Avant propos

Quand la vérité n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie. "Jacques Prévert"
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vendredi 16 février 2024

Rouffach, archive du 21.02.202 : L'étrange mansuétude du maire de Rouffach pour les stationnements au centre-ville.

L'étrange mansuétude du maire de Rouffach pour les stationnements au centre-ville pour aider le clientélisme et son électorat

On pourrait croire, vu le comportement des plus rudes du maire Jean-Pierre Toucas que sa ville est tenue au cordeau et que les habitants marchent au pas de l’oie. Mais absolument pas !

Il peut être une crème, un certain laisser-aller règne dans les rues de la ville. On laisse faire la gestion du stationnement à la bonne volonté des conducteurs. Depuis plus d’une vingtaine d’années, les belles zones bleues aménagées sont laissées à la loi du plus fort : celui qui trouve une place de stationnement. Le paradis des voitures ventouses laissées là pendant plusieurs jours sans bouger. Zone bleue, je vous disais… La police municipale a des ordres, ne pas ennuyer le quidam, si on l’agace, il pourrait se mettre à voter contre le maire. Ainsi, les policiers passent leur chemin en regardant ailleurs, comme les conseillers municipaux. Surtout, ne pas faire de vagues. Les conducteurs ont pris leurs aises, un sur quatre seulement a la gentillesse de déposer son disque de stationnement derrière le pare-brise. Pourtant, le site Internet de la mairie est catégorique ! « Le stationnement en zone bleue est limité à 1 h 30 du lundi au samedi de 8 h à 12 h 30 et de 14 h 30 à 19 h (hors jours fériés). Pour stationner son véhicule dans ces horaires, chaque conducteur doit placer un disque européen de stationnement derrière le pare-brise et y faire figurer son heure d’arrivée. »
Quand les commerçants en ont assez des plaintes des clients indiquant qu’il est impossible de se garer au centre-ville, ils osent faire la remarque à la mairie. On voit débouler les policiers qui laisseront un tract d’avertissements accrochés à l’essuie-glace des vilains contrevenants. On prétend que si un policier fait trop de zèle, le conducteur indélicat file chez le maire qui fera sauter l’amende. Légende urbaine ? Espérons-le !

Puis vint le scandale, un tract a été accroché à la vitrine d’un commerce : « Chers clients, nous sommes désolés du fait que vous ne pouvez stationner dans cette rue qui est en zone bleue. Nous constatons que des voitures stationnent des jours entiers régulièrement à la même place et très souvent sans disques. Nous avons fréquemment alerté, M. le Maire et la police municipale. Rien ne change depuis des mois, des années. Si c’est cela, soutenir le commerce local !!! Vous me direz, ils n’ont qu’à faire leurs courses à pied, je vous réponds, nos clients n’habitent pas tous à Rouffach et parfois, ils ont des colis à charger. »

Comme à son habitude, le maire ne vit pas les désagréments occasionnés par les stationnements sauvages, mais seulement l’affiche qui lui posait un problème, plus d’affiches, plus de problèmes !
Ainsi, il dépêcha la police municipale pour la faire enlever, mais aux dernières nouvelles, elle est toujours là, scotchée contre la vitre.
Cela commence à se réveiller à Rouffach…




Maxime Gruber

Rouffach, archive du 21.01.2021 : Arsène Lupin à Rouffach, l’affaire du Musée.

Arsène Lupin à Rouffach, l’affaire du Musée.

Le lundi 29 juin 2020, les bénévoles de la « Société d’Histoire et d’Archéologie du canton de Rouffach » (SHACR) devant assurer l’après-midi une permanence découvrent le Musée du Bailliage vidé de ses œuvres. Nous imaginons leur choc en voyant les vitrines vides et fermées, les clés ayant disparu. Les « montes-en l’air » ont agi avec brio et célérité pendant le week-end.

L’affaire fait le tour de la ville et l’on devine de suite qui est le responsable… Pour comprendre, revenons en 1948, le 24 janvier est créé la « Société d’Histoire et d’Archéologie du canton de Rouffach» (SHACR). Les statuts de cette association, enregistrés au Tribunal cantonal de Rouffach, précisent en leur article 14 que « tous les objets faisant partie du Musée régional de Rouffach seront la propriété de l’association, à l’exception cependant des objets et collections confiés au musée à titre de dépôt (NDLR : souvent par des particuliers. »

Au cours des années, le musée, fidèle à sa vocation et à ce qui a été établi par ses fondateurs, s’enrichit d’œuvres qui sont soit données, soit simplement prêtées à la SHACR. Ces œuvres arrivent tant de Rouffach que des communes constituant alors le canton avant son redécoupage de 2014 : Gundolsheim, Soultzmatt-Wintzfelden, Westhalten, Osenbach, Pfaffenheim, Gueberschwihr, Hattstatt.

Tout allait dans le meilleur des mondes, jusqu’au moment où le maire de Rouffach, Jean-Pierre Toucas, décida de prendre les choses en main. En 2018, il bombarde l’archiviste de la ville, « Conservatrice du Musée du Bailliage ». Un état de fait imposé à la SHACR qui perd tout le contrôle décisionnaire, notamment celui des œuvres du Musée du Bailliage. La conservatrice a ainsi toutes les prérogatives pour désosser le musée et elle va s’y employer. Toutes les œuvres exposées au musée du Bailliage, y compris celles appartenant de droit à la Société d’Histoire, aux communes voisines et aux donateurs, sont estampillées « propriété de la ville de Rouffach » !

Des œuvres participant à la démarche pédagogique du Musée disparaissent ainsi que toutes les explications. Le fruit d’un long travail des membres de la SHACR. Les clés du Musée et des vitrines appartenant en grande majorité à la Société d’Histoire disparaissent à leur tour. Pour marquer encore plus le nouveau territoire du maire, le « Musée du Bailliage de Rouffach » devient le « Musée de la ville de Rouffach ». Tant pis pour les œuvres d'autres villes pourtant propriétaires.


Solde d’été, tout doit disparaître !

Puis vint l’apothéose de ce lundi 29 juin 2020, la disparition surprise de toutes les œuvres du Musée. Alertés, le Président et le Vice-Président de la Société d’Histoire, se doutant qui en étaient les auteurs, se rendent à la gendarmerie de Rouffach. Le gendarme adjudant, impressionné et sentant l’affaire délicate, propose de programmer une rencontre comme témoin assermenté avec le maire de Rouffach, la conservatrice du Musée et le président de la SHACR, M. Romain Siry et le vice-président, M. Denis Crouan. Le maire, ne voulant pas trop que la maréchaussée se mêle de cette affaire, accepte une rencontre uniquement sans elle. De ce fait, la méfiance étant de règle, elle n’aura pas lieu. La mairie bloque toute demande de conciliation, pire, le maire de Rouffach devient encore plus acariâtre que d’habitude, mais la « SCHAR » ne cède pas et exige son bon droit. Elle demande la restitution et la remise en place des biens appartenant à l’association et aux autres villes. Leurs étiquetages avant leur changement fait par Mme Rueff. Enlever la suspicion contre la conservatrice en montrant ses titres et la régularité de sa désignation par le maire. Et bien sûr, respecter l’association en appliquant un réel partenariat.

Mais à quoi joue le maire de Rouffach ?

Trente-et-une années comme maire, c’est un exploit, mais également une grande solitude à vouloir évincer toutes les personnes compétentes pouvant être un danger potentiel. Le patrimoine et le culturel semblent l’ennuyer quand on voit l’état sinistré de l’église des Récollets, c’est patent, et surtout une faute. Un chef-d'œuvre en perdition, malgré la possible aide de Stéphane Bern refusée par le maire. Le maire a parfaitement le droit de préférer la politique politicienne : faire de la stratégie, des alliances avec les villes et les villages voisins. L'inconvénient est que cela prend du temps. S’occuper de sa ville en créant des actions pérennes serait aussi un plus. Cela fonctionne ailleurs, Rouffach a tout pour devenir une ville exemplaire, aux nombreuses activités et avec un patrimoine exceptionnel, comme le fait si bien Eguisheim. Évidemment, l’opposition municipale est « vent debout » pour redorer l’attractivité de la ville et remettre son patrimoine au goût du jour. Ce patrimoine mis en avant par l’opposition, le maire de Rouffach n’en veut pas, le laisse mourir et préfère l’escamoter que de le laisser à d’autres. Nous avons des questions : ayant vainement essayé de contacter le maire, il est en vacances, n'ayant pas pu avoir des éclaircissements de la mairie et de la conservatrice, il est légitime de se poser quelques questions ! Qui était présent pendant l’enlèvement ? Pourquoi a-t-on vidé les œuvres du Musée ? Dans quel état sont-elles ? Où sont-elles entreposées ? Que veut en faire le maire ?


Maxime Gruber

vendredi 29 décembre 2023

Solstice d'hiver 2023






Aujourd'hui, ce 22 décembre, c'est le Solstice d'hiver 2023 de l'hémisphère nord. Si vous êtes païens (celtes et peuples du nord), c'est le moment de vous vêtir de peau de bêtes.
De vous coiffer de cornes de cerf et de grimper la colline d'une forêt des plus sombres pour faire un immense bucher.

Joyeux Solstice !

Maxime Gruber

Guy Marchand n’est plus.

Guy Marchand n’est plus.

Il n’est plus, on l’imaginait immortel. Toujours gouailleur, sourire trop entendu en coin, on ne lui la fait pas. Râler était aussi dans ses attributions..
Un boomer magnifique.

Qui se rappelle son extraordinaire jeu d’acteur, souvent muet, nageant de long en large dans le film : « le maître nageur » de Jean-Louis Trintignant ?
C’était un sportif, Guy. Et, râleur, ne l’oublions pas.






Pendant la campagne de presse de la sortie de « Coup de Torchon », le voici interviewé pour son rôle de chef de la police en Afrique occidentale. Une satire, entre autres, de la colonisation. Un rôle à contre-emploi, passant pour le pire des benêts, il en garda visiblement un mauvais souvenir, qu'il conta aux critiques de cinéma horrifiés. "J'avais un rôle ? Ah bon ? Expliquez-le-moi... C'était un film ? " Les critiques ramaient, ramaient et se sont vengés en disant qu'il ne faisait pas son travail de promotion. Inadmissible ! Sacré Guy.

Son plan de carrière en a visiblement pâti.
Le voici dans des films moins prestigieux dont le « P'ti con », basé sur la BD de Gérad Lauzier. Il tint le rôle d'un père digne, essayant vainement d'aider son fils gâté et immature.
La télévision sera sa seconde maison avec la série « Nestor Burma »dont il en est le héros. Notre détective privé ressemble peu au personnage de la BD de Tardi ou des romans policiers de l'auteur, Léo Malet. Mais, la sauce prend assez bien, même si on se demande souvent si Guy se moque intérieurement de son propre rôle. Un côté assez « bancable » tout de même.

Il était aussi un crooner, Guy. Et un bon !
Un vrai touche à tout, des plus brillants.
Repose en paix, Guy, ta prestation, ton vrai personnage qui pointait tellement dans ton jeu d'acteur, lui, nous restera.


Maxime Gruber


Adieu Hubert Bari,

Adieu Hubert Bari, 


Je t’ai énormément apprécié, jusqu'à la fin. Je sais que ce n'est pas ton cas, tu t'es braqué quand tu as commencé à réussir ta vie et ton travail au sujet d'expositions prestigieuses. Nous nous sommes connus par le biais d'une amie commune, elle et moi, vivants en cité U. Soirées bruyantes et joyeuses avec toute la bande. Nous étions fauchés, toi beaucoup moins, mais nous partagions notre bonne humeur et nos plateaux repas des restaurants universitaires qui feraient fuir les étudiants d'aujourd'hui. Belle ambiance, bel avenir, on était jeunes, magnifiques, sveltes et surtout heureux. De l'amitié à l'état pur.

Toi, tu ruminais, mais avec un sourire las, tu te cherchais... Je ne l'avais pas remarqué, dans ma logique estudiantine égoïste, je n'avais pas compris ton malaise. On avait fait les quatre cents coups, à Paris, aux endroits pour étudiants fauchés. Un jour, tu nous invitas dans ton appartement, situé dans le centre névralgique de la Petite France, ton appartement était fabuleux, tous les murs étaient tapissés de Zuber... La classe absolue. Je compris que tu étais une personne à part. La culture et l'art avaient fortifié notre amitié. Tu n'étais pas réellement un étudiant, tu travaillais au musée de minéralogie. Je me rappelle, tu manipulais une machine complexe et impressionnante indiquant la composition d'échantillons de roche, à la demande d'étudiants.




La fin de notre amitié approchait à grands pas. Subitement, tu fis la tronche à toute la bande et tu changeais de sphère pour t'attaquer à ton grand projet professionnel. Du lourd. Ayant rompu les ponts, on ne pensait plus avoir de tes nouvelles, ce ne fut pas le cas.
Travaillant dans une entreprise de décor de spectacle, j'allais involontairement participer à la création de tes expositions internationales, tu inspectais mon travail entouré de tes stagiaires. Tu parlais seulement au responsable de la société, je n'existais pas. Malgré cela, je suis allé avec nos anciens amis à tes toutes premières expositions, tu restas de marbre en nous voyant, pire, tu utilisas une porte dérobée pour t'échapper. Du mépris ? Certainement.

La vie continua, cette fois-ci avec une plus grande distance, de temps à autre, on avait de tes nouvelles par le biais de Canal+ ou tu vins à l'émission, " nul part ailleurs. " Flanqué de deux gardes du corps, tu présentas des diamants des plus célèbres.
Nous étions ravis pour toi. Mais, la roche Tarpéienne est proche du Capitole.
Les journaux donnaient des nouvelles peu rassurantes, on parlait de malversations, de favoritismes à ton égard. Rassure-toi, la grande majorité des articles ont disparu.
Le journal "Le Parisien" fit une piqure de rappel sur l'une des affaires, ce 18 juillet 2007, encore trouvable sur le net.

Puis ce fut l'exil doré au Qatar, tu travaillas pour un Musée.
Ton retour en France se fit en catimini, te voilà écrivain, tu as écrit des romans historiques situés en Alsace. Nous étions ravis, mais cette fois, la bande n'osa plus t'approcher...
Le temps passa, par la suite, j'appris par le biais d'un ami, ton décès. Stupéfaction, de plus, cet ami ignorait que je te connaissais, je lui fis donc un résumé qui reste heureux, du moins, celle de l'époque estudiantine.

À mon tour, je prévins nos anciens contacts. Nous tous, nous vieillissons, les boomers sont sur la corde raide... Tu nous rappelles cette échéance.
Que là où tu sois, tu sois apaisé, et que ta curiosité soit éblouie de merveilles. Repose en paix, cher Hubert.


Maxime Gruber

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