Avant propos

Quand la vérité n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie. "Jacques Prévert"
Bienvenue dans le site de l’info la plus « frèch » d’Alsace ! Je vous propose des articles avec ma liberté de ton habituelle. Des journalistes sont aussi invités. Bien à vous. Maxime Gruber.

mardi 6 juin 2023

Article pour Heb’di du 29 juin 2022. Jacques Marescaux au pays des poules mouillées.

 Jacques Marescaux au pays des poules mouillées.


Ah ! Les particularités de l’Alsace, ses spécificités… son kougelhopf, ses « manele » et pas seulement en pâtisserie. Et, surtout sa plus belle des réussites, la méthode « Marescaux ».


Rappelons-nous la guerre de 30 ans où les dames de la haute société strasbourgeoise n’ayant pas la télévision montaient pour égayer leurs soirées en haut de la Cathédrale de Strasbourg pour admirer les villages des environs sous la coupe des Suédois, pillés et brûlés.

Il en est resté quelque chose… Quand les orages arrivent, on se terre chez soi en espérant que la foudre tombe ailleurs. Si elle tombe sur quelqu’un d’autre, cela fera un joli spectacle, alimentera les rumeurs et l'on pourra dire : ouf, c’est tombé pas très loin.

Jupiter Marescaux.

Et, qui jette sa foudre en ce moment ? C’est Jacques Marescaux. Quel silence des Alsaciens entre chaque impact !

Les poules mouillées se terrent, au-dessus du poulailler, les triples buses volent en escadrilles surveillant les gallinacés apeurés. Les poulets proches du trône picorent les graines tombées du festin du maître et se préparent à sillonner la campagne alsacienne pour propager sa bonne parole.

Et, cela a commencé ! Ils doivent sauver l’honneur du boss et dire tout le mal possible sur le pourfendeur Benoît Gallix.


Une méthode, un système alsacien non envié par le monde entier.
 
Et pourtant, certains ont essayé de créer ce système pyramidal ailleurs, avec plus ou moins de bonheur… un autre IHU ? Celui de Marseille… un certain Raoult déboulonné démontre que la « méthode » ne prend pas partout.

Une preuve ? Appelez le Conseil national de l'Ordre des médecins… Demandez si l’Alsace a des soucis d’éthique… On vous répondra : « Ouh la !!! C’est pire que la Corse ! »

Il faut le dire, cela ne passerait pas ainsi dans d’autres pays vraiment démocratiques. Un pays comme le Canada par exemple, pays d’où vient le Professeur Benoit Gallix, MD, PhD, « ancien » Directeur Général de l’IHU Strasbourg, et ancien président du département de radiologie diagnostique du Centre universitaire de santé McGill, Montréal, Canada.

Jeté à l’encan en 48 heures par le comique troupier « Philippe Richert » président du conseil d’administration de l’IHU, depuis peu pour faire le ménage et voulant faire plaisir à son très grand ami Jacques Marescaux. Il ne peut rien lui refuser. D’ailleurs ? Peut-on refuser quelque chose à Jacques Marescaux ? Il faut d’abord soupeser le pour et le contre. Un niet peut être dangereux. Il peut être taquin le Jacques…

Pour Philippe Richert, renvoyer avec perte et fracas Benoît Gallix, doit particulièrement être jouissif pour un licencié ès sciences naturelles de donner la rouste à un professeur d’université.

Ne touche pas au grisbi !

Qu’a fait le Professeur Benoit Gallix pour mériter cet opprobre ? De faire son travail… Cela commença de suite à son arrivée entre lui et le Pr Marescaux. En bloquant l’appel d’offres d’ameublement pour 500 000 euros de 19 chambres déjà…meublées… pour le projet Hospitel.

Jacques doit être un adepte du surréalisme, mais on n’escamote pas impunément l’argent de poche d’un si grand homme.

La guerre est déclarée. Pour Benoit Gallix, il essayera en autres d’arrêter la main mise financière de Jacques Marescaux à l’IHU. Selon le journal « Marianne », Jacques Marescaux à la tête des deux organismes, l’Ircad et avant la venue du Pr Gallix : l’IHU, signait les chèques en règlement de factures qu’il avait lui-même établies !

Un crime de « lèche » majesté.

Trop, c’est trop, Benoît Gallix écrit ce lundi 20 juin au parquet national financier, invoquant « l’article 40 » et la nécessité de saisir la justice. Le 23 juin, il « prend acte de la décision du conseil d’administration de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Strasbourg de le démettre de ses fonctions de directeur général qu’il occupait depuis le 1er janvier 2020. » Rapide, quand il veut, Philippe Richert.

Le combat juridique va pouvoir commencer.

Le souci est que Jacques Marescaux avec ses frasques a laissé beaucoup de traces. Heureusement équipé d’une éthique à géométrie variable, il a décidé avec son petit clan de courtisans, partisans prêts à tout, de finalement flinguer Benoît Gallix.

Il est sali ? Il doit salir aussi.




Les troupes de combats de Jacques Marescaux.

Pour influencer, on doit insuffler la peur de même qu'une éventuelle récompense. Tout rebelle aux belles paroles de Jacques sera estampillé « ennemi à la cause commune ».

Nos inquisiteurs à la solde de Jacques Marescaux leur font comprendre que la vie deviendra plus rude.


Des procès staliniens avant le procès.

Disséminés dans les plaines, villes et villages, nos questionneurs agressifs cherchent des preuves contre Benoît Gallix en mettant la pression. Tout y passe, ses liens avec la gent féminine, faut-il contacter MeeTo ? Non, RAS…

Les questionnés semblent être récalcitrants au jeu de la délation, pardon, de la diffamation… les ingrats !

Les inquisiteurs changent d’angle d’attaque : Benoît Gallix en croque ? Toujours RAS !

Les poules mouillées ne le sont pas tant que cela ! Les coqs de combat de Marescaux mériteraient de finir à la broche.

On ne fera pas d’allusion sur la parabole de la paille et la poutre. Finalement, oui, on allusionne : à ce jeu, Jacques Marescaux devrait se méfier de l’effet boomerang.



La bagarre ne fait que commencer et Heb’di veille au grain et au poulailler.


Maxime Gruber

Article pour Heb’di du 26 juin 2022. Les « affaires » Marescaux.

  

 Les « affaires » Marescaux. La loi du silence est brisée. On nous écrit…

 Nous avons eu beaucoup de retours suite aux articles du nettoyage par le vide des personnes mettant en péril le « système » Marescaux. Le bâton et la carotte semblent être la recette pour perdurer au-dessus des lois.

 

Parlons de la carotte ! Jacques Marescaux aime la fête, comme Louis XIV, il doit en être l’épicentre. Et, entouré de sa cour, ses courtisans capables de jeter leur dignité aux orties pour plaire à leur maitre. Voici un courrier d’un lecteur ayant son mot à dire au sujet de la fête dont Heb’di avait fait ses choux gras :

"Cher Heb’di. J’ai lu avec gourmandise votre article sur la fête bling-bling qui a réuni notre directeur général, notre président d’université et notre maître, le professeur Marescaux.

Quelle fête en effet !!

Réunis à la Brasserie des Haras pour fêter les 100 ans de la faculté d’odontologie strasbourgeoise, nos amis ont vu les choses en grand.

Le bonheur se lisait sur le visage de nos trois compères ou plutôt devrais-je dire sur le visage du maître et ceux de ses valets.

Et l’on n’est pas dans le symbole !!!

Ce sont bien notre directeur et notre président qui ont joué les valets et serviteurs durant cette soirée tandis que Marescaux jouait le maître de cérémonie.

C’est ça la maresconie !

Notre directeur semblait heureux, regardez-le sur cette photo ! “Une bonne tête de ravi de la crèche” s’est exclamé mon cousin marseillais.

 


Le pauvre homme a bien essayé de quitter sa cellule alsacienne, mais en vain. Il faut dire que ses photos ayant fait le tour de France cela n’a pas vraiment séduit les recruteurs. Mais après tout, personne ne s’est plaint du service, à commencer par Marescaux, de là à lui savonner la planche… Marescaux est homme prudent, il sait qui il perdrait à la tête du CHU, il ne sait pas qui il gagnerait…

Pour le réconforter, il lui a offert un voyage tous frais payés au Rwanda pour aller voir un chantier… celui de l’Ircad local. Notre directeur est sûrement revenu encore plus convaincu de la grandeur de notre maître et surtout des besoins de son portefeuille.

Car la maresconie c’est surtout le pognon !

En effet, l’hôte de notre petite sauterie n’est autre que Marescaux lui -même. Propriétaire de l’Ircad, lui-même propriétaire de 75 % de l’hôtel des Haras et de sa brasserie. Notre homme ne perd pas le nord, à la fin, le pognon doit tomber dans sa poche. Reste à savoir comment nos coquins ont fait payer la soirée à l’université et à l’hôpital. Un petit coup de fil ? Entre businessmen ? Un appel d’offres truquées ?

Cher Heb’di, je vous laisse ici, la prochaine fois, nous nous intéresserons à notre président d’université dont les vœux de prêtrise notamment celui de vivre dans la sobriété semblent bien loin depuis qu’il a rencontré notre maitre. Le voilà d’ailleurs maintenant administrateur de l’Ircad (encore un beau mélange des genres), en prévision sûrement d’une retraite dorée pour bon et loyaux services rendus à notre maître."




  

Votre oncle Hansi

Article pour Heb’di du 23 juin 2022. Benoît Gallix, directeur général de l’IHU de Strasbourg, « liquidé » !

Benoît Gallix, directeur général de l’IHU de Strasbourg, « liquidé » par un « sniper » de Jacques Marescaux, un certain Philippe Richert…

Cela n’a pas traîné, le message est clair. Nul ne peut s’en prendre à Jacques Marescaux, intouchable et non justiciable en terre d’Alsace. Qui se frotte à lui perd son emploi.

Heureusement, Benoit Gallix a demandé au parquet national financier de saisir la justice. Ce sera à Paris et non à Strasbourg.

Well done ! Les « méchants » risquent de trinquer et Heb’di avait prédit dans son dernier l’article : la subite nomination de Philippe Richert comme président de l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) ne présageait rien de bon.

L’Alsace, pays du non-dit…

Philippe Richert, qui agrémente son train de vie de différentes fonctions glanées suite à son départ du Grand Est, ne pouvait pas laisser son ami Jacques dans la peine. Promu justement pour flinguer Benoit Gallix, le voilà « Grand Président » de l’Institut Hospitalo-Universitaire de Strasbourg. Il devra maitriser l’outrecuidant osant remettre en cause le système de prélèvement opaque instauré par son ami et maître.

La manœuvre est grossière, mais comme personne n’ose bouger, ce sera du gâteau. En Alsace, nous avons un immense élevage de poules mouillées, ce qui fait le bonheur, en autres, de Jacques Marescaux.

Congédier Gallix et continuer comme rien n’était, tel est le crédo. 

Une mise à mort express !

Même l’inquisition fut moins expéditive, un procès où Torquemada aurait été surpris par la rapidité et la manœuvre du départ précipité de Benoit Gallix. Un crime de lèse-majesté où le découvreur du fric-frac sera le puni.

La raison du plus fort étant toujours la meilleure.

Ce jeudi 23 juin, Benoît Gallix a annoncé « prendre acte de la décision du conseil d’administration de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Strasbourg de le démettre de ses fonctions de directeur général qu’il occupait depuis le 1er janvier 2020. »

Nous imaginons qu'à l’Ircad, les bouchons de champagne ont dû sauter et spécialement dans le bureau de Jacques Marescaux.

Benoît Gallix continue… « les motifs invoqués par Philippe Richert, président du conseil d’administration, ancien ministre chargé des collectivités territoriales, et ancien président de la Région Grand Est, ne sauraient dissimuler le fait qu’il s’agit d’une mesure de représailles directes contre le signalement au parquet national financier (PNF) qu’il a effectué ce lundi 20 juin 2022 , conformément à l’article 40 alinéa 2 du Code de procédure pénale, sur des faits susceptibles de revêtir diverses qualifications pénales ».

La boite de Pandore est enfin ouverte…

Soucis pour les deux pistoléros « Jack Marescaux » et « Phil Richert», le signalement au parquet national financier intervient après « de nombreux signalements en interne, aux membres du CA, aux présidences successives, puis auprès des services de l’État. Ces faits avaient déjà été en partie relevés par l’Inspection générale de l‘Éducation, du sport et de la recherche, dans un rapport d’audit daté d’octobre 2020 ».

 

 


 

Pire encore : le parquet national financier est situé à Paris, ce qui est bien vu de la part de Benoît Gallix. Le flingué emportera ses bourreaux dans sa tombe.

Il revient désormais à la justice de se pencher sur ces faits.

Benoît Gallix se tient « à la disposition de la justice pour que toute la vérité soit faite sur les possibles dérives dont l’IHU a été et continue d’être la victime ».

« Après plus de deux années d’investigations, d’alertes et d’efforts pour assainir la situation financière au sein de l’IHU de Strasbourg, notamment en ce qui concerne ses flux financiers avec l’Institut de recherche contre les cancers de l’appareil digestif (« Ircad »), et faute d’une réponse administrative adaptée, il revient désormais à la justice de se pencher sur ces faits, pour mettre un terme à l’hémorragie de financements publics qu’ils sont susceptibles de causer ».

À noter qu’il ne cite à aucun moment, Jacques Marescaux, ancien directeur général de l’IHU et fondateur de l’Ircad (et à ce titre membre du CA de l’IHU), pourtant visé à travers le signalement au PNF.
 
Le meilleur des mondes pour l’Ircad.

Selon l’Ircad, « l’Université de Strasbourg a mis en place une procédure encadrant l’exercice des compétences d’exécution paritaire entre l’IHU et IRCAD. Il a été diligenté des études juridiques et financières par de nombreux conseils, qui ont conclu à la conformité des relations. Il est ainsi étonnant que depuis fin 2020, tenant compte de la transparence appliquée à ces sujets, du nombre d’intervenants et d’interlocuteurs émanant de nombreux services publics, il n’ait pas été conclu à l’existence de faits susceptibles de fonder une transmission sur la base de l’Article 40 du Code de procédure pénale ».

L’Ircad semble jouer le pipeau à la perfection à défaut de ses financements.

La réponse du berger à la bergère : « Faute grave » et dépôt de plainte envers Benoit Gallix. 

Pour l’Ircad, c’est “celui qui dit qui est”. C’est navrant.

« Benoît Gallix, ayant connaissance de la remise en cause potentielle de son mandat pour faute grave dans l’exercice de ses fonctions, concernant des motifs totalement indépendants de ses dénonciations récentes, de vouloir instrumentaliser la situation pour faire obstacle à sa révocation. Au regard de l’ensemble de ces éléments, l’Ircad se voit contraint de saisir le procureur de la république de Strasbourg d’une plainte pour dénonciation calomnieuse ».

Calomnie à calomnie et demi. 

Dénonciation Calomnieuse ? Bon courage pour l’affirmer quand Paris s’en mêlera ! Le grand déballage va commencer. Prenez vos popcorns et votre abonnement heb’di, le spectacle sera épique.


Maxime Gruber

lundi 5 juin 2023

Article pour Heb’di du 22 juin 2022. Jacques Marescaux, le super-héros aux mains pleines.

Jacques Marescaux, le super-héros aux mains pleines, nous a concocté un scandale financier strasbourgeois qui deviendra international.

Un avis de tempête est en cours et l’ouragan approche. On le sent, les langues vont certainement se délier après un silence imposé de plusieurs décennies.


La méthode Jacques Marescaux ayant tellement fait pour la médecine et Strasbourg est en train de se fissurer.

Le plus étonnant est que les faits dénoncés sont connus depuis bien longtemps, on en faisait même des plaisanteries. Mais, qui oserait faire des reproches au grand professeur ? Il en faudrait des cojones et des appuis… Jacques Marescaux le savait et il en profitait, médecin et chirurgien hospitalier français et membre de l’Académie nationale de chirurgie et de l’Académie nationale de médecine. C'est le fondateur de l’Institut de recherche contre les cancers de l’appareil digestif (Ircad) » et de l’Institut Hospitalier Universitaire (IHU) qui nous intéressent tant.

De son vivant, il a droit à une bande dessinée pour saluer son parcours exceptionnel !

Cette BD est dithyrambique, le sous-titre est tout simplement : « L’incroyable conquête de l’excellence » !

Le texte de présentation est aussi impressionnant par sa flagornerie :

« Des idées innovantes, une confiance en soi qui balaie tous les obstacles et des rencontres qui ouvrent des portes permettant une « success story » à l’Alsacienne, d’abord régionale puis internationale : le parcours du Pr Jacques Marescaux méritait bien une bande dessinée : « Jacques Marescaux et l’IRCAD »

Comment ne pas péter un plomb, se sentir au-dessus de la mêlée, des contingences humaines et des soucis de paiement ?

Comme la presse régionale était aux ordres, c’est la nationale qui s’étonne du comportement du professeur.

Cette presse, c’est « Marianne ». N’oublions pas Heb’di avec ses deux articles récents parlant du professeur faisant la fête au Rwanda et de ses frasques dans les cuisines d’un restaurant étoilé. De sources sûres, nous savons que cela a profondément agacé les responsables et le personnel hospitalier. Ces derniers ont largement diffusé nos articles dans leurs établissements.

On n’est jamais trahi que par les siens.

L’actuel directeur de l’Institut Hospitalo-Universitaire Benoît Gallix, voulu et intronisé par… Jacques Marescau, semble bien plus indépendant que ne croyait ce dernier.

Benoît Gallix a écrit ce lundi 20 juin au Parquet national Financier, invoquant « l’article 40 » et la nécessité de saisir la justice.

La gestion de son prédécesseur, Jacques Marescaux, est mise en cause. Celle de Michèle Barzach, ancienne ministre de la Santé de Jacques Chirac, et présidente rémunérée de l’IHU de Strasbourg, à sa création en 2011 jusqu’à sa démission fin 2020, aussi. Benoît Gallix est un ingrat !

« En tant que directeur général de l’IHU Strasbourg le 1er janvier 2020, j’ai découvert ou été témoin de faits susceptibles de constituer des infractions pénales », écrit-il.

Mélange des genres.

Les faits litigieux concerneraient les relations entre l’IHU de Strasbourg et l’Ircad, l’institut de recherche contre les cancers de l’appareil digestif (IRCAD) association à but non lucratif de droit privé alsacien-mosellan, créée et présidée par le Pr Jacques Marescaux depuis des décennies. Il est partout.


Des opérations litigieuses…

La première, le projet Hospitel, est un projet d’hébergement des patients dans un hôtel de luxe, propriété d’une filiale de l’Ircad, et largement financé par l’IHU. « La composante scientifique était accessoire », souligne Benoît Gallix dans sa missive au PNF. « Lors de ma prise de fonctions, ce projet a immédiatement retenu mon attention au regard de l’importance des engagements financiers qu’il impliquait d’une part, et de son éloignement des missions de recherche relevant de l’objet social de l’IHU d’autre part. »

Selon Benoît Gallix, l’opération, initialement chiffrée à 2,2 millions d’euros, le projet Hospitel porterait en réalité sur 6,6 millions ! Début 2020, il découvre que les 19 chambres sont déjà meublées alors qu’un appel d’offres encore en cours prévoyait leur ameublement pour 500 000 euros. Il bloque alors l’appel d’offres et fait part de ses réserves à Michèle Barzach, présidente de l’IHU. On peut se demander où va tout cet argent escamoté. Le 11 septembre 2020, il est décidé de lancer un audit sur le projet Hospitel. L’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) rend son rapport fin octobre 2020. « L’étroitesse des liens entre les deux structures, IHU et Ircad, notamment en termes de gouvernance, avec en particulier le cumul par un même dirigeant des fonctions de direction des deux instituts, présente des risques de confusion et de conflits d’intérêts »

La conclusion est terrible : « Le projet Hospitel n’est pas financièrement soutenable au regard des moyens financiers de l’IHU, sous peine de remettre en cause ses activités de recherche », sans compter « un risque financier » et « d’un risque juridique ».

Sentant les ennuis arriver, Michèle Barzach démissionne.

En ligne de mire également : la réhabilitation par l’Ircad d’anciens « haras royaux » transformés en chambres d’hôtel haut de gamme, utilisées par l’IHU notamment pour loger du personnel lors de formations. Benoit Gallix en prenant ses fonctions, a mis en concurrence plusieurs hôtels situés à proximité de l’IHU « obtenant une baisse de 30 % des nuitées ».

Les « coopérations » pour ne pas dire « facturations » de Ircad à l’IHU au bon vouloir de Jacques Marescaux. Ce dernier avait créé « un ensemble en de prestations de services facturées à l’IHU par l’Ircad sous la qualification de “coopération”. »

Il est question de mises à disposition de salles, de matériel, de formations , de fournitures d’animaux de laboratoire, de services informatiques et de refacturations de personnel. « Ces “coopérations” n’ont jamais été formalisées et ont pris la forme de devis ou factures établis au coup par coup, sans politique tarifaire préalablement établie et sans que l’IHU ait le moindre pouvoir de négociation puisque c’était la même personne qui validait les factures pour l’IHU, et fixait les prix pour l’IRCAD », dénonce l’actuel directeur au parquet national financier, déplorant que son prédécesseur, à la tête des deux organismes, signait les chèques en règlement de factures qu’il avait lui-même établies… Sommes en jeu : de 500 000 à 600 000 euros annuels.

Une animalerie de l’Ircad hors de prix.

L’Ircad gérait les animaux de laboratoire indispensables à certains projets de recherche, Benoit Gallix décide de créer sa propre animalerie au sein de l’IHU. Mi-2021, toutes les prestations entre l’Ircad et l’IHU ont finalement été mises à plat dans le cadre d’une « grande clarification » initiée par Benoît Gallix. Suite à ces renégociations, les dépenses de l’Institut Hospitalo-Universitaire ont été divisées par trois.

Au Parquet National Financier de trancher. Jacques Marescaux abat sa pièce maitresse.

Selon Benoît Gallix, les tensions demeurent. « Ce signalement est l’aboutissement de deux années d’analyses et d’efforts pour mieux comprendre, au-delà du dossier Hospitel, la nature exacte des faits et des relations financières entre l’Ircad et l’IHU », écrit le directeur. Son « inquiétude est au plus haut point » devant certaines factures jusque-là bloquées, mais devant encore être payées.

« Force est de constater que la réponse administrative a échoué et qu’il revient désormais à la justice d’analyser et, le cas échéant, mettre un terme à ces agissements ainsi qu’à l’hémorragie de financements publics qu’ils provoquent ».

N’étant pas habitué à une telle rébellion, Jacques Marescaux sort un nouvel appui pour essayer d’endiguer Benoît Gallix et de tenter de retrouver un peu d’honneur perdu. Un nouvel administrateur de poids vient d’être nommé très discrètement à l’IHU de Strasbourg, un ami de longue de date de Jacques.

Un certain Philippe Richert, ancien ministre, bombardé président de l’IHU dont la mission sera de contrer le directeur de ce même IHU…

La digue sera-t-elle assez solide ?

N’oublions pas que l’Ircad est aussi implanté à Taïwan, au Brésil, au Liban et bientôt au Rwanda, lieu des fêtes de l’ambassadeur. On passe du régional à l’international. Le sujet n’est pas clos, il ne fait que commencer. D’autant que les Alsaciens et leurs collectivités ont généreusement financé les projets successifs de Jacques Marescaux.


Maxime Gruber.

vendredi 2 juin 2023

Brève pour Heb’di du 16 juin 2022. Jacques Marescaux et Michael Galy, fêtards.

Jacques Marescaux et Michael Galy, bling-bling et fêtards malgré la crise.


Le professeur Marescaux et le directeur général du CHU de Strasbourg, Michael Galy, ignorent faire la fête discrètement. Et, pendant ce temps, l’hôpital se meurt faute de moyen.


Bossez, nous, on fait la bringue.

Quelques jours avant la chute de la monarchie en 1789, le manque de blé provoqua la disette. La reine Marie-Antoinette osa dire alors « s’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche ».

Alors que depuis des années, nos hôpitaux crèvent dans le dénuement, que les médecins et les infirmiers se tuent à la tâche pour sauver ce que l'on peut, à commencer les malades, que nos universités s’effondrent, nos enseignants s’éreintent et nos étudiants vont aux restos du cœur, leurs responsables ici à Strasbourg prennent du bon temps. C’est la fiesta. Ils ne connaissent visiblement pas la crise. Champagne à volonté et haute cuisine !

 


 

Affligeante photo prise récemment. Deux loufiats avec leur tablier de serveur, le directeur général de notre CHU, Michael Galy et le président de l’université, Michel Deneken trinquent gaillardement. Sous le regard gourmand du professeur Jacques Marescaux en chef, avec baskets dorées. Que de symboles !

Indécence ? Toute-puissance ? Naïveté ? Irresponsabilité au minimum. Les patients, les étudiants, les professionnels de nos hôpitaux et de nos universités apprécieront…

Visiblement, les nantis n’arrivent pas à faire la fiesta sans que tout le monde le sache.

Jeanne Fischer

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