Notre rédactrice et pilier de feu Heb'di, Jehanne Fisché est encore plus furax, elle en veut aux alsaciens, aux alsaciennes et même aux hamsters géants d'Alsace.
Elle ne jure plus que par la Corse. L'ile des couillus selon elle.
Personne ne moufte dans le bureau, surtout moi avec mon futur article ayant pour simple sujet, les démocraties en prise avec les dictatures... Je fais dans le banal, quoi.
Je vous remets son article sur la pointe des pieds.
Bonne lecture.
Une nomination pontificale et une autre présidentielle.
L'Alsace, comme à son habitude, joue à l'autruche, la tête enfoncée dans les galets du Rhin.
Après de longs mois d'attente, le diocèse de Strasbourg et son centre hospitalier universitaire retrouvent des patrons. Pour l’archevêque Pascal Delannoy, ce sera l’Église catholique d’Alsace. Au professeur Samir Henni, tout simplement, l'hôpital régional.
Les deux cas présentent beaucoup de similitudes :
- Les deux institutions ont été gravement affectées par les erreurs de leurs prédécesseurs.
- L’urgence de rétablir la confiance et surtout de trouver un cap véritable dans des contextes des plus difficiles. Et, la remise en cause du Concordat et du droit local pour l’un et situation financière et organisationnelle toujours dramatique pour l’autre,
- Des candidats retenus après longues hésitations, aux parcours énigmatiques. Monseigneur Delannoy « un homme discret et pacificateur « pour un diocèse « plongé dans une crise sans précédent depuis trois ans » ; professeur Samir Henni, désigné, contre toute attente, par le président Macron, bien que sans aucune expérience de dirigeant hospitalier, alors qu’il pilotera un hôpital de 12 000 salariés dont 3 000 médecins avec un budget d’un milliard d’euros.
L’Alsace reste un territoire explicitement soumis, où les autorités spirituelles et temporelles, à Rome comme à Paris, font toujours ce qu’elles veulent. Hier comme aujourd’hui. La bulle pontificale pour l’un et le décret pour l’autre, publié au journal officiel.
Tous ici feront aussi mine de s'en réjouir, comme de bonnes autruches alsaciennes passives. Aucune personne n'interroge ou critique ces choix. Les Alsaciens et les Alsaciennes sont toujours serviles. Aux voix du Seigneur ou élyséennes.
À l'heure où les élus Corses se réunissent avec le ministre de l'Intérieur, aussi ministre des cultes, pour peaufiner le statut d'autonomie de leur île, bientôt inscrit dans la Constitution de la République. Sans l'aide de personnes, ni de Rome ni de Paris, les Corses n'ont jamais mis genoux à terre. Ils dictent même leurs exigences et leur combat s’avère finalement fructueux.
Absit reverentia vero « Ne craignons pas de dire la vérité. »
Absit reverentia vero « Ne craignons pas de dire la vérité. »
Jehanne Fisché