Avant propos

Quand la vérité n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie. "Jacques Prévert"
Bienvenue dans le site de l’info la plus « frèch » d’Alsace ! Je vous propose des articles avec ma liberté de ton habituelle. Des journalistes sont aussi invités. Bien à vous. Maxime Gruber.

vendredi 29 décembre 2023

Solstice d'hiver 2023






Aujourd'hui, ce 22 décembre, c'est le Solstice d'hiver 2023 de l'hémisphère nord. Si vous êtes païens (celtes et peuples du nord), c'est le moment de vous vêtir de peau de bêtes.
De vous coiffer de cornes de cerf et de grimper la colline d'une forêt des plus sombres pour faire un immense bucher.

Joyeux Solstice !

Maxime Gruber

Guy Marchand n’est plus.

Guy Marchand n’est plus.

Il n’est plus, on l’imaginait immortel. Toujours gouailleur, sourire trop entendu en coin, on ne lui la fait pas. Râler était aussi dans ses attributions..
Un boomer magnifique.

Qui se rappelle son extraordinaire jeu d’acteur, souvent muet, nageant de long en large dans le film : « le maître nageur » de Jean-Louis Trintignant ?
C’était un sportif, Guy. Et, râleur, ne l’oublions pas.






Pendant la campagne de presse de la sortie de « Coup de Torchon », le voici interviewé pour son rôle de chef de la police en Afrique occidentale. Une satire, entre autres, de la colonisation. Un rôle à contre-emploi, passant pour le pire des benêts, il en garda visiblement un mauvais souvenir, qu'il conta aux critiques de cinéma horrifiés. "J'avais un rôle ? Ah bon ? Expliquez-le-moi... C'était un film ? " Les critiques ramaient, ramaient et se sont vengés en disant qu'il ne faisait pas son travail de promotion. Inadmissible ! Sacré Guy.

Son plan de carrière en a visiblement pâti.
Le voici dans des films moins prestigieux dont le « P'ti con », basé sur la BD de Gérad Lauzier. Il tint le rôle d'un père digne, essayant vainement d'aider son fils gâté et immature.
La télévision sera sa seconde maison avec la série « Nestor Burma »dont il en est le héros. Notre détective privé ressemble peu au personnage de la BD de Tardi ou des romans policiers de l'auteur, Léo Malet. Mais, la sauce prend assez bien, même si on se demande souvent si Guy se moque intérieurement de son propre rôle. Un côté assez « bancable » tout de même.

Il était aussi un crooner, Guy. Et un bon !
Un vrai touche à tout, des plus brillants.
Repose en paix, Guy, ta prestation, ton vrai personnage qui pointait tellement dans ton jeu d'acteur, lui, nous restera.


Maxime Gruber


Adieu Hubert Bari,

Adieu Hubert Bari, 


Je t’ai énormément apprécié, jusqu'à la fin. Je sais que ce n'est pas ton cas, tu t'es braqué quand tu as commencé à réussir ta vie et ton travail au sujet d'expositions prestigieuses. Nous nous sommes connus par le biais d'une amie commune, elle et moi, vivants en cité U. Soirées bruyantes et joyeuses avec toute la bande. Nous étions fauchés, toi beaucoup moins, mais nous partagions notre bonne humeur et nos plateaux repas des restaurants universitaires qui feraient fuir les étudiants d'aujourd'hui. Belle ambiance, bel avenir, on était jeunes, magnifiques, sveltes et surtout heureux. De l'amitié à l'état pur.

Toi, tu ruminais, mais avec un sourire las, tu te cherchais... Je ne l'avais pas remarqué, dans ma logique estudiantine égoïste, je n'avais pas compris ton malaise. On avait fait les quatre cents coups, à Paris, aux endroits pour étudiants fauchés. Un jour, tu nous invitas dans ton appartement, situé dans le centre névralgique de la Petite France, ton appartement était fabuleux, tous les murs étaient tapissés de Zuber... La classe absolue. Je compris que tu étais une personne à part. La culture et l'art avaient fortifié notre amitié. Tu n'étais pas réellement un étudiant, tu travaillais au musée de minéralogie. Je me rappelle, tu manipulais une machine complexe et impressionnante indiquant la composition d'échantillons de roche, à la demande d'étudiants.




La fin de notre amitié approchait à grands pas. Subitement, tu fis la tronche à toute la bande et tu changeais de sphère pour t'attaquer à ton grand projet professionnel. Du lourd. Ayant rompu les ponts, on ne pensait plus avoir de tes nouvelles, ce ne fut pas le cas.
Travaillant dans une entreprise de décor de spectacle, j'allais involontairement participer à la création de tes expositions internationales, tu inspectais mon travail entouré de tes stagiaires. Tu parlais seulement au responsable de la société, je n'existais pas. Malgré cela, je suis allé avec nos anciens amis à tes toutes premières expositions, tu restas de marbre en nous voyant, pire, tu utilisas une porte dérobée pour t'échapper. Du mépris ? Certainement.

La vie continua, cette fois-ci avec une plus grande distance, de temps à autre, on avait de tes nouvelles par le biais de Canal+ ou tu vins à l'émission, " nul part ailleurs. " Flanqué de deux gardes du corps, tu présentas des diamants des plus célèbres.
Nous étions ravis pour toi. Mais, la roche Tarpéienne est proche du Capitole.
Les journaux donnaient des nouvelles peu rassurantes, on parlait de malversations, de favoritismes à ton égard. Rassure-toi, la grande majorité des articles ont disparu.
Le journal "Le Parisien" fit une piqure de rappel sur l'une des affaires, ce 18 juillet 2007, encore trouvable sur le net.

Puis ce fut l'exil doré au Qatar, tu travaillas pour un Musée.
Ton retour en France se fit en catimini, te voilà écrivain, tu as écrit des romans historiques situés en Alsace. Nous étions ravis, mais cette fois, la bande n'osa plus t'approcher...
Le temps passa, par la suite, j'appris par le biais d'un ami, ton décès. Stupéfaction, de plus, cet ami ignorait que je te connaissais, je lui fis donc un résumé qui reste heureux, du moins, celle de l'époque estudiantine.

À mon tour, je prévins nos anciens contacts. Nous tous, nous vieillissons, les boomers sont sur la corde raide... Tu nous rappelles cette échéance.
Que là où tu sois, tu sois apaisé, et que ta curiosité soit éblouie de merveilles. Repose en paix, cher Hubert.


Maxime Gruber

mardi 21 novembre 2023

La Justice sort la Grosse Bertha contre cinq jeunes militants d’Unser Land. Le Grand Est fournit les munitions.


Ce procès du mercredi 15 novembre 2023, au tribunal de grande instance de Mulhouse, a été le point culminant d’un conflit permanent. Entre l’aspiration de la majorité des Alsaciens pour la sortie de la grande région, et cette entité des plus artificielles, ayant tout le répondant nécessaire pour survivre.



La Genèse du conflit.

La plupart des hommes politiques désirent rester dans la mémoire humaine, certains auront leur nom apposé à un musée, une avenue, voire une rue, une impasse ou une plaque apposée à un Ehpad. François Hollande, président « normal » a voulu nous laisser une trace de son passage à l’Élysée par un cadeau empoisonné. Les grandes régions, se substituant aux anciennes, bien plus historiques. Le mariage de la carpe et du lapin, mieux, pour le Grand Est : un mariage forcé entre la cigogne, le grand tétras et l’escargot. Pour en faire un pâté homogène, il faut tout passer au mixeur. Sacrifier son identité pour un meilleur futur fantasmé.

Votre pognon.

Quel est le but de cette dernière couche du mille-feuille administratif, quel est son intérêt ? Votre pognon. Cette création parisienne apparue brusquement a déjà des besoins somptuaires. Comme tout devient bien plus complexe, que les partages des tâches sont redistribuées et enchevêtrées, il en faut beaucoup. Ayant une grande marge de manœuvres dans la plupart des domaines, son appétit envers nos bas de laine devient grandissant.

Dépouiller l'Alsace pour la Lorraine et la Champagne.

Comme les tribuns de la dernière assemblée générale du « MPA » (Mouvement pour L'Alsace) l'indiquaient, l'épicentre du Grand Est est Nancy. Toutefois, pour la manne financière par l'impôt, l'Alsace est la grande pourvoyeuse, tout en perdant progressivement ses institutions dans le médical, le judiciaire et l'académie, au profit de la capitale des Ducs de Lorraines. On fit, dans cette même assemblée, une blaguounette des plus inquiétantes : pour que le recteur de l'Académie de Strasbourg puisse acheter une gomme, il doit avoir l'aval de son collègue de Nancy.

On en est là, un beau cadeau de notre si « cher » Jean Rottner voulant se venger d'une Alsace ingrate et faire plaisir à ses nouveaux amis lorrains. Certains élus Alsaciens opportunistes se sont aussi fait acheter. Le Grand Est, entité ayant de sympathiques moyens financiers malgré la crise, attire certaines convoitises et trahisons.

Le match entre Unser Land et le Grand Est.

Une institution ayant uniquement la légitimité de Paris ne pouvait qu'être en conflit avec le parti autonomiste Unser Land. Une guerre froide s'est instaurée, l'une utilisant ses finances pour imposer son point de vue, faisant sa promotion telle une entreprise privée

Le parti politique, lui, ayant assez de militants pour essayer de démontrer la gabegie de la grande Région. Ambiance délétère…




 

Le jour de la peinture !

Bien sûr, cette situation d'une supra-région omnipotente aimant s'aguicher dans les événements sportifs en mettant son logo à bas coût (authentique, réalisé en interne) et d'une esthétique controversée peut agacer certains. De jeunes Alsaciens, militants chez Unser Land, désirant arrêter cette propension de la grande région à vouloir faire sa propagande aux frais du contribuable, complotent. Leur arme fatale sera... deux pots de peinture pendant le Tour de France.

Leur mission ? Asperger d'acrylique blanche, les véhicules du Grand Est de la caravane, le point d'impact devant être les logos tristement célèbres de l’institution. Cet acte devait « signifier à la région Grand Est que cette propagande était une provocation dans cette Alsace annexée de force à cette « région » en 2014 et qui demande depuis lors sans cesse à retrouver ses institutions ». Le commando réussit parfaitement son but. Il faudra donc attendre forcément le retour du bâton.

Une enquête de fourmis pendant une année...

Le Grand Est fou-furieux et exigea des coupables et des réparations pour leur image pourtant déjà bien écornée. D'énormes moyens sont mis à la disposition des enquêteurs.

Exploitation de la vidéo surveillance, relevés téléphoniques, enquête de voisinage, analyse de la peinture, tapissage photographique… c’était un dispositif digne d’une enquête criminelle que la gendarmerie a mise en place pour retrouver les auteurs. Après plus d’un an d’enquête, un dossier de près de 600 pages a été constitué. Tout semblait bien hermétique et les vengeurs bien masqués. Puis vint la gaffe, un simple message sur Facebook permis aux enquêteurs de remonter la piste des redoutables « guérillos ».

Une perquisition emplie de symboles...

Le 23 mai 2023, quatre équipages de gendarmerie se sont rendus au petit matin chez les trublions et ont procédé à une perquisition des domiciles. Le meneur a été menotté par les gendarmes. En tout, une vingtaine de gendarmes ont été mobilisés pour cette opération. Les jeunes militants ont été placés en garde à vue et soumis à un interrogatoire. Nous ne sommes pas loin des brigades de Clemenceau. Les symboles, je vous disais. Ils sont cinq ! Nous avons même un prévenu de trop, le filet était un peu trop grand ?

Les supérieurs hiérarchiques d'Unser Land n'étaient pas au courant des préparatifs de cette expédition. Un message laconique indique la situation :

« Si ce mode d’action est contraire à notre charte et si à aucun moment Unser Land n’a été au courant ou impliqué dans cette action, au vu du contexte, on peut toutefois comprendre le geste de nos militants. »

Un premier procès expéditif pour rien.

Ayant reconnu les faits, les dangereux bandits de grands chemins cyclables ont été inculpés pour dégradations et pour avoir exposé directement autrui à un risque immédiat de mort ou une infirmité permanente. Rien que ça !!! Le cinquième prévenu, dont la seule motivation était de déployer sa banderole, a évidemment clamé son innocence, mais les pandores sont restés impassibles, elle a été inculpée.

L’affaire aurait dû être jugée et réglée en octobre dernier à l’occasion d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, permettant un plaider-coupable des prévenus donnant la possibilité de juger rapidement les reconnaissant sa culpabilité. Ceci, dans l'absolu, est donnant, donnant : « je dis que je suis coupable et j'obtiens une peine légère ».

Mais, le juge n’a pas homologué la proposition du procureur. Une peine de prison de six mois avec sursis pour les trois auteurs du jet de peinture. Plus un stage de citoyenneté ainsi que la réparation des dommages et les deux autres, dont un a filmé la scène et l'autre au courant de rien, à quatre mois avec sursis. Le juge a estimé que cette « action politique » devait être jugée solennellement et en public par le tribunal judiciaire de Mulhouse, en audience collégiale, d’autant qu’il y a des victimes. Nous voici donc dans un véritable futur procès politique !

Un procès au tribunal de grande instance de Mulhouse, où se mêlent la politique et la farce.

Ce mercredi 15 novembre, les cinq prévenus, inconnus de la justice et au casier encore immaculé pour quelles minutes, étaient présents à la barre du tribunal judiciaire, dans une salle d’audience pleine à craquer de militants et sympathisants d’Unser Land. Un procès politique ? On y est. Tout le monde a mis la main à la pâte, la justice et le Grand Est, aussi. Les mis en cause devaient répondre de dégradation de bien d’autrui aggravé lors d’une manifestation sur la voie publique et pour mise en danger d’autrui pour violation d’une obligation de sécurité.

Deux véhicules siglés « région Grand Est » et une troisième voiture ont été souillés, plusieurs mètres de voiries, les murs et les vitraux de la chapelle toute proche, également. « Des personnes dans les véhicules ont aussi été touchées et surtout choquées et c’est sans parler des risques d’accidents si les véhicules n’avaient pas été maîtrisés par leur conducteur », a rappelé la présidente de l’audience.

Gros malaise pour les prévenus, l'un d'entre eux, n'est pas impliqué dans l'« opération peinture ». Elle préparait sa une banderole. Selon les prévenus, la juge n'en tient pas compte... Tout en sachant qu'un autre a tout simplement filmé, cela commence à faire beaucoup.


Des plaintes ou pas...

La CEA, propriétaire de la chaussée maculée de blanc, s'était porté partie civile, mais a retiré sa plainte, certainement en voyant qui étaient les perturbateurs. On ne tape pas sur les ennemis des ennemis. Amaury sport, le grand organisateur sportif de la CE n'est pas aussi partie civile, grand seigneur, il ne veut pas mettre de l'huile sur le feu.

Pour les plaintes, deux institutions sont présentes : la mairie d’Oderen désire le remboursement du nettoyage pour 1 400 euros, cela reste bon enfant. Le Grand Est, un peu moins, ce dernier demande 3 500 euros (estimation) sans compter de divers suppléments pour dommage et intérêt. Atteinte à l'image du Grand Est ! Comme s'il n'y parvenait pas tout seul !


Quatre victimes collatérales.

Les deux conducteurs des voitures au logo « bleu, puissant et vibrant » ont aussi des exigences.
Pour le premier, la prise en charge du nettoyage de sa veste et 500 euros de préjudice moral. Le second voulait aussi un dédommagement.
 
La troisième personne a indiqué devoir aller voir un coach mental... puis a précisé qu'elle était déjà suivie avant l'affaire.
Un ange passe, la juge revient à la charge : pourtant vous m'avez écrit, que vous avez été choquée.
 
Le procureur enfonça le clou. « On a touché à des personnes et certain ici même veulent en faire une tribune politique. »

L'église d'Oderen pardonne.

Des bénévoles ont nettoyé le mur tâché ainsi que des vitraux. Elle ne se porta pas partie civile.

« Vous voulez faire de la politique ? On va faire de la politique ! »

Ainsi, on a bien compris le message, les cinq prévenus sont d'horribles délinquants. Ces derniers font leur mea-culpa, excédés par la politique de la région Grand Est avec des sommes folles consacrées à leur propagande. « Cette caravane était une provocation dans cette Alsace annexée de force à cette région en 2014. »
Le juge et ses assesseurs se sont retirés quelques minutes pour statuer. Le verdict est plus lourd, qu'à la comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. Ce n'est plus six mois avec sursis pour les trois militants ayant repeint les voitures, mais les cinq ! Sans oublier les nombreux frais à leur charge.


Un procès théâtralisé ?

En conclusion le fossé entre le Grand Est avec la plupart des Alsaciens dont Unser Land est encore plus profond. Et n’oublions pas que le service juridique du Grand Est est payé avec nos impôts.

Un procès théâtralisé à outrance montrant les tenants et les aboutissants des différents partis. Les cinq militants ont payé le prix fort, malgré les centaines de messages de soutien.

Il faudrait aussi relativiser l'affaire, personne n'ayant été blessé et heureusement. La peine se veut exemplaire, un peu trop même, certains vrais délinquants doivent ricaner.


Maxime Gruber




mercredi 18 octobre 2023

La gloire de mon maire ! Tout en n’étant pas le Père Noël.

 

La gloire de mon maire !
Son bilan de mi-mandat. Tout en n’étant pas le Père Noël.



Stéphane Leyenberger, maire de Saverne, a toujours été un sujet de choix pour la presse indépendante. Sa façon d’être dont il accentue le trait d’une façon presque caricaturale nous rend toujours admiratifs et il faut l’avouer, un peu goguenards. N'ayant vraiment pas le sens du ridicule, il peut devenir impitoyable quand il sent être la cible de notre attention.



Pour être respecté, soyons craint !

Comme disait un ancien membre de l'opposition, vivant encore dans cette jolie petite ville, le maire a le céans bordé de nouilles. Un vrai nid bien douillet. Une opposition à l'agonie, vidée de sa substance pour une éventuelle alternance. Se sentant obligée de faire dans le psychodrame pendant les conseils municipaux, au grand plaisir du maire donnant la réplique en haussant le ton et jouant l’outragé… Et, il le fait parfaitement, pire, la vengeance est pour lui une seconde nature. Un plat qui se mange froid et très pimenté. Le maire vit dans un monde à part, où ses subalternes craignent ses colères et ses coups en biais. Ses adversaires encore plus. Tous opposants ou journalistes ne reconnaissant pas son mérite, son rôle de grand timonier et de pontife de la ville sont irrémédiablement ostracisés. Ordre du patron. Le terme de la petite baronnie de Saverne peut faire sourire, mais certainement pas ceux combattant cet état de fait.

Un long fleuve tranquille.

Pour le maire de Saverne, la vie est un long fleuve tranquille. Mieux, le canal de la Marne au Rhin clapotant, si on connaît la géographie savernoise. Les petites mains font le job, la gloire et les vivats vont à lui. Et, rien qu’à lui. En cela, il est intransigeant et prêt à défendre bec et ongles son territoire, sa municipalité. Seul son premier adjoint, Laurent Burckel, peut faire n'importe quoi. Un miraculé politique ayant rejoint « Horizons » après le désaveu de Rottner, son ancien maître à penser. Six mois plus tard, « Horizons Paris », voyant qu'il n'était pas des plus habiles pour donner la niaque au mouvement à Saverne, a essayé vainement de le remplacer. On a même voulu débaucher ailleurs que dans le parti pour tourner la page « Laurent Burckel », mais personne de compétent n'a voulu s'installer à Saverne. Le maire est donc seul maître de la ville, faute de contre-pouvoirs et d'opposants, le premier adjoint est toujours là, et cadre chez « Horizons », faute de remplaçant valable.

L’invitation au bilan de mi-mandat de la municipalité de Saverne.

Des amis me remirent le tract, une réunion publique aura lieu le 4 octobre à 18h30 au Château des Rohan. Mon imagination me fit rêver d’un sacre digne d’un grand souverain, d’une béatification en l’église « Notre Dame ». Avec des chœurs chantant l’Alléluia du Messie de Haendel. Ce sera malheureusement au-dessous de mes espérances.

Ayant une réunion avant l’heure fatidique, je mis le flyer sur la pile de mes documents. Il ne passa pas inaperçu à une personne proche du maire. Pour la discrétion, c’était rappé. Je pris cela avec bonhommie, la soirée sera encore plus intéressante.

 
La fosse aux lions est au second étage.

Je file au château des Rohan, le couloir est vide et la montée des escaliers aussi. Un léger picotement derrière l’échine, seul comme un rétiaire se préparant à entrer dans la cage aux fauves. Cela reste une sensation agréable.

Un léger brouhaha à l’arrivée devant la salle, mais sans plus. On ne se bouscule pas. Pas l’Alléluia de Haendel… un peu déçu, ne pas se fier à son imagination. Un jeune homme assis derrière l’entrée me demande mes références, je lui donne volontiers.

Ambiance des plus sages, je vois plusieurs grandes tables rondes, comme chez le roi Arthur, mais en plus grand nombre. Juste derrière le questionneur, attablé à sa table ronde, un Laurent Burckel, statique, regarde devant lui, le sport de sa soirée sera, pour ne pas changer, de ne pas me regarder, de m’ignorer. Un politique comme on les aime, du haut "level". Sa posture reste amusante. Je vais au centre de la salle dans laquelle trônent les différents projets de la ville sur des panneaux. Voici matière à photographier, je m’y emploie avec application. Je ne verrai personne le faire à son tour.


 
Un bronjourrgrr du maire.

À défaut de trône, nous avons donc des tables rondes. Un maire, peu présent. Encore une déception, ne plus se fier à son imagination. On désire du grandiose et on se retrouve avec un maire furtif.

Le voilà qui passe enfin, entouré de sa petite cour, à moins de deux mètres de moi. Les consignes de sécurité à mon égard n’ont visiblement pas été appliquées. Je le fixe, il le sent, se retourne vivement et m’envoie un : « bronjourrgrr » tout en continuant son chemin. Alors, je lui réponds par un « bonjour » plus cristallin et comme je suis de bonne composition, je ne finis pas mon bonjour par un « Stéphane », je ne veux pas lui gâcher sa fête rien qu’à lui.


Les tables rondes.

Je regarde les tables, une est désertée, c’est celle du sport ? En effet, trois dames paraissent s’ennuyer en faisant une tête contrite. Faisons comme le public, allons plus loin !

Voilà un homme qui se dirige vers moi, fort accueillant, grand sourire, il a une aura certaine. Très sympathique, c’est le responsable de la culture, des animations si chères au maire et des langues régionales. On sera forcément amené à se rencontrer de nouveau, pour la culture et les langues.

Il me mitraille de questions, j’avoue avoir des lacunes concernant Saverne malgré mon passé dans le spectacle, je réponds comme je peux. Il me demande mon nom, je lui donne. Tout à coup, une personne s’interpose et demande à lui parler seule. Je ne suis pas dupe, je reconnais la dame et elle vient de la part du maire.

Bref, on me parle trop sympathiquement et me parler est déjà de trop. Je m’assois à la table ronde de la culture, deux responsables semblent gênés tout en me faisant un sourire pincé. Ils paraissent fermés et silencieux, je m’étale sur la chaise et pose des questions. On me répond par des oui ou des non… je me retourne pour mieux les fixer et leur demande si je leur fais peur, « non, non », me répond-on. Voyant que je n’arrive à rien, je pose de nouveau la même question, toujours la même réponse. Décidément, la communication n’est pas le fort du mi-mandat. Le responsable de la culture est de nouveau seul et me rejoint, on clôt la conversation après un bref échange des plus intéressants.

Au tour de l’écologie.

Grand amateur de balades en forêt, je m’approche de la table ronde et écoute. Les questions du public sont un peu les miennes : on est pessimiste pour végétaliser un centre-ville, le minéral a gagné. Une phobie des arbres du maire ? On essaie depuis d’y remédier, mais le mal est fait.

Pour la forêt, on s’étonne du nombre d’arbres à terre et laissés en l’état. Il s’agit d’aider les bactéries et les insectes. Je prends la parole, je remercie cette aide pour nos amis invisibles, mais pourquoi des arbres tombés sur les sentiers ne sont pas enlevés ? Pourquoi des grumes stockées depuis des années ne sont pas enlevées ? Pour les arbres tombés sur le sentier, on avisera. Pour les grumes, c’est de l’ordre du privé.

Cependant, il n’aura pas fallu plus de 48 heures pour que la mairie réagisse à nos propos. Cela méritera une petite brève sous peu.

Une rencontre inopinée.

Un homme vient à ma rencontre, ayant des questions à poser à la municipalité. Je le connais, c’est un proche de l’ancien maire flingué par le nouveau. Bonne ambiance, avec une tranche de kougelhopf et un verre de pinot gris. Il est étonnant de ne pas voir d’élus de l’opposition, et même de simples opposants. Ont-ils été invités ? N’aiment-ils pas les intronisations ? Nous sommes au moins deux à nous poser la question.

La fibre et l’éclairage à Saverne.

Le temps file, encore une table avant le départ. Voici un débat des plus intéressants à l’une d’entre elles. La fibre ; j’écoute en restant debout. Le responsable semble bien connaître son sujet, j’apprends la complexité de l’installation et les moyens d’y parvenir. L’interlocuteur remarque mon écoute intéressée et répond sereinement aux questions des autres participants tout en me regardant. Une élue n’appréciant pas ma présence se précipite et se plante à cinquante centimètres devant moi tout en me fixant. J’en ai que faire, je la laisse dans ma vision périphérique et continue d'écouter le débat. La dame repart à ses affaires, le charme n'ayant pas opéré. Je m’assois et pose une question sur l’éclairage public : « Certaines mairies en Alsace expérimentent un éclairage minimal au lieu du « Black-out », pourquoi pas à Saverne ? La réponse est des plus simples : le coût de l’électricité a grossi de 400 %, on ne peut pas faire autrement. La réponse me convient, on se lève ensemble, il me remercie pour ma présence, je le complimente pour la tenue du débat.

Le dialogue sera toujours meilleur que l’ostracisation.

J’en ai encore eu la preuve ce soir, je sais aussi que l’équipe municipale, menée de main de fer, fait ce qu’elle peut. D’ailleurs, en regardant son trombinoscope, en éludant les têtes de listes, on peut observer un certain turn-over. Une preuve ? Le tout dernier de la liste aux élections fait déjà partie de l’équipe municipale. J’ai aussi la désagréable sensation d’être connu sans les connaître.


Maxime Gruber 



 



lundi 11 septembre 2023

Banni, mais pas trop !

Banni, mais pas trop !

La joie de faire disparaître, écrabouiller de son réseau social un journaliste trop porté dans l’investigation est jubilatoire. Mais…


L’ostracisation du vilain canard à la plume un peu trop affûtée ne dure qu’un temps. Il faut donc montrer son mécontentement tout en continuant d'observer l’empêcheur de tourner en rond. Au cas où le trublion ferait toujours des siennes.

Et, l'écrivaillon a de quoi faire, entre les bannissements, l'ostracisation, le complotisme et la « Cancel culture »...


Une représentation déjantée du "Banni" mal aimé, se promenant toujours avec sa tronçonneuse en marche.
Cet anti héros faisait la joie du magazine "Fluide Glacial" des années 70/80, son auteur est Marcel Coucho.
Merci à Alex Roanne pour le pastiche.



Le paradoxe du banni, ostracisé, néanmoins observé.

Le journaliste aux prises avec un brave « innocent », après un, voire des articles n'allant pas dans le sens désiré de l' « outragé » sera encore plus épié qu'un simple abonné. Banni ou pas, par le biais de ses contacts, les copier-coller fusent en un temps record, alimentant la haine à notre égard tout en dégarnissant notre page d'abonnement. L'« outragé » voit tout, sait tout et se met en joie de nous l'informer. Soit en nous alpaguant en plein rue d'une façon cavalière. Soit par une missive bien sentie, souvent écrite d'une manière fort juridique en espérant nous faire trembler de peur. Ce sont nos meilleurs ennemis, tout en participant malgré eux à notre réputation de limiers, de casseurs de code.

Quelques règles de bonne conduite.

Tout échange doit être fait sur le même pied d'égalité. Se fâcher n'est pas une calamité, bien au contraire. Se mettre en froid avec un journaliste d'investigation n'est pas de bon augure pour le moyen terme, car il serait tenté de creuser plus profondément.

Les plus intelligents le savent et après leur scène de ménage, ils seront de nouveau ouverts au dialogue. Bien sûr, nous avons des exceptions à la règle, la plupart du temps, ce sont des personnes ne pouvant sortir de leur propre imbroglio. En ce cas, nous ne pouvons rien faire, le commencement de la fin étant proche.

Bannis des réseaux sociaux...

Le journaliste peut donc être banni, mais souvent à dose homéopathique. L'inverse est aussi vrai. On pratique le bannissement qu'en cas d'extrême nécessité. La page Facebook de "Heb'di "a six bannis, n'étant pas l'administrateur de l'époque, je n'en connais pas les raisons. Ils ne semblent pas avoir de lien en commun. Ont-ils agacé, énervé ? Il est fort probable.

Personnellement, pendant ma carrière, je n'ai banni que trois personnes. Mais, d'une façon globale, téléphone et réseaux sociaux. Le plus grand reproche que je pourrai leur faire est, se croyant proche du propriétaire du journal d’Heb’di, d'avoir voulu s'immiscer dans les éventuels articles de l'époque, mettant en danger le journal et certains collaborateurs.

Ainsi, il s'agit plus d'un bannissement préventif que punitif.

Les joies du bannissement, entre le complotisme, sans oublier la "cancel culture".

Qui ne s'est pas amusé à contredire un adepte du « comme par hasard » ? Ces experts en tout, donc en rien. Ayant une constance immuable : d'avoir toujours raison. Raison en virologie, en science, en paléontologie, en histoire, en théologie et bien sûr en politique. Et, bien entendu, en ayant le bagage du nouvel autodidacte ayant la fibre optique : « je l'ai vu sur YouTube et FranceSoir ».

Argumenter avec une personne persuadée d'être dans le vrai, donc insensible à tout autre raisonnement que le sien, peut être amusant et chronophage. C’est aussi le rôle du journaliste et selon votre adresse épistolaire, vous pouvez tourner en bourrique, le prosélyte aux nouvelles théories.

Causerie avec une personne aimant soliloquer...

Alors commence un dialogue de sourds, la personne contredite dans sa vision complotiste, peut s'agacer rapidement. Le prosélytisme ne supportant la contradiction et les moqueries, il faut donc diaboliser le gouailleur.

On va donc nous demander de réfléchir « par nous-même », et oui, le moqueur est, selon les dires du complotiste, formaté par BFM, CNEWS, voire les DNA.

Continuer de dialoguer avec notre prédicateur sera pour lui un calvaire, une torture mentale. Entre deux jurons, nous serons irrémédiablement bannis avec perte et fracas.

Wokisme, la politique des « extrêmes » et la tentation de la « cancel culture ».

La « cancel culture » (de cancel, « annuler »), aussi appelée en français culture de l'effacement ou culture de l'annulation, est une pratique apparue aux États-Unis. Elle consiste à dénoncer publiquement, en vue de leur ostracisation, des individus, groupes ou institutions responsables d'actes, de comportements ou de propos perçus comme inadmissibles. En France, la pratique existe, bien qu’elle soit moins importante qu’aux États-Unis. Quoique…

Titiller un « woke » ou un militant politique extrémiste, le résultat sera plus rapide et brutal. Nous sommes forcément un « facho », un nazi, un suppôt du patriarcat blanc pour l'un, avec une multitude d'autres mots ayant à leur fin : « phobe ». Pour le militant, vous serez tout simplement une hyène du capital.

Si on commence à vous tutoyer, à vous insulter en espérant que vous ferez de même, ce sera mal parti. Pourquoi ? Parce qu'ils sont grégaires.

À la moindre infraction écrite de votre part, vous serez signalé par plusieurs personnes à l'administrateur du réseau social et votre interdiction d'écrire sera effective immédiatement.

Si vous gardez votre sang-froid, et ne faites aucune entorse au règlement, vous verrez apparaître à la fin de leurs phrases, des hashtags... un # suivi de votre nom ou votre référence. Cela permet de retrouver tous les messages qui le contiennent. La plupart du temps sur Twitter et si la troupe proche de votre contradicteur, lisant votre prose et les accusations à votre égard, estime que vous méritez un harcèlement, elle le fera. Pour retrouver votre quiétude, il faudra partir, prendre des vacances des réseaux sociaux. Un auto-bannissement.

Une histoire vraie d’un pétage de plomb d’un correspondant dans la cause nous échappe encore.

Quelques fois la situation nous échappe, voici le tout dernier exemple. Un photographe fait depuis quelque temps des colorisations de photos anciennes et nous les présente sur sa page Facebook. En cela rien d'anormal, je vois son travail progresser, sa maîtrise des couleurs s'améliorer. J'avais tout de même remarqué de la part de l'auteur, une certaine animosité envers les critiques constructives ou pas. On peut dire même une réaction épidermique des plus brutales. Ne me sentant pas impliqué, estimant qu'une photo historique en noir et banc se suffit à elle-même. Je regardais ses réalisations ainsi que ses sources photographiques avec le plaisir de voir un moment figé du passé.

Puis un jour, une photo retient mon attention. Nous ne sommes plus devant une photo historique. L'image se veut être une représentation de la Cathédrale de Strasbourg en pleine construction. Une image complexe où notre œil se perd dans les enchevêtrements des poutres et des pierres.

Une image très différente des réalisations habituelles. De mémoire, le commentaire du créateur était : je me suis fait aider avec une application AI.

Trouvant cette nouvelle technologie des plus intéressantes, je lui demandai tout simplement le nom du programme AI.

Je venais de déclencher une réaction en chaîne de sa part sans que je puisse interagir. Au début, il s'en amusa sans donner le nom du programme AI puis vint la suspicion de sa part... Vu le contexte, je préférai ne pas insister.

Sans avertissements, il me bannit. Perplexe, je pouvais seulement passer à autre chose. De bonnes âmes m'envoyèrent des captures d'écrans des propos qu'il tenait à mon égard, que je ne pouvais plus voir. Propos peu élogieux, il faut l'avouer.

Je passais donc à autre chose, quinze jours plus tard, je recevais de nouveau ses photos via Facebook. Dé-banni ! J’aime à croire que mon métier a aidé.


Maxime Gruber

lundi 24 juillet 2023

Le nouveau préfet Michaël Galy décortiqué par un "honorable correspondant anonyme".

Bonjour,


Un "contact" devait me remettre de la documentation pour un article au sujet de la nouvelle "promotion" de Michaël Galy. De Directeur Général du CHRU de Strasbourg à préfet dans la Nièvre, cela crée un changement certain. On pourrait penser à Jacques... pardon, à Joseph Jacques Césaire Joffre, premier limogé de France, mais ce n'est que mon interprétation. 
Comme la documentation de mon contact est un article d'excellente tenue, je vous le remets tel quel. Un article factuel, le mien sera plus dans le ressenti et l'émotionnel. Promis.

Maxime.



Galypettes et ronds de jambes : un évanescent directeur général promu préfet


 L'arrivée Michaël Galy...

Alors que Strasbourg se donnait à la stupéfaction générale une nouvelle maire écologiste au début de l’été 2020, en coulisse, durant les deux tours des dernières élections municipales et la campagne électorale surprenante, était finalisé en catimini le casting du successeur du flamboyant Christophe Gautier. Après six ans de mandat, le fringant directeur général des Hôpitaux universitaires des Strasbourg sortant faisait fin juin ses adieux à la communauté hospitalière de Strasbourg. Et aux personnalités de la ville, du département et de la région, réunies sur le parvis de Hautepierre 2. Exfiltré en douce compte tenu de la situation catastrophique du CHRU alsacien pour un placard administratif à Bordeaux.  Mais notre inénarrable préfète de la région du Grand Est et du Bas-Rhin soulignait alors audacieusement que Christophe Gautier "a maintenu le cap de cet immense navire que sont les Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, avec pragmatisme, engagement et pédagogie". 

 

Le discret Michaël Galy prit donc ses fonctions à l’automne. Prenant possession de son lugubre bureau vintage avec comme nouvelle présidente du conseil de surveillance des Hôpitaux universitaires de Strasbourg, Jeanne B. Une page dans l’histoire municipale de Strasbourg venait de se tourner.

 

La déconvenue pour lui fut totale. Il alla aussi de surprise en surprise au fur et à mesure qu’il examinait la situation de l’hôpital, premier employeur de la région. Des finances chaotiques, une dette ahurissante, une ambiance délétère, des projets moribonds et une communauté médicale vent debout. Le tout avec des vagues successives de COVID qui continuaient. Lui-même avait quitté précipitamment de son poste précédent directeur du CHU de Saint-Étienne pour d’obscures raisons (exfiltré, dit-on), il tomba de très haut ici. Et visiblement ne s’en releva jamais.

 

Sa prise de fonction.

Un bras de fer s’engagea rapidement en interne avec les anciens collaborateurs de C. Gautier, à commencer par son directeur général adjoint. Ce dernier fut vite expédié dans le Ried profond. Au purgatoire au centre hospitalier spécialisé d’Erstein, avec quand même le maintien avec l’accord de l’Agence Régionale de la Santé  « Grand Est » de son ancienne rémunération de Directeur Général Adjoint des Hôpitaux Universitaire de Strasbourg, au motif d’énigmatiques missions régionales… Des directeurs furent mis au placard. D’autres, de jeunes femmes, arrivèrent… de Saint-Étienne. La surprise pour beaucoup fut grande. Tous s’attendaient à la venue de professionnels aguerris compte tenu de la situation. Personne n’attendait des soubrettes.

 

L’IRCAD et Marescaux

Toujours entouré par de jeunes adjointes, jusqu’au Rwanda pour visiter le nouveau projet IRCAD Afrique avec le grand Jacques Marescaux. N’hésitant même pas à immortaliser ces moments mémorables « d’exotisme » sur les réseaux sociaux, en jeune compagnie. On jasa vite à Strasbourg. Et lorsque ensuite le cliché circula, le présentant en serveur, avec tablier noir, aux côtés toujours de J. Marescaux, posant en grand seigneur avec basket doré, son sort fut alors scellé. D’autant qu’aucun dossier local n’avançait. Pire, le retard stratégique du CHRU devenait chaque jour plus préoccupant, avec des voisins très actifs, à commencer en Lorraine.



 


France 2

Et les images le montrant fuyant peureusement devant la caméra de France télévision pour l’émission « Complément d’enquête » diffusée le 1ᵉʳ juin dernier. On parlait de l’état dramatique des urgences des hôpitaux universitaires, avec des témoignages poignants de professionnels qui osaient publiquement dire à quel point la situation y était dangereuse. Michaël Galy déguerpissant lamentablement devant les micros perdit alors le peu de crédibilité qui lui restait.




Conclusion

Beaucoup conserveront de lui l’image d’un professionnel opportuniste, au parcours finalement énigmatique. Bien terne même, puisque toujours très brièvement en poste finalement dans ses fonctions successives et sans réussite marquante. Quelle bonne fée s’est penchée finalement sur son berceau à Strasbourg ? Il y a de quoi spéculer. À commencer, lorsqu’on le voyait lors de la récente visite du président Macron, ce 19 avril dernier à Sélestat. Donnant des coudes, se trémoussant, pour tenter d’interpeller le président de la République dans la foule hurlante à son arrivée à l’Hôtel de ville. Là aussi une accablante, voire pathétique attitude pour un directeur général de CHRU de 14 000 agents, mais qui lui aura finalement peut-être rapporté. Une promotion comme préfet, peut-être ?

 

Pauvre France. Pauvre Nièvre. Et surtout pauvre Alsace : une fois de plus abusée, il reste aujourd’hui un champ de ruines. Un CHU en miettes, des professionnels en total désarroi dont personne ne veut mesurer les conséquences directes et indirectes pour la population.




L’armée furieuse.



jeudi 13 juillet 2023

Heb’di, c’est fini !

 

Heb’di, c’est fini !


Ce 10 juillet 2023, le Tribunal Judiciaire de Strasbourg a prononcé la liquidation du magazine.



Quel calvaire !

Après le choc de la disparition de Thierry, voici celui de son journal.
Il n’y a rien de plus triste de voir un journal se déliter, partir en morceaux pendant des mois. La rédaction essaya par tous les moyens de trouver une échappatoire à la place de Grêve et au couperet, mais rien ne fit. Sans aucun code d’accès aux abonnements, aux newsletters, ne sachant rien des finances du journal… autant demander à Lindberg de traverser l’Atlantique, les yeux bandés.

Onze mois !

Nous avons travaillé dans ces conditions dantesques, entre deux engueulades d’abonnés et des étonnés de ne pas avoir leur newsletter. Et, toujours entre deux articles, nous avons expliqué et réexpliqué : il n’était pas du ressort de la rédaction d’intervenir dans l’administration de Heb’di.

Thierry décédé, ce fut le mandataire de monter au créneau pour les réclamations. Les prestataires pour l’abonnement et la newsletter furent aussi contactés, mais ne donnèrent pas les codes d’accès.

Onze mois ! Le rédacteur en chef, c’est-à-dire, moi-même, fit durer le plaisir. J’avais, un peu avant la disparition de Thierry, demandé au créateur du site d’Heb’di un mot de passe pour publier tous les auteurs. Ainsi, toute l’équipe continua à réaliser des articles. De la mort rapide, on passa à la mort lente, mais on ne le savait pas encore.


Pourtant Heb’di était viable…

La progression du journal, grâce aux articles « choc » et une équipe bien rodée, démontrait une formule « Heb’di » viable. Si l'on ne pouvait pas intervenir dans les abonnements, on pouvait tout de même voir la courbe des abonnées qui prenait son envol. Cette expansion ralentit doucement suite au drame de Thierry, puis par manque de newsletter, elle tomba très lentement, mais sûrement. La mort lente, puis vinrent les pannes techniques qui bloquèrent irrévocablement la page de Heb’di. La fin était annoncée.
 



Nos remerciements vont…

Avant tout, à vous, amis lecteurs et abonnés. Et aussi un très grand merci aux rédacteurs et dessinateurs de Heb’di, à nos « honorables correspondants anonymes ». Et, aussi, à vous chers, femmes et hommes politiques. Votre participation, volontaire ou non a été pour moi un honneur, une chance, de nombreuses amitiés se sont créées, de même quelques rares inimitiés tenaces et revanchardes. On ne peut pas être parfait. Mais, je l’avoue, ce fut un immense plaisir de dialoguer avec vous, de gauche, de droite, des extrêmes en parcourant le centre.

La rédaction avait aussi remarqué que certains, prétendant être des amis de Thierry et exigeant sans succès que l’on publie leurs pamphlets, ou pire, de nous forcer à faire des articles dans la droite ligne de « Closer », n’ont pas daigné venir à sa cérémonie d’adieu. Des rédacteurs sur place de Heb’di furent choqués et je ne pus répondre à leurs remarques.

On ne le répétera jamais assez, notre maître à penser était le « Canard », sans aucune autre concession, comme disait Thierry. Notre liberté de penser et d’écrire avant tout.


Tandis que Jacques, Martine, Jean-Pierre et Didier sabrent le champagne…

La nouvelle de la fin d’Heb’di s’est répandue comme une traînée de poudre, des personnes en froid, entre une lambada et une chenille, claironnent déjà d’avoir flingué le journal. Foutaise…

La rédaction a appris, suite à l’assemblée générale des actionnaires de Heb’di, qu’une énorme dette tapie depuis des années était réactivée. L’assemblée bien refroidie a donc décidé l’arrêt du journal. Bye bye Heb’di !


Et maintenant ?

Certains rédacteurs migrent vers d’autres journaux, d’autres attendent de voir venir. Personnellement, j’ai eu plusieurs demandes pour écrire un livre sur les dernières années d’Heb’di. C’est à envisager. J'ai de quoi écrire un pavé. Mais, le journalisme avant tout !

Évidemment, le journal concurrent autoproclamé : le seul d’« investigation » en Alsace et si proche de la mairie de Strasbourg ne semble pas faire le poids selon les retours actuels. Le créneau d’Heb’di est donc vide… sera-t-il comblé ?


Encore un grand merci à vous tous amis lecteurs, pour votre fidélité et votre patience pendant cette année des plus difficiles pour feu, votre journal.





Maxime Gruber

jeudi 22 juin 2023

L'enfant prodige...

Le retour d’un enfant prodige, le Pinot Noir d’Alsace.

Son passé est lointain et ombrageux, un survivant qui a connu de nombreux conflits, l’hégémonie de la bière, mais également du vin blanc, sans compter les concurrents venant de Bourgogne et d’ailleurs.

Pourtant, tout avait bien commencé, on parle de légionnaires romains apportant de la vigne qui se propageât dans toute la Gaule et même en Alsace. L’ancêtre du Pinot Noir était prêt à faire des rejetons même si le vin du sud comme ceux de Narbonne et d’Espagne restaient dans l’ordinaire des garnisons.

Puis, avec la chute de Rome, les tribus germaniques ne voient pas d’intérêt au vin, préférant la bière, de plus les routes maritimes sont tenues par les vikings et le sud de la France par les sarrasins.

L’ère de l’autarcie, donc du vin alsacien a enfin sa chance, au Haut Moyen Âge, les ordres monastiques implantés en Alsace s’intéressent au Pinot Noir qui selon leurs registres venait de Bourgogne, ce raisin côtoie nombre d'autres variétés produisant du vin rouge… et blanc.

Les vins Alsaciens ont une réputation élevée et s'exportent dans les pays nordiques, le vignoble au 16ᵉ siècle est deux fois plus grand que de nos jours et a même une appellation « précurseuse » d'origine contrôlée. La guerre de trente ans arrêta net la culture de la vigne, laissant les coudées franches à la Bourgogne et au Bordelais. Cahin-caha le vignoble alsacien se reconstitua, mais l’habitude de faire du vin rouge deviendra jusqu’au XX ème siècle assez rare et très localisé, principalement à Ottrott, Marlenheim et Rodern…




La quantité au détriment de la qualité, le point de vue allemand.

Puis nos amis prussiens amateurs de bière revinrent bivouaquer en Alsace, s’octroyant ainsi la plus grande région viticole du nouvel empire allemand. Ne sachant que faire de tout ce vin, mais aimant la production industrielle, la qualité est sacrifiée à la quantité tout en réduisant le vignoble. En 1918, la loi allemande du 7 avril 1909 sur les vins est toujours appliquée, laissant les choses en état. Après la Seconde Guerre mondiale, tout est remis à plat par des décrets :
L’appellation d’origine contrôlée apparaît le 3 octobre 1962, le « AOC » le 30 juin 1971 et le grand cru le 20 novembre 1975.
Le changement est enfin en cours : les efforts sont orientés vers la production de vins de meilleure qualité, la communication commençant à insister sur la notion de terroir.

La montée en puissance du vin alsacien.

Comment était perçu le vin alsacien dans les années 1970 ? Mal, il faut l’avouer, et avec des aprioris, même chez les vendeurs de vin.
Mon premier souvenir remonte à cette époque, jeune adulte, on m’invita à déguster des huîtres agrémentées d’un sylvaner à la couleur terne. L’étiquette en forme du mollusque et l’indication, "vin pour les huitres", m’inquiéta au plus haut point et j'eus bien raison. Je décidai d’oublier le vin d’Alsace après cette expérience des plus navrantes.
Une décennie plus tard, ce fut la révélation : on me proposa de déguster un riesling, un premier grand cru en Alsace, du Domaine Weinbach appartenant à la famille Faller situé au Kaysersberg. Un vin extraordinaire, extrêmement équilibré et complexe, avec des arômes de fruits jaunes… Pour finir en beauté, on dégusta un Gewurztraminer Grand Cru Furstentum, une grande densité : son goût de rose, je dirai de litchi légèrement épicé, avec une belle minéralité. J’étais irrévocablement conquis.
On me proposa de me faire découvrir aussi les vins du Bas-Rhin, charpentés et plus minéral, aux notes subtiles de terroir, dont le domaine Roland Schmitt à Bergbieten et sans oublier l’incontournable Domaine Frédéric Mochel, à Traenheim. J’avoue avoir trouvé mon compte et mon plaisir.

Et, le Pinot Rouge ?

Il s’était bien caché le bougre ! Mais le voilà ! Comment l’ai-je personnellement découvert ? Pendant un dîner d’affaires, il y a déjà quelques années, on avait la visite d’un cadre parisien aimant le vin. Pour l’épater, le directeur commanda un Pinot Noir d’Alsace dont je ne me souviens pas de quel domaine, peut être un Blanck ou un Muré.

Ce fut une belle dégustation, une magnifique robe rouge grenat, un nez dans les cerises et la mûre. Le Bourgogne n’était pas loin, mais différent avec une touche subtile dans l’acidité, l’amertume et une bouche dense et soyeuse. Des différences notables qui font du Pinot Noir Alsacien une identité unique et avec déjà une grande maturité qui fait et fera de plus en plus parler de lui.

Maintenant beaucoup de domaines viticoles font leur pinot noir, comme toujours, certains prélaveront sur d’autres, selon vos goûts et selon le budget, mais toujours moindre que certains Bourgognes ou Bordeaux. Le Pinot Noir d’Alsace s’accorde avec la cuisine alsacienne requérant un vin rouge, de même qu’avec la volaille et chapons et le gibier.

Bien sûr, depuis j’ai dégusté et énormément apprécié le Pinot Noir des domaines que j’ai cités, leurs qualités et leurs différences vous plairont et vous aurez vos préférences si ce n’est pas déjà fait.




Blanck, Grand Cru''F'' Pinot Noir (rouge).


René Muré. Pinot Noir V.


Fréderic Mochel.


Roland Schmitt.

Domaine Weinbach.

Pinot Noir Altenbourg

Et, le Pinot Noir Clos des Capucins moins en puissance et plus dans le fruit.




Maxime Gruber
Heb'di  le 2 janvier 2021

vendredi 9 juin 2023

Article pour Heb’di du 12 aout 2022 : Voici le scoop d’Heb’di.





Voici le scoop d’Heb’di : l’affaire de la Pampa s’invite à son tour à l’IHU de Strasbourg.


Les scandales à répétition de l’ère Marescaux continuent, voici le dernier tout frais, découvert par Heb’di. L’Alsace, terre d’asile pour les soignants voulant se refaire une virginité sous l’œil bienveillant de Jacques ?

L’affaire est pourtant ancienne, tous les médecins d’Alsace proches de IHU, du CHU et de l’IRCAD le savaient, mais chuuuut, on ne va pas gâcher sa carrière en racontant les dérives du big boss et de son entourage. Mais, voilà que ce secret de polichinelle éclate au grand jour… À qui profite cette soudaine divulgation ? Certainement pas à ceux que l’on croit.





Un bel attrape-nigaud !
Comment commence cette affaire enfin médiatisée depuis peu ? Par deux mails fortuitement distribués en nombre à de nombreux destinataires… Heb’di a reçu ces mails plusieurs fois par de différentes sources. On passait de l’omerta à une avalanche d’informations, deux mails de Benoit Gallix intitulés tout simplement : « Mariano Gimenez ».

Furax, le Directeur Général de l’IHU de Strasbourg avant son départ forcé, explique qu’un médecin non inscrit à l’Ordre des Médecins… exerce dans son établissement… un reliquat de la période Jacques Marescaux… Il est taquin, Jacques…

Il a fait signer au médecin indélicat un contrat aux petits oignons, car l’argent ne compte pas pour

Jacques, le contribuable est si généreux. D’après une source proche de… Jacques, on parle d’un salaire de 130 000 euros avec quatre allers-retours en vol business pour « Buenos Aires » offert par an. Et, cerise sur le gâteau, Jacques a fait un contrat inaliénable de cinq ans ! Quelle générosité ! Ils doivent souvent faire la fête ensemble pour tant de prévenance.

Il y a donc un souci, le Pr Benoit Gallix encore directeur général de l’IHU, envoie un mail à la directrice du pôle des affaires médicales du CHU, la sémillante Armelle Drexler :

« Je vous écris en tant que Directeur Général de l’Institut Hospitalo-Universitaire de Strasbourg afin de solliciter un rendez-vous urgent.

Cette demande concerne la réalisation d’un acte médical – sur le plateau technique de l’IHU qui est mis à disposition du CHRU – par un médecin étranger non inscrit à l’ordre.

Dans le cadre de nos activités de recherche et d’enseignement, mon prédécesseur avait établi un contrat de consultant auprès d’un médecin argentin habitant à Buenos Aires, M. Mariano GIMENEZ, né le 1er janvier 1961. Le contrat de ce médecin précise ses missions, qui excluent évidemment toute réalisation d’acte médical.

Dès ma prise de fonction en janvier 2020 j’ai été informé par les anesthésistes du CHRU de Strasbourg que M. Mariano GIMENEZ avait, en 2019, réalisé seul plusieurs interventions chirurgicales. J’ai alors convoqué ce médecin étranger pour l’informer qu’il ne pouvait en aucun cas réaliser le moindre acte médical en France sans avoir obtenu préalablement les autorisations requises, sous peine de risques juridiques importants.

Malheureusement je viens d’apprendre, à nouveau par les anesthésistes, que ce médecin a récidivé. Le 25 avril 2022, il a réalisé, seul en salle, une intervention hépatique sous contrôle radiologique (drainage biliaire percutané).

L’activité de consultant à l’IHU de M. GIMENEZ étant dorénavant sous ma responsabilité, je me permets de vous informer de ces faits qui m’inquiètent au plus haut point. J’ai d’ailleurs questionné le Président du CNOM (Conseil national de l’Ordre des médecins. N.D.L.R) quant à la conduite à tenir dans de telle circonstances. »


Pas de retour, Benoit Gallix insiste dans un second mail toujours adressé à Armelle Drex. Armelle était en vacances ? Affaire enterrée ? Tous les regards se tournent vers Jacques Marescaux.


Qui est le traitre ?
Maintenant, on peut se poser les questions : qui a remis les mails à Jacques et qui les a dispatchés ? Ainsi, Rue89 saute sur l’occasion pour faire un article reprenant les mails du Pr Gallix. Donnant de cette façon, un prétexte au porte-flingue de Jacques, Phillipe Richert, suivi des DNA pour assassiner le Pr Benoit Gallix.

On a le choix, Benoît Gallix avait transmis certaines parties du dossier à ses collègues travaillant où étant proche de l’IHU et au directeur général de l’HUS de Strasbourg, Michael Galy. L’homme qui aime bien servir le champagne à Jacques pendant les réceptions, un brave homme…

Qui a fauté en remettant les mails à Jacques ? Qui a distribué tous azimuts les deux mails ?

Gageons qu’il n’y ait pas qu’un seul nom.




L’article partial des DNA et le comportement navrant de Philippe Richert.
L’article de Rue89 a déclenché opportunément l’affaire, un relais pour les DNA et au président général de l’IHU, Philippe Richert. C’est évident.

Évident que le service de communication de Jacques a lu « le Prince » de Machiavel, mais nous aussi… Trop cousu de fils blancs…

Et, cela commence fort, les DNA force le trait jusqu’à la caricature ! Voici le sous-titre des DNA : 
« Le nouveau directeur général de l’IHU, institut hospitalo-universitaire, est mis en cause pour avoir fait appel à un radiologue argentin non inscrit à l’ordre des médecins pour une intervention chirurgicale. La direction générale assume, mais replace l’histoire dans son contexte. »

Les DNA à la rescousse pour défendre l’indéfendable ? L’histoire dans son contexte ? Et, la loi alors ???
Voici un autre passage : 

« Un courrier anonyme peu amène, envoyé à plusieurs destinataires, concernant le nouveau directeur général, le Dr Mutter, dénonce, notamment, « une pratique illégale de la médecine » au sein de l’institut. Il y est question d’un médecin argentin, le Dr Mariano Gimenez, qui aurait réalisé une intervention chirurgicale en avril 2022 sans être inscrit à l’ordre des médecins du Bas-Rhin. Le courrier ajoute qu’il y aurait eu un précédent en 2019. »

Tout est vrai et notre scoop le confirme…

On apprend que la régularisation pour l’ordre des médecins est en cours ! Ce n’est pas gagné et pas encore fait.

Continuons avec un autre passage : 
« Reste à savoir pourquoi l’inscription n’a pas été faite plus tôt puisque ce radiologue collabore avec l’IHU depuis trois ans. « Je n’ai pas la réponse… Il n’a pas vocation à intervenir, sauf pour des démonstrations opératoires et des cas exceptionnels », répond le Dr Mutter. »

Si la direction du Docteur Gimenez ne voulait qu’il s’inscrive à l’ordre des médecins comme il l’indique aux DNA, c’est bien qu’il y avait anguille sous roche. Et, il n’aurait surtout pas dû parler de son passé en Argentine. Malgré les simagrées du docteur Mutter, contre toute attente, le génial docteur Gimenez n'est pas le super-héros décrit. Le monde médical alsacien qui est forcément au courant de tout est furieux. Le docteur Mutter a exagéré le trait, le docteur Gimenez faisant que des interventions lambdas. Certains voudraient signaler au conseil de l’ordre que le glorieux geste médical effectué et mentionné dans les DNA n’a rien d’exceptionnel et est réalisé par d’autres praticiens du cru et ne justifiant en rien la délégation de cette tâche au Dr Gimenez. Et, encore moins de l’indiquer aux DNA. Grogne et foutage de gueule du personnel médical pour sauver à tout prix le protégé de Jacques.

Nous ne nous attarderons pas trop sur l’intervention de Philippe Richert, englué dans sa fixette : « il faut flinguer Benoît Gallix ». Caricatural, le voir se transformer de politique en spadassin aux ordres est même pathétique. C’est la panique, c’est la faute à Gallix.


Le scoop d’Hebdi, venu tout droit d’Argentine.
Pourquoi Heb’di ne réagit que maintenant ? La raison est simple, la diffusion en force des deux mails du Pr Benoit Gallix nous a paru suspecte ! La réaction de Rue89 est logique… Celle de Richert et les DNA, attendues… Un mécanisme bien huilé.

On se doutait aussi que si l’ordre des médecins traînait des pieds, c’est qu’il y avait un souci. Nous nous sommes procurés la décision en appel du tribunal de Buenos Aires au sujet de la condamnation du « Dr Mariano Eduardo Giménez ».

Les documents en espagnol sont en fin de l’article.

Voici une traduction au sujet des peines :

La cour lui reproche :

– D’organiser un cours en même temps qu’un séminaire que le séminaire de l’association de chirurgie

– Des messages anonymes sur les réseaux sociaux contre l’association de chirurgie

– Dénonciation devant le comité d’éthique suite à des accusations de mensonges et calomnies en public de la part de l’inculpé envers certains collègues suite à une présentation d’une de leur recherche

– Participation à des forums avec un manque d’éthique

– Appropriation des textes écrits par ses collègues lors de la rédaction du livre (seul auteur indiqué) et faire croire que le livre est obligatoire dans le cursus des élèves sans que cela ait été recommandé par l’association. Le livre s’appelle : “chirurgie : fondement pour la pratique clinique”

– Notes anonymes puis reconnues sans lien avec les activités déléguées par la commission directive

– Être l’assesseur du projet Hôpital Posadas ce qui représente un risque de duplicité

– Source de conflits internes permanents avec ses paires : discrimination, dépréciation, comportement non-éthique, etc.

En résumé : le docteur n’a pas d’éthique et agit contrairement aux bonnes pratiques afin d’atteindre ses objectifs personnels aussi bien économiques, académiques que social en allant à l’encontre de l’intérêt de l’institution.


Les sanctions : suspension de toutes charges dans l’association de chirurgie et interdiction de participer durant 8 ans à toutes activités scientifiques ou académiques en lien avec l’institution.


Cela a été prononcé en juillet 2017 et les sanctions sont en cours jusqu’en 2025. Nous avons donc affaire à un exilé économique ayant les bonnes grâces de Jacques malgré un « ordre des médecins » muet et gêné sur les entournures.

Comme le disent les DNA, exercer la médecine sans être inscrit à l’ordre des médecins, c’est mal, c’est même illégal et interdit… tout le reste… la régularisation de sa situation ? Ce n’est pas un migrant voyageant en classe Business !

L’arbre qui cache la forêt…
Oui, d’autres médecins seraient dans ce cas, le Pr Gallix avait commencé à faire le ménage, ce qui n’a pas plu à qui vous savez…


Le jugement du tribunal de Buenos Aires en mode PDF à télécharger.



Maxime Gruber





mardi 6 juin 2023

Article pour Heb’di du 11 juillet 2022. Prends ta retraite dorée !

Prends ta retraite dorée ! La supplique du monde médical alsacien à Jacques Marescaux.


Ce serait mieux ainsi, avant que ce soit un « Waterloo » pour le Pr Marescaux, provoquant la fin du « système » et l’« Austerlitz » du Pr Gallix !


Un système bancal tenu par les pressions et l’omerta n’est pas tenable durablement, le monde effaré nous regarde. Pour le monde médical alsacien, la situation est complexe et extrêmement désagréable, avec un réel sentiment d’injustice envers le Professeur Benoit Gallix limogé par un certain Phillipe Richert, tout nouveau président du Conseil d’Administration aux ordres de Jacques Marescaux. Le crime du Pr Gallix est d’avoir secoué le cocotier, pardon, d’avoir pris en compte l’audit du projet d’Hospitel de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGÉSR) et d’avoir dévoilé un système financier pour ne pas dire une pompe à fric dont la première victime est l’IHU de Strasbourg.

Et, l'intérêt général dans tout cela ? Le Buzz des soirées festives de Jacques, servi par le directeur et le président du CHU transformés en loufiats n’est pas une fin en soi. Sauf pour l’ego sidérant de Jacques. Un peu moins de spectacles à paillettes, plus de médical, d’éthique et une meilleure prévenance pour le personnel médical choqué par ses agapes, seraient le bienvenu.

Un tassement de l’information.

Jacques Marescaux et son entourage bloquent toute information depuis le signalement du Pr Gallix au « Parquet national Financier » (PNF), invoquant « l’article 40 » et la nécessité de saisir la justice… Il faut avouer que les DNA et Rue89 aident bien. Et bien sûr, la troupe met la pression sur Benoit Gallix et son entourage. Rien ne doit passer, à moins que ce soit à charge contre le dénonciateur. Ils sont en mode défensif. Nous voyons un rassemblement des forces avant la grande bagarre finale. La « grande armée » de Marescaux contre la guérilla de Gallix, un vrai suspens !

Qui administre l’IHU pendant la crise ? On ne sait pas trop…

Il faut administrer les affaires courantes de l’IHU. Cela ne peut pas que reposer sur le président du CA, le pauvre Philippe Richert, plus aux basses œuvres que dans le constructif. Il faut un directeur général.

Ce 8 juillet, un directeur par intérim pour gérer les affaires courantes et la gestion de l’établissement devait être désigné. Ce ne fut pas le cas, ce job doit vraiment être un bâton de m… À moins que les intrigants préfèrent attendre pour être désignés directeur général, tout court. Cet établissement est juridiquement indépendant. Ce n’est pas l’université ni un hôpital. Il s’agit d’un établissement à part, même s’il vit en partie de l’argent public, il faut donc impérativement un directeur général. Le CA a donc du travail sur la planche pour le trouver. Mais, gageons qu’il sera du sérail de Jacques… Il y a déjà des propositions.

Une cooptation comme à Marseille ? Un affidé ? Brave Raoult montrant le chemin ! N’oublions pas que vu les enjeux, Marescaux ne lâchera jamais. Il est plus ancré qu’une patelle sur son rocher.




Un problème de fond.

Le concept de l’IHU : une structure d’excellence capable de générer de la recherche, de l’innovation, voir du soin d’exception est un très bon modèle, performant, visible. Ce serait une locomotive tirant la communauté scientifique et médicale vers le haut. Les IHU sont des exemples à suivre, sauf celui de Marseille… et pour des raisons similaires, celui de Strasbourg !

Le modèle « IHU » reste primordial comme le bel exemple de l’Institut des maladies génétiques « Imagine » de l’Hôpital Necker-Enfants malades créé en 2007 et soutenu par la fondation du même nom. Cet institut est un lieu où la recherche et les soins interagissent de façon étroite pour arriver aux solutions diagnostiques et thérapeutiques dont ont besoin les patients, enfants et adultes.

L'établissement a comme partout des problèmes de fonctionnement, ils ont aussi de fortes personnalités. Cependant, cela reste un modèle pour les publications, de connaissances, de valorisation, de brevet et de reconnaissance internationale. Cet institut tire l’écosystème de la recherche biomédicale français vers le haut. À l’opposé du national en pleine perdition. La France est le seul pays membre permanent n’ayant produit ni vaccin, ni médicament pendant la Covid. Une situation en perdition par l’absence de volonté de financement public.

Le constat ? On a besoin d’IHU !

Les dérives de l’IHU de Strasbourg.

Le modèle IHU est viable et porteur, mais l’IHU de Strasbourg a une spécificité, il a été construit dans un mode de cohabitation pas très clair entre un centre privé, l’institut de recherche contre les cancers de l’appareil digestif (IRCAD) et L’institut de chirurgie guidée par l’image de Strasbourg (IHU). Le Pr Marescaux était le directeur des deux, ce qui était très commode pour faire des factures à l’IUT pour l’IRCAD. Comme l’IHU dépend à plus de 50 % de l’argent public, l’IRCAD était donc très intéressé par cette manne.

Un tour de passe-passe dont certaines ramifications restent opaques. Cela a été pointé du doigt, des audits dont celui du projet d’Hospitel de l’IHU de Strasbourg ont bien expliqué les dérives financières. Ce dernier audit a mis le feu aux poudres entre Jacques Marescaux et le directeur général Benoit Gallix « remercié » suite à son signalement au parquet national financier (PNF) sur les connivences financières entre l’IHU et l’IRCAD.

Nous avons ainsi le constat qu’il ne faut pas fourrager dans les « affaires » de Jacques.

Olivier et Olivia, un couple omniprésent…

Jacques ne s’intéresse plus qu’au festif et au culte de sa personnalité, il est donc obligé de s’entourer de lieutenants dévoués et dangereux. Comment les tient-il ? Comme dans l’armée mexicaine, par de nombreux titres dans les arborescences de l’IRCAD et l’IHU et pas qu’en Alsace. Il n’a aucune vergogne à les disposer dans toutes les strates des deux instituts. Comme son avocat personnel, Olivier Bilger, avocat, conseil juridique et financier à L’IHU. Il est aussi membre du directoire de l’IRCAD, le site internet ne permet pas de définir exactement son rôle. Opacité ? Peut-être… Il est aussi l’avocat et conseiller financier de l’IHU de Marseille, un proche de Raoult ? Et, cerise sur le gâteau : il est trésorier de l’IRCAD au Rwanda.

Un sacré don d’ubiquité et des fins de mois des plus heureuses. Le meilleur est pour la fin, sa femme Olivia Bilger est directrice administrative et financière de l’IRCAD. L’entourage de Jacques est une grande famille !

Parlons de l’IRCAD.

Il est indéniable que Jacques Marescaux a eu une capacité visionnaire et de création exceptionnelle, il a embelli l’image de l’Alsace et de sa recherche médicale. Mais, cette image n’est pas accentuée ? Qu’a produit l’IRCAD en termes de connaissance, de compétences, de brevets et de startups pendant la période où Jacques dirigeait l’IHU et l’IRCAD ? Zéro startup, et pour les brevets ? Il serait intéressant pour l’IHU de faire un comparatif des résultats entre la période Marescaux puis Gallix. Surtout que ce dernier avait pratiqué une politique d’ouverture qui allait porter ses fruits. Ce qui n’était pas en phase avec la garde rapprochée de Jacques portée sur l’entre-soi.

On peut aussi s’interroger quand un universitaire à la pointe de l’innovation mondiale dans le médical construit un modèle… avec de l’hôtellerie et de la restauration. Est-ce cohérent ? Jacques s’est-il inspiré de Disneyland ? Il est évident que c’est bénéfique pour la ville et la région. L’ambition du Pr Marescaux, est-elle de répliquer ce modèle ? C’est certain ! Mais, il ne faut pas le vendre comme un modèle de science et d’innovation !!!

Est-ce une supercherie du fait que des mécènes s’engagent dans l’IRCAD pour l’innovation médicale et se retrouvent dans l’hôtellerie et dans la restauration ? On sent déjà percer la culture « showroom » de Jacques, les paillettes et le champagne ne sont pas loin.

Le H index !

Jacques serait-il devenu un tavernier de luxe plus qu’un praticien ? Demandons au H index trouvable sur Internet ! De quoi s’agit-il ?

« Le H-index (ou indice H) a été proposé en 2005 par Jorge Hirsch. Il reflète à la fois le nombre de publications et le nombre de citations d’un chercheur, et est donc une tentative de refléter l’impact de ses travaux.

Le H-index représente le nombre d’articles H cité au moins H fois chacun. Par exemple, un chercheur avec un H-index de 18 a publié 18 articles cités chacun au moins 18 fois.

A noter : Un chercheur ne peut pas avoir un H-index supérieur au nombre total d’articles qu’il a publiés. Un chercheur peut avoir publié un nombre d’articles supérieur à son H-index. »


Faisons un comparatif de la notoriété cumulée dans le temps, entre un Jacques frôlant les 74 ans avec des chercheurs plus jeunes ayant une vraie contribution à l’innovation.

Marescaux a un H index de 54 alors que la crème des chercheurs culmine à 100 ! Jacques nous a fait il la fable de la grenouille qui se veut aussi grosse que le bœuf ? Espérons que l’explosion n’aura pas lieu !

Un après Jacques Marescaux ?

Que les admirateurs de Jacques ne s’inquiètent pas trop ! En effet, le monde médical alsacien le soupçonne de vouloir rester malgré le scandale. Trop d’impératifs sont en jeu. Son côté hors-sol et égocentré, ce qui est d’ailleurs plutôt de la responsabilité de ses courtisans. Son amour du festif et du pognon le feront rester le plus longtemps possible. Pire ! Après lui, le déluge, l’IHU et l’IRCAD pourront s’écrouler provocant l’inquiétude légitime des praticiens.

La guerre entre le Pr Marescaux et Gallix ne peut que continuer.

 



Son propre culte de la personnalité devient grotesque !


Pour le 14 juillet, l’IRCAD dans un message aux réseaux sociaux compare Jacques à…. Louis Pasteur, Edith Piaf, Marie Curie, René Descartes, Victor Hugo, Gustave Eiffel et Coco Chanel ! Rien que ça !

Quelle autopromotion après sa BD consacrée à sa personne ! Quel manque de modestie ! Quel besoin de paillettes !



Attention ! La grenouille est sur le point d’exploser !



Maxime Gruber

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