bon.

L’Alsace, pays du non-dit…

Philippe Richert, qui agrémente son train de vie de différentes fonctions glanées suite à son départ du Grand Est, ne pouvait pas laisser son ami Jacques dans la peine. Promu justement pour flinguer Benoit Gallix, le voilà « Grand Président » de l’Institut Hospitalo-Universitaire de Strasbourg. Il devra maitriser l’outrecuidant osant remettre en cause le système de prélèvement opaque instauré par son ami et maître.

La manœuvre est grossière, mais comme personne n’ose bouger, ce sera du gâteau. En Alsace, nous avons un immense élevage de poules mouillées, ce qui fait le bonheur, en autres, de Jacques Marescaux.

Congédier Gallix et continuer comme rien n’était, tel est le crédo. 

Une mise à mort express !

Même l’inquisition fut moins expéditive, un procès où Torquemada aurait été surpris par la rapidité et la manœuvre du départ précipité de Benoit Gallix. Un crime de lèse-majesté où le découvreur du fric-frac sera le puni.

La raison du plus fort étant toujours la meilleure.

Ce jeudi 23 juin, Benoît Gallix a annoncé « prendre acte de la décision du conseil d’administration de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Strasbourg de le démettre de ses fonctions de directeur général qu’il occupait depuis le 1er janvier 2020. »

Nous imaginons qu'à l’Ircad, les bouchons de champagne ont dû sauter et spécialement dans le bureau de Jacques Marescaux.

Benoît Gallix continue… « les motifs invoqués par Philippe Richert, président du conseil d’administration, ancien ministre chargé des collectivités territoriales, et ancien président de la Région Grand Est, ne sauraient dissimuler le fait qu’il s’agit d’une mesure de représailles directes contre le signalement au parquet national financier (PNF) qu’il a effectué ce lundi 20 juin 2022 , conformément à l’article 40 alinéa 2 du Code de procédure pénale, sur des faits susceptibles de revêtir diverses qualifications pénales ».

La boite de Pandore est enfin ouverte…

Soucis pour les deux pistoléros « Jack Marescaux » et « Phil Richert», le signalement au parquet national financier intervient après « de nombreux signalements en interne, aux membres du CA, aux présidences successives, puis auprès des services de l’État. Ces faits avaient déjà été en partie relevés par l’Inspection générale de l‘Éducation, du sport et de la recherche, dans un rapport d’audit daté d’octobre 2020 ».

 

 


 

Pire encore : le parquet national financier est situé à Paris, ce qui est bien vu de la part de Benoît Gallix. Le flingué emportera ses bourreaux dans sa tombe.

Il revient désormais à la justice de se pencher sur ces faits.

Benoît Gallix se tient « à la disposition de la justice pour que toute la vérité soit faite sur les possibles dérives dont l’IHU a été et continue d’être la victime ».

« Après plus de deux années d’investigations, d’alertes et d’efforts pour assainir la situation financière au sein de l’IHU de Strasbourg, notamment en ce qui concerne ses flux financiers avec l’Institut de recherche contre les cancers de l’appareil digestif (« Ircad »), et faute d’une réponse administrative adaptée, il revient désormais à la justice de se pencher sur ces faits, pour mettre un terme à l’hémorragie de financements publics qu’ils sont susceptibles de causer ».

À noter qu’il ne cite à aucun moment, Jacques Marescaux, ancien directeur général de l’IHU et fondateur de l’Ircad (et à ce titre membre du CA de l’IHU), pourtant visé à travers le signalement au PNF.
 
Le meilleur des mondes pour l’Ircad.

Selon l’Ircad, « l’Université de Strasbourg a mis en place une procédure encadrant l’exercice des compétences d’exécution paritaire entre l’IHU et IRCAD. Il a été diligenté des études juridiques et financières par de nombreux conseils, qui ont conclu à la conformité des relations. Il est ainsi étonnant que depuis fin 2020, tenant compte de la transparence appliquée à ces sujets, du nombre d’intervenants et d’interlocuteurs émanant de nombreux services publics, il n’ait pas été conclu à l’existence de faits susceptibles de fonder une transmission sur la base de l’Article 40 du Code de procédure pénale ».

L’Ircad semble jouer le pipeau à la perfection à défaut de ses financements.

La réponse du berger à la bergère : « Faute grave » et dépôt de plainte envers Benoit Gallix. 

Pour l’Ircad, c’est “celui qui dit qui est”. C’est navrant.

« Benoît Gallix, ayant connaissance de la remise en cause potentielle de son mandat pour faute grave dans l’exercice de ses fonctions, concernant des motifs totalement indépendants de ses dénonciations récentes, de vouloir instrumentaliser la situation pour faire obstacle à sa révocation. Au regard de l’ensemble de ces éléments, l’Ircad se voit contraint de saisir le procureur de la république de Strasbourg d’une plainte pour dénonciation calomnieuse ».

Calomnie à calomnie et demi. 

Dénonciation Calomnieuse ? Bon courage pour l’affirmer quand Paris s’en mêlera ! Le grand déballage va commencer. Prenez vos popcorns et votre abonnement heb’di, le spectacle sera épique.


Maxime Gruber

lundi 5 juin 2023

Article pour Heb’di du 22 juin 2022. Jacques Marescaux, le super-héros aux mains pleines.

Jacques Marescaux, le super-héros aux mains pleines, nous a concocté un scandale financier strasbourgeois qui deviendra international.

Un avis de tempête est en cours et l’ouragan approche. On le sent, les langues vont certainement se délier après un silence imposé de plusieurs décennies.


La méthode Jacques Marescaux ayant tellement fait pour la médecine et Strasbourg est en train de se fissurer.

Le plus étonnant est que les faits dénoncés sont connus depuis bien longtemps, on en faisait même des plaisanteries. Mais, qui oserait faire des reproches au grand professeur ? Il en faudrait des cojones et des appuis… Jacques Marescaux le savait et il en profitait, médecin et chirurgien hospitalier français et membre de l’Académie nationale de chirurgie et de l’Académie nationale de médecine. C'est le fondateur de l’Institut de recherche contre les cancers de l’appareil digestif (Ircad) » et de l’Institut Hospitalier Universitaire (IHU) qui nous intéressent tant.

De son vivant, il a droit à une bande dessinée pour saluer son parcours exceptionnel !

Cette BD est dithyrambique, le sous-titre est tout simplement : « L’incroyable conquête de l’excellence » !

Le texte de présentation est aussi impressionnant par sa flagornerie :

« Des idées innovantes, une confiance en soi qui balaie tous les obstacles et des rencontres qui ouvrent des portes permettant une « success story » à l’Alsacienne, d’abord régionale puis internationale : le parcours du Pr Jacques Marescaux méritait bien une bande dessinée : « Jacques Marescaux et l’IRCAD »

Comment ne pas péter un plomb, se sentir au-dessus de la mêlée, des contingences humaines et des soucis de paiement ?

Comme la presse régionale était aux ordres, c’est la nationale qui s’étonne du comportement du professeur.

Cette presse, c’est « Marianne ». N’oublions pas Heb’di avec ses deux articles récents parlant du professeur faisant la fête au Rwanda et de ses frasques dans les cuisines d’un restaurant étoilé. De sources sûres, nous savons que cela a profondément agacé les responsables et le personnel hospitalier. Ces derniers ont largement diffusé nos articles dans leurs établissements.

On n’est jamais trahi que par les siens.

L’actuel directeur de l’Institut Hospitalo-Universitaire Benoît Gallix, voulu et intronisé par… Jacques Marescau, semble bien plus indépendant que ne croyait ce dernier.

Benoît Gallix a écrit ce lundi 20 juin au Parquet national Financier, invoquant « l’article 40 » et la nécessité de saisir la justice.

La gestion de son prédécesseur, Jacques Marescaux, est mise en cause. Celle de Michèle Barzach, ancienne ministre de la Santé de Jacques Chirac, et présidente rémunérée de l’IHU de Strasbourg, à sa création en 2011 jusqu’à sa démission fin 2020, aussi. Benoît Gallix est un ingrat !

« En tant que directeur général de l’IHU Strasbourg le 1er janvier 2020, j’ai découvert ou été témoin de faits susceptibles de constituer des infractions pénales », écrit-il.

Mélange des genres.

Les faits litigieux concerneraient les relations entre l’IHU de Strasbourg et l’Ircad, l’institut de recherche contre les cancers de l’appareil digestif (IRCAD) association à but non lucratif de droit privé alsacien-mosellan, créée et présidée par le Pr Jacques Marescaux depuis des décennies. Il est partout.


Des opérations litigieuses…

La première, le projet Hospitel, est un projet d’hébergement des patients dans un hôtel de luxe, propriété d’une filiale de l’Ircad, et largement financé par l’IHU. « La composante scientifique était accessoire », souligne Benoît Gallix dans sa missive au PNF. « Lors de ma prise de fonctions, ce projet a immédiatement retenu mon attention au regard de l’importance des engagements financiers qu’il impliquait d’une part, et de son éloignement des missions de recherche relevant de l’objet social de l’IHU d’autre part. »

Selon Benoît Gallix, l’opération, initialement chiffrée à 2,2 millions d’euros, le projet Hospitel porterait en réalité sur 6,6 millions ! Début 2020, il découvre que les 19 chambres sont déjà meublées alors qu’un appel d’offres encore en cours prévoyait leur ameublement pour 500 000 euros. Il bloque alors l’appel d’offres et fait part de ses réserves à Michèle Barzach, présidente de l’IHU. On peut se demander où va tout cet argent escamoté. Le 11 septembre 2020, il est décidé de lancer un audit sur le projet Hospitel. L’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) rend son rapport fin octobre 2020. « L’étroitesse des liens entre les deux structures, IHU et Ircad, notamment en termes de gouvernance, avec en particulier le cumul par un même dirigeant des fonctions de direction des deux instituts, présente des risques de confusion et de conflits d’intérêts »

La conclusion est terrible : « Le projet Hospitel n’est pas financièrement soutenable au regard des moyens financiers de l’IHU, sous peine de remettre en cause ses activités de recherche », sans compter « un risque financier » et « d’un risque juridique ».

Sentant les ennuis arriver, Michèle Barzach démissionne.

En ligne de mire également : la réhabilitation par l’Ircad d’anciens « haras royaux » transformés en chambres d’hôtel haut de gamme, utilisées par l’IHU notamment pour loger du personnel lors de formations. Benoit Gallix en prenant ses fonctions, a mis en concurrence plusieurs hôtels situés à proximité de l’IHU « obtenant une baisse de 30 % des nuitées ».

Les « coopérations » pour ne pas dire « facturations » de Ircad à l’IHU au bon vouloir de Jacques Marescaux. Ce dernier avait créé « un ensemble en de prestations de services facturées à l’IHU par l’Ircad sous la qualification de “coopération”. »

Il est question de mises à disposition de salles, de matériel, de formations , de fournitures d’animaux de laboratoire, de services informatiques et de refacturations de personnel. « Ces “coopérations” n’ont jamais été formalisées et ont pris la forme de devis ou factures établis au coup par coup, sans politique tarifaire préalablement établie et sans que l’IHU ait le moindre pouvoir de négociation puisque c’était la même personne qui validait les factures pour l’IHU, et fixait les prix pour l’IRCAD », dénonce l’actuel directeur au parquet national financier, déplorant que son prédécesseur, à la tête des deux organismes, signait les chèques en règlement de factures qu’il avait lui-même établies… Sommes en jeu : de 500 000 à 600 000 euros annuels.

Une animalerie de l’Ircad hors de prix.

L’Ircad gérait les animaux de laboratoire indispensables à certains projets de recherche, Benoit Gallix décide de créer sa propre animalerie au sein de l’IHU. Mi-2021, toutes les prestations entre l’Ircad et l’IHU ont finalement été mises à plat dans le cadre d’une « grande clarification » initiée par Benoît Gallix. Suite à ces renégociations, les dépenses de l’Institut Hospitalo-Universitaire ont été divisées par trois.

Au Parquet National Financier de trancher. Jacques Marescaux abat sa pièce maitresse.

Selon Benoît Gallix, les tensions demeurent. « Ce signalement est l’aboutissement de deux années d’analyses et d’efforts pour mieux comprendre, au-delà du dossier Hospitel, la nature exacte des faits et des relations financières entre l’Ircad et l’IHU », écrit le directeur. Son « inquiétude est au plus haut point » devant certaines factures jusque-là bloquées, mais devant encore être payées.

« Force est de constater que la réponse administrative a échoué et qu’il revient désormais à la justice d’analyser et, le cas échéant, mettre un terme à ces agissements ainsi qu’à l’hémorragie de financements publics qu’ils provoquent ».

N’étant pas habitué à une telle rébellion, Jacques Marescaux sort un nouvel appui pour essayer d’endiguer Benoît Gallix et de tenter de retrouver un peu d’honneur perdu. Un nouvel administrateur de poids vient d’être nommé très discrètement à l’IHU de Strasbourg, un ami de longue de date de Jacques.

Un certain Philippe Richert, ancien ministre, bombardé président de l’IHU dont la mission sera de contrer le directeur de ce même IHU…

La digue sera-t-elle assez solide ?

N’oublions pas que l’Ircad est aussi implanté à Taïwan, au Brésil, au Liban et bientôt au Rwanda, lieu des fêtes de l’ambassadeur. On passe du régional à l’international. Le sujet n’est pas clos, il ne fait que commencer. D’autant que les Alsaciens et leurs collectivités ont généreusement financé les projets successifs de Jacques Marescaux.


Maxime Gruber.

vendredi 2 juin 2023

Brève pour Heb’di du 16 juin 2022. Jacques Marescaux et Michael Galy, fêtards.

Jacques Marescaux et Michael Galy, bling-bling et fêtards malgré la crise.


Le professeur Marescaux et le directeur général du CHU de Strasbourg, Michael Galy, ignorent faire la fête discrètement. Et, pendant ce temps, l’hôpital se meurt faute de moyen.


Bossez, nous, on fait la bringue.

Quelques jours avant la chute de la monarchie en 1789, le manque de blé provoqua la disette. La reine Marie-Antoinette osa dire alors « s’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche ».

Alors que depuis des années, nos hôpitaux crèvent dans le dénuement, que les médecins et les infirmiers se tuent à la tâche pour sauver ce que l'on peut, à commencer les malades, que nos universités s’effondrent, nos enseignants s’éreintent et nos étudiants vont aux restos du cœur, leurs responsables ici à Strasbourg prennent du bon temps. C’est la fiesta. Ils ne connaissent visiblement pas la crise. Champagne à volonté et haute cuisine !

 


 

Affligeante photo prise récemment. Deux loufiats avec leur tablier de serveur, le directeur général de notre CHU, Michael Galy et le président de l’université, Michel Deneken trinquent gaillardement. Sous le regard gourmand du professeur Jacques Marescaux en chef, avec baskets dorées. Que de symboles !

Indécence ? Toute-puissance ? Naïveté ? Irresponsabilité au minimum. Les patients, les étudiants, les professionnels de nos hôpitaux et de nos universités apprécieront…

Visiblement, les nantis n’arrivent pas à faire la fiesta sans que tout le monde le sache.

Jeanne Fischer

jeudi 1 juin 2023

Brève pour Heb’di du 25 mai 2022. Mélenchon chasse les voix au CHU de Strasbourg.


Mélenchon chasse les voix au CHU de Strasbourg. Le Directeur Général du CHU, lui, est à Kigali, Rwanda !

Tandis que l’hôpital se meurt par manque de moyens et de personnels et que les politiques, législatives obligent, sont à son chevet. Certains profitent de la vie et de leurs privilèges.

La France insoumise devenue, le temps d’une campagne électorale, la « Nupes » est au petit soin avec le personnel de la santé. Il faut toujours câliner les personnes ayant déjà voté pour Jean-Luc… Mélenchon est à Strasbourg, Jeanne Barseghian rayonnante a vite fait un selfie avec le grand homme, bien qu’il ne soit pas un liminaire. Tout ce qui peut faire barrage à Macron est bon à prendre.

Le marché de Nupes…



L’homme qui n’aime pas le Parlement et le conseil de l’Europe est à Strasbourg. Il est venu lancer la campagne électorale de la « Nupes » et également entendre les revendications des « soignants ». Après avoir écouté les doléances qui semblent être les mêmes dans toute la France, notre impatient redevient lui-même. Des mesures fortes où « l’esprit comptable » est mis tout au fond du placard. Mieux ! Il a un ennemi, un exutoire pour ce beau monde !

Les méchants restent les mêmes, ceux du privé !

Ainsi, nous avons enfin l’explication des tourments de l’hôpital français, selon Jean-Luc : « Je suis obligé de leur dire que si je gouverne ce pays, ils seront réquisitionnés. On ne peut pas continuer comme cela. C’est l’hôpital public qui fait tout, et les autres, dans le secteur privé, font ce qu’ils peuvent. Et ils le font plutôt bien, mais dans des conditions où ils ne s’occupent que de ce qui les intéressent, alors que l’hôpital public s’occupe de tout le monde ».

Sa future révolution risque d’être tonitruante !

 



Pendant ce temps… l’ambassade de France nous envoie des nouvelles du Directeur du CHU de Strasbourg.

Loin de la populace, Michael Galy, directeur général du CHU de Strasbourg, accompagné de l’une de ses jeunes adjointes et de l’incontournable Professeur Marescaux vont visiter le chantier d’un futur hôpital au Rwanda.

À chacun ses priorités, OSS 117 devait être en congé.

Comme ce dernier, vous pouvez suivre les pérégrinations du groupe par le biais de l’ambassade de France.

https://twitter.com/antoine_anfre/status/1528786027388801025/photo/1


Maxime Gruber

mercredi 17 mai 2023

« Libéré, délivré, relaxé »... le nouveau tube de la commune de « Plaine » !

 


« Libéré, délivré, relaxé »... le nouveau tube de la commune de « Plaine » !


Une chanson entrainante, spécialement dédiée à Jean-Marc Chipon, son ancien maire. Une belle victoire juridique au finish, à moins que la partie adversaire remette le couvert en faisant appel, mais est-ce raisonnable ?


De la sécession à la dissidence musclée...

« Plaine » la rugueuse semble avoir failli avec cet ancien maire, menant le combat pour sa ville et également contre des sécessionnistes de sa propre liste municipale, employant des moyens assez expéditifs pour le déloger de la mairie.

Un maire maltraité physiquement, des noms d’oiseaux, des remarques oiseuses, et même dans les tracts diffusés en catimini, sans oublier des banderoles ordurières sur le fond et la forme. Tout cela pour abattre le maire sans avoir le courage de démissionner pour rebattre les cartes…

À la suite de tous ces incidents le plus souvent pathétiques, le maire et la liste dissidente ont déposé une trentaine de plaintes, aucune n’a été prise en compte (pour l’instant ?), sauf une…

Celle du mari de Christine Gillmann, la tête de liste dissidente, un certain Hubert Gillmann connu comme un ex-maire de Dachstein. Commune où il laissa un mauvais souvenir et des comptes au rouge selon son successeur. Une plainte pour diffamation de M. Gillmann peut aboutir, un claquage de beignet et des insultes en tout genre contre M. Chipon, ont visiblement moins d’intérêt pour la justice.


Débarqué un 11 novembre.

Vu la situation des plus inédites dans un climat des plus délétères, l’ancien maire, est débarqué… un 11 novembre 2022. Le Conseil des ministres ayant décidé de dissoudre le Conseil municipal de Plaine. Pourtant, la république et les ministres en ont vu d’autres !

Une réputation délétère pour une commune de 1 000 habitants qui peinera à se faire oublier. L’ancienne équipe d’avant les élections de 2020 qui avait assisté de loin au combat est de nouveau aux commandes de la commune. Les anciens dissidents envers Jean-Marc Chipon ferraillent déjà avec la nouvelle mairie. Certaines mauvaises habitudes ne se perdent pas facilement.


Jean-Marc Chipon


Deux ex-maires au tribunal de Saverne.

En réponse à la plainte de Monsieur Gillmann, l’audience correctionnelle eu lieu ce 13 avril 2023.

Elle devait se prononcer sur six faits de diffamation, entre mai et octobre 2021. Sommé de s’expliquer par la présidente, Françoise Decottignies, le prévenu a pris longuement la parole pour parler de l’ambiance particulière au sein de son conseil municipal.

Quant aux faits qui lui sont reprochés, le prévenu nie avoir rédigé un tract diffamatoire à l’encontre du couple Gillmann


Un tract fantôme.

Ce 22 mai 2021, un tract est distribué dans les boites aux lettres de Plaine. Voici un passage au sujet de M.Gillmann « sa gestion comme maire, sa personnalité aussi, a laissé de très mauvais souvenirs, dans sa commune comme auprès d'autres élus de la région”, “des réunions clandestines étaient organisées”,”gourou”, il s’ingère dans leurs affaires et manipule les conseillers »…

M. Chipon s’insurge, non, il n’est pas l’auteur de ce tract et ne l’a pas distribué et encore moins avec ses proches. La juge indique qu’il est signé de son nom, et le style ressemble au sien. L'ancien maire de « Plaine » insiste, il s’agit d’un faux, à noter que seules 24 personnes l’ont reçu, soit 2,4 % de la population de Plaine. Lui-même et ses proches n’ont pas été les destinataires de ce tract…

La juge tacle… et pourquoi n’avoir pas porté plainte ? M. Chipon réplique, je n’en voyais pas l’intérêt. Pour l’accusation, c’est la preuve que l’ancien maire de Plaine est coupable. On pourrait se demander si cette éventuelle plainte en plus des 32 autres aurait été plus considérée.

Cette affaire rappelle étrangement celle de Dachstein où un scenario très similaire impliquant aussi M. Gillmann a été appliqué, mettant en émoi la ville et la presse locale.


Un mail bizarrement retrouvé dans le dossier de l’accusation.

Le réquisitoire continue au sujet d’un mail envoyé aux maires de la Comcom de la Vallée de la Bruche…

Voici un extrait de celui-ci : « A Plaine, un habitant ne faisant pas partie du conseil, mari d’une adjointe, avec une soif de revanche, voulait s’attaquer à Pierre Grandadam, il y a aperçu l’opportunité, voyant une liste se créant face à Pierre ». « Le petit paysan, Monsieur Chipon, n’a pas voulu se laisser diriger comme une marionnette ! Ce qui a déplu à monsieur qui m’a dit « tu vas voir ce qui va t’arriver ». Je ne me doutais pas de la virulence des attaques. »

La juge fait les gros yeux, et M. Chipon s’étonne. Il avait envoyé ce mail à ses confrères suite à leur demande d’une explication sur ce qui se tramait à Plaine. Il s’agit d’un mail privé destiné aux 25 maires de la Comcom, le voir entre les mains de la partie adverse peut donc surprendre.

Un courriel similaire est ainsi envoyé au tribunal administratif et à la préfète du Bas-Rhin dont voici encore un extrait. « Il serait vraiment agréable de ne pas voir constamment la patte de Monsieur Gillmann dans les écrits et courriers de chacun de ses dissidents que vous pourriez recevoir. Courriers faits sur l’ordinateur de Monsieur Gillmann, je suppose, un homme ne faisant pas partie du conseil, dirige et ordonne ce groupe ».

M. Chipon s’insurge ! Ces mails étaient encore une fois de l’ordre du privé…


M. Gillmann à la barre.

Est-ce son aspect bien propre dans son beau costume, la juge est presque déférente, n’oublions pas qu’il est le plaignant… Il nous fait comprendre que M. Chipon est un homme caractériel. Invité souvent chez lui, ils se sont irrévocablement fâchés et ont atteint le stade de non-retour. Nous avons ainsi devant nous un homme policé en face d’une personne insupportable.

Puis vint la gaffe, les gaffes. Un relent de sa période de maire omnipotent ? Assurément, il se croyait en terrain conquis, trop de confiance provoque de terribles erreurs. À la surprise générale, il indique qu’il participait chez lui à des réunions « clandestines », oui, ce mot a été employé ! Et, qu'il dirigeait, excusez-moi, aidait la petite troupe dissidente en des actions contre le maire de l’époque... Silence dans la salle, son avocate le fixait pour qu’il arrête de parler, soulagement du côté de M. Chipon et ses proches.

Le plus grave est que M. Gillmann ne s’était pas rendu compte de suite de ses propos et continuait à balancer. Bien sûr, un peu de vérité fait du bien et aide à comprendre l’ampleur des affrontements.

Son avocate essaie d’ignorer la nouvelle situation, et demande un dédommagement de 3 000 euros plus 2 000 pour les frais, sans compter une parution dans les DNA. L’honneur de M. Gillmann vaut bien cela.


Le plaidoyer de M. Chipon et son avocate…

De nouveau à la barre, l’ancien maire de Plaine est visiblement ému par la tournure des événements, il explique ces deux années des plus terribles, les tracts, les propos et les pancartes des plus abjectes. Mais, il n’avait pas craqué… Il nous raconte le clash chez M. Gillmann, ce dernier ayant pris l’habitude de le convoquer chez lui. L’éditorial du premier journal municipal ne plaît pas à M. Gillmann qui jette les documents au sol en disant : je vais te l’écrire…

Agacé, M Chipon se dirige vers la porte, M. Gillmann hurle : « si tu t’en vas, tu verras ce qui va t’arriver ! » La réponse est ferme : « je n’ai que faire de tes ultimatums... »

M. Chipon précise, il n’a jamais eu affaire à la police et a un casier vierge.

L’avocate de M. Chipon lui demande de s’asseoir, ce dernier étant extrêmement ému. Elle s’interroge sur le bien fondé de ce procès, et demande tout simplement la relaxe, et si par incroyable, M. Chipon est condamné, une amende d’un euro devrait amplement suffire.

M. Chipon et ses proches allaient bien mieux à la sortie du tribunal. Interviewé, ce dernier précise qu’il s’agit d’un procès bâillon pour l’empêcher de continuer de se préoccuper de la municipalité de Plaine et de ne plus être un adversaire du couple Gillmann pour d’éventuelles élections.


La voiture de Jean-Marc Chipon est incendiée devant son domicile.

Quinze jours après l’audience au tribunal de Saverne, Jean-Marc Chipon a été victime de vandalisme dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 avril. Sa voiture a été incendiée devant son domicile, elle était très proche de la maison et aurait pu propager les flammes, faire des dégâts, voire un drame humain. D’après les premiers éléments, il s’agirait d’un acte intentionnel dont l’auteur n’a pas encore été identifié. Une plainte a été déposée par l’ancien maire auprès des gendarmes de Schirmeck chargés de l’enquête.


La relaxe !

Ce 10 mai, la rédaction reçoit un appel de Jean-Marc Chipon. Il est en joie, il nous annonce sa relaxe pour la plainte pour diffamation à son encontre. Mieux, aucun des six faits lui étant reprochés ont été pris en compte.

Pourvu que ce soit la fin de cet épisode municipal des plus navrants pour les électeurs et la démocratie. Que l’ancien maire soit : « Libéré, délivré, relaxé » de ses tourmenteurs.



Maxime Gruber

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